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Les formes d’aide
Le financement du développement par l’APD peut prendre diverses formes et ce sous deux angles différents.
Selon les parties prenantes
L’aide bilatérale
Une aide bilatérale suppose que l’aide est établiedirectement d’Etat à Etat. La première forme d’aide bilatérale remonte à l’époque de la décolonisation en 1960. Plus précisément, afin de maintenir une influence dans les pays décolonisés,la France et la Grande Bretagne ont mis en place des accords de coopération. Ces accords établissent l’aide apportée par ces deux pays dans leurs anciennes colonies.
Plus tard, cette forme de coopération d’Etat à Etat a été suivie par d’autres pays. Il en vient de même une évolution de l’aide bilatérale.
Les instances et institutions de chaque donateur
Des instances et institutions ont été alors crééesau niveau de chaque pays donateur pour faciliter la gestion de l’aide à savoir l’USAID ou United States Agency for International
Development pour les Etats-Unis, l’AFD ou Agence Française de Développement pour la France et le JICA ou Japan International Cooperation Agency pour le Japon,…
Les instruments de l’aide
L’aide bilatérale peut se réaliser de manières différentes :
-L’aide projet signifie que le pays donateur finance des projets précis dans le pays bénéficiaire. Le financement appelé Fonds de Solidarité Prioritaire ou FSP doit être intégré dans le budget de l’Etat bénéficiaire
-L’aide budget affecté, appelé aussi aide programme, implique que le donateur finance directement les politiques sectorielles de l’Etat bénéficiaire.
-L’aide budgétaire globale est versée directementua compte du Trésor du bénéficiaire. Elle est destinée à payer les dépenses engagées par l’Etatécipiendaire.
L’aide multilatérale
L’aide multilatérale est accordée par le système des Nations Unies. L’Etat donateur peut également verser des ressources dans les organismesinternationaux. Ces derniers se chargent par la suite de reverser ces ressources aux pays bénéficiaires. Différentes entités ont été également créées afin de bien gérer cette forme d’aide multilatérale.
Les agences ou institutions spécialisées
Ces agences ou institutions internationales se spécialisent dans un secteur déterminé. Elles sont plutôt habilitées dans l’élaboration de normeset de programmes. A titre d’exemple, il y a l’UNESCO, l’OIT, l’OMS, le FAO, …
Les programmes ou agences opérationnels
Ils sont aussi nombreux à intervenir dans les Etat s bénéficiant d’une aide publique au développement: PNUD, UNICEF, PAM, …
Les institutions financières
Elles sont les plus connues et appelées souvent bailleurs de fonds traditionnels. Ce sont la Banque Mondiale et le FMI.
Selon l’objectif poursuivi
Pour cette catégorisation, l’aide publique au développement peut être subdivisée en plusieurs types dont l’aide alimentaire, l’assistance techniq ue, l’aide à l’éducation,…Mais comme l’étude se rapporte surtout à l’efficacité de l’aide publique au développement, elle peut être divisée en trois classes par rapport à son impact sur la croissance et donc sur le développement. Ces catégories sont l’aide humanitaire, l’aide ayant un impact à court terme et l’aide ayant un impact à long terme. Le tableau ci-dessous donne une précision sur l’influence d’une aide sur la croissance.
D’après ce tableau, l’aide humanitaire n’a pas d’ef fet direct sur la croissance économique. Une telle aide est octroyée aux bénéficiaires de anièrem spontanée, par exemple dans le cas ou des cataclysmes naturels surviennent : cyclone, séisme, sécheresse,…
Quant à la deuxième catégorie, les genres d’aide qui y appartiennent ont un effet direct sur la croissance dans le court terme. Une aide consacréeà la production et distribution d’électricité permet par exemple aux entreprises locales d’augmenter leur productivité et alors d’augmenter leur production.
Les effets des aides figurant dans la troisième catégorie ne se font sentir qu’à long terme. Pour le cas d’une aide à l’éducation, les améliorations apportées ne porteront leur fruit que quelques années plus tard.
Les parties prenantes
Afin d’appréhender l’efficacité de l’APD, notammentà l’échelle mondiale, il convient de savoir les pays les plus actifs à l’aide mais également les pays destinataires de cette aide.
Les principaux donateurs
Avec l’invention de l’APD, le CAD ou Comité d’Aideau Développement a été créé par les membres de l’OCDE pour une bonne gestion de l’aide. Il est formé par vingt-deux pays riches.1
Par ailleurs, il est à noter une participation acti ve de nouveaux pays émergents dans cette pratique internationale à savoir la Chine, la Corée, l’Inde, l’Islande, la Lituanie,…
Les principaux destinataires
Le CAD a établi un certain nombre de critères pouridentifier quel pays pourra bénéficier de l’aide versée par ses membres. Le critère retenu repose principalement sur le revenu par tête, c’est à dire le RNB par habitant. La liste des pays bénéficiaires ainsi établie distingue quatre catégories. En 2008, cette classification se fait comme le montre le tableau qui suit. Tableau 2 : Classification des pays bénéficiaires ’APDd selon le RNB par habitant
L’évolution des flux de l’APD
Les engagements des Etats donateurs
En parlant d’aide publique au développement, il convient de déterminer le volume de l’aide pour assurer son allocation optimale. L’évaluation de ce montant doit se faire sous deux angles. D’une part, il faut savoir le montant dont les bénéficiaires ont besoin pour avoir un bon résultat en matière de réduction de la pauvreté. autreD’ part, il est aussi important de connaître le montant que les Etats donateurs sont prêts à débourser de leurs ressources.
Vers le début de l’adoption de l’APD, le montant ed l’aide a peu augmenté. Des débats, notamment de la part des pays demandeurs d’aide, ont ainsi émergé au sein de l’ONU dans le but d’encourager les Etats riches à s’engager davantage. En 1960, un montant de 1% du revenu national brut a été évoqué. Mais plus tard, la Banque Mondiale a préconisé un seuil minimum de 0.7%. Les membres du CAD sont unanimes quant à c e chiffre1. Ce pourcentage devient alors un objectif officiel retenu par les Nations Unies en 1970.
Leurs réalisations
Tout d’abord, il faut remarquer que le montant d’aide versé par les Etats donateurs a connu des fluctuations sans atteindre l’objectif de 0.7% pour beaucoup d’entre eux. Il faudrait quand même voir de près les ressources que chaque membredu CAD a transférées aux peuples plus démunis.
L’APD nette des membres du CAD
Le tableau 3 ci-après montre l’effort déployé parhaquec membre pour s’engager davantage dans le soutien des populations plus pauvres. D’après ce tableau, certains ont bien fait plus d’effort tandis que d’autres voient diminuer leur part.
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Table des matières
–Introduction
PARTIE I : CADRE THEORIQUE SUR L’EFFICACITE DE L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
Chapitre I : La notion d’aide publique au développement
I- Origine et définition
I-1-L’invention de l’aide publique au développement
I-2-Définition de l’APD
I-3-La constance du terme
II -Les formes d’aide
II-1-Selon les parties prenantes
II-1-1- L’aide bilatérale
II-1-2-L’aide multilatérale
II-2-Selon l’objectif poursuivi
III -Les parties prenantes
III-1-Les principaux donateurs
III-2-Les principaux destinataires
Chapitre 2: L’évolution des flux de l’APD
I- Les engagements des Etats donateurs
II -Leurs réalisations
II-1-L’APD nette des membres du CAD
II-2- L’APD nette en pourcentage du Revenu National Brut
III- La répartition géographique de l’aide selon ses destinataires
Chapitre3 : La pertinence de l’APD
I- Les motivations des donateurs
I-1 L’approche idéaliste
I-2 L’approche réaliste
1-3 L’approche néoréaliste
II- La justification des bénéficiaires
III- Les principales critiques de l’aide
II-1 La critique néomarxiste
II-2 La critique populiste
III-3 La critique néolibérale
CHAPITRE 4 : Les théories sur le lien entre l’aide et la croissance
I- Les trois thèses principales
I-1- L’absence de relation ou relation négative
I-2- La relation positive avec rendement décroissant
I-3- La relation positive conditionnelle
II- Evaluation économétrique
II-1- Champ d’étude
II-2- Résultats
II-3- Interprétation des résultats
Partie 2 : Impacts dans les pays en question
Chapitre 1 : Cas du Nigeria
I- Contexte du pays
I-1- Situation générale de l’économie du Nigeria
I-2 Etat de la pauvreté
I-2- Contexte institutionnel
I-3- Les politiques de développement
II- Etat des lieux de l’APD au Nigeria
II-1- Les principaux partenaires
II-2- La coordination de l’aide
II-3 Les instruments de l’aide
III-4-L’évolution du volume de l’aide
III- Discussion sur l’efficacité de l’aide
III-1- Les impacts de l’aide
III-1-1-L’impact insatisfaisant sur la croissance
III-1-2- Les impacts indirects de l’aide
III-2-Les raisons de l’inefficacité de l’aide
III-2-1- Les facteurs endogènes
III-2-1-1- La mauvaise gouvernance
III-2-1-2- La corruption
III-2-2-Les facteurs exogènes
IV- Aide et pauvreté rurale: Coopération avec le FIDA
IV-1- L’appropriation de l’aide
IV-1-1 L’harmonisation et l’alignement
IV-1-2- Les défis et les réponses y afférentes
IV-2- Les enseignements tirés de l’expérience du FIDA au pays
IV-2-1- Evaluation de la performance des opérations antérieures
IV-2-2- Les enseignements tirés
Chapitre 2 : Cas de la Malaisie
I- La performance de l’économie
I-1- Les transformations de l’économie
I-2- Les réussites du développement
I-2-1- L’intérêt du volet social
I-2-2- La complémentarité des politiques sociales et économiques
II- Etat des lieux de l’APD en Malaisie
II-1- Les principaux partenaires
II-2- Les composantes de l’aide
II-2-1- L’assistance technique
II-2-2- L’aide aux infrastructures et aux institutions
II-3- Evolution du volume d’aide
III- Les impacts de l’aide
III-1- L’impact direct de l’aide
III-2- L’impact indirect de l’aide
Chapitre 3 : Recommandations pour améliorer l’efficacité de l’aide
I- Analyse des causes de la différence des résultats dans les pays
I-1- L’appropriation des politiques nationales de développement
I-2- La gestion de l’aide
I-3- L’allocation des autres ressources nationales
II- Constat de la mauvaise gestion de l’aide
II-1 Le manque de prévisibilité
II-2 Le manque de coordination
II-3 La fragmentation de l’aide
III- La Déclaration de Paris et ses principes
III-1- L’appropriation
III-2- L’alignement
III-3- L’harmonisation
III-4- La gestion axée sur les résultats
III-5- La responsabilité mutuelle
IV- Les critiques de la Déclaration de Paris et de ses principes
IV-1- La non reconnaissance de la société civile comme acteur du développement
IV-2- La contradiction entre les principes énoncés et la pratique constatée
IV-2-1- Une appropriation sous forme de conditionnalité
IV-2-2 Un processus d’harmonisation- alignement qui renforce le pouvoir des bailleurs
Conclusion
Bibliographie
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