LES THEORIES ECONOMIQUES SUR LES FACTEURS LIMITANT LA REUSSITE DES PROJETS

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Outils de mesure du développement

Le coefficient marginal du capital est considéré comme un outil indispensable dans l’investissement. Il mesure le développement d’un pays. Sa valeur désigne le degré de développement d’un pays donné.
– Les pays en développement ont des coefficients faibles (pour celui des pays exportateurs de pétrole, ils sont très faibles)
– Les pays développés ont des coefficients élevés (pays industrialisés ou les pays à croissance lente).
Après avoir vu le rôle du coefficient marginal de capital, nous allons aborder dans le paragraphe suivant : la thèse de l’absorption similaire au développement

La capacité d’investir dans les pays en développement

La capacité d’investir dans les pays en développement est en général faible. On peut considérer la capacité d’investir comme un coefficient qui appliqué au revenu total Yn un secteur moderne de l’économie, donne l’investissement. Ym pouvant être entrepris si on dispose des moyens de financement.
En effet, la capacité d’investir s’apparente à la capacité d’absorption. D’où, il sera utile de donner le concept d’absorption.

Le concept d’absorption

La notion de capacité d’absorption s’applique au capital de toute origine. Elle exprime un ensemble de limite à la transformation de capitaux disponibles ou mobilisable en capital réel utile au développement.
D’après l’analyse micro-économique (J. H Adler en 1965), la capacité d’absorption est défini comme le maximum d’investissement réalisable sans que le taux de rentabilité de l’investissement devienne nul.
En outre, la capacité absorption est la limite supérieure de l’optimum d’investissement qui dépend de la structure de l’investissement et de la structure du financement

La place du capital étranger dans l’investissement

La capacité d’investir englobe, celle de percevoir les occasions d’investissement16. Elle se présente comme une condition nécessaire et suffisante pour qu’il y ait investissement.
Pour les pays en développement, le capital joue un rôle important dans l’investissement car il constitue le source de financement des activités de production, tel le cas de financement des sous projets.
En d’autre terme, le capital étranger sert de contre poids pour concentrer l’investissement dans une région ou un secteur. Il aide le gouvernement local à atteindre les objectifs du développement.
Ainsi, l’aide au développement, matérialisé par des capitaux étrangers devrait porter sur des projets spécifiques. Après avoir vu les mesures d’efficacité de l’investissement, nous allons parler de la théorie de l’investissement et le financement des sous projets.

La théorie de l’investissement et le financement des sous projets

Les théories traditionnelles considérant l’investissement comme source de croissance

L’investissement est source de croissance. Ainsi, différents théoriciens l’a considéré comme nécessaire au développement. D’après J. Schumpeter, dans sa théorie de « l’instabilité créatrice », il énonce que l’arrivée de l’innovation peut prendre différents formes ex : la nouvelle forme de production,……
Selon Colin Clark, dans la théorie des secteurs d’activités, pour qu’il y ait évolution économique, il faut que le secteur primaire passe au secteur secondaire et cette dernière au secteur tertiaire. Pour cela, il faudra que la productivité augmente, l’investissement doit être efficace. Dans notre étude, on se trouve à la première phase car le financement des sous projets contribue à l’augmentation de la productivité.

Le problème de l’investissement dans les pays du tiers-monde

En général, l’économie des pays sous développées est caractérisée par la rareté du capital en dépit des politiques d’investissement accrue17 appliqués durant les dernières années. On constate que le capital à lui seul ne peut combler les lacunes et que l’efficacité des investissements doit remplir certaines conditions. Dans les pays en développement, l’investissement a été imité à celui des grands pays entraînant le chômage, l’inutilisation des ressources locales, la pauvreté de la population locale, l inégalité des revenus entre riche et pauvre. Le climat de l’investissement n’est pas aussi incitatif, stable et sain. Le problème vient aussi des dirigeants et de la population.

Le financement des sous projets du côté des offreurs et des demandeurs de développement

Les demandeurs sont les populations, mais seulement prise en charge par les politiciens ou institutions. D’après Bridier Michaïloff18, les projets sont définis comme la réalisation d’investissement. Pour que le financement des sous projets puisse connaître des effets positifs, il faudra que les demandeurs et les offreurs de développement coopèrent ensemble dans le but d’accroître le revenu, réduire la pauvreté.
Au niveau national, le financement des sous projets permet d’augmenter l’ICOR si les activités se déroulent dans des conditions économiquement viables. Au niveau régional, la réussite des projets financés par le PSDR pourra entraîner l’élévation des revenus des paysans.
Pour mieux cerner les différents effets relatifs d’un projet de développement, nous allons d’abord présenter dans le chapitre suivant, les intervenants dans la réalisation d’un projet de développement.

LES INTERVENANTS DANS LA REALISATION D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT

La réalisation d’un projet de développement nécessite l’intervention de plusieurs acteurs. On peut les classer sous deux (2) appellations : les offreurs de développement (les bailleurs de fond, les prestataires,…..) et les demandeurs de développement (la population ciblée, le gouvernement,…..). Dans un premier temps, nous allons voir les offreurs de développement.

Les offreurs de développement

Du côté des offreurs de développement, le projet implique une coordination étroite entre tous les intervenants. En fait, le projet est fournisseur de moyens et d’emploi pour les offreurs de développement.
En particulier dans le modèle de développement local19, les intervenants externes travaillent à l’échelle du village et cherchent à construire des consensus entre leurs projets et les aspirations de la population et élargissent partiellement leur offre pour les rendre possible.

Les bailleurs de fond

Généralement, les bailleurs de fond sont les entités financières qui sont à l’origine du financement du projet. Le bailleur est une personne morale ou physique qui fournit des fonds à un particulier ou à une société. Dans le cadre des projets de développement, le particulier est assimilé à la population ciblée. Parmi les bailleurs des fonds les plus actifs dans les pays en développement figurent la Banque Mondiale, l’USAID, le FMI,……

Les prestataires de service

Les prestataires de services sont considérés comme des institutions succeptibles d’aider les communautés dans l’identification et la priorisation des besoins, la gestion des fonds,……En somme, ils interviennent sur le milieu récepteur en tant qu’exécuteurs des tâches relatives à la réalisation du projet.
Ces prestataires sont classés parmi les offreurs de développement car ils contribuent à la concrétisation des projets que les bailleurs ont financés. Ce sont des entités exécutives.

Les autres intervenants

La majorité des acteurs d’aide est de formation technique (ingénieurs, économiste, …). Face à des populations rurales « traditionnelles », « analphabètes », ces techniciens ménagent tous leurs savoirs afin de promouvoir un véritable développement. Les autres intervenants sur la scène du projet de développement sont aussi les grandes puissances (les Etats Unis, la France,….), les unions économiques (UE, COMESA,…..).
Après avoir vu les intervenants au niveau de l’offre développement, nous allons énoncer les principaux demandeurs de développement

Les demandeurs de développement

Les demandeurs de développement dans le cadre d’un projet de développement sont à priori les individus (la population rurale) mais leurs demandes sont prises en charge par les institutions (et/ou le gouvernement). Il faudra que les véritables préférences des demandeurs se voilent à travers le financement et la réalisation des projets de développement.

La population rurale

En général, le demandeur de développement est la population rurale. Cette dernière, principale bénéficiaire des aides se trouve au centre de l’optique projet de développement. L’optimum social doit être établit ainsi que la révélation des préférences de la population rurale.
Dans la mise en œuvre des projets de développement rural, la population est le groupe ciblé.

Les institutions (gouvernement)

Les institutions (et/ou gouvernement) peuvent être en même temps demandeurs et offreurs de développement. Mais en général, ils se trouvent dans le rang des demandeurs de développement.
Le gouvernement définit généralement leurs objectifs généraux de développement sous forme de déclaration de politique. Celle-ci définit les principaux buts à atteindre et les formes acceptables d’organisation économiques relatives à la propriété et la gestion.
Dans la plupart des pays en développement, une interprétation particulière des déclarations générales de politique et stratégies économiques est donnée sous la forme d’un plan national de développement (tel est le cas du PADR).Ainsi une proposition de projet du secteur public doit être conforme à la politique officielle du gouvernement (comme le PSDR) un projet issus du PADR et qui est conforme aux objectifs de développement du millénaire définit dans le DSRP.

Les autres intervenants

Même si les commerçants, les entreprises ne figurent pas parmi les groupes ciblés, ils se trouvent dans le rang des demandeurs de développement. En réalité, ces acteurs économiques complètent la réalisation à terme du projet. L’amélioration du niveau de vie des paysans entraînera également le développement ou transformation au niveau de ces autres intervenant car leurs activités sont complémentaires avec celui de la population ciblée et les institutions politiques

LES EFFETS RELATIFS D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT

Les besoins de financement du milieu rural sont importants. Ils sont avant tout déstinés à améliorer la productivité de la terre, de la main d’œuvre, des revenus agricoles et de la sécurité alimentaire des ménages. La situation existant dans ce milieu est désespérante
Quand on parle de financement, on parle d’ « investissement ». Dans notre étude, le PSDR intervient en milieu rural en finançant les sous projets des organisations paysannes (OP), des recherches (FOFIFA, FIFAMANOR), les communes. Les conditions sont vraiment incitatives
D’après Perroux, les économies sous développées sont peu « articulées » ou pour Hirschman « manque d’aptitude à investir ». Ils concernent donc d’orienter les investissements de façon que ceux qui sont entrepris en enduisant d’autre. En fait l’investissement agit sur le développement par son orientation20. Ainsi, on cherche à choisir des projets d’investissement en se référant aux exigences et besoins de la population.
Le projet de développement comme on l’a définit est la mise en œuvre de l’ensemble des moyens visant à accroître la production ou la croissance dans des conditions économiquement viables. Dans le cas du PSDR, il finance des activités du milieu rural dans la mesure où l’investissement ainsi fait contribue au développement du milieu rural. En conséquence, des effets relatifs d’un projet de développement doivent être connu afin de situer la contribution d’un projet au développement.
Avant d’entamer les différents effets, nous allons d’abord donner l’approche du capital, principale composante de l’investissement.

Le concept du capital

Depuis la seconde guerre mondiale, le capital a eu dans la théorie de la croissance et dans la politique de développement, un rôle variable et controverse. A cet égard, deux conceptions se sont opposées, la conception post-keynésienne représentée par la fonction d’HARROD DOMAR et la conception néo-classique illustrée par la fonction des auteurs tels que PHELPS (1966), SOLOW (1972), TOBIN (1972). A ces deux (2) types de fonction correspondent des appréciations différentes du rôle du capital qui eurent quelques échos en matière de développement.

La conception post-keynésien du capital (le modèle d’Harrod- Domar)

En 1934, Harrod s’est proposé de prolonger l’analyse keynésienne de court terme en une analyse dynamique de long terme. Ses travaux ont été pris par Domar en 1945, ainsi est conçu le modèle formulé de la manière suivante : 21 G =y = I – 1 Y Y k
Avec G GnL =y + Y
G : taux de croissance du produit
I : coefficient marginal du capital (constant)
Gn : taux de croissance naturel
y: taux de croissance du travail
¨P : taux de progrès technique
Le capital est dans cette fonction complémentaire du travail ce qui fait sa puissance au-delà de Gn.

Le modèle néo- classique (type COBB DOUGLAS)

Dans le modèle néo- classique, la fonction de production peut être exprimée à l’aide de la fonction COBB DOUGLAS appliquée de la façon dynamique à l’économie globale vers le milieu des années 50.
Le modèle s’écrit de la manière suivante : Y = K L eut
Avec K : capital
L : travail
U : taux du progrès technique exogène
 et : élasticités du produit par rapport à K et L
D’après cette fonction, l’accroissement du capital peut exercer un effet sans limite sur le taux de croissance. D’après ces deux courants, le capital à un effet sur l’une des facteurs de production ainsi que sur le taux de croissance. Concernant le financement des sous projet dans la plupart des cas, les organisations paysannes reçoivent des matériels et quelques fois de l’argent. C’est pourquoi, il s’avère nécessaire de tenir compte des progrès technique dans la fonction de production.
Après avoir défini le capital qui représente le facteur essentiel à l’investissement, nous allons parler des effets de liaison, des effets latéraux et des effets centraux et enfin dans la troisième sous paragraphe, nous allons parler des effets de productivité, des effets multiplicateurs et les effets d’entraînements.

Les effets de liaison et les effets latéraux

Pour tout projet de développement, il faut toujours savoir quels sont les effets de liaison, les effets centraux et les effets latéraux. La prise en compte de ces effets permet d’atteindre les objectifs visés et le développement. Dans un premier temps, nous allons parler des effets de liaison.

Les effets de liaison (linkage effects)

Hirschman en 1958 énonçait qu’un des facteurs limitatifs du développement était le manque d’aptitude à investir, autrement dit, le problème de capacité d’absorption. Il a
désigné par l’effet de complémentarité le fait qu’un investissement soit succeptibles d’entraîner d’autres investissements qui lui sont complémentaire. En effet, les complémentarités d’ordre économiques, sociales et politiques vont se traduire par des liaisons entre investissement.
Les effets de liaison sont la manifestation de l’effet de complémentarité. On distingue deux types : les effets de liaison en amont (Backward linkage) par lesquels un investissement dans un secteur entraîne un investissement dans un secteur qui l’approvisionne (situé en amont) et les effets de liaison en aval (Forward linkage).

Les effets latéraux et centraux

Les effets centraux correspondent à l’objectif principal du projet. Selon P. Chervel et le Gall, le projet est défini comme un investissement prévu, mais aussi par les investissements qui lui sont de façons sûres en amont et en aval, de telle sorte que l’analyse porte sur une grappe de projets et que toutes les effets sur l’appareil productifs apparaîtra lors de la mise en œuvre du projet sur le milieu.
Ces derniers sont décomposés en effets primaires directs et indirectes (flux issus du projet) et des effets secondaires (induits).
Quant aux effets latéraux (Side effects), ce sont des effets sur les structures, les comportements, les attitudes et opinions. On peut classer ces effets en deux : les effets tangibles qui sont mesurables en monnaie ou en unité physique et les effets intangibles (qualificatifs).
Ainsi pour tout projet nécessitant un investissement, il faut toujours tenir compte des effets de liaison mais il ne faut pas non plus sous estimer les effets de productivité, multiplicateur et effet d’entraînement.

Les effets de productivité, effet multiplicateur et effet d’entraînement

Le financement accordé par le PSDR est une forme d’investissement à fin communautaire. Les organisations ou les autres acteurs bénéficiaires du financement investissent en même temps à leur tour. C’est pourquoi, nous avons donné une approche de l’investissement. Dans ce troisième paragraphe, nous allons parler des effets de productivité, les effets multiplicateurs et les effets d’entraînement.

Les effets de productivité

Sous différentes approches, l’augmentation de la productivité est souvent considérée comme un des principaux facteurs de croissance. L’obtention et la diffusion des gains de productivité sont notamment à la base d’un processus de croissance et interagissent sur les autres boucles.
L’existence des gains de productivité et la façon dont ils sont repartis, amplifient la demande et se conjuguent ainsi aux effets multiplicateurs. Les effets de productivité ainsi décrits trouvent une certaine expression dans les modèles de croissance cumulative issus de l’école de Cambridge.

L’effet multiplicateur

Une injection initiale exogène correspond à court et à moyen terme à une variation plus que proportionnelle de l’ensemble de l’activité économique. Il se dégage alors dans une période donnée, des effets multiplicateurs particuliers, caractéristiques du fonctionnement des différents circuits régionaux.
Ces multiplicateurs se manifestent à partir des dynamiques d’amplifications de par la demande dans une région, compte tenu de ses capacités et de ses opportunités de production. En général, l’effet multiplicateur apparaît nettement dans le secteur industriel. Ce qui n’empêche pas que cet effet se produit dans le secteur primaire.
L’effet qui nous intéresse encore plus est l’effet d’entraînement.

L’effet d’entraînement

Lors de la mise en œuvre (l’adoption) d’un projet sur le milieu rural, des effets se produisent qui perturbent le système rural. Ces effets sont les effets d’entraînement définit selon le dictionnaire économique comme le développement d’une autre activité économique entraînant le développement d’une autre activité économique. En faite, la notion d’effet d’entraînement est nécessaire à notre étude car le financement des activités économiques soutenu par le PSDR entraîne le développement des autres activités économiques.
Dans le chapitre suivant, nous allons parler des théories relatives sur les facteurs limitant la réussite des projets de développement.

APPROCHE THEORIQUE DU PSDR

Contribution du PSDR à la réduction de l’asymétrie d’information

L’une des conditions de réussite d’un projet de développement est la réduction de l’asymétrie d’information. Le concept d’asymétrie a été soulevé par des théoriciens de l’économie de l’information (Stiglitz, Lucas,….) à partir de la critique de l’hypothèse de la transparence du marché.
Dans le cadre d’un développement rural, la réduction de l’asymétrie de l’information entre demandeurs et offreurs de développement s’avère important pour la bonne marche du projet. Afin de bien cerner le concept d’asymétrie d’information, nous allons énoncer les théories relatives à ce concept dans le paragraphe suivant.

Enoncé de la théorie

Introduit dans la macro-économie keynésienne, l’étude des comportements individuels (de nature micro-économique) constitue le fondement de la nouvelle micro-économie qui depuis les années 1970, se démarque des hypothèses de la concurrence pure et parfaite et des marchés parfaits tels qu’ils ont été développés par L.WALRAS et perpétués par des nombreux économistes classiques.

La sélection adverse 24 : un exemple d’asymétrie d’information

Illustré par STIGLITZ et cosigné avec Rothschild dans l’« Equilibrum in compétitive insurance markets : an essay on the economics of imperfect information », ainsi que traité dans l’exemple du « The Market for Reunions », le problème de sélection adverse a été appliqué au niveau des compagnies d’assurances. La compagnie ne connaît pas le niveau de compétence des agents auxquels elles s’adressent. Afin de pouvoir maîtriser les risques, elles augmenteront les primes. Ce sera alors les mauvais agents qui seront attirés. Les bons agents ne seront pas incités à prendre une assurance. Ainsi le contrat attire ceux qui appartiennent à une catégorie présentant comparativement de grand risque.

L’aléa moral

La théorie microéconomique étudie essentiellement deux cas d’information asymétrique. La sélection adverse énoncée dernièrement et l’aléa moral qui est une situation dans laquelle l’agent non informé ne peut pas contrôler l’action de son partenaire ou n’a pas les moyens d’en évaluer l’opportunité.

Le risque moral

Le risque moral est le résultat d’un changement de comportement d’une personne entraînant la diminution des précautions dès qu’il se sent assuré. Prenons par exemple un producteur qui a assuré l’écoulement de ses produits sur le marché ; il ne sera plus tenter de maintenir ou d’améliorer la qualité. Ce problème lié au risque moral est aussi succeptibles d’affecter les projets de développement.

Le rôle du PSDR dans la réduction de l’asymétrie d’information

Dans les premiers temps, les bailleurs de fonds ruraux pratiquaient des taux d’intérêt usuraires. Les interventions gouvernementales devraient alors se faire sous cette contrainte. On a eu alors l’idée de créer un système rural d’institutions de prêt subventionnés en faisant la suppositions que cela apporterait une alternative institutionnelle au prêteur ainsi qu’à l’emprunteur lui-même. Cependant, une fois admis, en ce qui concerne les prêts aux pauvres, l’existence de problème d’information et de mise en œuvre que les prêteurs formels ne sont pas bien placés pour résoudre persiste. D’où, il n’est pas supprenant de voir que dans le secteur rural, ce sont les grands agriculteurs, ce qui pouvaient nantir leurs terres, qui ont pu bénéficier des prêts subventionnés, tandis que les petits agriculteurs ont dû continuer à compter sur le secteur informel. Dans le milieu rural Malagasy, ce problème est plus que présent et fréquent. La plupart des paysans (agriculteurs) ne sont pas des professionnels.
La prise de conscience des problèmes d’information et d’applicabilité qui se posait sur les marchés financiers ruraux a amené une réorientation de la politique vers la création des programmes et projets de financement micro-économique et vers l’amélioration des institutions d’épargne accessible aux pauvres. Dans le cas d’un projet de développement, la transaction se traduit par le choix des prestataires de services ainsi que des paysans (demandeurs de développement) lors de l’acceptation du sous projet. Comme le PSDR est un projet de développement rural à fin communautaire (les agents sont regroupés dans une organisation), le problème d’asymétrie d’information peut même exister au sein de l’organisation lui-même.
En général, la théorie de l’information étudie l’opportunisme des agents et leurs volonté de tricher. Le PSDR intervient alors sur le milieu rural en réduisant l’asymétrie d’information entre demandeurs et offreurs de développement qui révèlent les préférences des agents et par l’intermédiaire des formations qu’il fait bénéficier aux paysans. De ces faits, il faut contrôler l’action des demandeurs de développement.

La nécessité de la révélation de la préférence des agents ciblés

Les procédures de révélation des préférences dépendent d’un grand nombre de facteur tels que le nombre d’agent concernés, la bonne volonté de tous les intervenants et leurs comportements vis-à-vis du risque et la complexité de la procédure.
Avant la mise en œuvre d’un projet sur le milieu, il faudra se rendre compte des priorités des demandeurs de développement. Face à la rareté du capital et l’absence (manque) de matériels performants, les ruraux ont besoins de financement pour combler ces lacunes.

Les problèmes rencontrés lors de la formulation du projet et l’acceptation des sous projets

En effet, les pauvres sont si nombreux en milieu rural. Il y a tellement à faire et plus radicalement que même la plus optimiste ne peut affaiblir les argument en faveur d’action plus importante, mieux adaptées et plus rapide. Ainsi, l’opération de développement rural 25vise a modifier les problèmes existants lors de la formulation du projet et l’acceptation des sous projets.

le problème de la détermination de la majorité optimale

La règle de la majorité optimale (critère de démocratie) permet de prendre des décisions satisfaisantes, or ces problèmes résident dans la prise de décision. La révélation de préférence des agents est souvent masquée. Dans le cas des demandeurs, faute de connaissance et d’information, la population est la dernière à être consulté. D’où ce manque de considération pourrait nuire à la réalisation du projet.

Le problème des passagers clandestins tant au niveau de l offre que de la demande

Le problème de « Free rider » illustre l’une des difficultés que les théoriciens contemporaines ont soulevés. En fait, l’individu ou un pays ou un groupe pourrait jouir gratuitement d’un bien public sans participer à la réalisation concrète du projet. Supposons qu’une association constituée de dix membres décide de demander un financement au PSDR. Si parmi ces membres, quelques uns adoptent un comportement de free rider, même si le financement a été accordé, le projet ne pourra pas contribuer à l’augmentation de revenu de chacun. L’inégalité se fera voir, d’où l’échec.
Du côté des offreurs, un tel comportement pourra aussi limiter la rentabilité du projet ainsi qu’au bien être de la population.

Les procédures employés par le PSDR pour révéler les vraies préférences de la population rurale

Révéler les vraies préférences revient à définir les besoins primordiaux et nécessaires au développement rural. Pour cela, il faudra bien cerner les priorités de développement. Dans le cadre des procédures de la révélation des préférences, l’approche participative et la théorie de la péréquation interviennent.

L’importance de la participation

Le PSDR est basé sur l’approche participative. Afin de mieux connaître la demande et les besoins des paysans, le projet nécessite la participation de la population rurale. En fait, la recherche des besoins essentiels des paysans se fonde sur des démarches de recherches d’action participatives. C’est une négociation institutionnalisé entre équipe de recherche et organisation paysanne. Chauveau en 1994 montre que la volonté de faire participer la population aux projets visait à succiter l’adhésion des populations26. Pour lui, la participation relève d’une composante populiste, d’où l’importance de la population.

l’implication de la théorie de la péréquation dans les prises de décision

La péréquation, en tant que système de transfert de revenu est aussi impliquée dans des prises de décision. Le projet fait partie du PADR, un processus (une démarche) approuvé par le gouvernement en 1999 afin de promouvoir la croissance durable dans les domaines de la production agricole et de la sécurité alimentaire et de faciliter l’accès au service de base dans les zones rurales. Le PSDR comme le Fond de développement Communautaire (FDC) a un domaine d’envergure nationale sur l’ensemble des vingt (20) régions agro écologiques27. Les communes seront sélectionnées selon leur niveau d’enclavement et de pauvreté. Concernant l’administration et suivi du projet, au niveau national, un comité de pilotage est présidé par le représentant du ministère tutelle, la présence de l’équipe permanente du PADR et une unité nationale d’exécution du projet. Dans chacun des six (6) provinces, une unité provinciale d’exécution du projet (UPEP) est érigée. Le PSDR est un projet qui est présent sur le territoire de la grande île. Ainsi, l’implication de la péréquation dans les prises de décision est incontestable.

Le PSDR : une réponse au besoin du milieu rural

Durant ces dernières années, l’approche du développement rural à Madagascar s’est effectué à travers les projets (ex : le PDMO ou Projet de Développement du Moyen Ouest) et les programmes menés par les ministères centraux dans leurs domaines de responsabilité pour tout le pays. Le PSDR en tant que projet sous tutelle du MAEP est défini comme un projet qui répond au besoin du milieu rural.

Des objectifs relatifs à la demande des paysans

Parmi les besoins croissants et prioritaires des paysans se trouvent le besoin de financement, l’éradication de la pauvreté. Pour améliorer le sort des pauvres en milieu rural, il faut donc s’appuyer sur leurs priorités, leurs réalités et leurs réseaux28. A cette fin, le PSDR à établit les objectifs principaux suivant : l’accroissement de la productivité et les revenus des petits agriculteurs de manière durable. Considérés comme source de développement, l’augmentation des revenus déclenche le mécanisme macro-économique au niveau régional que national.
L’appui au développement des organisations de producteur et groupes communautaires constitue l’une des objectifs du PSDR ainsi que la réduction de la pauvreté tout en préservant les ressources de base. Grâce à l’initiative et à la vision du MAEP qu’une réforme agricole est exigée et qu’un projet de développement a été établit. Comme 80% des 160millions d’habitants de Madagascar vivent en milieu rural et qu’une vaste majorité (consommant moins de 2133 calories/ jour)29 de la population se débat pour assurer suffisamment des ressources alimentaires pour leurs ménages.

Des sous projets qui révèlent la nécessité de la population

Face au besoin de financement du milieu rural, l’aide au développement matérialisée par des capitaux étrangers devrait porter sur des projets spécifiques. Tels est le cas du PSDR. En fait, les principales composantes du PSDR révèlent la nécessité de la population et constitue une source de financement pour le développement. Ces composantes défini les besoins des paysans comme l’investissement productif, les services d’appui, l’appui au développement communautaire, le renforcement des capacités et formulation des politiques et enfin l’administration et le suivi du projet.
Pour les pays en développement, le capital joue un rôle important dans l’investissement car il constitue la source de financement des activités de production (voire agricole). On remarque que la capacité d’investir englobe celle de percevoir les occasions d’investissement.30

L’augmentation du revenu comme but primordial

Tous les axes d’interventions envisagés par le PSDR sont complémentaires et génératrices de revenu. La dépendance inhérente à une agriculture de subsistance rend difficile la production de culture agricole viable commercialement, capable de générer des revenus pour améliorer le niveau de vie des paysans. Comme les liens entre la production, la transformation et la commercialisation sont faibles en milieu rural et que les agriculteurs sont dénués de compétences technique agricoles, capital, orientation commercial, tous ces facteurs limitent l’augmentation du revenu. Or l’intervention du PSDR s’articule sur ces problèmes et il propose des sous projets aux organisations paysannes afin d’augmenter leur revenu.
Dans le prochain paragraphe, nous allons aborder le PSDR en tant que projet valorisant la participation et l’optimum social.

Le PSDR en tant que projet valorisant la participation et l’optimum social

Le PSDR dans son contexte contribue au développement par le financement qu’il accorde aux communautés de base, l’appui aux communes ainsi qu’au financement des recherches. Le développement endogène veut dire restituer le pouvoir aux ruraux donc il faudra donc valoriser la participation et l’optimum social31.

L’approche participative comme facteur clé de la réussite du projet

La participation recouvre des conceptions, des visions politiques, des pratiques très variées. L’accent mis sur la participation vise à réduire les distances, à assurer une communication meilleure à assurer que les réalités locales et les priorités des acteurs locaux soient effectivement considérées.

La tendance actuelle du développement : l’approche participative

Prônée depuis la fin des années 70, la participation devient la nouvelle tendance des débats et approche sur le développement repris tant par les institutions internationales, les services techniques locaux et les ONG. Depuis les années 90, elle est censée être au cœur des pratiques, de conception et de mise en œuvre de projet, en application selon laquelle « les bénéficiaires doivent être associés à toutes les étapes du processus depuis l’identification jusqu’à l’évaluation »32.
La participation communautaire est définie comme étant le processus ou les individus, les familles, les communautés assument la responsabilité de leurs propre santé et bien être et développent leurs capacités de contribuer à leurs propres développement et à celui de la communauté. Pour faciliter la participation des ruraux dans le cadre du PSDR, les paysans sont regroupés dans des organisations. Ce système d’organisation permet aux ruraux de bien gérer les ressources de base et leurs biens, d’avoir une plus forte capacité de négociation, de contribuer au développement rural et de bien gérer les ressources de base ainsi que de révéler leurs vraies préférences.
Mis à part les organisations paysannes, la participation des institutions locales, des prestataires de service, des autres agents économiques complète la réalisation du projet ainsi que permet l’augmentation du revenu des ruraux.

La participation active des ruraux

La réalisation du projet nécessite la participation des ruraux. Il faudra renforcer cette participation dans la réalisation des activités que le PSDR peut financer. Un projet de développement est basé sur la participation des paysans. La participation contribue au développement en tant que fin mais aussi en tant que moyen33. En effet, le financement accordé au groupement nécessite une participation active des ruraux. Pour réussir le projet et atteindre l’objectif primordial qui est l’accroissement des revenus, une participation active des ruraux est nécessaire, ainsi elle permet d’accélérer le processus de développement.

La considération de l’optimum social

Pour tout projet de développement, il faut toujours considérer l’optimum social pour que le projet soit bénéfique à la population ciblée. Dans le cas du PSDR, les axes d’interventions du projet traduit l’optimum social.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I :PROJET DE DEVELOPPEMENT ET DEVELOPPEMENT RURAL
Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
1.1 Définition « Projet » et « Projet de développement »
1.1.1 Projet
1.1.2 Projet de développement
1.1.3 Le projet de développement rural
1.1.4 Caractéristiques des projets de développement
1.2 La genèse et historique d’un projet de développement
1.2.1 Historique d’un projet de développement
1.2.2 Genèse
1.2.3 L’approche programme du développement
1.3 Les différentes approches théoriques sur le projet de développement
1.3.1 La théorie de la révélation des préférences
1.3.2 La théorie de la péréquation de Buchanan
1.3.3 L’optimum de Paréto
1.4 Les calculs économiques intervenants au projet.
1.4.1 Le calcul en terme de prix de référence
1.4.2 Le Taux de Rentabilité Economique et le Taux de Rentabilité Interne
1.5-La théorie participative du développement : essentielle au succès d’un projet de développement
1.5.1 Les auteurs théoriciens
1.5.2 La théorie
1.5.3 La théorie et la réalité
Chapitre II : LES TYPES DE PROJET DE DEVELOPPEMENT EN MILIEU RURAL
2.1 Les types de projet en milieu rural
2.1.1 Les projets régionaux
2.1.2 Les projets sous sectoriels
2.2 Distinctions des projets de développement rural
2.2.1 Les projets d’investissements productifs
2.2.2 Les projets de services d’appui
2.2.3 Les projets d’appui au développement communautaires
Chapitre III : LA PLACE DE L’INVESTISSEMENT A TRAVERS LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
3.1 Les mesures d’efficacité de l’investissement
3.1.1 L’augmentation de l’épargne et les différents indicateurs de l’efficacité de l’investissement
3.1.2 Le coefficient marginal de capital et son rôle dans l’investissement
3.1.3. La capacité d’investir dans les pays en développement
3.2 La théorie de l’investissement et le financement des sous projets
3.2.1 Les théories traditionnelles considérant l’investissement comme source de croissance
3.2.2 Le problème de l’investissement dans les pays du tiers-monde
3.2.3 Le financement des sous projets du côté des offreurs et des demandeurs de développement
Chapitre IV : LES INTERVENANTS DANS LA REALISATION D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
4.1 Les offreurs de développement
4.1.1 Les bailleurs de fond
4.1.2 Les prestataires de service
4.1.3 Les autres intervenants
4.2 Les demandeurs de développement
4.2.1 La population rurale
4.2.2 Les institutions (gouvernement)
4.2.3 Les autres intervenants
Chapitre V : LES EFFETS RELATIFS D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
5.1. Le concept du capital
5.1.1 La conception post-keynésien du capital (le modèle d’Harrod- Domar)
5.1.2 Le modèle néo- classique (type COBB DOUGLAS)
5.2 Les effets de liaison et les effets latéraux
5.2.1 Les effets de liaison (linkage effects)
5.2.2 Les effets latéraux et centraux
5.3 Les effets de productivité, effet multiplicateur et effet d’entraînement
5.3.1 Les effets de productivité
5.3.2 L’effet multiplicateur
5.3.3 L’effet d’entraînement
Chapitre VI : LES THEORIES ECONOMIQUES SUR LES FACTEURS LIMITANT LA REUSSITE DES PROJETS
6.1 La théorie du principal –agent de LUCAS
6.2 Le problème du « free rider »
6.3 Le dilemme du prisonnier
6.4 Le problème d’asymétrie d’information
PARTIE II : CONTRIBUTION DU PSDR AU DEVELOPPEMENT
Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE DU PSDR
1.1 Contribution du PSDR à la réduction de l’asymétrie d’information
1.1.1 Enoncé de la théorie
1.1.2 Le rôle du PSDR dans la réduction de l’asymétrie d’information
1.2 La nécessité de la révélation de la préférence des agents ciblés
1.2.1 Les problèmes rencontrés lors de la formulation du projet et l’acceptation des sous projets
1.2.2 Les procédures employés par le PSDR pour révéler les vraies préférences de la population rurale
1.2.3 Le PSDR : une réponse au besoin du milieu rural
1.3 Le PSDR en tant que projet valorisant la participation et l’optimum social
1.3.1 L’approche participative comme facteur clé de la réussite du projet
1.3.2 La considération de l’optimum social
Chapitre II : ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DU PSDR AU DEVELOPPEMENT
2.1 Les effets d’entraînement du PSDR à BONGOLAVA (approche qualitative)
2.1.1 Les effets d’entraînements induit par le PSDR sur le milieu
2.1.2 Les facteurs favorables aux effets d’entraînement
2.1.3 Les mesures d’accompagnement pour une meilleure optimisation des effets d’entraînement du PSDR à Bongolava
2. 2 Contribution du PSDR au développement dans le cadre macro-économique
2.2.1 Les effets du projet dans le secteur réel et extérieur
2.2.2- Les transformations intervenues dans le secteur gouvernemental
2.2.3- Le bon fonctionnement du secteur bancaire et du secteur privé
Chapitre III : ETUDE DE CAS ET RECOMANDATIONS
3 1 Présentation de l’association Mihary et Miray et les procédures de mise en œuvre du projet
3.1.1 Présentation du groupement MIHARY
3.1.2. Présentation de l’Association MIRAY
3.2 La contribution du PSDR au développement en tenant compte du cas desdeux associations MIRAY et MIHARY
3.2.1- Evaluation de la réalisation du sous – projet
3.2.2- La contribution directe au développement économique
3.2.3-Formulation des problèmes rencontrés et des avantages
3.3 Recommandations
3.3.1 Les obligations de toutes intervenants sur le milieu rural
3.3.2 La prise en comptes des autres facteurs
CONCLUSION
ANNEXES
ACRONYMES
BIBLIOGRAPHIE

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