Les limites de ces courants et leurs effets
Les limites de pensées libérales
On constate très souvent que les postulats dont proposaient les auteurs des courants libéraux ne sont que des théories qui conforment pas à la réalité de la vie. C’est pour cette raison que des théories vont naître et faire entrer les rôles de l’Etat comme des variables à prendre en compte pour assurer la croissance économique et le développement.
Limites de l’agent considéré isolement comme rationnel
Premièrement, la rationalité d’un agent économique n’est pas une vérité générale. L’agent rationnel est une exception or les classiques et les néoclassiques le pensent comme l’agent qui fait des calculs et qui est capable de chercher à lui seul ses intérêts avec un minimum d’efforts. En réalité, les agents font des gaspillages et ne font pas du tout des calculs pour mieux maximiser leurs profits et leurs satisfactions. Et en fait, la somme des intérêts individuels ne donne pas forcement l’intérêt au niveau global de l’économie. Par exemple, un taux de travailleurs moins élevé sur une entreprise réduit les coûts de travail à la charge de cette même entreprise. Or si toutes les entreprises essaient de réduire leurs employés, cela ne donnera qu’un taux élevé de chômage. Les classiques et les néoclassiques ont tord d’avoir pris comme unité d’étude un seul agent économique. C’est la raison qu’il faut agir au niveau macroéconomique.
Limites du marché autorégulateur
Deuxièmement, le marché n’est pas toujours un autorégulateur de l’économie et le marché connait parfois des déséquilibres. Comme exemple, l’affirmation de J.B.SAY qui dit que « l’offre crée sa propre demande » a connu sa défaite lors de l’existence de la crise de surproduction de 1929 aux USA. La « main invisible » que disait Adam Smith n’existe pas donc mais une mais visible qui peut être l’Etat peut aider l’économie à relever et à ne pas durer dans une phase de récession. Depuis la crise de 1929, les théories du libéralisme économique sont mal vues et les théoriciens ont, remis en cause tous les postulats libéraux. L’économie de l’offre exige donc des nouveaux remèdes.
Troisièmement, les néoclassiques pensaient que le modèle qu’il faut poser sur le marché c’est le modèle de la concurrence pure et parfaite. Parfois, dans le monde de l’économie moderne contemporaine, on a du mal à voir le respect des différentes conditions de ce modèle.
Aujourd’hui, ce sont le monopole, la concurrence monopolistique et l’oligopole qui gagnent du terrain sur le marché. Il y a donc une forte probabilité que les agents économiques peuvent imposer le prix sur le marché. Les produits ne sont pas du tout homogène malgré les autres facteurs comme la publicité, le sponsoring etc. Des parties d’agent qui veulent acquérir des informations ne sont pas forcément arrivées à les apprendre parce qu’il n’y a plus de liberté des informations et le marché n’est plus transparent. C’est pourquoi, une barrière à l’entrée est possible quand un nouveau producteur veut entrer dans la production d’un tel produit.
La non neutralité de la monnaie
Pour les classiques, la monnaie dont seules les autorités monétaires (en concertation avec l’Etat) pourraient émettre, n’est qu’une seule intermédiaire pour faciliter l’échange. Cette affirmation est limitée par la raison que pour certains théoriciens come Keynes, la monnaie agit sur la sphère réelle de l’économie. Nous allons regarder peu après dans la théorie keynésienne le non neutralité de la monnaie. Avant cela, nous allons aborder les effets des limites des postulats libéraux.
Les effets des limites des courants libéraux
Avant popularité de la pensée keynésienne, les théories classiques règnent dans toutes les économiques. Or les postulats libéraux connaissent des limites qui entrainent souvent des effets néfastes sur la vie économique. Sur les réalités, l’instabilité de la vie économique augmente et c’est pourquoi que des nouvelles théories favorisant les rôles de l’Etat sont nées.
L’instabilité de la vie économique
Des théories économiques limitées peuvent porter atteintes à la vie économique. La crise de surproduction de 1929 qui s’est produit aux USA en est un exemple concret. Cela veut nous dire que toute offre ne crée pas forcément sa propre demande. Les auteurs classiques, en l’occurrence J. B. SAY qui a dit le contraire et qui affirmait qu’il y aura toujours des débouchés. Cette surproduction peut à la fois entrainer une perte des entreprises concernées malgré l’inexistence de la demande. En outre, un niveau élevé du taux de chômage peut être atteint du à l’enchainement des problèmes. Ce taux élevé peut être aussi renforcé par le maintien du raisonnement d’un agent pris isolément. Les classiques ont considéré un agent seul, par exemple le producteur qui cherche seulement son profit donc de ne plus embaucher des travailleurs ou même licencie pour garder un coût faible. En plus, si l’Etat ne peut pas faire des investissements publics ou augmenter ses dépenses pour combler la demande sur le marché des biens et services, se sera un désastre pour l’économie. En fait, il y aura donc un cercle vicieux de raisonnement qui ne donne qu’un déséquilibre économique. Les classiques pensaient que la monnaie n’agit pas sur la sphère réelle de l’économie. Or l’Etat peut sauver aussi l’économie en période de récession comme la pénurie de main d’oeuvre en agissant sur la masse monétaire comme dans la théorie keynésienne. Les théories classiques limitées ont entrainé aussi donc la naissance d’autres théories qui ont favorisées la part des rôles de l’Etat sur l’Economie.
La naissance des nouvelles pensées économiques favorisant les rôles de l’Etat sur l’Economie
Avant les courants classiques et libéraux, il y a déjà des pensées qui donnent grands rôles à l’Etat pour s’enrichir. Ce sont les mercantilistes, ils ont mis en évidence la relation entre la croissance économique et le commerce extérieur dont l’Etat doit jouer des rôles majeurs. En 1936, la pensée de John Maynard Keynes a bouleversé les pensées libérales dont des nouvelles idées contestant ces dernières se rassemblent dans son livre intitulé « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ». La naissance de ces nouvelles théories nous amène au chapitre 2 qui s’intitule « les théories économiques qui favorisent les interventions de l’Etat »
Les théories économiques qui sont pour les interventions de l’Etat
Par opposition aux courants libéraux, d’autres auteurs pensent que les interventions de l’Etat sont indispensables pour le bien de l’Economie. Ceci s’explique par la raison qu’un pays ne se trouve pas toujours dans une situation favorable économiquement. Généralement, des cas extrêmes de déséquilibres économiques font souvent appel aux interventions de l’Etat. Plusieurs auteurs sont favorables aux interventions de l’Etat dans l’économie mais ce que nous retenons ce sont les mercantilistes et la théorie de Keynes.
Les courants de pensées
La théorie mercantiliste
Le mercantilisme est une doctrine économique qui s’est favorisé vers le XVIème au XVIIème siècle. Dans cette doctrine, on peut trouver des auteurs comme Antoine De Montchrétien11 (1576-1621), William PETTY12 (1623-1687), Thomas MUN13 (1621) etc. Ce sont des auteurs vivant avant les classiques et les néoclassiques. Les mercantilistes ont une différence conception et définition de ce qu’on appelle richesse et c’est pour cela que les auteurs ont fait obliger l’Etat à agir pour accumuler cette richesse.
La conception de la richesse par les mercantilistes
Les mercantilistes sont intéressés par le commerce extérieur et l’échange entre pays. Les mercantilistes sont les premiers courants qui insistent sur le fait qu’un pays doit entretenir des relations avec le monde extérieur mais cette relation se fait avec méfiance par l’imposition du protectionnisme de l’Etat. Ils définissent la richesse comme un stock des métaux précieux comme l’argent, l’or etc. La richesse d’un pays est donc une fonction croissante de son stock de métaux précieux. Pour devenir riche, un pays doit accumuler de l’or ou des métaux précieux le plus possible. Les pensées mercantilistes ont répandu dans certains pays européens comme en France dont on a trouvé le Colbertisme ou « mercantilisme français », en Espagne par le Bullionisme ou « mercantilisme espagnol » et en Angleterre par le Commercialisme ou « mercantilisme britannique».
L’accumulation de richesse et les rôles de l’Etat
Comme nous avons dit ci-dessus, pour devenir riche, il faut faire en sorte que la quantité d’or et des métaux précieux soit élevée. Pour cela, il faut faire des échanges avec le monde extérieur dont le but c’est de faire entrer les métaux précieux provenant des autres pays. L’Etat doit se soucier des autres pays pour que la quantité des siens ne diminue pas. Donc, il doit imposer des politiques économiques en l’occurrence le protectionnisme de l’Etat. Par exemple, la mise en place des barrières tarifaires qui découragent les importations entrainant la sortie des métaux précieux et l’encouragement des exportations qui donnent à des entrées de ces derniers. Le rôle de l’Etat n’est pas seulement assurer la sécurité des personnes et de leurs biens mais d’aider aussi à accroitre la richesse du pays. Les rôles de l’Etat sont donc nécessaires pour développer un pays selon les mercantilistes. En outre, Keynes a fort critiqué aussi les courants libéraux dont il a posé aussi que l’Etat doit jouer des rôles spécifiques.
La théorie keynésienne
Nous savons que la théorie keynésienne parle aussi des interventions de l’Etat sur l’Economie. Les postulats keynésiens attaquait ceux des libéraux qui pensent qu’il faut « laisser faire, laisser aller » l’économie, c’est-à-dire l’Etat doit faire rien du tout. Selon les écrits de Keynes14, il y a plusieurs raisons pour que l’Etat intervienne dans la vie économique. Pour mieux comprendre celles-ci, nous allons voir premièrement, le raisonnement keynésien qui attaque les libéraux. Deuxièmement, nous essayons d’aborder comment l’Etat peut intervenir sur l’économie.
Le raisonnement Keynésien contre les courants libéraux
Selon les courants classiques, les marchés se trouvent dans un état d’équilibre permanent et qui donne le prix d’équilibre. Par exemple, sur le marché de travail, l’offre totale d’emploi se confronte avec la demande totale d’emploi pour donner un salaire d’équilibre. Les chômeurs sont pour les classiques des volontaires qui ne veulent pas accepter un niveau bas de salaire du à la flexibilité du prix. Par contre, selon Keynes, les différents types de marchés connaissent toujours des déséquilibres. Il n’y a pas d’équilibre permanent. Par exemple, sur le marché de travail, le chômage n’est pas volontaire, il est involontaire. Selon Keynes, le chômage est du à un équilibre de sous emploi. C’est-à-dire le niveau d’emploi est obtenu à partir du niveau de la demande que les entreprises estiment. Cette demande s’appelle demande globale qui est la somme de la consommation estimée avec les investissements que les entrepreneurs vont faire. Les entrepreneurs, selon Keynes, ne vont pas produire des produits qui n’auront pas des consommateurs ou ils produiront moins de quantité s’ils estiment un niveau moindre de consommation de ce même bien. Ces entrepreneurs ne vont bas embaucher donc les travailleurs qui cherchent du travail que ce qu’ils calculent avec leurs investissements. C’est ce sous emploi du à un niveau bas de demande globale qui entraine selon Keynes le niveau de chômage. Cela est loin des raisonnements classiques qui disent que le chômage est volontaire.
De même, sur le marché des biens et des services, les classiques libéraux disent que « toute offre crée sa propre demande ». En d’autre terme, les biens produits par les entreprises qui sont selon eux valeureux trouvent toujours des demandeurs sur le marché avec un prix d’équilibre. Selon Keynes, la réalité de 1929 prouve l’invalidité de cette affirmation. La crise de surproduction a affecté les pays occidentaux notamment les USA. Cela veut dire qu’il y a des produits offerts qui n’ont pas trouvé des demandes. L’équilibre permanent, comme disait les classiques, n’est pas donc vérifié. Les entreprises n’ont pas anticipé les demandes avant de produire et le suivi des théories classiques les entrainent à tomber dans des pertes totales pendant cette crise de surproduction. La théorie de Keynes est une théorie agissant sur la demande, au contraire de celle des libéraux qui est une théorie d’économie de l’offre. Comme la surproduction a été le premier problème qui engendrait peu après un taux de chômage élevé, Keynes a élaboré une nouvelle théorie dont l’Etat a des grands rôles sur l’Economie.
Le but principal de Keynes, c’est d’abord d’éradiquer le chômage du à la surproduction. Son fameux, apparue en 1936, livre intitulé « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » a bouleversé totalement les théories libérales. Selon l’auteur, pour atteindre un niveau d’emploi élevé, il faut agir sur le niveau de la demande globale.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Les théories économiques concernant les interventions de l’Etat
Chapitre 1 : Les théories économiques qui stipulent que les interventions de l’Etat ne sont pas nécessaires
Chapitre 2 : Les théories économiques qui sont pour les interventions de l’Etat
Partie 2 : Les interventions de l’Etat malgache en matière économique
Chapitre 1 : Les réalités de Madagascar du point de vue intervention de l’Etat
Chapitre 2 : Problèmes d’intervention de l’Etat dans les PED comme Madagascar et des recommandations à proposer
Conclusion
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