Au début des années 1980, l’objectif principal de l’économie mondiale est de réduire les déséquilibres macroéconomiques par des programmes de stabilisation. Les flux de investissement direct étranger (IDE) vers les économies défaillante, notamment les pays en développement (PED) et les pays moins avancés (PMA).Cependant, plusieurs programmes de développement économique sont arrêtés ou perturbés par de graves troubles socioéconomiques dans les PMA et les PED. Durant cette époque, les IDE ont des grands rôles important dans les activités économiques et dont le but est d’augmenter la production totale des facteurs dans les pays à faibles économies afin d’accompagner ces mesures de stabilisation.
Théorie sur l’investissement et la croissance économique
Investissement et la croissance économique selon les libéraux
Pour les libéraux, l’économie est basée sur la relance de l’offre. Ils sont qualifiés des économistes de l’offre. Les facteurs de productions sont des variables explicatives c’est-à-dire des variables exogènes et la croissance est une variable expliquée c’est à-dire des variables endogènes ; les facteurs de productions expliquent donc la croissance économique. L’augmentation du capital par l’investissement détermine la production. Pour créer plusieurs facteurs de productions et pour mettre en service le progrès technique, il faut investir. Ce qui augmente la production et qui engendre la croissance. La croissance économique est fonction de l’accumulation de capital, la réallocation des ressources et le transfert de technologies et ces derniers sont les fruits de l’IDE (d’après une analyse néoclassique de la modernisation surtout les modèles de Lewis et de Kuznets). D’autre étude avance que les IDE ont un rôle de stimulation de l’investissement domestique et du commerce extérieur. Cependant, l’existence des firmes multinationales peuvent concurrencer le secteur local parce qu’ils sont très puissant et qui engendrent sur les entreprises locales un effet d’éviction. Selon Helpmann (2003) : « concernant la relation avec le commerce extérieur, la question principale est de savoir si les IDE lui sont complémentaires ou substituables. Pour ainsi dire, cela dépend de la stratégie d’implantation des firmes multinationales. Les IDE à stratégie verticale sont souvent complémentaires au commerce extérieur, contrairement à ceux à stratégie horizontale. Tout ces éléments sont interdépendants et font partie du circuit économique d’un pays, qui devrait avoir nécessairement pour l’objectif l’amélioration du bien investissement domestique et commerce extérieur sont les mécanismes de transmission des avantages (ou des inconvénients), des IDE sur le capital humain.» Depuis des années, on constate que la croissance économique dans un pays n’empêche pas les inégalités, on parle alors d’une mauvaise croissance qui entraine une différence entre des classes sociales et qui génère des inégalités. Kuznets démontre économétriquement que : « les IDE stimulent une croissance pro-pauvre. En effet, elle est basée sur de flux réels qui permettent une industrialisation adaptée au contexte local et non sur des flux financiers volatiles. La migration de la main d’œuvre du secteur traditionnel vers les nouveaux secteurs industriels sera par conséquent facilitée. » Par ailleurs, les investissements domestiques et l’ouverture au commerce extérieur influencent sur le capital humain. Certes, les investissements privés contribuent de la croissance économique, mais aussi ils sont souvent en relation avec une amélioration de la productivité et une augmentation des exigences en matière de formation et d’éducation. Ce qui provoque des effets externe sur la population locale à opter pour l’éducation plutôt que le travail précaire, et le stock et la qualité du capital humain s’améliorent. Pour Robert M .Solow, la fonction de production dépend du travail, du capital, et du temps tandis que pour James Cobb et Paul Douglas, la fonction de production est exprimée par le capital et le travail seulement. C’est-à-dire l’introduction des investissements directs étrangers dans un pays d’accueil qui améliorent le capital et le travail parce qu’il y a transfert de technologie et de connaissance et donc l’augmentation de la production.
Investissement et la croissance économique selon les Keynésiens
La demande détermine l’offre pour les Keynésiens. Or l’investissement est une variable explicatif de la demande globale c’est-à-dire : D = C+I ; avec D : la demande globale, C : la consommation et I : l’investissement.
D’après la théorie Keynésien, il y a trois points de référence :
-L’épargne est une fuite, l’épargne est une partie de revenu non consommé.
-L’investissement est une variable exogène de la demande.
-L’investissement provient de l’épargne.
La totalité du revenu national est utilisée pour la consommation et l’épargne. D’où R= C+E. La croissance est alors fonction de l’investissement et ce dernier est fonction de l’épargne. L’investissement doit être couvert par l’épargne puisqu’il y a une égalité entre le revenu national et la l’ensemble de la consommation nationale.
Le multiplicateur Keynésien
Un économiste Keynésien, Kahn a identifié qu’il y a un effet multiplicateur sur la croissance engendré par l’investissement. L’investisseur achète de bien d’équipement. Cette nouvelle activité engendre de nouveaux revenus qui peuvent aussi augmenter la demande d’autres produits. L’accroissement de la demande entraine un impact positif sur la production et donc sur la croissance. D’après Keynes en 1936, dans « La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » montre qu’une augmentation de l’investissement (privé ou public) entraine une variation plus importante de la production ; ce qui qualifie l’effet multiplicateur.
La théorie de la croissance économique et les facteurs institutionnels
Inventer par Robert Fogel et North Douglas prix Nobel de l’économie 1993. Il a autres domaines non économique qui jouent des rôles importants dans la réalisation de la croissance économique :
-L’Etat qui instaure le respect des droits de chacun bénéficie de la confiance de chaque citoyen surtout les investisseurs nationaux et étrangers. Donc on besoin des reformes législatives (lois et règlements) qui permettent l’entrée libre des investisseurs sur le territoire, la facilitation de l’octroi des autorisations pour effectuer une ou des activités économiques et la facilitation de l’acquisition des zones d’exploitation (exemple Soalala, Ambatovy et QMM Fort Dauphin). Par exemple : améliorer les textes régissant le secteur minier, soit le code minier et la loi sur les grands investissements minier dont l’objectif est de satisfaire les opérateurs du secteur. L’augmentation de production c’est-à-dire la croissance économique dépend aussi de la corruption donc il faut renforcer l’état de droit pour diminuer la corruption et qui incite tous les acteurs de la vie économique à effectuer ces activités en toute sérénité. L’amélioration des activités économiques dépend de la facilitation d’acquisition de terrain et de l’installation des établissements d’exploitation, par exemple au niveau de la zone franche industrielle, le droit de propriété de terrain n’est pas clair. Par conséquent, le respect des droits de propriétés multiplie les efforts d’invention.
La théorie de la croissance endogène : un cadre approprié pour l’étude de l’effet de l’IDE sur la croissance économique
La nouvelle théorie de la croissance économique ou la théorie de la croissance endogène est apparue aux articles publiés par Paul. M. Romer (« increasing returns and long run growth », journal of political economy, 94, 1986) et par Robert Lucas (« on the mechanics of economic development », journal of monetary economics, 22, 1988). Cette théorie cherche à expliquer la croissance économique (du produit par tête) à partir du processus même d’accumulation et la diffusion de la technologie sans avoir à recourir à des facteurs extérieurs, exogènes. Si les externalités technologiques existent et les effets de rendements décroissants de l’accumulation de capital sont contre balancés par les connaissances, à long terme, l’économie a une croissance soutenue. Selon la théorie de la croissance endogène, l’investissement direct étranger peut promouvoir la croissance à long terme. Dans le modèle de croissance économique néoclassique de type Solow, sur la croissance, l’effet de l’investissement direct étranger est limité par le biais des rendements décroissants. Les IDE influencent seulement le niveau du revenu mais le taux de croissance à long terme ne change pas. Les modèles néoclassiques se limitent sur le rôle du progrès technologique et/ou de la croissance de la population, de la force de travail qui sont considérés comme exogènes pour promouvoir la croissance à long terme de l’économie. Pour Romer : « le taux de croissance à long terme de l’économie est déterminé par les paramètres de la fonction de la production des idées et le taux de croissance de la population. Une population plus importante génère plus d’idées et comme l’utilisation des idées est non rivale, tout le monde en profite. Donc un accroissement de la population entraine une croissance économique soutenue à condition que le budget affecté à la recherche et le développement soit suffisant. » L’IDE engendre de la croissance uniquement à court terme, tandis que à long terme, et en raison de la loi des rendements décroissants par rapport au capital, l’économie convergera vers un état stationnaire, donc l’IDE est neutre sur le taux de croissance à long terme. L’IDE peut contribuer à l’amélioration du capital humain par l’accroissement du stock des connaissances dans le pays d’accueil c’est-à-dire par l’utilisation des nouveaux biens d’équipements des nouveaux procédés de production et surtout de l’application de nouveau savoir faire en management et en améliorant le niveau de qualification qui provoque des externalité positifs aux firmes locales. Les firmes multinationales donnent de formation formelle des travailleurs ou par le « Learning by doing ». L’IDE a un effet à court terme qu’à long terme sur le pays d’accueil en améliorant le stock des connaissances du pays hôte et engendre une augmentation du taux de croissance de long terme. Selon Romer (1986) : « les firmes multinationales en offrant des nouvelles connaissances aux PED, réduisent les écarts technologiques entre ces pays et les pays avancés, ce qui peut constituer un facteur important et de convergence économique. » La contribution des IDE dans la croissance est démontrée positive dans la littérature par plusieurs auteurs comme Borensztein, de Gregorie et Lee (1998). L’arrivé des IDE dans un pays entraine une augmentation de la croissance économique car elle augmente le stock de capital et l’investissement total et partant la croissance donc les IDE sont bénéfique pour les pays d’accueil. Borensztein, de Gregorie et Lee (1998) démontre à partir du modèle de croissance endogène que les IDE facilitent le transfert de technologie, augment la qualité des travailleurs et tendent à augmenter les exportations et la compétitivité dans les PED. Les travailleurs qualifiés qui bénéficient des emplois offerts par les firmes étrangères. Cependant cette lacune pourrait être solutionnée par l’envoi d’experts pour former la main d’œuvre locale ou par l’investissement massif dans l’éducation dans les pays hôte.
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Table des matières
Introduction générale
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Chapitre I : Les théories économiques et les faits sur les IDE et la croissance économique
Section 1 : Théorie sur l’investissement et la croissance économique
Section 2 : Définition des IDE et de la croissance économique
Chapitre II : Les impacts des investissements directs étrangers sur la croissance économique dans les pays en développement
Section 1 : Les avantages des investissements directs étrangers
Section 2 : Les inconvénients des investissements directs étrangers
DEUXIEME PARTIE : LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
Chapitre III : Situation des IDE dans l’économie de Madagascar
Section 1 : L’historique et les atouts de l’économie malgache
Section 2 : Analyse des flux d’IDE
Chapitre IV : La croissance économique à Madagascar
Section 1 : Les différents facteurs de la croissance économique
Section 2 : Etude de la variation du PIB et de l’IDE de 2001 à 2010
Section 2: Etude économétrique sur les IDE et la croissance économique à Madagascar
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes
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