Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de maîtrise en sciences économiques
LES THEORIES DE LA CROISSANCE
Depuis Adam Smith et sa richesse des nations, la croissance occupe l’esprit de nombreux économistes. La croissance est ainsi associée à plusieurs qualificatifs : illimitée, limitée, instable…
La croissance économique peut se définir comme « un accroissement durable de sa dimension, accompagné de changements de structure et conduisant à l’amélioration du niveau de vie».
Selon F.PERROUX20, la croissance économique est « l’accroissement sur longue période d’un indicateur de dimension ».
La notion de croissance diffère au cours des années, selon les approches et les courants de pensée. Les approches commencèrent avec les réflexions des précurseurs comme Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx. Viennent ensuite celles de Schumpeter, d’Harrod et Domar, ainsi que de Solow et d’autres nouveaux concepts.
Adam Smith et la division du travail
Dans ses Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations, A.SMITH (1776)21 met en évidence le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains de productivité) comme facteur de croissance. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avantages absolus). L’optimisme de Smith apparaît à travers les traits d’une croissance illimitée (elle dure tant que l’on peut étendre la division du travail et le marché).
Thomas Malthus et le principe de population
Dans son Essai sur le principe de population, T.MALTHUS (1796) 22 considère que la croissance est limitée en raison de la démographie galopante. Il attribue la misère en Angleterre au décalage entre deux lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et la loi de progression géométrique. La sortie de cet état passe par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat.
20 F.PERROUX, L’économie du XXe siècle, PUF, 1969. 21 A.SMITH, Recherche sur la nature et les causes de la Richesse des Nations, Flammarion, Paris, 1991. 22 T.MALTHUS, Essai sur le principe de population, PUF, 1796.
David Ricardo et les rendements décroissants
Dans ses principes de l’économie politique et de l’impôt, D.RICARDO (1817)23 souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers (rente foncière), salariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit). Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c’est à-dire qu’il intervient une fois le salaire et la rente foncière payés. Lorsque la population s’accroît, il convient d’augmenter la production agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives. Le coût de production va donc s’élever, entraînant inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière.
Les profits vont se réduire jusqu’au moment où les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation « d’état stationnaire ». Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d’augmenter les gains de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au commerce international (théorie des avantages comparatifs).
Karl Marx et la destruction du capitalisme
K.MARX a été le premier économiste à proposer un modèle formel de croissance, à l’aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère dans « Le Capital »24 que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse tendancielle des taux de profit.
En effet, la recherche d’une plus-value toujours plus importante, grâce à des salaires bas, que Marx appelle « Minimum de Subsistance » et la concurrence entre capitalistes devraient provoquer une paupérisation25 des ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste (crise).
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie politique monétaire et croissance |
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I :
Chapitre I : Les théories sur le système bancaire
Section I : Les agents du système de financement
Section II : L’intermédiation financière
Section III : Le secteur Bancaire
Chapitre II : Les théories de la croissance
Section I : La vision des précurseurs
Section II : Schumpeter et le rôle de l’entrepreneur
Section III : Le modèle post-keynésien, Harrod et Domar et la croissance « sur le fil du rasoir »
Section IV : Le modèle néo-classique par Solow
Section V : L’Ecole de la Régulation et le régime d’accumulation
Section VI : indicateurs de croissance
Chapitre III : Les relations entre secteur bancaire et la croissance économique
Section I : Politique monétaire et croissance
Section II : Politique monétaire et recul des activités
Section III : Crédit et croissance économique
Section IV : Crédit et inflation
Section V : Inflation et croissance économique
PARTIE II :
Chapitre I : Evolution de la croissance économique
Section I : La croissance de l’Afrique subsaharienne
Section II : Evolution économique nationale
Chapitre II : Le secteur bancaire dans l’économie Malagasy
Section I : Présentation du secteur bancaire à Madagascar
Section II : La maitrise de l’inflation
Chapitre III : Le secteur bancaire dans la croissance économique
Section I : Les contreparties de la masse monétaire
Section II : La valeur ajoutée du secteur bancaire dans l’économie
CONCLUSION
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