Les théories de développement

Les théories de développement 

Théorème d’Hecksher- Ohlin

Selon le théorème d’Hecksher-Ohlin, les prix des marchandises à échanger sont exprimés en monnaie mais non pas en quantité de bien abandonné. Et les différences de prix sont exprimées par les différences de ressource qu’on appelle « dotation en facteur de production ». La théorie stipule que chaque pays a avantage à se spécialiser en fonction de sa dotation en facteur de production, c’est à dire exporter des biens demandant le facteur de production qui est abondant chez lui et importer les marchandises pour lesquelles le facteur de production est rare. Cet échange va bénéficier les pays participants et la spécialisation au niveau des facteurs va entraîner une uniformisation entre les pays. Comme Madagascar est une île et avec une abondance de ressources halieutiques nécessitant l’utilisation de beaucoup de main d’œuvre, alors d’après ce théorème, elle doit se spécialiser dans la pêche et dans l’aquaculture. Si un pays se spécialise dans la production des biens dont le facteur de production est abondant chez lui, alors elle gagne avec les échanges avec d’autres pays. Donc, il y a une augmentation de revenu pour les ménages et on a bien trouvé les lois d’Engels.

Lois d’Engels

Les lois d’Engels énoncent comment se modifie la structure de la consommation lorsque le revenu d’un ménage augmente. Première loi : la part du revenu affectée aux dépenses d’alimentation est d’autant plus faible que le revenu est élevé. Deuxième loi : la part affectée aux dépenses de vêtements, logement, chauffage et éclairage est sensiblement identique, quel que soit l’importance du revenu. Troisième loi : la part affectée aux besoins d’éducation, santé, voyage, augmente plus vite que le revenu. Chacun peut observer, avec la première loi, que si un ménage dispose d’un revenu très faible, l’essentiel de ses dépenses est consacré aux dépenses alimentaires et de première nécessité (vêtements, logement). Ainsi, pour un « smicard » ou un « Rmiste » c’est à dire quelqu’un qui gagne le salaire minimum vital, il est important d’assurer tout d’abord la couverture des besoins primaires. Et il reste peu d’argent à dépenser pour d’autres types de dépenses moins importantes.

A l’inverse, un ménage aisé dont les revenus sont confortables, dépensera certes une somme plus importante pour l’alimentation, le logement et l’habillement mais cette somme comparée à l’ensemble des dépenses de consommation représente une faible part du revenu (le coefficient budgétaire est plus faible). Le reste est utilisé pour assurer d’autres consommations pour améliorer le confort au quotidien (sorties, voyages, culture, santé, nouvelle voiture, logement spacieux et confortable). La quantité étant largement satisfaite, le ménage plus aisé recherchera la qualité des produits : produits plus frais, viande de qualité certifiée, produits exotiques, primeurs toute l’année.

On constate qu’au cours des 50 dernières années, avec l’évolution du niveau de vie et des revenus, la part de l’alimentation a considérablement diminué dans nos budgets familiaux. En revanche, dans le même temps, la part des dépenses d’éducation, de santé, de loisir a fortement augmenté.

Loi de développement de Rostow

ROSTOW affirme dans sa théorie de l’évolution économique que la croissance économique se fait en 5 étapes dont la première étape est la société traditionnelle dont l’agriculture et la pêche est la principale activité. La deuxième phase est la phase préalable au décollage avec une mutation de la structure traditionnelle grâce au changement qui touche l’agriculture (amélioration des techniques, exode rural) et qui bénéficie au développement de l’industrie. La troisième phase est le décollage économique où les découvertes techniques se généralisent et s’appliquent dans tous les domaines de production avec développement de quelques industries motrices qui ont des effets de liaison en amont et en aval. La quatrième phase est la maturité technologique et la dernière phase est l’ère de la consommation de masse. Le passage d’un type d’activité à un autre suscite de création d’emploi plus importante suivant l’évolution de l’étape. Donc pour notre cas, plus le secteur pêche se développe, plus il y a une nouvelle demande sur le marché des facteurs de production comme l’apparition des industries de construction navale,…

Loi de débouché de J.B Say

La loi de Say, ou loi des débouchés, stipule que « plus les producteurs sont nombreux et les productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ». Dans une économie où la concurrence est libre et parfaite, les crises de surproduction sont impossibles. Il ne peut y avoir de déséquilibre global dans les économies de marché et de libre entreprise, il y a un équilibrage spontané des flux économiques (production, consommation, épargne, investissement). Cette loi est parfois réduite à tort à la formule « toute offre crée sa propre demande ». Un meilleur résumé de cette approche serait : « on ne dépense jamais que l’argent qu’on a gagné ». Alors, quand les pêcheurs capturent des poissons, ils gagnent de l’argent en vendant sa production sur le marché alors il y a une stimulation des autres activités économiques.

La théorie de population de Malthus

Cette théorie a mis en relation la croissance démographique et la croissance de production. Selon, cette théorie de population, la population s’accroît avec un rythme géométrique alors que la production n’augmente que d’un rythme arithmétique. Cette théorie permet alors d’expliquer le fait qu’il puisse y avoir un déséquilibre sur le marché de biens et services puisque la demande de biens de consommation serait supérieure à l’offre disponible. Et d’une autre manière, si la taille de la famille augmente plus rapide que la production issue de sa propre exploitation, on assiste à une pénurie et une hausse du prix des denrées alimentaires. Donc, vu la hausse du prix, les populations pauvres ne peuvent plus se nourrir d’où la notion de « sélection naturelle ». La production des ressources halieutiques est limitée et ne peut pas suivre le rythme de l’augmentation de la population, d’où le rationnement de l’exploitation pour assurer la notion de développement durable.

Asymétrie d’information et rationnement de crédit (Stiglitz J. E, Weiss A)

Comme il est désormais classique, les asymétries d’information affectant les opérations de crédit peuvent être regroupées en deux (2) catégories idéal – typiques: le premier aspect est une conséquence de l’hétérogénéité des emprunteurs potentiels ou, pour parler de façon plus générale, des projets à financer. Ni le risque, ni la rentabilité des opérations réalisables ne sont identiques ; d’où la nécessité d’opérer une sélection entre les projets. Cette sélection peut s’opérer à partir d’informations objectives sur les caractéristiques de l’investissement. Mais le plus complexe est le phénomène d’anti-sélection. Celui-ci apparaît lorsque l’emprunteur conserve, même après un examen attentif par le banquier des informations disponibles, un avantage informationnel sur son partenaire par exemple, il a une meilleure information du niveau des opérations engagées. Dans ce cas, la sélection pourra recourir à des méthodes indirectes par exemple demander à l’emprunteur de signaler la qualité de son projet en y acceptant une part importante de ses propres ressources ou en fournissant un montant élevé de garantie. Le second cas polaire est l’action cachée ou aléa moral. On entend par là toute situation dans laquelle les résultats de la relation de crédit dépendent d’actions entreprises par l’emprunteur après signature du contrat, et imparfaitement observable par le créancier. Alors face à cette asymétrie d’information, les banques doivent rationner les crédits qu’elles octroient et/ ou faire augmenter le taux d’intérêt pour éviter toute perte éventuelle. Donc la hausse du taux d’intérêt pénalise les bons clients car ce sont eux qui supportent les pertes engendrées par les mauvais clients et les pêcheurs malgaches ne peuvent plus supporter ce coût du crédit.

La théorie de capital humain (Gary Becker, prix nobel d’économie en 1992)

Ce théoricien estime que les efforts d’éducation accomplis par un individu provoquent des externalités positives. C’est pourquoi, il a développé cette théorie. La formation est comme un investissement puisque la période durant laquelle elle est suivie, engendre un coût au salarié qui doit être plus que compensé par le supplément de salaire qu’elle permet d’obtenir. La formation représente donc un facteur essentiel de la productivité du travail. En se basant sur cette théorie, on pourrait traduire qu’avec un faible niveau d’instruction, on ne pourrait pas espérer une productivité optimale du travail. Il y aura une perte de gains de productivité. Les résultats obtenus sont donc différents selon le degré d’instruction. Dans notre cas, si les pêcheurs ne sont pas bien éduqués, leurs connaissances sont limitées de ce qu’ils voient dans leurs environs, de ce que les ancêtres leur transmettent, il n’y aurait pas une évolution dans leurs champs de travail. De plus, la propagation de nouvelles techniques issues de la modernisation serait très difficile et sera donc très coûteuse.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : Théories de développement liées au secteur pêche et aquaculture
1. Les théories de développement
1.1 Théorème d’Hecksher- Ohlin
1.2 Lois d’Engels
1.3 Loi de développement de Rostow
1.4 Loi de débouché de J.B Say
1.5 La théorie de population de Malthus
2. Asymétrie d’information et rationnement de crédit (Stiglitz J. E, Weiss A)
3. La théorie de capital humain (Gary Becker, prix nobel d’économie en 1992)
4. Théorie des droits de propriété
5. La notion de pression fiscale selon Arthur Laffer
6. Méthode d’évaluation contingente (CVM)
7. Théorie sur le commerce international
7.1 Théorie de la demande de différence (Bernard Lassudrie – Duchêne)
7.2 Théorie de l’échange inégal (Samir Amin, Arrighi Emmanuel, 1969)
Partie II : Situation actuelle du secteur pêche et aquaculture à Madagascar
1 Situation actuelle des pêcheries Malgache
1.1Pêche industrielle
1.2Pêche artisanale
1. 3 Pêche traditionnelle
1.4 Pêche continentale
1.5 Aquaculture
2 Les problèmes rencontrés
2.1 Manque de crédit
2.2 Pression fiscale pénalisante
2.3 Le problème de qualification du personnel
2.4 Dégradation de l’environnement
3. Liens du secteur pêche avec d’autres secteurs de l’économie
4. Liens entre les pays en développement qui ont des côtes et les autres pays en ce qui concerne les pêches
PARTIE III : ANALYSE DE LA PRODUCTION ET DE LA COMMERCIALISATION
1.Production halieutique et les mesures d’aménagement possible
1.1 :Place de la pêche malgache dans la production halieutique mondiale
1.2 Les mesures d’aménagement possible
2. Activités de collecte et consommation globale en produits halieutiques
2.1 Commercialisation interne
2.1.1. Adéquation entre zones de production et zones de consommation
2.1.2. Organisation de la commercialisation
2.1.3. Transport et stockage du poisson
2.1.4. Infrastructure de vente
2.1.5. Prix
2.1.6. Comportement des opérateurs commerciaux
2.2. Consommation dans les milieux urbain et rural
3. Evolution de la production et de l’exportation des ressources halieutiques
3.1 Evolution de la production
2 Exportation des ressources halieutiques
4. Contributions de la pêche et de l’aquaculture dans le développement de Madagascar
4.1 Au niveau social
4.1.1 Source d’emploi
4.1.2 Source de revenu
4.1.3 Au niveau de l’alimentation
4.2. Au niveau macro-économique
4.2.1 Balance des paiements
4.2.2 Au niveau du PIB
4.2.3 Balance commercial
4.2.4 Budget de l’Etat
CONCLUSION
ANNEXES

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