Les technologies permettant l’automatisation du prêt

Les technologies permettant l’automatisation du prêt

Le Musée gruérien

Même si les premiers élans destinés à la fondation d’un musée dans la région gruérienne datent de la fin des années 1860 déjà, le Musée gruérien a véritablement été créé en 1917, lors de la mise en œuvre du testament de Victor Tissot (1844-1917), un homme de lettres suisse né à Fribourg qui légua à la Ville de Bulle ses collections, ainsi que sa fortune, afin de créer, puis développer un musée mettant en valeur le patrimoine gruérien et une bibliothèque publique . Durant sa vie, Victor Tissot a notamment été rédacteur en chef de la Gazette de Lausanne (1870-1873) et du Figaro Littéraire (1888-1893), contributeur du dictionnaire Larousse, créateur et éditeur de l’Almanach Hachette, éditeur de l’Almanach de Chalamala (1911-1914), ainsi qu’écrivain. En Gruyère, il s’est surtout démarqué pour avoir joué un rôle clé dans la valorisation de la région et, plus particulièrement, de son intérêt touristique (Conseil général de la Ville de Bulle 2004, Wikipédia 2006, Menétrey et Pillet 2017, Musée gruérien 2010). Un article des Cahiers du Musée gruérien détaille sa biographie et son héritage (Mauron 2009).

La Bibliothèque de Bulle

La partie bibliothèque de l’institution – fonction institutionnelle au cœur de ce travail –, quant à elle, remplit la mission suivante : La Bibliothèque met à disposition de ses usagers des fonds d’imprimés; elle offre un service de prêt à domicile, des espaces pour la lecture, les recherches, l’étude et les échanges. La Bibliothèque aide et conseille les usagers. Elle s’engage pour la promotion de la lecture et du livre.
La bibliothèque assume trois fonctions : celles de bibliothèque publique, de bibliothèque scolaire et de bibliothèque patrimoniale, ce qui l’oblige à s’adresser à différents publics (Musée gruérien 2014). Les bibliothèques publique et patrimoniale se trouvent dans des locaux partagés avec le musée, alors que les bibliothèques scolaires sont réparties sur trois sites : ceux du musée, de l’école de la Tour-de-Trême et de l’école de La Léchère. Les succursales de la Tour-de-Trême et de La Léchère s’appellent respectivement Lec’Tour et Libellule.

Le travail de terrain et gestion du changement au sein de la Bibliothèque de Bulle

D’une certaine façon, l’étude du contexte de la Bibliothèque de Bulle a été réalisée d’une manière comparable à l’état des lieux général, dans la mesure où des documents internes à l’institution ont été consultés et où des entretiens ont été réalisés avec le personnel comme avec le public.
Tout d’abord, l’étude de la documentation a permis d’obtenir des chiffres et de prendre connaissance de faits, tout au long de la réalisation du travail. Ensuite, des entretiens individuels semi-directifs ont révélé le vécu, la perception du projet et le ressenti du personnel et du public de la bibliothèque ; cette démarche était aussi intégrée à la stratégie de gestion du changement, puisqu’il s’agissait de proposer un espace de discussion et de co-construction du projet. Le personnel a été contacté individuellement, alors que le public a été atteint par des affichettes disposées dans la bibliothèque et distribuées par le personnel, ainsi que par une publication sur la page Facebook de la bibliothèque. Si le personnel a pu être rencontré, il n’a pas été possible d’en faire systématiquement de même avec le public au vu des circonstances sanitaires : ce dernier a donc répondu via un sondage sur Internet et par téléphone, en fonction de sa préférence ; ainsi, deux entretiens ont été réalisés en présentiel, quatre l’ont été par téléphone et trente-deux personnes ont répondu au questionnaire en ligne.

Les technologies permettant l’automatisation du prêt

Le code-barres
Les codes-barres sont utilisés en bibliothèque depuis les années 1970, alors que leur développement remonte aux années 1950 ; il s’agit de codes composés de barres et d’espaces plus ou moins larges correspondant à un numéro inscrit généralement sous le code (Gier 2005, Wikipédia 2005b, Bilal 2014).
Ils peuvent être saisis soit par des scanners à code-barres, soit manuellement dans le SIGB, que ce soit au moment de l’acquisition du document – lorsque le code lui est attribué – ou au moment des transactions inhérentes au prêt. Les codes-barres ont l’avantage d’être bon marché et faciles à lire. Malheureusement, cette technologie ne permet que le stockage d’une quantité restreinte d’information, équivalente à une vingtaine de caractères, et sa lecture nécessite une intervention humaine, car le code doit être lu suivant une certaine orientation et une certaine proximité par rapport au lecteur.
La technologie RFID
En bibliothèque, la technologie RFID – pour radio frequency identification – fait son apparition dans les années 1990, même si son développement remonte à la Seconde Guerre Mondiale (Janin 2013, Gier 2005). Elle utilise des ondes radio pour identifier automatiquement des objets, collecter et modifier des informations à leur sujet dans une base de données, le tout à distance et sans voir l’étiquette ; ses avantages principaux, par rapport au code-barres, sont d’éliminer les erreurs d’identification, tout en accélérant le processus de traitement des données (Pandian 2010, BAnQ 2017a). Elle offre également une protection contre le vol.

Les systèmes RFID

En réalité, les systèmes RFID impliquent non seulement l’utilisation des ondes radio, mais aussi le développement de logiciels, la théorie des circuits, la théorie des antennes, les techniques micro-ondes, la conception de récepteurs, la conception de circuits intégrés, le cryptage, la technologie des matériaux, la conception mécanique ou encore l’ingénierie de réseau. Au vu de la complexité du système, il ne sera abordé que sous l’angle qui concerne les bibliothèques. Lorsqu’il est question de RFID en bibliothèque, il est question de trois éléments distincts (Pandian 2010) :
• L’étiquette : elle comprend une puce, un émetteur et un récepteur. Son rôle est de stocker les informations d’identification d’un objet – généralement celles contenues dans le SIGB – ; certaines sont réinscriptibles. De manière générale, si les étiquettes RFID sont plus chères que les étiquettes de code-barres, elles sont aussi plus résistantes à la chaleur, à l’humidité et à l’usure (Gier 2005, Pandian 2010). Différents formats d’étiquette permettent au système d’être utilisé pour différents types de documents (ex : livres, CD, DVD).
Il existe deux types d’étiquette : d’une part, les étiquettes « passives », activées par l’énergie dégagée par le lecteur, dont les avantages sont le prix, la durée de vie et la capacité à être réinitialisées ; d’autre part, les étiquettes « actives » qui émettent des données et fonctionnent de manière autonome grâce à une pile, mais qui coûtent plus chères et durent moins longtemps. Les étiquettes passives sont les plus courantes en bibliothèque (Gier 2005, Pandian 2010,BAnQ 2017a).
• Le lecteur RFID : composé d’une puce et d’une antenne, il génère un champ magnétique capable d’activer les étiquettes paramétrées sur la même fréquence, tout en convertissant les ondes radio en une forme transmissible au middleware. Il assure ainsi la communication entre l’étiquette – voire plusieurs étiquettes simultanément – et le middleware. Il existe des lecteurs fixes, reliés physiquement à un ordinateur, ou mobiles, connectés à distance à un ordinateur. Les lecteurs fixes, aussi appelé « platines », sont disposés généralement dans les bureaux, à l’accueil ou encore intégrés aux bornes; selon leur emplacement, ils sont utilisés pour configurer les étiquettes et/ou effectuer les transactions de prêt et de retour. Quant aux lecteurs portables, ils sont utilisés pour contrôler les rayonnages et l’emplacement des documents ou réaliser des inventaires (Gier 2005, Pandian 2010, Kergomard 2012).
• Le middleware : il s’agit d’un logiciel assurant la communication des données entre différents éléments d’un système d’information qui englobe notamment le SIGB et le système de sécurité (Wikipéria 2009, Pandian 2010).

 

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Table des matières

1. Introduction
2. Présentation du contexte de l’Institution 
2.1 Le Musée gruérien
2.1.1 Le musée
2.1.2 La Bibliothèque de Bulle
2.1.2.1 Les collections, le public et le prêt
2.1.2.2 Le projet d’agrandissement
3. Méthodologie
3.1 L’état des lieux général 
3.2 Le travail de terrain et gestion du changement au sein de la Bibliothèque de Bulle
3.3 La réalisation du cahier des charges techniques
3.4 La réalisation du plan de projet
4. Automatisation du prêt en bibliothèque
4.1 Quelques considérations historiques
4.1.1 Les débuts
4.1.2 La standardisation et l’informatisation
4.2 Les technologies permettant l’automatisation du prêt
4.2.1 Le code-barres
4.2.2 La technologie RFID
4.3 Les systèmes RFID 
4.3.1 Le fonctionnement
4.3.2 Les normes et standards
4.3.2.1 Les normes techniques indépendantes de la RFID
4.3.2.1.1 La connexion à Internet : LAN et Ethernet ou WLAN et Wifi
4.3.2.1.2 La connexion entre le système RFID et le SIGB : SIP2
4.3.2.2 Les normes portant sur la RFID
4.3.2.2.1 Une norme sanitaire : Ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant
4.3.2.2.2 La RFID en bibliothèque : la norme ISO 28560
4.3.2.2.3 Les normes ISO portant sur les étiquettes RFID : ISO 14443, ISO 15693 et ISO 18000.
4.3.2.2.4 Les normes liées à la fonctionnalité d’antivol : EAS et AFI
4.3.3 Les risques liés à la RFID
4.3.3.1 Les risques pour la santé
4.3.3.2 Les risques relatifs à la protection des données
4.3.3.3 Les risques relatifs à la protection de l’environnement
4.3.4 Les fonctionnalités associées à la RFID en bibliothèque
4.3.4.1 Le prêt et le retour
4.3.4.2 L’antivol
4.3.4.3 L’inventaire
4.4 Les principaux fournisseurs de systèmes RFID
4.4.1 Les fournisseurs suisses
4.4.2 Les fournisseurs non-suisses
4.5 L’implantation d’un système RFID en bibliothèque
4.5.1 Un projet d’accueil
4.5.2 Les motivations des bibliothèques intéressées par les bornes de prêt
4.5.3 L’enjeu principal : la gestion du changement
4.5.3.1 L’impact sur les collaborateurs
4.5.3.2 L’impacts sur les usagers
4.5.4 La procédure de mise en place
4.5.4.1 Avant l’implémentation
4.5.4.2 Pendant l’implémentation
4.5.4.3 Après l’implémentation
4.6 L’évaluation des systèmes RFID en bibliothèque
5. Retours d’expérience sur l’utilisation de la RFID en bibliothèque 
5.1 La National Library Board de Singapour
5.2 La situation des bibliothèques en Suisse
5.2.1 Les résultats du sondage
5.2.2 Les résultats d’entretiens réalisés avec des bibliothèques romandes munies d’un système automatisé de prêt en libre-service
5.2.2.1 Le cas des Bibliothèques municipales de Genève
5.2.2.2 Le cas des Bibliothèques de la Ville de Lausanne
5.2.2.3 Le cas de la Médiathèque Valais
5.2.2.4 Le cas de la Médiathèque de Monthey
5.2.2.5 Le cas de la Bibliothèque du Boléro (Versoix)
5.2.2.6 Le cas de la Bibliothèque Marie Madeleine Lancoux (MEG)
5.2.3 Les résultats d’entretiens réalisés avec des bibliothèques romandes non munies d’un système automatisé de prêt en libre-service
5.2.3.1 Le cas de la Bibliothèque publique et scolaire d’Yverdon-les-Bains
5.2.3.2 Le cas de la Bibliothèque de Montreux-Veytaux
5.2.3.3 Le cas de la Bibliothèque de Nyon
5.2.3.4 Le cas de la Bibliothèque municipale de Vevey
5.2.3.5 Le cas de la Bibliothèque municipale de Morges
5.2.4 Le bilan des entretiens qualitatifs
6. Perspective d’un projet d’automatisation du prêt pour la Bibliothèque de Bulle 
6.1 L’environnement du Musée gruérien 
6.2 Le Musée gruérien 
6.2.1 L’accueil
6.2.2 L’implication de la RFID pour la Bibliothèque de Bulle
6.2.2.1 L’équipement de la collection
6.2.2.2 L’infrastructure informatique
6.2.2.3 L’installation d’un dispositif de prêt et de retour en libre-service
6.2.2.4 L’installation d’un dispositif de retour extérieur au bâtiment
6.2.2.5 L’installation d’un dispositif de sécurité
6.2.2.6 L’impact de l’automatisation du prêt sur les prestations de services
6.2.2.7 L’impact de l’automatisation du prêt sur l’organisation pratique du travail
6.2.2.8 L’impact de l’automatisation du prêt sur l’agrandissement
6.2.3 Le bilan des forces et faiblesses de l’institution pour la réalisation de ce projet
7. Premières démarches vers la mise en œuvre du projet
7.1 La demande d’offres indicatives 
7.1.1 La présentation de la demande
7.1.2 Le retour obtenu suite à la demande
7.2 Le plan de projet 
7.2.1 Contexte
7.2.2 Solution
7.2.3 Plan d’action de la conduite du changement et communication
7.2.4 Planification
7.2.5 Budget
7.3 Les questions encore en suspens 
8. Conclusion 

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