Les syndicats face aux contextes du monde du travail dans les secteurs prives

L’avènement de la Première Révolution Industrielle, au XVIIIe siècle en Europe Occidentale, a été accompagné par un essor économique et un bouleversement social. Le patronat a connu une ascendance considérable et spectaculaire de leur fortune et de leur influence. De leur côté, les ouvriers voient leurs conditions de vie très vulnérables, voire même improbables. Cette inégalité d’ordre socio économique avait été l’origine du syndicalisme, laquelle provoquait la naissance de la lutte de classe inspirée par des différents théoriciens dont Karl MARX figurait au premier plan. Une nouvelle ère de liberté a vu le jour et donné lieu à un courant de changement qui soufflait en Europe, notamment en France,base idéologique du congrès international pour unir la force. Ce syndicalisme s’éparpille dans toutes les colonies aussi bien britanniques que françaises. Dans les pays Africains francophones, leur passé colonial subjuguait leur structure de syndicat actuel et leur culture. En fait, le système des deux puissances coloniales repose sur les appartenances idéologiques et politique. Le premier syndicat fut établi en tant que filiale des syndicats en France pour défendre exclusivement les intérêts des travailleurs français employés dans les colonies.

L’organisation syndicale est ainsi un phénomène international qui essaie de réguler les conditions d’iniquité. Elle doit son apparition à la logique capitalistique qui favorise toujours le capital aux dépens de travail. Malgré sa présence dans le milieu de travail, il y a toujours des problèmes qui pèsent sur les travailleurs et travailleuses surtout dans les pays sousdéveloppés comme Madagascar.

Le syndicalisme, un processus vers l’émancipation des travailleurs ouvriers en tant qu’un être social 

Le syndicalisme dans le monde 

Pour la question syndicale, il se trouve quele mouvement s’est développé depuis l’époque de la Révolution industrielle en Europe au cours du XIXème siècle. Cette Révolution a créé des nouvelles conditions de travail pour une grande partie de la population. A cette époque, les ouvriers se sentaient ignorés car leur patron pourrait être amené à les remplacer par des machines,ce qui est, entre autres, à l’origine du fort taux de chômage. Imaginez qu’ils ne bénéficieraient pas non seulement de la protection sociale mais vivaient surtout dans des conditions de travail déplorables. Par voie de conséquence, des organisations syndicales se sont constituées par les artisans et les ouvriers.

D’une manière générale, le syndicalisme vise à unifier au sein d’une institution sociale, les syndicats des professionnels pour défendre des intérêts collectifs. En effet, l’organisation syndicale est comme un centre de rencontre et de solidarité. La force syndicale aurait dû être un puissant moteur de changement. Mais cela dépend de la manière dont il est organisé, voire, institutionnalisé. Quand bien même la grève est le principal moyen d’action et de pression sur les patrons pour finir à une résolution ponctuelle. Ainsi, faudrait-il penser à une force de dialogue ou même de restructuration du monde du travail.

L’organisation syndicale s’étend dans plusieurs domaines de la vie sociale et économique. Ce qui nous intéresse c’est celui du monde des ouvriers mais pas du groupement des entreprises et du patronat.

Les dates marquantes de l’histoire syndicale dans le monde sont énoncées ci après :
-1864 : création à Londres, de la Première International (AIT), qui disparaît en 1876.
-1889 : création à Londres, de la Deuxième International, encore active (c’est l’Internationale Socialiste). Deux autres internationales politiques ont, ultérieurement, vu le jour : la Troisième Internationale (communisme), créée à Moscou en 1919, et la Quatrième Internationale, créée en 1938.
1913 : fondation de la Fédération Syndicale Internationale (FSI).
1920 : création de la Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens (CISC).
1921 : création à Moscou, de l’Internationale Syndicale Rouge (ISR) à laquelle adhérera, pour la France, la CGTU. L’ISR cessera ses activités en 1937.
1945 : la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) est créée, en prolongement de la FSI et regroupe, dans une démarche unitaire, les autres syndicats (à l’exception des adhérents des CISC, qui demeurent)
1948 : la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) sous contrôle communiste.
1949 : création de la confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) composée d’adhérents français : force ouvrière
1968 : la CISC évolue en CMT (Confédération Mondiale du Travail)
1973 : création de la Confédération des Syndicats (CES), à partir des organisations membres, au niveau mondial, de la CISL, de la CMT.

Le pluralisme syndical et la prolifération des syndicats en Afrique 

Le poids de l’héritage colonial en tant que pays colonisés caractérise l’organisation syndicale en Afrique. Il est des divergences doctrinales entre les syndicats dont ceux qui se rattachaient à des idéologies politiques, d’une part , et d’autre part, ceux qui se positionnent à la primauté à l’homme. Plus précisément, le pluralisme syndical en Afrique, dans les pays où il est pratiqué, a une double origine : la transmission du modèle colonial et plus tardivement son utilisation en tant qu’instrument de lutte contre le contrôle de l’Etat ou l’imposition non démocratique de monopole syndical. Dans cette période, le pluralisme syndical est né dans la majorité des cas, en conjonction avec le pluralisme politique. En effet, il s’est produit un phénomène de prolifération et de fragmentation des syndicats dans presque tous les pays d’Afrique Francophone, ce qui a remis en cause leur crédibilité et leur efficacité.

Dans plusieurs pays, il existe une demi-douzaine de confédération des syndicats, voire plus, qui entrent en concurrence, au profit des adversaires du bien être des travailleurs . A titre d’illustration, à Madagascar, il compte actuellement à peu près une trentaine de syndicats.

La pauvreté et le chômage ont également à l’origine du problème de la prolifération des syndicats. Or, pas de changement tangible malgré les grèves successives.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN
Chapitre 1 : Le syndicalisme, un processus vers l’émancipation des travailleurs ouvriers en tant qu’un être social
Chapitre 2 : Le SEKRIMA, l’un des syndicats pionnier à Madagascar
Chapitre 3 : Appareillage méthodologique
Chapitre 4: Cadre théorique
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES
Chapitre 5 : Les secteurs privés, un pilier des rouages économiques à Madagascar
Chapitre 6 : Madagascar : du travail à caractère précaire
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET VISIONS PROSPECTIVES
Chapitre 7 : Analyse FFOM du SEKRIMA
Chapitre 8 : Discussions sur les hypothèses
Chapitre 9 : Proposition de solutions
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1 : Questionnaire
ANNEXE 2 : Extrait du code de travailLOI N° 2003 – 044 du 28 juillet 2004

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