Les surdités chez l’enfant : Aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques

Le pavillon

     Le pavillon est la seule partie externe et visible de l’oreille. C’est un organe pair situé de part et d’autre de la tête, en dessous de la région temporale, en arrière de l’articulation temporo-mandibulaire et de la région parotidienne et en avant de la mastoïde. Le pavillon est une structure lamellaire complexe, formé essentiellement d’un fibrocartilage qui lui confère sa forme faite de reliefs et de dépressions et son élasticité .Seule la partie inférieure, ou lobule de l’oreille, est privée de cartilage. Ce cartilage réticulé est entouré d’un périchondre épais et nacré le tout reconverti sur ses deux faces (externe et interne) par la peau.
– La face externe constituée de saillies et dépressions du cartilage moulées par un revêtement cutané, et du lobule (partie dépourvue de cartilage). Ces saillies circonscrivent la dépression de la conque et du méat auditif externe. Les saillies retrouvées de manière constante sont l’hélix, l’anthélix, le tragus et l’antitragus.
• La conque (concha auriculae) : dépression limitée par l’anthélix en arrière et en haut, la racine de l’hélix et le tragus en avant, l’antitragus en bas. Elle est divisée par la racine de l’hélix en deux parties qui sont : la cymba conchae en haut et en arrière, et la cavum conchae en bas et en avant.
• L’hélix : L’hélix réalise la périphérie des deux tiers supérieurs du pavillon. Il naît dans la partie antérieure de la conque et au-dessus du méat acoustique externe par la racine de l’hélix et dessine le bord libre du pavillon en avant en haut puis en arrière et disparaît progressivement dans le lobule (queue de l’hélix).
• L’anthélix (anti-hélix): c’est une saillie bifide concentrique à l’hélix, duquel il est séparé par la scapha ; il naît parallèlement à la queue de l’hélix.
• Le tragus : Le tragus est une saillie de forme triangulaire, inclinée en arrière et en dehors, à l’aplomb du bord antérieur du méat acoustique externe.
• L’antitragus : L’antitragus est une petite saillie en avant de la naissance de l’anthélix et répond au tragus, dont il est séparé par une échancrure à concavité postéro supérieure nommée échancrure intertragienne.
•Le lobule (lobulus auriculae) : le lobule de l’oreille, est un simple repli cutané sans armature cartilagineuse, fait suite à la queue de l’hélix et au tragus.
-la face interne du pavillon est raccordée à la tête de façon immobile, formant un sillon rétro-auriculaire et permettant le port d’un contour d’oreille. Cette attache est réalisée par la peau, deux ligaments, mais également trois muscles rudimentaires(les muscles auriculaires antérieur, supérieur, et postérieur) [13].

Structure de la membrane tympanique

A partir des ligaments tympano-malléolaires on décrit deux parties :
• La pars tensa : située au-dessous des ligaments, elle représente la majeure partie du tympan. Cette portion est la plus rigide. Elle est, de l’extérieur vers l’intérieur, constituée de trois couches :
– la couche épithéliale qui est la continuité de l’épithélium pavimenteux stratifié recouvrant l’oreille externe.
– la couche fibreuse, la lamina propria, contenant en grande partie des fibres de collagène très organisées, dans une grande quantité de substance fondamentale. Cette organisation permet au tympan d’avoir ses caractéristiques de plasticité et d’élasticité qui permettent aux sons de le faire entrer en vibration.
– la couche muqueuse : la plus interne est une muqueuse respiratoire de type épithélium cubique, qui recouvre toute l’oreille moyenne.
• La pars flacida ou membrane de Schrapnell, au-dessus des ligaments, est de très petite taille mais dépourvue de la couche intermédiaire fibreuse, ce qui en fait un point de fragilité électif de l’édifice. La membrane est fixée dans les os du conduit auditif externe par une couche épaissie sur toute sa périphérie, appelée le bourrelet de Gerlach.

La mastoïde

        Elle se trouve dans l’os temporal, dont elle occupe deux parties différentes : en haut l’écaille de l’os temporal et en bas le rocher. Située à l’arrière du conduit auditif externe, elle est creusée par de nombreuses cellules aérées plus ou moins en communication avec l’antre mastoïdien (appelé le plus souvent antrum), la partie la plus proche de la caisse du tympan. L’antre mastoïdien communique avec la caisse du tympan par l’aditus ad antrum. En profondeur de la mastoïde se situent le sinus veineux latéral (plus précisément le segment dit sigmoïde), les canaux semi-circulaires, la crête digastrique, le troisième segment du nerf facial et la base du crâne (avec la fosse cérébrale moyenne au-dessus de l’antre mastoïdien et avec la fosse cérébelleuse au niveau du sinus latéral).

Les surdités de transmission

       Elles sont liées à des atteintes de l’oreille externe ou de l’oreille moyenne. Elles sont acquises dans 99% des cas et sont le plus souvent accessibles à un traitement médical et ou chirurgical. Leur étiologie est dominée chez le jeune enfant par les pathologies inflammatoires et infectieuses liées au dysfonctionnement de la trompe d’Eustache. Elles peuvent aussi être secondaires à des pathologies malformatives, traumatiques ou tumorales, du pavillon, du conduit auditif externe ou des osselets[22]. Ces surdités sont les plus fréquentes chez l’enfant et ne dépassent pas 60dB de perte auditive; 95% de ces surdités sont liées à une otite séromuqueuse. Un petit nombre d’entre elles se rencontrent dans le cadre d’aplasie majeure ou d’aplasie mineure de chaîne dans un cadre non syndromique ou syndromique [5].

Suspicion de la part des parents ou d’un médecin

        L’absence de réaction aux bruits, à la parole, aux ordres simples, observés par les parents, est le motif de consultation dans 40% de nos cas personnels. Ces constatations des parents sont souvent négligées par le milieu médical. Pourtant, l’observation quotidienne de l’enfant est fiable, et il n’est pas acceptable de rassurer des parents sans avoir effectué des examens probants, alors qu’une surdité peut se déclarer à tout âge et entraîner rapidement des difficultés longues à compenser. Toutefois, un enfant qui sursaute lorsqu’une porte claque, ou lorsque l’on tape sur une table, peut être sourd: il perçoit la vibration ou le courant d’air, ou voit le mouvement (les sourds ont une meilleure détection des petits mouvements dans le champ visuel périphérique que les entendant) [6]. Par ailleurs, les pédiatres, en particulier dans les services de protection maternelle et infantile, pratiquent des examens auditifs de dépistage avec des jouets sonores. Certains enfants sont donc adressés devant une absence de réponse à ce test. Il est important que le médecin ORL sache les pratiquer aussi, et qu’au moindre doute, il oriente l’enfant vers un service spécialisé [6].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. Définitions
2. Rappels anatomiques et physiologiques
2.1. Anatomie de l’appareil auditif
2.1.1. Oreille externe
2.1.1.1 .Le pavillon
2.1.1.2. Le conduit auditif externe (CAE)
2.1.2. Oreille moyenne
2.1.2.1. La membrane tympanique
2.1.2.1.1. Morphologie et insertion du tympan :
2.1.2.1.2. Structure de la membrane tympanique
2.1.2.2. La caisse tympanique
2.1.2.2.1. La chaine des osselets
2.1.2.2.1.1. Marteau (malleus)
2.1.2.2.1.2. Enclume (incus)
2.1.2.2.1.3. Étrier (stapes)
2.1.2.2.2. Les annexes de l’oreille moyenne
2.1.2.2.2.1. Articulations inter ossiculaires (articulationes ossiculorum auditus)
2.1.2.2.2.2. Ligaments ossiculaires
2.1.2.2.2.3. Muscles ossiculaires
2.1.2.2.2.4. La mastoïde
2.1.2.2.2.5. La trompe d’Eustache
2.1.3. Oreille interne
2.1.3.1. La cochlée
2 .1.3.1.1.Le canal cochléaire
2.1.3.1.2. l’organe de corti
2.1.3.2. le vestibule
2.1.4. Voies centrales de l’audition
2.2. Physiologie de l’audition
2.2.1. Rôle de l’oreille externe
2.2.2. Rôle de l’oreille moyenne
2.2.3. Rôle de l’oreille interne
2.2.4. Rôle des centres nerveux
2.2.5. Propagation du son
2.2.6. Audition prénatale
3. Formes cliniques
3.1. Classification des surdités de l’enfant
3.1.1. Côté de l’atteinte
3.1.2. Degré de la surdité
3.1.3. Le mécanisme de la surdité
3.1.3.1. Les surdités de transmission
3.1.3.2. Les surdités de perception
3.1.3.3. Les surdités mixtes
3.1.3.4. L’âge de survenue de la surdité
3.1.3.5. Existence d’un handicape associé
3.2. Etiologies
3.2.1. Les surdités de transmission
3.2.1.1. les étiologies acquises (99 %)
3.2.1.2. Les étiologies congénitales (0,5%)
3.2.2. Surdités de perception
3.3. Epidémiologie
3.4. Le diagnostic de la surdité de l’enfant
3.4.1. Circonstances de diagnostic
3.4.1.1. Suspicion de la part des parents ou d’un médecin
3.4.1.2. Facteurs favorisants la surdité
3.4.1.3. signes indirects de la surdité
3.4.2. Signes fonctionnels à rechercher par l’interrogatoire
3.4.3. Examen physique
4. les Explorations fonctionnelles de l’audition
4.1. Les explorations fonctionnelles subjectives de l’audition
4.2. Les explorations fonctionnelles objectives de l’audition
5. Bilan des répercussions
6. Recherche de troubles associés et bilan étiologique
7. Annonce du diagnostic
8. Diagnostic différentiel
9. Traitement et réhabilitation
9.1. Appareillage auditif
9.1.1. Réhabilitation auditive prothétique
9.1.2. Réhabilitation auditive par stimulation électrique
9.2. La rééducation orthophonique
9.3. Les indications
9.4. Traitement étiologique
10. Scolarité
11. Guidance parentale
12. le suivi évolutif
13. Dépistage et prévention
13.1. Prévention
13.2. Dépistage
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. Cadre et lieu d’étude
2. Patients et méthodologie
2.1. Objectif
2.2. Population d’étude
2.3. Critères d’inclusion
2.4. Critères de non inclusion
2.5. Type d’étude
2.6. Période d’étude
2.7. Recueil des données
2.8. Analyse des données
2.9. Ethique
3. Résultats
1. Données épidémiologiques
1.1. la fréquence
1.2. l’âge
1.3. Le sexe
1.4. Rang dans la fratrie
1.5. Selon l’origine géographique
1.6. Le niveau socioéconomique
2. Antécédents et facteurs de risque
2.1. Antécédents personnels
2.1.1.Grossesse et accouchement
2.1.2. Vaccination
2.1.3. La consanguinité
2.1.4. Facteurs de risque
3. Données cliniques
3.1. Les signes révélateurs
3.2. L’examen physique
4. Bilan orthophonique et l’examen psychologique
5. Données para cliniques
5.1. Bilan audio logique
5.2. Autres examens
6. les caractéristiques de la surdité
6.1. Selon le coté de l’atteinte
6.2. Selon le degré de l’atteinte
6.3. Selon l’âge de survenue de la surdité
6.4. Selon le type de la surdité
6.5. Selon l’étiologie de la surdité
7. Données thérapeutiques
7.1. Appareillage
7.2. Orthophonie
7.3. Traitement étiologique
7.4. Scolarité
8. Le profil évolutif
DISCUSSION
1. Au plan épidémiologique
2. Au plan clinique
3. Au plan para clinique
4. Caractéristiques de la surdité
5. Au plan thérapeutique
6. Scolarité
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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