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L’approche de positionnement
Cette approche correspond au modèle de positionnement décrit par Mintzberg (1987). Le but est de trouver un créneau optimal dans l’environnement prenant en compte les forces et les faiblesses de l’industrie ainsi que les dangers et possibilités présents dans l’environnement. C’est l’approche la plus en vogue actuellement. Il y a une forte concurrence et les démarches possibles sont limitées par la concurrence. L’industrie est supposée avoir un grand pouvoir pour manipuler son environnement en définissant pour elle-même un domaine d’activité. L’opportunisme est défini comme une stratégie spécifique à suivre dans un but de croissance et d’expansion, mais il est limité par les forces compétitives, le créneau occupé et les forces et faiblesses de l’industrie5. Les tenants de cette approche cherchent à protéger leur créneau particulier en vue d’avantages compétitifs. Ils ont la possibilité de diversifier leur production c’est-à-dire de quitter un domaine d’exploitation qui ne semble plus lucratif à long terme pour se lancer dans un nouveau domaine. Certains gestionnaires partisans de cette approche entreprendront souvent en pionniers, la production des biens et services dits verts tenant ainsi de développer l’avantage compétitif dans un marché relativement nouveau. L’engouement actuel pour les produits verts, écologiques où le marketing vert n’est pas prêt de disparaître. Pour pouvoir exploiter à maximum l’environnement, il faut faire une analyse rationnelle et tenter d’occuper un créneau.
Les gestionnaires partisans de cette approche utilisent massivement différents modèles, technologies, méthodes, outils, procédures techniques ou instruments pour formuler et appliquer leurs politiques générales. Ils considèrent les progrès technologiques comme désirables, sans se soucier des problèmes qu’ils pourraient engendrer au niveau de l’écosystème. Pris dans ce sens, le mot « technologie » ne désigne donc pas seulement les outils et les machines, mais aussi les procédures, méthodes ou modèles de gestion et d’exploitation. Par ailleurs, dans cette approche l’espèce humaine est considérée comme supérieure aux autres espèces, ce qui mène à la séparation et à la dichotomie stricte entre « humain » et « non humain ». Les non humains existent exclusivement pour la consommation humaine.
L’approche culturelle et cognitive
Ce groupe correspond aux approches culturelles et cognitives en stratégie, définies par Mintzberg (1987) et concorde avec le modèle interprétatif de stratégie décrit par Chaffee. Les partisans de cette approche considèrent la nature comme un entrepôt des ressources matérielles, elle conduit à un « chauvinisme humain » et un « biais d’espèce ». Elle mène à des valeurs fortement matérialistes et à l’utilisation excessive des sciences économiques pour déterminer des critères de décision au sujet de l’environnement.Les partisans de cette approche ont une foi absolue et dogmatique dans le bien fondé des sciences et de la technologie ; définissant en partie le progrès comme l’utilisation des technologies pour le contrôle et l’exploitation des richesses naturelles6. Ils tiennent l’accomplissement des intentions des gestionnaires comme un droit irrévocable quelque soit les influences sur l’environnement. Cette approche met l’accent sur la gestion de l’idéologie, de la signification, de la culture et de la vision. Une occasion pour être suivie doit être en adéquation avec la mission idéologique définie par les gestionnaires et les employés. Ils cherchent à gérer l’image de l’écologisme que ses éléments et que sa substance. Ainsi, ils auront tendance à suivre timidement la réglementation ou il modifie la présentation de leurs produits et services pour la publicité. Tout cela, afin de convaincre leurs employés qu’ils font parti d’une entreprise novatrice ,ou d’améliorer leur image de marque au près de leur clientèle.
Cette approche insiste sur la signification symbolique d’acte entrepris par l’industrie.
Mais les industriels n’ont pas tous la même idéologie sur l’environnement. Il existe beaucoup d’industriels qui considèrent l’environnement comme un élément important , et qui prennent en compte l’environnement dans leur politique et leur gestion.
La prise en compte de l’environnement
Des responsables industriels sont aussi conscients de la gravité de l’exploitation abusive des ressources naturelles, de la pollution et de la dégradation de l’environnement causées par l’industrie. Ils sont plus attentifs quant aux conséquences environnementales de leur exploitation et de leur mode de production. Ainsi, ils prennent en considération le problème environnemental dans leur politique générale de gestion de l’entreprise, et ils adaptent leur mode de production aux besoins de protection de la nature. Pourtant les motivations sont différentes et on peut distinguer trois approches : l’approche organique, l’approche moraliste et l’approche écocentrique.
L’approche organique
Cette approche correspond à l’école environnementale de Mintzberg (1977) ou au modèle adaptatif des stratégies d’entreprise proposé par Mintzberg (1973) et Chaffee (1985). Influencés par les théories biologiques et la théorie du système, les tenants de cette approche soutiennent qu’une industrie doit s’adapter et se co-aligner sur l’environnement pour pouvoir survivre et se développer, compte tenu de l’importance des turbulences, des dangers ou changements qui apparaissent dans cet environnement7. Ainsi les tenants de cette approche prônent une adaptation à l’environnement, mais leur motivation vise davantage la survie de l’entreprise que le développement de l’écosystème. Il s’agit encore ici de se battre contre l’environnement, celui-ci étant considéré comme extérieur et dangereux. Tout ce qui importe c’est seulement l’intérêt de l’industrie elle-même.
Cette approche tient compte davantage de la nécessité de trouver une adéquation entre le développement de l’industrie et l’environnement. Les partisans de cette approche sont susceptibles d’agir plus positivement et plus concrètement sur les problèmes écologiques. Pourtant, ils sont incités à se pencher en priorité sur les problèmes qui risquent à brève échéance de nuire à leur industrie, plutôt que de s’attaquer à des problèmes cruciaux mais moins susceptibles de leur nuire à court terme.
Approche moraliste
Cette approche est actuellement en émergence. Elle a surtout bénéficié des champs connus sous le nom de « responsabilité sociale de l’industrie » et de « l’éthique et gestion ». Les auteurs mettent l’emphase sur la responsabilité sociale et morale des gestionnaires, dérivant leurs critères moraux de différentes sources comme la loi, la religion, l’éthique, ou la moralité sociale. Même si leurs opinions sont divergents sur plusieurs points, les auteurs s’entendent pour dire qu’il n’est pas suffisant pour les gestionnaires d’analyser comment les fluctuations de l’environnement influent sur les stratégies d’une industrie. Les stratégies et les politiques d’une industrie peuvent aussi influer sur l’environnement8.
Les tenants de cette approche prennent en compte les générations futures, les considérations morales et l’éthique. Ils sont beaucoup plus conscients des dangers possibles d’un développement strictement économique et des côtés positifs et négatifs des sciences et technologies. Ces dernières ne sont plus utilisées comme un moyen d’assouvir le besoin illimité de ressourcement de l’industrie par l’exploitation abusive de l’environnement. Les partisans de cette approche ont tendance à établir à eux-même et à leurs partenaires des codes de déontologie, des règlements et des règles éthiques structurant leurs politiques générales qui se soucient de l’environnement.
L’approche écocentrique
Dans cette approche, l’être humain, au lieu d’être seulement tourné vers lui-même « égocentrisme », ses semblables «ethnocentrisme» ou la race humaine «anthropocentrisme», est tourné vers l’écosystème dont il est partie intégrante. Ici, on comprend la complexité et la fragilité de l’écosystème. Alors que les tenants des deux approches précédentes : l’organique et la moraliste utilisent des concepts tirés de la biologie, de la théorie des systèmes ou de l’éthique ; les auteurs écocentriques ajoutent à sources des données plus personnelles, émotionnelles, affectives, expérientielles et subjectives.
Cette différence est similaire à celle qui existe entre « la science de l’écologie », qui est la compréhension scientifique de la complexité des interrelations présentes dans la nature et « l’écologie profonde ». L’écologie profonde combine à cette compréhension scientifique une autre moins « linéaire » , plus individuelle et personnelle, plus experientielle plus philosophique parfois spirituelle de l’interrelation nécessaire entre les humains, les autres espèces et la nature9.
Dans cette approche, les politiques générales de l’industrie tiennent compte de la nature et certains auteurs insistent sur le fondement émotionnel. Les partisans de cette approche répondront à la vision d’un développement durable orienté vers l’écosystème dans son ensemble. Ils sont complètement conscients des limites des connaissances scientifiques et des interventions humaines en la matière.
Face à la tentation de protection de l’environnement qui existe actuellement, beaucoup d’industries n’ont pas encore pris leur engagement vis-à-vis de l’environnement tandis que d’autres ont pris la voie de protection de l’environnement même si leurs motivations sont différentes.
LES STRATEGIES ENVIRONNEMENTALES ET LA MISE EN CONFORMITE ENVIRONNEMENTALE DES INDUSTRIES
La pollution est le résultat de l’accumulation des substances nocives dans les écosystèmes ou du gaspillage de l’énergie. De locale elle est devenue aujourd’hui une menace universelle. Les gouvernements, les municipalités et les industries de tous les pays doivent prendre des mesures tant économique que politique pour lutter contre ce danger. C’est ainsi que des stratégies, des plans nationaux d’actions environnementales, des normes, des décrets, des lois, des arrêtés, des dispositions, des programmes environnementaux ont été crées pour lutter contre ces pollutions. Le but est de protéger l’environnement et de conformer les activités industrielles à l’environnement. L’étude va essayer d’expliquer les stratégies environnementales avant d’analyser la mise en conformité environnementale.
Les stratégies environnementales
La stratégie environnementale rassemblant des efforts de communication, de recherche, de consensus, de collecte, d’analyse, d’information, de formulation de politique visant à préserver le capital naturel d’une société (stratégie de conservation) et à promouvoir sa durabilité en intégrant développement économique et conservation du capital nature. Ainsi il serait intéressant de connaître l’élaboration des stratégies environnementales, leurs contenus et leur objectif .
L’élaboration des stratégies environnementales
Pour qu’une stratégie environnementale aboutisse, toutes les parties intéressées doivent participer au processus de planification. La participation et la collaboration aux niveaux locales et nationales sont essentielles au succès pratique du plan. Un plan a plus de chances de réussir s’il est préparé conjointement par les responsables des décisions économiques et écologiques. La préparation d’un PNAE doit être perçue comme la première étape d’un processus continu d’élaboration de politique et de prise de décision pour la gestion de l’environnement à l’échelon national10.
C’est en première instance aux gouvernements nationaux qu’il incombe de préparer leurs plans et les mettre en œuvre, d’assurer la responsabilité de la coordination au sein du pays. Cette coordination ne pourra aboutir que dans la mesure où le gouvernement connaît bien le programme à réaliser, se sent concerné par lui et voit un intérêt dans son succès. Le cas échéant, un organisme international peut aider le gouvernement à renforcer ces capacités d’analyse, de négociation et de coordination de manière qu’avec le temps s’instaure une certaine complémentarité des activités dans un secteur ou sous secteur donné. Ces organismes interviennent beaucoup pour l’élaboration des stratégies environnementales.
Le FEM poursuit l’élaboration des stratégies environnementales et aide les PED à mettre au point ces stratégies. Le PNUD a appuyé la préparation des plans nationaux pour la protection de l’environnement dans un certain nombre de pays , en particulier africain, par le biais de mesures complémentaires de renforcement de capacité. C’est plutôt sur le processus que sur les documents que le PNUD axe de plus en plus son assistance. La Banque Mondiale aide les pays à formuler une politique environnementale en préparant des stratégies et des rapports sur l’environnement, destinés à aider les emprunteurs à incorporer les préoccupations d’environnement dans les activités gouvernementales. Elle a proposé une stratégie de gestion de l’environnement à plusieurs pays et régions, elle peut apporter une assistance technique, offrir des conseils aux pays emprunteurs pour les préparations des plans nationaux d’action environnementale.
Le réseau pour l’environnement et le développement durable en Afrique permet l’échange d’informations entre pays dans l’élaboration des stratégies environnementales. Réunissant des experts africains expérimentés ; membres pour la plupart des équipes nationales chargées de l’élaboration de PNAE, ce réseau dispense des conseils aux pays africains qui entreprennent l’élaboration de ces plans11.
Contenus des stratégies environnementales
Il faut diagnostiquer les principaux problèmes d’environnement , indiquer dans quel ordre de priorité ils doivent être traités et identifier les investissements appropriés. Des études analytiques sont indispensables pour déterminer les actions à mener en priorité. Plus la base analytique des conclusions du plan est solide, plus grandes sont les chances que le plan soit exécuté avec succès. Il est préférable d’avoir un programme cohérent et un cadre institutionnel, législatif et réglementaire approprié, c’est la marque d’un bon plan d’action pour l’environnement. Il faut avoir un plan d’ensemble pour la protection de l’environnement à l’échelon national.
Les pays auront besoin de disposer d’une politique générale et d’un cadre réglementaire institutionnel relatifs au CFC, aux gaz à effet de serre, à la biodiversité, à la pollution marine ou à la gestion de l’eau douce. Tous les projets environnementaux ne peuvent aboutir que s’ils sont compatibles avec les priorités nationales et régionales. Ce qui suppose des conditions politiques, économiques, juridiques et administratives favorables à l’exécution du projet 12.Ainsi, il est important d’élaborer des stratégies, politiques, moyens d’actions environnementales et ceux-ci doivent avoir certaine priorité dans la politique générale de tout le pays.
Les PNAE décrivent les principaux problèmes environnementaux des pays et définissent des politiques, des mesures institutionnelles et des investissements pour y faire face. Ils sont appelés à être constamment améliorés à mesure qu’apparaissent de nouvelles informations et que changent les priorités. Ils offrent un mécanisme pour l’exécution des études souvent longues, nécessaires à une compréhension des problèmes environnementaux du pays en même temps qu’un cadre sur la coopération entre les bailleurs de fonds.
L’existence d’une stratégie ou d’un plan pour la protection de l’environnement bien formulé qui prenne en considération, comme il convient, l’environnement local serait un atout pour chaque pays. Son absence limite l’aptitude des pays à classer les problèmes d’environnement par ordre de priorité et à leur trouver des réponses appropriées. Il faut analyser avec soin le caractère intersectoriel des causes sous-jacentes à la dégradation de l’environnement.
Objectif des stratégies environnementales
Pour de nombreux pays, les stratégies environnementales s’insèrent dans leur plan de développement national. Et l’impact d’un développement national, qui n’est pas compatible avec un environnement durable, ne peut pas être décomposé en impact sur le développement d’une part et sur l’environnement d’autre part. La stratégie environnementale vise le long terme, ses objectifs fondamentaux sont le développement durable et la réduction de la pauvreté avec des résultats pérennes13. Ces objectifs ont en tout état de cause des ramifications dans le futur, on appelle aussi ces stratégies par stratégies de développement durable.
La stratégie environnementale montre les démarches à suivre pour atteindre le développement durable. Le développement durable signifie « assurer les besoins du présent, en faisant en sorte que les satisfactions des besoins des générations suivantes soient assurées »14. L’objectif général est d’avoir un usage soutenable de l’environnement, permettant la préservation des fonctions environnementales pour les générations futures. Ces stratégies doivent établir un ordre de priorité des problèmes environnementaux et identifier leurs causes directes, y compris le besoin d’apports financiers externes; et ébaucher une politique des mesures appropriées pour le renforcement des capacités. L’objectif de la stratégie est aussi d’améliorer l’environnement, en tant qu’élément fondamental des stratégies et actions de développement et de réduction de la pauvreté. La Banque Mondiale s’y emploiera, en aidant ses pays clients à fixer leurs priorités, et à traiter leurs défis environnementaux, et en appuyant la viabilité dans le cadre de ses opérations. Ces cadres de planifications s’accompagnent de plus en plus souvent des stratégies et d’études nationales et régionales de l’environnement. Les stratégies environnementales peuvent être non seulement de portée nationale mais aussi régionale et mondiale.
Les gouvernements et les organismes d’aide au développement se sont efforcés d’intégrer les questions environnementales dans leur analyse économique et dans leur politique .Cela afin de préserver l’environnement, ce qui nous amène à se concentrer par la suite à la mise en conformité environnementale.
La mise en conformité environnementale des activités industrielles
La mise en conformité est un outil institué par la réglementation en vigueur, afin d’intégrer les dimensions environnementales dans les systèmes de gestions des entreprises industrielles en cours. Identiquement à tout processus d’évaluation environnementale (EIE), elle vise alors la prise en compte des préoccupations environnementales dans la vie de l’industrie. Elle aide ainsi le promoteur à continuer à exploiter un investissement plus respectueux de son milieu d’implantation, tout en étant acceptable aux plans techniques et économiques15. Il s’impose d’orienter l’étude vers la nécessité de préserver l’environnement afin de dégager le rôle de la mise en conformité dans la protection de l’environnement. Il est aussi nécessaire de connaître le document de mise en conformité.
La nécessité de préserver l’environnement
Définition de l’environnement
La définition du terme environnement s’est beaucoup évolué au fil du temps si l’on considère les différentes approches données par les dictionnaires. Selon Larousse classique de 1957, l’environnement c’est tout ce qui entoure, on se réfère donc ici au milieu géographique. Le petit Larousse de 1995 donne la même définition en insistant sur le fait que l’environnement est aussi ce qui constitue le voisinage. C’est l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui entourent un individu humain, un animal ou végétal, ou un espèce. C’est l’ensemble des éléments objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie d’un individu. L’environnement est aussi l’ensemble des conditions naturelles déterminées par les agents physiques, chimiques et biologiques; et des facteurs culturelles susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à court terme sur les êtres vivants et les activités humaines.
Les raisons de la préservation environnementale
La théorie économique et la pratique économique avaient considérés l’air, l’eau et même le milieu naturel comme des biens infinis en quantité illimitée et gratuite. Ainsi les humains, particulièrement, les industriels sont incités à faire une exploitation massive des matières premières et à ne pas tenir compte des pollutions que leur activité peut engendrer. Cela peut aboutir jusqu’à la dégradation de l’environnement. On entend par dégradation de l’environnement :
– Toute action entraînant directement une exploitation abusive des richesses naturelles renouvelables par rapport à leur capacité de régénération.
– Toute croissance directe et indirecte engendrée par une exploitation abusive de l’environnement
Face à la gravité de la dégradation de l’environnement, les gouvernements et les organismes intéressés prennent des mesures de protection et de préservation de l’environnement.
Rôle de la mise en conformité dans la protection de l’environnement
Les atteintes à l’environnement d’origine humaine sont généralement associées aux activités économiques qui utilisent les ressources naturelles dans la production des biens. Les procédés de production peuvent impliquer trois activités liées à savoir l’extraction, la production de composantes et la production des biens finals. Ces procédés ont des impacts variés sur la biosphère locale, régionale et globale16. La mise en conformité a été donc élaborée afin de minimiser ces impacts environnementaux de la production industrielle.
Le contenu de la mise en conformité montre qu’on part des données générales sur l’entreprise et de profil environnemental de l’industrie, sa politique et ses performances environnementales actuelles. Les ressources utilisées, les modes de production, d’exploitation ainsi que les extrants et résidus sont aussi à analyser afin d’étudier leurs influences sur le milieu récepteur qui est la zone d’influence de l’activité.
Il est nécessaire de classifier les impacts dans un tableau appelé « Check list des impacts » (Annexes, page 7), afin de faire l’évaluation des impacts, d’analyser le passif environnemental de l’activité, d’obtenir les valeurs des indicateurs environnementaux et de construire le tableau de bord environnemental. Ceci dans le but de faciliter l’observation de performance de l’industrie , et de prendre des mesures d’atténuation des impacts négatifs et des réparations des dégâts déjà passés. C’est ainsi que la mise en conformité entre directement dans la protection de l’environnement.
L’étude doit aussi présenter les impacts résiduels qui subsisteront après l’application des mesures d’atténuation. Ces impacts devront faire l’objet d’un programme de suivi environnemental.
La MEC insiste aussi sur la prévention des risques et des dangers et prône l’existence des mesures d’hygiène et de sécurité; des mesures d’urgences seront établies dans un plan d’urgence. A la fin, il y a l’élaboration de plan de gestion environnementale. Le programme d’action pour la protection de l’environnement est établi à partir des enjeux environnementaux et des actions d’améliorations préconisées. Il y a aussi les renforcements du plan de surveillance du promoteur et du plan de suivi, pour contrôler l’application des mesures d’atténuation et pour suivre l’évolution du milieu naturel affecté par l’industrie.
Le document de mise en conformité
L’étude de MEC doit être présentée d’une façon claire et concise, et comporter tous les éléments pertinents à la bonne compréhension des activités de l’entreprise et de leurs impacts sur les composantes de l’environnement17. Des mesures sur le terrain sont nécessaires, et le rapport doit être accompagné d’un résumé non technique destiné à l’information et à l’évaluation publique de l’étude. Ce résumé serait traiter à part, joint au document de MEC et devrait contenir les éléments principaux suivants :
– description sommaire de l’entreprise
– description de l’environnement
– passif environnemental et mesures prises ainsi que leur efficacité
– impacts et enjeux environnementaux
– mesures d’atténuation et de réparation
Le document principal comporte beaucoup plus d’éléments que ce résumé.
La MEC consiste donc en une analyse rigoureuse de matières premières, additifs et matériaux utilisés. Elle étudie aussi l’utilisation des ressources naturelles, renouvelable ou non, des ressources humaines et de types d’énergies. Concernant le mode de production, la MEC contrôle les produits ou sous-produits attendus, les procédés d’exploitation et de traitement ainsi que les équipements. Le dossier de MEC doit donner une description factuelle des milieux biophysiques et humains. De plus, il doit inclure toutes les informations facilitant la compréhension ou l’interprétation de données présentées dans le rapport. Sa réalisation impose la mise à disposition d’informations nécessaires, qui se basent à partir d’une situation réelle.
Selon le cas, les mesures d’atténuation sont à proposer par source d’impacts, action ou activité qui a une incidence négative sur une ou plusieurs composantes de l’environnement. Le document de MEC précise les actions, ouvrages, dispositifs ou corrections pertinentes. Ces mesures peuvent être générales ou spécifiques. Elles sont générales lorsqu’elles sont destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Alors que les mesures spécifiques visent l’atténuation des impacts sur une composante particulière de l’environnement. Des mesures de réparations existent aussi pour compenser les dégâts environnementaux déjà passés de l’industrie, mais dans les limites de considérations principales.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : L’ENVIRONNEMENT ET L’INDUSTRIE
Chapitre I : La conception de l’environnement selon les industriels
Section I : La négligence vis-à-vis de l’environnement
A. L’approche mécaniste
B. L’approche de positionnement
C. L’approche culturelle et cognitive
Section II : La prise en compte de l’environnement
A. L’approche organique
B. L’approche moraliste
C. L’approche écocentrique
Chapitre II : Les stratégies environnementales et la mise en conformité environnementale des industries
Section I : Les stratégies environnementales
A. L’élaboration des stratégies environnementales
B. Les contenus des stratégies environnementales
C. Les objectifs des stratégies environnementales
Section II : La mise en conformité environnementale des industries
A. La nécessité de préserver l’environnement
B. Rôle de la mise en conformité dans la protection de l’environnement
C. Le document de mise en conformité
PARTIE II : LES STRATÉGIES DE MISE EN CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE DES ACTIVITÉS INDUSTRIELLES À MADAGASCAR
Chapitre I : Les mesures stratégiques régissant les industries en matière d’environnement et leur objectif
Section I : Les mesures stratégiques définies dans la charte de l’environnement et dans le décret MECIE
A. Les mesures stratégiques définies dans la charte de l’environnemental
B. Les mesures stratégiques définies dans le décret MECIE
Section II : L’objectif de la stratégie malgache : le Développement Industriel Ecologiquement Durable DIED
A. L’importance du DIED
B. La responsabilisation des industries dans le DIED
Chapitre II : Les industries concernées par les stratégies environnementales
Section I : Les industries Malgaches
A. Généralités sur les industries à Madagascar
B. L’existence des industries polluantes
Section II : Les activités industrielles concernées par les stratégies
de mise en conformité environnementale
A. Classification des industries selon leur pollution
B. Les différents types de pollution industrielle
PARTIE III : CAS DE L’INDUSTRIE PAPETIÈRE
Chapitre I : L’industrie papetière
Section I : L’industrie papetière à Madagascar
A. Historique et présentation générale
B. La place de la société sur le marché
C. La situation économique et financière du PAPMAD
et sa place dans l’économie Malgache
Section II : Le mode de production dans les industries papetières
A. Les matières premières utilisées
B. Le processus de production
C. L’utilisation de nouvelles technologies et de personnels compétents
Chapitre II : Les impacts environnementaux du secteur papetier et les mesures et stratégies d’atténuation des impacts
Section I : Les impacts environnementaux du secteur papetier
A. L’altération des composantes de l’environnement : air, eau et sol
B. Les autres impacts : les déchets solides, la destruction des forêts et les impacts indirects
Section II : Les mesures et stratégies d’atténuation des impacts environnementaux
A. Respect de l’environnement naturel
B. Contrôle des pollutions
C. Règlements des impacts indirects
Chapitre III : Approche analytique
Section I : Apports et limites des politiques environnementales au sein de l’industrie .
A. Les apports des politiques environnementales dans
la protection de l’environnement au sein de l’industrie
B. Les limites des politiques environnementales dans la protection de l’environnement au sein de l’industrie
Section II : Propositions
CONCLUSION
GLOSSAIRE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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