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L’investissement direct étranger
Selon le FMI (en 1997) 2 « l’investissement direct étranger est un investissement qu’une entité résidente d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (entreprise d’IDE).
La notion d’intérêt durable détermine une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise nationale et que l’investisseur exerce significativement la gestion de l’entreprise
L’IDE désigne le mouvement de transferts de capitaux d’une entreprise à une autre.
Ainsi les capitaux se décomposent en :
-Capital social : qui est formé par les apports des actionnaires ou les investisseurs étrangers
-réinvestissement des bénéfices : les bénéfices ne peuvent pas distribués mais rapporté aux capitaux.
Entreprise d’IDE :
Selon l’OCDE l’entreprise d’IDE c’est une entreprise jouissant ou non la personnalité juridique dont les investisseurs directs détiennent au moins 10% du capital ou de droit de vote. Ils ont le pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise considérée.
Types d’entreprise d’IDE
Le type d’entreprise3 peut identifier suivant les capitaux apportés par les investisseurs étrangers.
-Entreprise filiale : les investisseurs détiennent 50% des capitaux ou bien la société- mère assure généralement la direction des administrations.
-la société affiliée : les investisseurs contrôlent 50% des capitaux au plus et 10% au moins .Elle dispose la majorité du droit de vote dans cette société.
-Entreprise succursale : c’est un établissement commercial et durable d’une société. Elle est dotée d’une direction distincte jouissant d’une certaine autonomie et capable de commercialiser avec les tiers.
Evolution des IDE dans le monde :
Au début de XXIème siècle Clair MAINGUY (2004), la nouvelle restructuration financière est apparue pour remédier au problème économique du monde. Tous les pays de la planète ont participé à accroitre son investissement domestique. Certains pays décident de recourir à l’étranger pour ce faire.
Mais à partir des années 80 les IDE sont orientés vers les PED car ils disposent des mains d’œuvre bon marché et de ressources naturelles abondantes. Ces pays sont dans l’incapacité de financement alors ils doivent recourir à l’étranger pour combler ses lacunes dans son développement. La mondialisation permet la libre circulation des capitaux et de la main d’œuvre. Les pays d’accueil bénéficient des apports technologiques avancés au décollage de développement.
Mais au début de 1990, le flux d’IDE destiné aux PED ne cesse d’augmenter. Cette augmentation se centre principalement dans les pays qui ont de grandes potentielles comme pays pétroliers ou miniers tels que les pays Asiatiques, d’Amérique Latine, Nigeria et Angola. Cependant, les investisseurs restent les pays développés qui sont la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume Unie, les Etats –Unies, le Pays Bas. Les 80% des IDE qui s’élèvent jusqu’à deux millions de dollars en 19924 provient de ce groupe.
LES DETERMINANTS THEORIQUES DES IDE
Les déterminants sont des facteurs qui sont à l’origine des agents économiques d’investir dans le secteur d’activité bien précis et dans un territoire bien déterminé. Ces facteurs concernent généralement sur la politique macroéconomique, le comportement de marché nationaux et internationaux, un coût de main d’œuvre, la disponibilité des ressources naturelles, la bonne infrastructure, les initiatives de promotion de l’investissement. Alors les investisseurs décident d’investir à l’étranger afin d’émanciper les contraintes territoriales et de produire à des coûts compétitifs pour avoir des avantages comparatifs.
Ainsi les firmes ont adoptés plusieurs stratégies pour s’implanter à l’étranger.
Les stratégies adoptées par les firmes multinationales
La stratégie primaire
Cette stratégie domine au début du XXème siècle (Markuser, 1995). Elle a pour but d’approvisionner la société-mère ou son territoire d’origine en matière première. Car le pays hôtes dispose des ressources naturelles en abondance5.
Cette stratégie est répandue au début de XXIème siècle dans tout le secteur minier et énergétique.
Elle permet aux investisseurs de fragmenter les différentes étapes de conception de produit (c’est-à-dire la recherche et le développement des autres entités). Ces filiales accaparent alors des couts de facteur de production dans le pays d’accueil mais cette activité constitue le complément de l’activité de la société-mère.
Ces firmes ont pour but de produire sur place la production à travers les filiales- ateliers par la stratégie de la délocalisation. La délocalisation de la production n’est autre que le transfert d’activité vers des zones offrant aux entreprises de la condition de production plus avantageuses et en particulier des couts salariaux plus bas.
Elles implantent à l’étranger afin d’avoir la meilleur productivité des entreprises et de segmenter ses production par la délocalisation internationale du processus de production ou bien la DIPP.
La stratégie commerciale :
Cette stratégie concerne la recherche de marché des firmes multinationales. Elle s’effectue souvent entre les FMN et les pays destinataires des IDE qui ont de même structure et de niveau d’implantation que celle de pays d’origine. Elle est caractérisée par la nature intra-firme des flux non seulement des produits et des technologies de production mais aussi les investissements croisés dans le même secteur de l’activité.
Flux d’investissement croisés parce qu’il se développe entre les pays développés (entre la triade : l’Europe, le Japon, et l’Amérique du Nord), c’est – à dire Nord- Nord. En fait, l’opération de la proximité des consommateurs pousse les FMN à adopter cette stratégie.
Cette stratégie consiste à des filiales- relais de produire des biens identiques et de faciliter l’accès aux investisseurs au marché étranger. En plus les entreprises accaparent alors beaucoup plus de marché.
La stratégie d’accès aux ressources naturelles :
Pour des raisons géologiques et le climatiques, les ressources naturelles sont souvent peu abondantes ou presque inexistante dans les pays d’origine des FMN, c’est pourquoi les ressources naturelles sont les déterminants de l’IDE entrant. Les FMN investissent donc à l’étranger pour s’approvisionner en ressources dans les pays qui ont un grand potentiel de ressources naturelles
Le climat d’investissement des pays hôtes
Selon la Banque Mondiale(1997), le climat d’investissement est considéré comme l’ensemble des facteurs propres à la localisation de l’entreprise qui influent sur les opportunités de marché ou le désir de l’entreprise d’investir à l’étranger à des fins productives et considérés comme l’attractivité des IDE. Alors l’arrivé des investisseurs dépend du climat d’investissement des pays hôtes pour y parvenir d’investir à l’étranger.
La stabilité politique :
La stabilité politique et économique est indispensable pour pouvoir attirer les investisseurs étrangers dans un pays donné. Il est nécessaire de voir ce facteur parce que c’est sur l’investissement que se font sentir les effets tangibles d’un environnement instable ou peu sur. De plus, le public estime la possibilité d’une déstabilisation ou d’un renversement non constitutionnel du gouvernement, notamment par la violence et le terrorisme intérieur par ce facteur.
L’équilibre macroéconomique :
Ce facteur a une grande influence sur la décision des investisseurs. Pour instaurer donc un bon climat d’investissement, il faut avoir une stabilité macroéconomique. Il est ainsi indispensable que l’ inflation soit faible et le déficit budgétaire soit soutenable, par exemple une inflation élevé et le taux de change volatil ont de chocs particulièrement dangereux sur l’ activité des entreprises comme les hausses de cout de production (augmentation de prix des intrants potentiels) l’instabilité financière de l’entreprise.
La règlementation :
Ce facteur porte sur les politiques qui entravent le bon fonctionnement du marché sur le contrôle du prix et le système bancaire. L’Etat doit maitriser le développement du marché intérieur et celui des affaires.
La lutte contre la corruption :
Les investisseurs doivent se renseigner le niveau de corruption dans un pays donné afin de connaitre les risques pour leur perspective d’avenir. L’amélioration de la lutte contre la corruption semble alors une condition indispensable pour attirer les investisseurs étrangers. Cette lutte est définie par convention comme l’exercice du pouvoir public à des fins privés.
L’état de droit
L’ensemble de droit instauré dans un pays montre la confiance des peuples envers le pouvoir publique. L’application de nombreuses règles protège les investisseurs dans son activité. Il s’agit donc de la perception publique du niveau de la délinquance, et la prévisibilité du développement judiciaire et de la possibilité de faire respecter les contrats.
La formation de la main d’œuvre
La qualification de main d’œuvre facilite le transfert de la technologie plus avancé et des techniques plus spécifiques et d’avoir beaucoup des profits. Alors la productivité de production des entreprises étrangères augmente.
DETERMINANTS THEORIQUES DES IDE
Approche Keynésienne
Les déterminants sont basés sur les motivations et les objectifs des agents économiques à investir dans un territoire donné. Le principal objectif d’une opération est la recherche de la rentabilité des transactions afférentes l’investissement. Il y a deux types de catégorie de déterminant :
• Facteur réel : effet accélérateur de la croissance6
Les facteurs réels concernent les avantages réels des agents économiques qui décident d’investir. Ces avantages sont déterminés par le facteur de débouché à travers l’effet accélérateur d’une part et le stock du capital existant d’autre part. En effet l’entreprise anticipe la hausse de la demande en période d’expansion donc elle décide d’investir.
• Facteur financier : effet traditionnel du taux d’intérêt, rationnement de crédit
La théorie économique Keynésienne explique la relation décroissante entre l’investissement et le taux d’intérêt. Ce taux du marché du crédit est la variable la plus importante formulé I= I(r)7.
Cette formule se traduira par l’équilibre Keynésien du fait de la courbe IS-LM. En pratique la relation de l’investissement et le taux d’intérêt se traduit par le cout d’opportunité des décisions d’investissement c’est-à-dire le gain des investisseurs en renonçant à entreprendre une décision d’investissement d’une part et le cout de financement par emprunt des transactions d’autre part.
• Autre facteurs : Instabilité et facteurs de risque macroéconomique
En plus de ces 2 catégories de déterminants d’investissement privé, des récentes recherches mettent en évidence l’existence d’un autre facteur surtout en ce qui concerne les PED. Il est démontré que la stabilité macroéconomique et les risques liés au rendement des investissements occupent de plus en plus de place importante dans l’explication des IDE. De plus, d’autres facteurs liés au climat d’investissement et de l’environnement des affaires ont été considéré.
Approche éclectique ou paradigme OLI
Dès 1993, John H. Dunnin 8 a fait une analyse sur les motivations et les comportements de FMN qui a conduit à la considération des facteurs de coût, les facteurs de marché, la compétitivité, la concurrence et le climat d’investissement comme facteur pouvant intervenir la formation des IDE.
Dunnin a conçu une typologie des FMN selon leur comportement productif afin de détecter leur motivation à s’implanter dans un pays.
Ce cadre a été compléter en 1997 par ce même auteur à travers l’énoncé d’une nouvelle approche fondée sur la théorie de l’organisation industrielle et de la théorie de la firme : « Electic Theory » et qui a conduit à considérer 3 principaux facteurs qui dirige les IDE dans un pays : le paradigme OLI9
• Les avantages liés aux dotations spécifiques et intangibles des entreprises à travers la concurrence imparfaite (Ownership Advantage)
• Les avantages comparatifs et les avantages liées à l’internalisation de coût de transaction (Internalization Advantage)
• Enfin, l’acquisition des 2 types d’avantages cités précedemment, le paradigme OLI stipule que la condition nécessaire suffisante pour qu’une firme décide de s’implanter dans une économie et constitué par des avantages liés à la localisation (Localization Advantage) et le choix de localisation se rapporte au caractéristiques propre de l’économie.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : APPROCHE THEORIQUE DES IDE
Chapitre 1: GENERALITES SUR L’IDE
I DEFINITIONS
1- Investissement
2- L’investissement direct étranger
3- Entreprise d’IDE
4- Types d’entreprise d’IDE
5- Evolution des IDE dans le monde
II- LES DETERMINANTS THEORIQUES DES IDE
1- Les stratégies adoptées par les firmes multinationales
a) La stratégie primaire
b) La stratégie commerciale
2- Le climat d’investissement des pays hôtes
a) La stabilité politique :
b) L’équilibre macroéconomique :
c) La règlementation
d) La lutte contre la corruption
e) L’état de droit
f) La formation de la main d’oeuvre
Chapitre II : LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L’IDE
I DETERMINANTS THEORIQUES DES IDE
1- Approche Keynésien
2- Approche éclectique ou paradigme OLI
Chapitre III : L’IDE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
I- L’IDE FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
1- L’IDE et la croissance économique
2- L’IDE et le développement du capital humain
3- l’IDE et la réduction de la pauvreté
4- L’IDE et le commerce extérieur
5- l’IDE et l’entreprise locale
II L ’IDE ET L’ACCENTUATION DE DESEQUILIBRE NATIONAL ET L’AGGRAVATION DES NORMES ENVIRONNEMENTALES
1- L’IDE et l’environnement
2- IDE et la balance de paiement
PARTIEII : ETUDE EMPIRIQUE DES IDE CAS DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
I- ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET POLITIQUE D’INVESTISSEMENT
1- Environnement juridique
2- La politique d’investissement
3- Evolution de stock d’IDE
Chapitre II : ESTIMATION DE LA FONCTION DES IDE AU CAS DE MADAGASCAR
I- METHODOLOGIE ADOPTEE
1- La méthode d’estimation
2- Présentation de variable
II- RESULTAT D’ESTIMATION
1- Significativité du modèle
a- Variable positivement significative
b- Variables négativement significative
2- Facteur attirant les IDE
Conclusion
Bibliographie
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