Les stations de ski aujourd’hui, un modèle à bout de souffle 

Développement des stations de ski, plus de 100 ans d’urbanisme en montagne

Ce premier chapitre porte sur l’urbanisation des stations de ski avec une analyse chronologique de celle-ci à partir des « modèles de station de ski » qui ont été développés par Georges Cumin.
Cette typologie de classification a fait l’objet de critiques de par son aspect simplificateur, elle paraît néanmoins être une bonne méthode pour analyser l’urbanisation de la montagne. Il s’agira donc de comprendre pourquoi la montagne est devenue un territoire attractif et quels ont été ses premiers aménagements, pourquoi y a t-il eu une succession de modèles ?
Cette première partie est ainsi basée sur une analyse de la littérature scientifique du développement des stations de sport d’hiver. Elle est mise en parallèle avec un exemple concret : les deux stations de la commune d’Allos : la Foux et le Seignus. L’analyse de ces stations est basée sur des entretiens qui permettent de connaître l’histoire de leur développement. Ces stations font l’objet d’une étude de terrain permettant d’examiner leur urbanisation. Il s’agira de déterminer le ou les modèles dont elles découlent.

Un développement des activités en montagne consécutif d’un changement d’image

La montagne telle que nous la connaissons aujourd’hui avec ses 10 millions de touristes chaque hiver (Domaines skiables de France, 2016) est la résultante d’une évolution qui s’est faite sur plus d’un siècle.
Pour comprendre ce qui en a fait un territoire attractif, il nous faut analyser cette évolution qui a commencé par un changement d’image de la montagne. Le thermalisme a ensuite permis un développement touristique de celle-ci et enfin bien sûr la pratique du ski et des aménagements consécutifs ont parachevé cette évolution.

Un changement de l’image de la montagne des « monts affreux aux monts sublimes »

La montagne n’a pas toujours été aussi attrayante. Les paysages montagnards ne recevaient pas l’engouement dont ils sont l’objet aujourd’hui. C’est l’évolution de ses représentations et de son image qui lui ont permis d’être un territoire aujourd’hui apprécié. C’est ce changement de perception de la montagne qui est ici étudié.
Au 17 ème siècle l’image de la montagne était celle d’ un « affreux pays ». À cette époque, elle était source de peur de par la rudesse de son climat et le péril du voyage (Robert, 1997, p. 87). En effet, il s’agit d’un territoire difficile d’accès , mais également source de superstitions et de croyances.
Les peintures, les gravures donnaient à voir une montagne sombre, peuplées de monstres. Les montagnes étaient donc perçues comme inquiétantes. La visualisation qui en était faite a contribué à renforcer les peurs. La religion va également accroître ce sentiment en reliant la montagne et la mer au Déluge. Pour Alain Corbin, « On comprend que l’océan, relique menaçante du Déluge, ait pu inspirer de l’horreur, tout comme la montagne, autre trace chaotique de la catastrophe, déplaisante et agressive verrue poussée à la surface des nouveaux continents » (Corbin, 1988, p.16).
C’est au 18 ème siècle que le regard sur la montagne commence à évoluer. La moyenne montagne et les vallées qui étaient plus faciles d’accès étaient alors déjà décrites positivement. Mais c’est la découverte de la Haute montagne et notamment des Alpes par les explorateurs qui va changer son image. La montagne étant alors devenue un « nouvel objet d’études » (Leroux, 2010).
Les romantiques vont participer à redorer l’image de la montagne par leurs écrits et leurs peintures. Ils vont contribuer à faire évoluer cette image vers le dépaysement, le voyage et la notion de plaisir. Aux 18 ème et 19 ème siècle, l’aristocratie et la bourgeoisie anglaise vont entreprendre des voyages dans toute l’Europe, ce que l’on appelle « le grand tour » . La montagne devient alors un territoire de voyage qui fascinait ces jeunes aristocrates. Afin de proposer une offre d’hébergement, des hôtels se construisent au début du 19 ème siècle.
Petit à petit la montagne va changer d’image pour devenir un territoire support de nouvelles activités au départ curatives avec le développement des stations thermales puis sportives avec celles des stations de ski (Hatt, 2011, p.16).

Émergence du thermalisme en montagne

L’attrait pour la montagne à la fin du 19 ème siècle se porte sur les stations de thermalisme qui vont être aménagées pour accueillir l’aristocratie et la bourgeoisie. » … l’aristocratie européenne vient en station pour se retrouver et être vue, se regarder exercer ses privilèges dans un souci de distinction sociale plus ou moins conscientisé » (Vlès, 2010, p24).
Les stations thermales deviennent ainsi des lieux mondains où il faut être vu. Pour cela, elles sont dotées de jardins, de pergolas, de terrasses, de chemins couverts, de parcs qui sont des espaces de « démonstration ». Les cheminements sont ponctués de cônes de vue sur les montagnes alentours. La montagne ne fait plus peur, bien au contraire elle fascine, elle est objet de contemplation. Ces espaces de promenade et de rencontre vont également être recommandés par les médecins pour permettre « une meilleure assimilation de l’eau thermale » (Toulier, 2005).
Autour du thermalisme vont également se développer des espaces de jeux, de loisirs. Dans les grandes stations sont construits des Casinos auxquels sont intégrés des cafés et des restaurants et même des salles de spectacle.

Les premières stations de ski se greffent aux stations thermales

Ce n’est qu’au début du 20 ème siècle, après la seconde guerre mondiale et les Jeux olympiques d’hiver de 1924 à Chamonix, que le ski se développe en France. La montagne était jusque là « dominée par le monde agro-sylva-pastoral » (Rhône-Alpes Inventaire du Patrimoine, 2014, p.14).
Des pionniers vont à la fin du 19 ème et au début du 20 ème pratiquer le ski sur des pentes vierges. La pratique du ski dans les Alpes apparaît en 1878, avec un des précurseurs : Henri Duhamel. L’attrait pour les sports d’hiver va se renforcer en 1901 par l’utilisation du ski par les chasseurs alpins et le premier concours international a lieu en 1907. Ce sport se développe dans un premier temps comme un moyen de déplacement des populations de montagne. La création de lignes de chemin de fer en montagne au début du 20 ème permet aux stations de se développer.
Au départ, les remontées mécaniques n’existaient pas. Ainsi, le ski était pratiqué sur des espaces peu pentus et des « pentes vierges » de tout équipement. Les skieurs doivent ainsi monter les pentes enneigées à pied souvent avec des peaux de phoque. C’est dans les années 1930-1950 que les remontées mécaniques vont apparaître dans les stations. Le téléphérique était déjà présent en Suisse et Autriche, il se développe en France permettant de franchir un certain nombre de contraintes topographiques. Le premier téléphérique a été installé à Rochebrune en 1933 et peu de temps après est apparu le téléski. Ces inventions permettent de développer des pistes de ski « balisées ». Est alors créée en 1935 la Fédération Française de ski et l’École de ski français (Rhône-Alpes Inventaire du Patrimoine, 2014, p.25).
Ce sont les sites qui accueillent déjà des touristes pendant la période estivale qui vont compléter leur offre avec les sports d’hi ver (patinage, luge, promenade en traineau, ski). Les stations thermales vont être les premières à accueillir des pratiques hivernales. Ainsi, ce sont les villages et bourgs entre 900 et 1 200 mètres d’altitude qui vont être support d’accueil des premiers touristes venus pratiquer le ski. Ces villages étaient localisés en fond de vallée, sur des cols, en greffe des stations thermales. La station de Megève s’est développée selon ce modèle de  » village station » (Cumin, 1970).

Des stations de ski aménagées à distance des villages et répondant aux principes de l’urbanisme fonctionnaliste

Le développement du ski, interrompu lors de la seconde guerre mondiale, reprend de plus belle dans les années 50. Il est vu par l’État comme un moyen de pal lier l’exode rural important auquel est soumis ce territoire. De plus, il s’agit de faire venir les touristes en France et de se positionner face à la concurrence importante de l’Italie, l’Espagne, la Suisse et l’Autriche. L’aménagement de la montagne alors anarchique et aux mains des acteurs privés va être fortement soutenu par un État interventionniste.
L’urbanisme français est alors marqué par le courant moderniste également appelé fonctionnaliste ou progressiste. L’aménagement de la montagne ne va pas échapper à cette tendance. Les nouvelles stations de ski seront alors le terrain de jeu des urbanistes et architectes pour mettre en place leurs principes.
Ainsi, nous avons vu que dans un premier temps ce sont les villages existants qui se sont développés pour accueillir les skieurs. Le développement important que connaissent les stations de ski les oblige à s’installer plus en altitude sur des sites non urbanisés. On voit alors apparaître des stations créées de toutes pièces constituant ainsi des villes nouvelles.

Un État interventionniste pour palier l’exode rural

L’implication de l’État dans le tourisme dès le début du 20 ème siècle se traduit par la création en 1910 en France des Offices nationaux du tourisme. Ces offices vont permettre de « structurer les importants investissements publics ou privés destinés à financer les équipements nécessaires » (Vlès, 2011).
La seconde guerre mondiale va marquer une pause dans le développement de la montagne. Suite à la guerre, l’État doit faire face à de nombreuses reconstructions, il devient très volontariste et interventionniste pour relancer le pays. En effet, l’industrie et l’agriculture françaises sont ruinées.
Pour reconstruire l’économie nationale, l’État va nationaliser un grand nombre d’entreprises. Il devient un chef d’entreprise et prend en main des secteurs entiers de l’économie.
Dans les années 50, la France est touchée par un exode rural important. En effet, les villes sont alors en pleine croissance suite à la reconstruction mais, parallèlement, les campagnes perdent leurs habitants. Ainsi, le déséquilibre entre la ville et la campagne s’agrandit. L’État va chercher à rééquilibrer les inégalités entre ces territoires. Il va mettre en place des métropoles d’équilibre par le biais de la Délégation interministérielle à l’Aménagement du territoire et de l’attraction régionale (DATAR ) créée en 1963. Il s’agit du « bras armé » de l’aménagement du territoire français. Elle agit en partenariat avec la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), institution financière publique qui prête de l’argent à l’État et aux collectivités pour développer ces pr ojets.
La DATAR s’occupe notamment des métropoles d’équilibre et réalise de grands aménagements sur le littoral français en créant des villes nouvelles telle que La Grande Motte mais intervient également en montagne.
Au lendemain de la guerre, les pouvoirs publics font part de leur volonté de créer des stations de montagne pour permettre de démocratiser la pratique du ski et ainsi l’ouvrir au plus grand nombre (discours de Pierre Cot, Conseiller général de la Savoie). Le pari est double : faire revenir des jeunes en montagne et attirer une population étrangère.
Les années 60 sont marquées en France par l’apparition d’un tourisme dit « de masse ». La fréquentation de la montagne reste cependant limitée. L’État lance ainsi des études de prospective pour connaitre la croissance potentielle des sports d’hiver. Celles-ci révèlent une croissance exponentielle du ski de 10 % par an. Ainsi, selon Alain Roger, la population qui partirait au ski chaque hiver devrait doubler tous les six ans (ces chiffres ont été largem ent critiqués par la suite). La montagne va être l’objet de grands aménagements puisque l’État veut créer des stations à la renommée internationale et concurrencer la Suisse et l’Espagne pour capter les capitaux étrangers. Petit à petit les sports d’hiver vont devenir une cause nationale dont il faut encourager le développement. L’État qui souhaite rééquilibrer les territoires , lance son quatrième plan quinquennal (1962-1966) qui a trois objectifs principaux dont l’un d’entre eux est de réaliser « un effort de correction des inégalités sociales et régionales » (Rhône-Alpes Inventaire du Patrimoine, 2014, p. 40). Il s’agit ainsi de redynamiser les territoires de montagne en développant l’activité ski pour enrayer l’exode rural. Pour accueillir les futurs touristes, l’État va soutenir la création de stations de montagne plus hautes en altitude. Pour cela, l’Etat met en place un « plan neige » en 1964, dont l’objectif est un aménagement de la haute montagne pour la pratique des sports d’hiver. Le premier plan neige, décidé en 1964, devait « déterminer un concept de stations d’altitude très fonctionnelles, au service du ski, fondées sur un urbanisme vertical, initier un partenariat unique auprès des collectivités et faire émerger une nouvelle génération de stations très performantes susceptibles d’attirer les devises étrangères » (Serraz, 1998). Pour mettre en place ce plan neige, l’État adopte une politique règlementaire facilitatrice et légalise la procédure d’expropriation. Il propose également des prêts à taux réduits.
Les plans neige font appel à une nouvelle doctrine. Ils reprennent les principes des stations de deuxième génération (fonctionnalisme et séparation des flux) et l’améliore (voir 2.3). Le plan neige va ainsi imposer un développement urbain, celui de la station intégrée ou de « troisième génération ». Ce qui caractérise cette typologie de station est qu’elle fait appel à un aménageur unique auquel la collectivité locale concède l’aménagement. L’État va, quant à lui, avoir un rôle d’animation et de contrôle des projets.
Pour contrôler les projets, l’État va mettre en place la Commission Interministérielle d’Aménagement Touristique de la Montagne (CIAM) en 1964 dont le rôle est de coordonner les actions de l’État (Marcelpoil, François, 2012, p.2) qui va en 1970 devenir le Service d’étude d’Aménagement Touristique en Montagne (SEATM) Ces objectifs sont «d’établir l’inventaire des sites potentiels de domaine skiable qui réunissent les qualités adéquates pour un équipement mécanisé ; expertiser et conseiller les opérations d’aménagement engagées sur de tel s sites en prescrivant des règles de conduite qui sont érigées en doctrine, formuler des avis en vue de l’attribution de crédits public aux collectivités, condition sine qua non pour l’engagement des chantiers» (Rhône-Alpes Inventaire du Patrimoine, 2014, p.42). Les financements de l’État vont porter sur les infrastructures routières, mais également sur les réseaux d’eau et d’électricité.
Ce pilotage par l’État laisse peu d’autonomie aux collectivités locales qui disposent alors de peu de pouvoir.

Évolution des stations et futurs possibles

La grande vague de création des stations de ski est aujourd’hui terminée. Ces « veilles dames » poursuivent leur évolution. On recense 250 stations de ski en France (Atout France, 2011) ce qui nous permet d’avoir le plus grand domaine skiable d’Europe. Comme nous avons pu le voir, ces stations n’ont pas toutes suivi le même modèle de développement, même si elles tendent vers des évolutions communes qui on tendance à les uniformiser.
Le contexte depuis leur création a fortement évolué : changement climatique, développement durable, réglementation en matière d’urbanisme… Ainsi, après avoir analysé leur développement il s’agit de connaître les enjeux auxquels elles font face aujourd’hui et de savoir comment elles s’y adaptent afin de faire ressortir les tendances en cours.
Ces enjeux seront ensuite étudiés du point de vue des stations de la Foux et du Seignus, regroupées sous l’entité Val d’Allos, et plus généralement de la Commune d’Allos. Nous mettrons en relation les deux stations par le biais des entretiens réalisés auprès des acteurs locaux.
Cette partie se structure donc d’une part sur une analyse de la littérature scientifique qui nous montre quels sont les enjeux en cours et d’autre part sur les entretiens avec les acteurs qui nous permettront de connaitre le positionnement des deux stations de ski face à ces nouveaux enjeux.

Les stations de ski aujourd’hui, un modèle à bout de souffle

Les stations de ski ne sont plus dans la même dynamique que dans les années 60. On ne crée plus de station de ski aujourd’hui. Il s’agit ainsi d’analyser le contexte actuel des stations et de le mettre en parallèle avec les terrains d’étude du Seignus et de la Foux.

Un tourisme arrivé à maturité

« Le ski en France représente un marché mature » (Atout France, 2015, p.10). La maturité du marché se caractérise par un ralentissement de la croissance du nombre de journées skieurs vendues. Ainsi il semblerait que le nombre de journées skieurs vendues oscille aux alentours de 55 millions par an.

Des changements règlementaires influant l’urbanisme de montagne

La montagne, tout comme le reste des territoires, est réglementée par le code de l’urbanisme qui a pour objectif de définir les règles d’aménagement. Ainsi, il paraît important de s’attarder sur les évolutions règlementaires qui impactent l’aménagement de la montagne.
Une nouvelle version de la loi Montagne dite « loi Montagne II » du 28 septembre 2016 vient simplifier la création des Unités Touristiques Nouvelles (UTN). Les extensions dites limitées sont inférieures aux seuils de création d’une UTN fixés par décret du Conseil d’État. Les UTN locales qui
sont de taille modeste vont dépendre des PLU. C’est à dire qu’à l’intérieur des PLU, les communes ou intercommunalités pour les PLUi vont devoir intégrer leurs projets de création d’UTN. Ainsi, si la commune souhaite réaliser une UTN sans l’avoir inscrit dans son PLU el le devra le réviser. Les unités structurantes de taille plus importante sont quant à elles dépendantes des SCOT.
Il faut noter qu’actuellement seul un quart des communes sont couvertes par un SCOT. Au 1er janvier 2019, les communes non couvertes par un SCOT se verront appliquer un principe d’urbanisation limitée. Les communes qui ne sont pas concernées par un SCOT devront faire appel à l’avis du « comité de massif ». Elles ne pourront créer une UTN que si elles disposent d’un PLU.
Le principe de construction en continuité des bourgs, hameaux, villages afin de préserver et limiter le mitage des terres agricoles et naturelles est conservé. La continuité de l’urbanisation est définie en fonction des caractéristiques locales. Les constructions d’annexes qui se situent à proximité des bâtiments existants sont considérées en continuité de l’urbanisation.
La nouvelle version de la Loi Montagne encourage à la réhabilitation de l’immobilier de loisir. A l’intérieur du rapport de présentation du PLU et du SCOT devront être fixés les besoins en termes de réhabilitation de l’immobilier de loisir. Le SCOT doit également prendre en compte « la localisation des structures et équipements touristiques existants, les besoins globaux en matière d’immobilier de loisir, la maîtrise des flux de personnes, les objectifs de consommation économe de l’espace et de préservation de l’environnement, des paysages et du patrimoine architectural ainsi que les objectifs de protection contre les risques naturels »(Article L141-3 du code de l’urbanisme). Les bureaux d’études devant réaliser ces documents d’urbanisme se sentent un peu désarmés et attendent des précisions de la part des autorités compétentes.
Le dispositif ORIl est quant à lui étendu « aux personnes qui s’engagent à acheter et réhabiliter des lots de copropriété contigus dès lors qu’ils respectent les obligations d’occupation et de location de logements définis par la délibération de la collectivité locale créant l’Oril  » (Sébastien Bracq, 2017).
En ce qui concerne l’environnement elle introduit l’obligation de démanteler les remontées mécaniques, et constructions après trois ans de cessation d’activité. Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) doivent quant à eux « veiller à la prise en compte de la spécificité des territoires de montagne et à la mise en cohérence des politiques publiques sur leur territoire » (Sébastien Bracq, 2017).
Le texte de loi intègre les nouveaux besoins des communes en termes de tourisme quatre saisons en permettant une utilisation du domaine skiable pendant les autres périodes de l’année en instituant des servitudes « d’été ».
La Loi rend obligatoire la création d’offices de tourisme pour permettre une promotion du territoire par les EPCI. Les communes peuvent conserver la compétence tourisme et leur office de tourisme si celui-ci est de niveau 1, où si la station est classée.

Le changement climatique, nouvelle contrainte

Aujourd’hui, le réchauffement climatique est avéré et une majeure partie de la planète est consciente de ses effets néfastes. Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), le changement climatique correspond à une évolution dans le temps du climat. Cette évolution peut être naturelle ou due aux activités humaines. La Convention Cadre des Nations Unies (CCNU), établit une définition qui diffère de celle du GIEC.  » On entend par «changements climatiques» des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables » (CCNU 1992).
La France possède le domaine skiable le plus grand du monde et qui accueille chaque année « 10 millions de touristes en hiver, dont 7 millions pratiquant les sports de glisse » (Domaines skiables de France, 2016). Le ski est ainsi la première source de revenus pour les territoires de montagne. Les stations de ski doivent leur existence à l’enneigement. Elles sont donc directement concernées et impactées par le changement climatique. Celui-ci a pour conséquence une augmentation des températures depuis les années 80. Le réchauffement climatique entraine des températures et un enneigement qui varient très fortement d’un hiver à l’autre (Domaine skiable de France, 2016).
Le réchauffement climatique n’a pas eu pour impact une baisse des précipitations sous forme de neige, mais de déplacer la limite pluie/neige plus en altitude. Pour qu’une station soit viable on regarde sa fiabilité d’enneigement. La fiabilité de l’enneigement correspond à un enneigement du sol d’au moins 30 cm et cela pendant 100 jours consécutifs et au moins sept hivers sur dix. La limite pluie/neige était de 1 300 m ètres pour les Alpes du Sud et 900 mètres pour les Alpes du Nord il y a 50 ans. Aujourd’hui, avec une augmentation moyenne de 1,5°C, elle est de 1 500 m pour les Alpes du Sud et de 1 200 m pour les Alpes du Nord. De ce fait, c’est souvent la partie basse des stations qui est touchée par un manque d’enneigement.
Les hypothèses sur les conséquences du changement climatique sont variables d’une étude à l’autre. Il ne s’agit pas dans ce mémoire de faire un compte rendu exhaustif des travaux sur le changement climatique, mais d’en connaître les grandes tendances. Pour cela nous nous basons  sur les travaux du GIEC, qui regroupe plus de 20 000 études et 800 chercheurs avec notamment son cinquième rapport de 2013.

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Table des matières
Introduction 
PARTIE 1:Développement des stations de ski, plus de 100 ans d’urbanismeen montagne 
1. UN DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS EN MONTAGNE CONSÉCUTIF D’UN CHANGEMENT D’IMAGE
1.1 UN CHANGEMENT DE L’IMAGE DE LA MONTAGNE DES « MONTS AFFREUX AUX MONTS SUBLIMES »
1.2 ÉMERGENCE DU THERMALISME EN MONTAGNE
1.3 LES PREMIÈRES STATIONS DE SKI SE GREFFENT AUX STATIONS THERMALES
2. DES STATIONS DE SKI AMÉNAGÉES À DISTANCE DES VILLAGES ET RÉPONDANT AUX PRINCIPES DE L’URBANISME FONCTIONNALISTE
2.1 UN ÉTAT INTERVENTIONNISTE POUR PALIER L’EXODE RURAL
2.2 LE MOUVEMENT MODERNE ET SON INFLUENCE SUR L’URBANISME DE MONTAGNE
2.3 LES STATIONS DE 2 ÈME ET 3 ÈME GÉNÉRATION : DES STATIONS AUTONOMES FONCTIONNELLEMENT ORIENTÉES PAR LA PRATIQUE DU SKI
3. LA REMISE EN CAUSE DU MOUVEMENT MODERNE ENGENDRE UN NOUVEAU TYPE DE STATION PROPOSANT UN IMAGINAIRE RURAL
3.1 VERS UNE RECONNAISSANCE ET UNE PROTECTION DU MILIEU MONTAGNARD.
3.2 LA STATION VILLAGE
4. LES STATIONS DU SEIGNUS ET À LA FOUX D’ALLOS COMBINENT LES TYPOLOGIES IDENTIFIÉES
4.1 HISTOIRE DU DÉVELOPPEMENT DES STATIONS
4.2 ANALYSE URBAINE DE LA STATION : UN MODÈLE OU PLUSIEURS ?
PARTIE 2 Évolution des stations et futurs possibles 
1. LES STATIONS DE SKI AUJOURD’HUI, UN MODÈLE À BOUT DE SOUFFLE
1.1 UN TOURISME ARRIVÉ À MATURITÉ
1.2 DES CHANGEMENTS RÈGLEMENTAIRES INFLUANT L’URBANISME DE MONTAGNE
1.3 L’IMMOBILIER DE LOISIR : UNE RÉELLE PROBLÉMATIQUE
1.4 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, NOUVELLE CONTRAINTE
2. LES NOUVELLES TENDANCES
2.1 LA DIVERSIFICATION DE L’OFFRE TOURISTIQUE COMME STRATÉGIE D’ADAPTATION
2.2 VERS UN DÉVELOPPEMENT PLUS DURABLE DES STATIONS
2.3 LES PRÉMISSES DE LA RÉFLEXION SUR LES ESPACES PUBLICS AFIN D’AMÉLIORER L’IMAGE DE LA STATION
3. QUELLES ORIENTATIONS DE DÉVELOPPEMENT POUR LES STATIONS DU SEIGNUS ET DE LA FOUX D’ALLOS
3.1 UNE VISION POLITIQUE DIFFICILE SUR LE LONG TERME POUR ALLOS .
3.2 UNE FORTE PART D’INVESTISSEMENT PUBLICS DANS LES DOMAINES SKIABLES, MAIS JUSQU’ À QUAND ?
Conclusion générale 
BIBLIOGRAPHIE 
TABLE DES FIGURES 
LISTE DES ANNEXES

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