Depuis des années les PME font l’objet d’une attention constante au niveau international par les différents acteurs économiques. Les PME sont très répandues dans le monde entier et présentent des multitudes de forme. En effet, elles contribuent au développement économique d’un pays. Les PME sont en aucun doute le point de départ pour parvenir à créer des entreprises de renommé mondiale. « A l’image du géant de l’industrie de logiciel Microsoft ou du moteur de recherche très connu Google qui étaient au départ des entreprises familiales de petites tailles mais grâce à leur capacité d’innovation et d’adaptation, elles sont vite devenues des leaders mondiaux et cela sans avoir intégrés un quelconque groupe.
La PME contribue à la croissance productive dans tous les pays du monde, mais leur rôle est peut être encore plus grand dans les pays en voie de développement. Si l’on prend l’exemple de Madagascar, les PME sont très répandues sur tout le territoire et avec un effectif largement supérieur au nombre des grandes entreprises, elles contribuent au financement de l’économie malgache. Ce sont donc à terme que les PME maintiennent la situation économique actuelle du pays. C’est un acteur important en termes de création d’emploi. Le nombre considérable de ce type d’entreprise dans le territoire malgache participe activement à la création d’emplois. Etant donné que ces types d’entreprise se répartissent au niveau de tous les secteurs d’activité, leur offres d’emploi sont diversifiés et font appel à tout type de connaissances. Dans ce point de vue, la PME offre à certaines personnes la possibilité d’employer leur habilité ou leurs études en pratique. A part la création d’emploi, les PME de part encore leur nombre contribuent au maintien du PIB du pays, elles sont les premiers acteurs à renflouer la croissance économique malgache. » .
Généralité sur les PME Malgaches
Définition de PME
Il n’existe pas de définition unique de la PME. Des définitions diffèrent d’un pays à l’autre à cause de la non-conformité de la taille de l’économie à l’échelle internationale. Néanmoins les PME sont le résultat de regroupement des petites et moyennes entreprises appartenant au secteur intermédiaire, situées entre les micros entreprises et les grandes entreprises .La tenue de la comptabilité est différente selon la taille de l’entreprise. Les petites entreprises tiennent une comptabilité plus ou moins informelle. A Madagascar, leurs activités sont classées en trois groupes de nature différente ; à savoir les activités traditionnelles adaptées à la petite entreprise, les activités industrielles liées à la spécialisation du pays et les activités de service hautement qualifiées. Ces PME se diversifient selon différentes formes juridiques.
Les typologies de PME Malgaches
Il existe deux formes de PME, selon le genre de propriété, le droit à la décision et le mode d’animation d’entreprise, qui sont : l’entreprise individuelle et les entreprises sociétaires.
L’entreprise individuelle représente la forme la plus petite de PME, exploitée sans identité propre dont l’objet social repose sur tout objet en dehors des activités d’assurance et de capitalisation. Elle se confond avec l’entrepreneur, à la fois associé et organe de décision et ne possède pas de patrimoine professionnel autonome. En effet, les ressources de l’entreprise ne se distinguent pas de celle de l’entrepreneur qui doit se responsabiliser totalement de ses propres biens, de règlement de dettes, de créance et des relations extérieures avec la banque et les fournisseurs. Les capitaux propres sont limités à la capacité d’une seule personne, ce qui caractérise la taille très petite de cette PME. Les entreprises sociétaires permettent à plusieurs personnes d’apporter de fonds matériel, de l’expérience pour en repartir le profit. Autrement dit, elles regroupent les entreprises moyennes qui se répartissent sur 5 catégories différentes dont les plus usuelles étant le SARL, viennent ensuite les autres formes récentes prévues par des nouveaux textes légaux régissant l’environnement des entreprises et des sociétés à Madagascar tels que la SNC, la SCS, l’EURL, le GIE.
La SARL, est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leur apport et dont les droits sont représentés par des parts sociales. Elle peut être constituée par une personne physique ou morale ou entre deux ou plusieurs personnes physique ou morale.
Le capital social d’une SARL prévue par la loi sur les sociétés commercial ne doit pas être inférieur à 10 millions d’Ariary si la société compte plusieurs associés. Il ne doit pas être inférieur à un million d’Ariary si la société est unipersonnelle. La valeur nominale des parts sociales est d’Ar 20000. Ces parts sont librement cessibles sauf en cas de cession à tiers exigeant l’accord de majorité des associés. La prise de décision au sein de l’entreprise exige la participation massive du gérant associé ou non, salarié ou bénévole nommé par le statut et qui ne peut être révoqué qu’en assemblée générale extraordinaire. En effet, la loi définit le pouvoir de ce gérant pour qu’il agisse en toute circonstance dans la limite de l’objet social outre que l’activité d’assurance et de capitalisation.
Les sources de financement des PME
Les sources internes à l’entreprise
Pour mener à bien l’exploitation de son activité, l’entreprise se procure en ellemême des ressources. Certains fonds existent dans l’entreprise depuis sa création et d’autres produites durant l’exploitation.
Le fonds propre
Le fonds propre constitue une source de financement interne au PME. Dans les SARL il est composé : du capital social qui est le fonds de roulement initial que l’entreprise doit disposer afin de se constituer ; des réserves légales et de bénéfices non distribués. Il existe trois possibilités de financement par fonds propre :
● La capacité d’auto financement
« L’autofinancement représente la richesse créée par l’entreprise. Il constitue sa ressource interne essentielle destinée à financer en tout ou en partie les investissements, l’accroissement des besoins en fond de roulement et à accroître les liquidités » La CAF représente l’ensemble des ressources générés par l’entreprise au cours de l’exercice du fait de ses opérations courantes ; elle permet à l’entreprise de faire face au renouvellement des Immobilisations, développement de ses capacités productives, remboursement de dette et payement des dividendes. Elle prend en compte les dotations aux amortissements et aux provisions, les plus ou moinsvalue, les reprises et les quotes-parts de subvention. Elle est représentée par la formule :
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L’autofinancement est constitué par la partie de la CAF investit dans l’entreprise, et assure l’indépendance financière de l’Entreprise dont la mesure où elle n’a pas à solliciter des ressources externes
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De ce fait, l’entreprise doit choisir entre une politique généreuse de distribution qui satisfait les associés mais diminue ses possibilités d’autofinancement et une politique restrictive de distribution qui risque de mécontenter les associés mais accroît les possibilités de financement.
● Les cessions d’éléments d’actifs Immobilisés
L’entreprise cède sous contraintes certaines immobilisations pour renforcer son capital ou pour la mise en œuvre d’une stratégie de recentrage. Il y a aussi des cessions qui résultent du renouvellement de l’immobilisation
● Augmentation de capital
Le capital est constitué par les apports des associés. Une fois réuni, il peut subir un certain nombre de modifications qui s’opèrent de manière différente selon la nature juridique de la société. Pour augmenter son capital l’entreprise à choix entre plusieurs modalités à savoir :
-l’augmentation de capital par incorporation des réserves ;
-l’augmentation de capital par conversion de dette ;
-l’augmentation de capital par apports en nature ;
-l’augmentation de capital par apports en numéraire.
Au niveau de l’actif courant, le crédit fournisseur peut constituer une source de financement à court terme pour l’entreprise car il lui procure une trésorerie excédentaire en placement. La rotation rapide de stock procure à l’entreprise plus de liquidité du fait des différents coûts que peuvent engendrer les marchandises si elles restent en stock.
Les sources externes à l’entreprise
En générale, le besoin en fonds de roulement se trouve souvent très important que les sources internes n’arrivent plus à les supporter. De ce fait, l’entreprise recours au financement d’origine externe.
Le financement par quasi-fonds propre
C’est un financement de source hybride, sa nature se situe entre les fonds propres et les dettes :
❖ Les titres participatifs
L’émission de ces titres de créance est réservée aux sociétés du secteur public et société coopérative. Son remboursement ne se fait qu’en cas de liquidation de la société ou à l’expiration d’un délai qui ne peut être inférieur à 5ans.Ils ne sont remboursés qu’après le règlement de toutes les autres créances.
❖ Les prêts participatifs
Différent du titre participatif, ces prêts sont accordés par les établissements de crédit au profit des entreprises surtout les PME qui souhaitent améliorer leur structure financière et augmenter leur capacité d’endettement. Ce sont des créances de derniers rangs assimilés à des capitaux propres et souvent assortis d’une clause de participation au résultat, d’où leur nom.
❖ Les titres subordonnés
Des sortes d’obligation, dont les remboursements ne peuvent être effectués qu’après désintéressement de toutes les autres créances à l’exception du titulaire de prêt ou du titre participatif. Il existe des titres subordonnés à durée indéterminée qui s’apparente à des titres de rente puisqu’aucun remboursement n’est prévu et titre de subordonnés remboursable qui s’approchent plus des obligations, Ils sont assimilables à des fonds propres et ne peuvent être émis que par des sociétés de capitaux.
❖ Primes et subventions
Dans la mesure où elles restent définitivement acquises à l’entreprise, elles peuvent être assimilées à des fonds propres.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : Présentation générale des PME et les sources de financement
Section 1 : Généralité sur les PME Malgaches
Section 2 : Les sources de financement des PME
Chapitre II : Démarche Méthodologique
Section 1 : cadre de recherche
Section 2 :Outils et techniques de collecte des données
Chapitre III : Terrain d’étude
PARTIE II : RESULTATS
Chapitre I : Résultats détaillés pour chaque PME
Chapitre II : Vue globale des Résultats de l’enquête
Section 1 : CAF
Section 2 : Financement bancaire
Section 3 : Autres formes de financements
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : Discussions
Section 1 : Analyse des financements par fonds propres
Section 2 : Analyse des financements bancaires
Chapitre 2 : Recommandations
Section 1 : Suggestion d’amélioration au niveau interne des PME
Section 2 : Recommandations pour les acteurs externes aux PME
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE