Les sols fersiallitiques rouges ou brun rouges

Les sols fersiallitiques rouges ou brun rouges

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE DE LA RÉGION D’ÉTUDE

La région concernée par notre étude correspond au plateau de Zenata et à la plaine de Maghnia qui font partie de l’ensemble des plaines intérieures de la wilaya de Tlemcen, et qui constitue l’un des potentiels agricoles le plus important de la wilaya avec ses vergers et ses champs. La haute plaine de Tlemcen s’inscrit entre Horst de Ghar Roubane du massif jurassique des Monts de Tlemcen (1 100 m), les Sebaa Chioukh (600 m) vers l’est et les monts des Traras vers le nord. Ce grand ovale d’affaissement est encerclé par les profondes vallées de la Tafna à l’Ouest et de son affluent principal, l’Isser à l’Est. Au Nord-Est, le plateau de Zenata (220-300 m), encastré entre les vallées profondes de l’oued Bou Messaoud et du chabet Bou Khallouf, est une terrasse de 24 kilomètres carrés environ, que commence à attaquer l’érosion remontante de petits ravins conséquents, comme le chabet m’ta Bou Mred et le Bou Kiou (TINTHOIN, 1948).

A partir du découpage administratif (Figure 1. 1.), les deux régions de notre étude concernent respectivement les communes de Zenata et Maghnia. La première est limitée par les communes de Beni Ouarsous au Nord-Ouest, Remchi au Nord et au Nord-Est, Hennaya et Beni Mester par l’Est et le Sud-est, Ouled Riyah au Sud et au Sud-ouest et Fellaoucène à l’Ouest. Elle occupe une superficie de 54 km2 avec une population de 3 890 hab. soit une densité de 72 hab. /km2 (R.G.P.H., 2008). Alors que la seconde est limitée par les frontières algéro-marocaines à l’Ouest et au Sudouest et entourée par les communes de Souani au Nord-Ouest, Djebala et Hammam Boughrara au Nord et au Nord-Est, Bouhlou à l’Est, Sidi Medjahed au Sud-est et Beni Boussaid au Sud, elle s’étend sur une superficie de 294 km2 et qui compte une population de 114 634 hab. soit une densité de 390 hab. /km2 (R.G.P.H., 2008).

CADRE GÉOLOGIQUE

Aux nuances topographiques et de relief, correspond une répartition des grandes formations géologiques et des formations superficielles. Bien que la pente générale (2,5 %) soit orientée vers le Nord-Ouest, la plaine de Tlemcen n’offre pas une inclinaison régulière, elle est accidentée de gradins, et coupée par deux lignes d’âge jurassiques, digitations du massif de Tlemcen. La descente du Sud au Nord amène à une vaste dépression synclinale de marnes helvétiennes et de grès tritoniens, relativement tendres, ondulée de nombreux accidents de détail et hachée de failles exagérant, par places, le prolongement des couches. Cette cuvette miocène est vraisemblablement l’origine de la haute plaine de Tlemcen, remblayé au Villafranchien et aux différentes époques du quaternaire par des torrents de piedmonts, affluents de la Tafna et de l’Isser qui confluent au Nord-Ouest pour se jeter dans la méditerranée et jouer ici le rôle de niveaux de base locaux (TINTHOIN, 1948). Entre les Traras très disséquées et les plateaux karstiques des Monts de Tlemcen occidentaux, la haute plaine de Maghnia se présente comme un fossé synclinal remblayé d’alluvions fluvio-lacustres miocènes, pliocènes et quaternaires, découpées par l’érosion fluviale actuelle (TINTHOIN, 1948).

Ainsi, ces bassins intérieures et plateaux, sont caractérisés par de fortes accumulations de formations alluviales anciennes. Ils sont recouverts d’un épais manteau de dépôts alluviaux marins d’âge miocène, puis lacustres au Nord, d’âge plus récent. Le Pliocène est caractérisé par un relief fortement disséqué en lanières par les petits affluents de la Tafna venant heurter la chaîne côtière, avant de rejoindre l’Oued Tafna en traversant la chaîne en gorge, particulièrement illustrée par la trouée en amont de Fatmi Larbi (au carrefour de la RN 22 Honaïne). Les encroûtements sont bien développés et les sols généralement profonds. Les formations alluviales récentes sont localisées le long des vallées, en particulier celle de la basse Tafna. C’est le domaine de l’agriculture moderne par excellence, aussi bien pour les périmètres irrigués que pour la petite irrigation avec le développement des maraîchages et des agrumes. C’est aussi dans ces plaines que se sont développées les grandes cultures céréalières, la vigne et l’arboriculture (ANAT, 2010).

ASPECTS GÉOMORPHOLOGIQUES

La wilaya de Tlemcen, forme une véritable mosaïque de milieux naturels qui se succèdent de manière grossièrement parallèle et inclinée du nord au sud : une bande littorale de plus de 70 km dominée par la première chaîne montagneuse des Traras, des plaines et des plateaux limités au Sud-ouest, Sud-est par les monts de Tlemcen, plus imposants et plus massifs succèdent à cette première unité. Plus au Sud et à la frontière ouest, une zone steppique à vocation pastorale annonce les hautes plaines ouest de l’Algérie. Au Sud des Traras, une série de bassins intérieurs et de plateaux, dont fait partie notre région d’étude, donnent à la wilaya de Tlemcen l’essentiel de sa vocation agricole. La plaine de Maghnia à l’ouest occupe la vaste dépression drainée par les oueds Tafna et Isser. Avec son périmètre irrigué et la vallée de la Tafna, où l’irrigation se fait au courant de l’eau, cette plaine constitue la zone agricole la plus riche de la région Nord-ouest. Les altitudes varient entre 400 et 800 m au pied des monts de Tlemcen. Les plateaux agricoles au Nord-est et les plaines de Tlemcen au Sud constituent l’autre potentiel agricole de la wilaya avec ses vergers et jardins.

Cette zone de plaines et de plateaux se caractérisent par une faible pluviométrie et un excès de chaleur estivale posant ainsi de vrais problèmes à l’agriculture (ANAT, 2010). Elles sont garnies d’alluvions ou de colluvions issues des chaines qui les bordent et constituent un des secteurs les plus intensément transformés et cultivés du pays. Structuralement, ces plaines agricoles correspondent à des bassins ou les failles ont joué un grand rôle et suivent l’orientation de ces accidents cassants. Ce sont des fossés tectoniques. D’autre part, les accumulations des produits détritiques ont été et demeurent partout considérables et constituent un trait géomorphologique constant : colluvions de bas de versants parmi lesquelles celles qui sont héritées de cryoclasties et solifluxions du Pléistocène, cônes de déjection ou plus larges épandages, terrasses caillouteuses et colmatages parfois gigantesques des fonds des bassins d’effondrement (KAZI TANI, 2011).

POTENTIEL HYDRIQUE

La disposition du relief, ainsi que l’abondance des roches imperméables ont combiné leurs effets et ont permis la naissance d’un réseau hydrographique important. Ce dernier est lié en grande partie à l’évolution des phénomènes structuraux qui ont affecté la région au cours des ères géologiques (HASNAOUI, 2008). Le Bassin de la Tafna, représente l’aire de drainage des principaux Oueds de la wilaya et l’un des principaux réservoirs de la région. Il rassemble 8 sous bassins sur une superficie de 7 245 km² dont 6 sous bassins sont contenus en grande partie dans la wilaya et 2 sous bassins sur le territoire marocain sur une superficie de plus de 1900 km². L’oued Tafna s’écoule vers la mer dans l’estuaire exigu de Rachgoun après avoir collecté les oueds qui proviennent des Monts de Tlemcen à une altitude dépassant les 1500 m, ainsi que ceux des Plateaux et des Plaines intérieures. Tous ces sous bassins rassemblent et collectent les apports des oueds estimés à plus de 300 hm³/an qui alimentent les 5 barrages que contient le Bassin (ANAT, 2010). Notre région d’étude fait partie de ce qu’on appelle la moyenne Tafna (Figure 1. 3.). Le réseau hydrographique de la commune de Zenata se compose de : Oued El Mellah, Oued Bou Messaoud et Oued Zitoun. Ce réseau hydrographique canalisé par oued Zitoun, est formé par de puissants affluents profondément encaissés, citons les plus importants : oued El Atchane, oued Bou Messaoud et oued Merhimin. A cela s’ajoute un ensemble de Chaabat : Chaabat Bouhalouf et Chaabat Merabta (BOUHASSOUN, 2013). La plaine de Maghnia coïncide avec la zone de confluence de la Tafna et de Mouileh. Ce dernier prend naissance au Maroc (40 km au sud d’Oujda) sous le nom de Oued Issly. A l’entrée du territoire national, il prend le nom de Oued Mouileh jusqu’à sa confluence avec la Tafna (KHEMIES, 2013).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU MILIEU DE LA RÉGION D’ÉTUDE
LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE DE LA RÉGION D’ÉTUDE
DÉLIMITATON BIOGÉOGRAPHIQUE DE LA RÉGION D’ÉTUDE
CADRE GÉOLOGIQUE
CARACTÈRES GÉO MORPHOLOGIQUES
POTENTIEL HYDRIQUE
MILIEU ÉDAPHIQUE
1. Sols d’érosion (Régosols)
2. Les sols d’apport alluvial (Fluvisols)
3. Les sols d’apport colluvial (Colluviosols)
4. Sol brun calcaire et /ou calcique
5. Les sols fersiallitiques rouges ou brun rouges
6. Sol marron à croûte calcaire
CADRE CLIMATIQUE
POTENTIEL AGRICOLE
1. Caractéristiques
2. Répartition générale des terres
3. Structure foncière et taille des exploitations
4. Pratique de l’irrigation
5. Les Spéculations agricoles
6. La mécanisation
7. La production animale
7. 1. Gros élevage
7. 2. Petit élevage.
8. Conclusion
VÉGÉTATION
CHAPITRE II : CLIMAT ET BIOCLIMAT MÉDITERRANÉENS
NOTION DE CLIMAT ET DE TEMPS
LE CLIMAT MÉDITERRANÉEN
1. Circulation atmosphérique – Dépressions et vents régionaux en Méditerranée
2. Principaux traits du climat méditerranéen
3. Températures
4. Pluviométrie
VARIABILITÉ DU CLIMAT MÉDITERRANÉEN
1. Hypothèses et réflexions sur l’origine de la variabilité climatique dans le BM
1. 1. ENSO
1. 2. Mousson indienne
1. 3. Relation entre les précipitations et l’indice de l’oscillation nord-Atlantique
2. Variabilité interannuelle et inter-décennale
ÉVOLUTION DU CLIMAT MÉDITERRANÉEN
1. Le changement climatique et son évolution au cours du temps
2. Impacts du changement climatique
BIOCLIMAT MÉDITERRANÉEN
1. Hétérogénéités bioclimatiques et notion d’étage altitudinal de végétation
1. 1. Conceptions d’EMBERGER et notion d’étage altitudinal de végétation
1. 2. Classification des bioclimats méditerranéens selon GAUSSEN et BAGNOULS
1. 3. Comparaison des deux conceptions.
La place de l’agriculture dans le pourtour méditerranéen
Conclusion
CHAPITRE III : OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES & ÉTUDE DE LA VARIABILITÉ CLIMATIQUE
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
EXPLOITATION DES ENREGISTREMENTS MÉTÉOROLOGIQUES
1. Origine des données
2. Homogénéité des données
3. Climat et variabilité pluviométrique
3. 1. Détection de ruptures et étude de tendance au sein des séries pluviométriques
3. 2. Ruptures et tendance au sein des séries pluviométriques
RÉGIME THERMIQUE
1. Critique des données
2. Répartition des températures
2. 1. Les extrêmes mensuels
2. 1. 1. Température maximale moyenne
2. 1. 2. Température maximale absolue
2. 1. 3. Température minimale moyenne
2. 1. 4. Température minimale absolue
2. 2. Température moyenne annuelle
2. 3. Température annuelle
3. Variabilité des températures moyennes mensuelles
CONCLUSION
CHAPITRE IV : CLIMAT ET PRÉVISION SAISONNIÈRE POUR L’AGRICULTURE
INTRODUCTON
ETUDE DE LA PERSISTANCE DE LA SÉCHERESSE
1. Définition de la sécheresse
2. Présentation des chaines de MARKOV
3. Application des chaines de Markov : Echelle annuelle et saisonnière
CONCLUSION
CHAPITRE V : RAPPORTS CLIMAT-VÉGÉTATION
LA PLANTE ET SON MILIEU ATMOSPHÉRIQUE
1. Influence de la végétation sur le climat
2. Influence du climat sur la végétation
2. 1. Les pluies
2. 2. La température
1. Estimation de l’évapotranspiration
1. Évapotranspiration potentielle TURC
2. Évapotranspiration potentielle BLANEY-CRIDDLE
3. Évapotranspiration potentielle THORNTHWAITE
4. Évapotranspiration potentielle PENMAN
5. Évapotranspiration réelle annuelle de TURC
6. Comparaison entre les méthodes
INDICESET COEFFICIENTS CLIMATOLOGIQUES
1. Indices et coefficients à une seule variable climatique
1. 1. L’indice de continentalité pluviométrique d’ANGOT
1. 2. L’indice de continentalité thermique de GORCZINSKI
1. 3. Coefficient pluviométrique relatif d’ANGOT
1. 4. Coefficient du régime pluviométrique
1. 5. Moyenne pluviométrique relatif
1. 6. Indice saisonnier de PEGUY
1. 7. Gradient pluviométrique
1. 8. Indice de chaleur
1. 9. Gradients de décroissance verticale et longitudinale de la température
1. 10. Température limite
1. 11. Indice de continentalité de JOHANSON
1. 12. Indice de COUTAGNE
1. 13. Coefficient d’océanite de KERNER
1. 14. Indice végétatif
1. 15. Méthode des rapports
1. 16. Indice d’évaporation de DUBIEF
2. Indices et coefficients à deux variables climatiques
2. 1. Indice xérothermique de GAUSSEN
2. 2. Indice d’aridité annuelle de DE MARTONNE
3. 3. Indice d’aridité mensuelle de DE MARTONNE
2. 4. Indice d’aridité d’ANGSTRÖM
2. 5. Indice d’aridité de GORCZYNSKI
2. 6. Quotient pluviométrique d’EMBERGER
2. 7. Indice de sécheresse estivale de GIACOBBE
2. 8. Indice climatique de BIROT
2. 9. Indice Pluvio-efficacité
2. 10. Indice de précipitation effective de THORNTHWAITE
2. 11. Indice Pluvio-thermique de THORNTHWAITE
2. 12. Indice pluviométrique de MORAL
2. 13. Indice de KOPPËN
2. 14. Indice héliothermique
3. Indices et coefficients à plusieurs variables climatiques
3. 1. Indice d’humidité
3. 2. Indice de PATERSON
3. 3. Indice de PAPADAKIS
3. 4. Indice de HUGLIN
3. 5. Indice de potentialité agricole de TURC
3. 6. Estimation de la production végétale maximale annuelle
3. 7. Indice d’intensité de sécheresse de GAUSSEN
4. Comparaison entre les méthodes
CONCLUSION
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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