Les engrais agricoles
ย ย ย Les substances apportรฉes au sol dans le cadre de lโactivitรฉ agricole contiennent toutes des ETMs, mais en quantitรฉs variables. Les types dโintrants sont prรฉsentรฉs ci-aprรจs et proviennent dโorigines diverses; nรฉanmoins, il faut retenir que les concentrations les plus faibles sont gรฉnรฉralement observรฉes pour les intrants fabriquรฉs par synthรจse chimique.
โข Les fertilisants inorganiques de synthรจse (azotรฉs) sont massivement utilisรฉs dans la rรฉgion etย contiennent gรฉnรฉralement peu dโETMs, alors que les fertilisants inorganiques provenant de minerais (phosphatรฉs et potassiques) renferment des ETMs dont la quantitรฉ est souvent importante et varie en fonction du gisement dont ils sont extraits.
โข Les amendements et fertilisants organiques (fumier, compost, lisier) sont particuliรจrement riches en Cu et Zn, car ils sont ajoutรฉs ร lโalimentation du bรฉtail.
โข Les produits phytosanitaires contiennent gรฉnรฉralement peu dโETMs car ils sont produits par synthรจse chimique, ร lโexception des sulfates et hydrates de Cu, et du fongicide (mancozรจbe) utilisant Cu et Zn comme รฉlรฉment actif.
โข Les amendements calcaires contiennent peu dโETMs, bien quโils soient gรฉnรฉralement tirรฉs de gisements naturels. Ils peuvent cependant modifier le comportement des ETMs dans les sols en รฉlevant le pH.
Les apports en ETMs dans les sols agricoles rรฉalisรฉs en lien avec des activitรฉs humaines, doivent รชtre contrรดlรฉs, du fait des effets nรฉfastes quโils peuvent potentiellement engendrer. La rรฉglementation relative ร ces pratiques est cependant peu abondante concernant lโรฉpandage des dรฉchets provenant des activitรฉs agricoles, notamment les effluents issus de lโรฉlevage (Baize, 2000).
Aptitude des eaux de lโoued Bounamoussa ร lโirrigation
ย ย ย On dรฉfinit gรฉnรฉralement lโirrigation comme รฉtant lโapport dโeau au sol dans le but dโassurer lโhumiditรฉ nรฉcessaire au dรฉveloppement des plantes. Les eaux de surface sont menacรฉes en permanence par des apports polluants รฉtant donne quโil est le milieu rรฉcepteur final de tous types de pollution, ce qui nous poussent ร sโinterroger si ces eaux de surface sont conformes ou non aux normes et est-ce quโelles peuvent รชtre utilisรฉes pour lโirrigation des terres agricoles sans aucun risque pour les cultures, les sols, et les eaux souterraines ? Il yโa quatre critรจres majeurs ร considรฉrer lors de lโรฉvaluation de la qualitรฉ des eaux dโirrigation :
1. La concentration en sels dissous (risque de salinitรฉ).
2. La quantitรฉ de sodium dans lโeau comparรฉ ร dโautres cations (risque de sodicitรฉ).
3. La concentration des รฉlรฉments toxiques qui inhibe la croissance des plantes ou devient un danger environnemental.
4. Le bรฉnรฉfice nutritionnel rรฉsultant de nutriments (nitrates, phosphates et sulfates).
Occupation du sol et le couvert vรฉgรฉtal
Deux groupes de sols sont ร signaler
โข Les sols Numidiens principalement grรฉseux ร vรฉgรฉtation persistante, occupรฉs par les forets de chรชnes liรจges et maquis,
โข Les sols Quaternaires oรน s’effectuent les diffรฉrentes cultures saisonniรจres.
Les sols dรฉrivรฉs du Numidien, qui s’รฉtendent amplement autour de la plaine d’EI Tarf prรฉsentent une surface bien protรฉgรฉe en permanence surtout en relief. L’horizon argileux de base se montre dans les collines par suite de l’รฉrosion des petits bancs grรฉseux, plus ou moins dรฉsagrรฉgรฉs, permettant l’amรฉlioration des caractรจres physiques de ces terres souvent crevassรฉes et amรฉliorant ainsi la pรฉnรฉtration de l’eau. Ces terrains occupent le fond des vallonnements occupรฉs par d’assez beaux pรขturages tandis que les pentes ร sols plus lรฉgรจres restent nues. Les strates grรฉseuses sont ondulรฉes ou horizontales sur les grands plateaux occupรฉs par les forets de chรชnes liรจges. Le chรชne liรจge garnis tous les reliefs qui n’ont pas รฉtรฉ dรฉboisรฉs ou ravagรฉs par les incendies. Il รฉvolue sur des sols dont les propriรฉtรฉs physiques remarquables et notamment la fraรฎcheur et la lรฉgรจretรฉ ont permis l’important dรฉveloppement des forรชts persistantes. Ces sols ร couverture pour l’essentiel permanente et presque continue, sont donc protรฉgรฉs tant en saison chaude qu’en saison froide et reรงoivent une tranche d’eau annuelle de plus de 900 mm, le ruissellement superficiel direct รฉtant freinรฉ grรขces aux phรฉnomรจnes d’interception et l’entraรฎnement des matรฉriaux fins sur les versants รฉtant lui mรชme contrariรฉ par le rรดle fixateur de la vรฉgรฉtation. Ce couvert vรฉgรฉtal est par ailleurs sรฉrieusement menacรฉ par le pรขturage et l’รฉlevage (Hamzaoui, 2011).
Analyses physico-chimiques des sols
Introduction Face aux nombreuses substances qui se retrouvent quotidiennement dans lโenvironnement, la dรฉtection rapide dโune prรฉsence excessive de contaminants, la dรฉtermination de leur toxicitรฉ et une prรฉvention des atteintes nuisibles sont nรฉcessaires pour assurer la protection des รฉcosystรจmes. Un sol est considรฉrรฉ polluรฉ lorsque la dรฉgradation de sa qualitรฉ par lโapport anthropique dโรฉlรฉment toxique peut porter une atteinte ร la santรฉ humaine ou/et ร l’environnement (Promeyrat, 2001). La prรฉsence d’un polluant dans le sol n’est pas en soit un danger (Chaussod, 1996). Le risque apparaรฎt dรจs que ce polluant peut รชtre mobilisรฉ et agit sur lโenvironnement (faune, flore) ou sur lโhomme (Garrett, 2000; Sรกnchez-Martin et al., 2000; Lee et al., 2006). Les outils actuellement utilisรฉs reposent sur des propriรฉtรฉs physiques et chimiques du sol (Viard-La Rocca, 2004), alors que les paramรจtres biologiques intรจgrent lโensemble de stress environnementaux (pollution chimique, รฉtat physique du sol, variations climatiques, modifications biologiques โฆ) renseignant ainsi sur lโรฉtat global du sol. Les ETMs dans les sols proviennent de diffรฉrentes sources; Les ETMs endogรจnes sont hรฉritรฉs du matรฉriau parental, redistribuรฉs par les processus pรฉdo-gรฉnรฉtiques et constituent le fond pรฉdo-gรฉochimique (Baize, 1997). La concentration naturelle de ces รฉlรฉments dans les sols varie selon la nature de la roche, sa localisation, son รขge et de la nature de lโรฉlรฉment (Gimbert, 2006) et peuvent devenir une source de danger pour lโagriculteur, le sol, les plantes, le consommateur et lโenvironnement. En Algรฉrie, aucune cartographie spatiale des sols contaminรฉs nโexiste encore. Bien que l’activitรฉ industrielle soit assez รฉlevรฉe dans certaines villes (Broutin, 2009), et la population continue d’augmenter. Dans ces villes, l’identification des diffรฉrentes sources de contamination peut-รชtre en particulier difficile, parce que ces sources sont nombreuses et situรฉ ร diffรฉrentes รฉchelles (Rodriguez Martin et al., 2006) et un gรฉostatistique approche basรฉe sur une รฉtude ร grande รฉchelle, peut-รชtre utile pour identifier les diffรฉrentes sources de pollution ou contamination des sols. La pollution liรฉe aux activitรฉs agricoles via lโapplication de produits ou substances destinรฉs ร amรฉliorer les propriรฉtรฉs physico-chimiques du sol. Parmi ces apports il est possible de distinguer : les engrais ; Cd dans les engrais phosphatรฉs (Hamon et al., 1998), les produits phytosanitaires (Morgan & Taylor, 2004), les lisiers ; Cu, Zn et Cd (Moore et al., 2006). Toutefois, quโil sโagisse dโETMs utiles ou non aux รชtres vivants, la prรฉsence excessive de certains dโentre eux dans les sols agricoles peut engendrer des phรฉnomรจnes de toxicitรฉ chez les plantes ainsi que chez les animaux et les humains qui en consomment. Le niveau deย contamination du sol en mรฉtaux lourds dรฉpend de ses propriรฉtรฉs physico-chimiques (texture, pourcentage dโargile, pH, capacitรฉ dโรฉchange cationique (CEC), teneur en matiรจres organiques, etc.) de la concentration et du type de mรฉtaux lourds prรฉsents dans les eaux dโirrigation et enfin de la durรฉe durant laquelle le sol a รฉtรฉ soumis ร des irrigations (Matech et al., 2014). Dans cette partie, notre รฉtude va essayer de faire l’รฉvaluation des mรฉtaux lourds (Cd, Pb, Zn, Cu, Mn, Hg, Fe et Co) dans les horizons du surface des sols agricoles avec une caractรฉrisation des propriรฉtรฉs physico-chimiques des sols car gรฉnรฉralement dans les sciences environnementales ce sont ces mรฉtaux lourds qui sont associรฉs aux notions de pollution et de toxicitรฉ (Pariselle, 1956).
DISCUSSION
ย ย ย ย La pรฉdologie sโintรฉresse ร des problรจmes agricoles, de fertilitรฉ, รฉrosion, dรฉsertification ainsi de pollution des sols car les sols constituent le fonctionnement de la vie des hommes, des animaux et des plantes, ainsi que le lieu dโune activitรฉ biologique (Bonin, 2006). Plusieurs caractรฉristiques physico-chimiques des sols sont importantes pour expliquer et prรฉvoir le comportement des polluants : la porositรฉ, la teneur en air et en eau, la densitรฉ, la permรฉabilitรฉ, la composition granulomรฉtrique, la teneur en carbone organique (matiรจre organique), la capacitรฉ dโรฉchange de cations, le pH (Riviรจre, 1998), de plus les minรฉraux argileux, qui dรฉterminent la capacitรฉ dโรฉchange cationique dans les sols, lโรขge de la contamination du sol, tous ces facteurs influent la biodisponibilitรฉ des ETMs dans le sol (Scheifler, 2002). La composition du sol et sa fertilitรฉ varient en fonction: des conditions climatiques, gรฉologiques et de la vรฉgรฉtation (Prescott et al., 1995). Le pH du sol joue รฉgalement un rรดle important dans la mobilitรฉ des mรฉtaux lourds (ETMs) en influenรงant la solubilitรฉ des mรฉtaux, donc la toxicitรฉ de ces substances (Babich et Stotzky, 1977; Mireles et al., 2004) admettent que ces ETMs sont peu lessivรฉes et prรฉsentent une biodisponibilitรฉ rรฉduite ร cause de la richesse en matiรจres organiques des sols et ร leur pH basique (compris entre 7.9 et 8.6). Dโaprรจs Mathieu et al., 2003, le pHKCl est reprรฉsentรฉ par les ions H+ รฉchangeables fixรฉs par les colloรฏdes et sur le complexe argilo-humique, ce qui permet de dรฉterminer lโaciditรฉ totale ou aciditรฉ de rรฉserve du sol. Il est toujours infรฉrieur au pHeau (exceptรฉ dans certains sols ferralitiques et sols sodiques oรน ils sont รฉgaux). Dans notre cas, le pH enregistrรฉ pour les deux saisons respectivement est de 7,97 (ยฑ 0,381) et 7,47 (ยฑ 0,417). Alors que le pHKCl dans notre zone respectivement pour les deux saisons est 7,24 (ยฑ 0,282) et 7,02 (ยฑ 0,376). On constate aussi une lรฉgรจre diminution du pHeau et pHKCl durant la saison humide par rapport ร la saison sรจche. Cette variation est due au phรฉnomรจne de dilution par les prรฉcipitations durant la pรฉriode hivernale. Selon lโรฉchelle proposรฉe par Solter (1981), le pHeau des sols de notre zone dโรฉtude ont un caractรจre alcalin ร trรจs alcalin, alors que le pHKCl a un caractรจre neutre. Les variations saisonniรจres sont causรฉes par les fluctuations de la concentration de lโacide carbonique et celles des sels solubles dans la solution du sol. Le pH du sol est gรฉnรฉralement plus bas durant les pรฉriodes sรจches et chaudes, et il est plus รฉlevรฉ durant les pรฉriodes pluvieuses et froides. La salinitรฉ est une mesure physico-chimique qui nous donne une idรฉe sur la concentration des รฉlectrolytes dans un sol (Godin, 1984; McBride, 1994). Les rรฉsultats de notre analyse montrent que les sols des sites รฉtudiรฉs ont une conductivitรฉ รฉlectrique faible et inferieure ร 500 ยตs/cm durant les deux saisons (respectivement 104.85 ยตs/cm et 112.04 ยตs/cm) donc nos sols ne sont pas salรฉs. La comparaison des concentrations saisonniรจres se rรฉvรจle un peu forte en Avril quโen septembre, cette diffรฉrence est due ร la dilution par les prรฉcipitations de la pรฉriode hivernale, cette pรฉriode est caractรฉrisรฉe par augmentation du taux de prรฉcipitations et diminution des tempรฉratures, en plus la conductivitรฉ est proportionnelle ร la quantitรฉ des sels minรฉraux dissous dans lโeau (Barour, 2015). Lโhumiditรฉ hygroscopique reprรฉsente la quantitรฉ dโeau qui peut retenir un sol soumis aux conditions naturelles dโassรจchement (Godin, 1984; Lazaridou Dimitriadou & Saunders, 1986). Lโhumiditรฉ du sol dรฉpend non seulement du climat local (rรฉgime des prรฉcipitations) mais aussi du type de sol (propension plus ou moins grande ร retenir lโeau). Les rรฉsultats obtenus montrent que lโhumiditรฉ dans la zone dโรฉtude enregistrรฉe est de 0,021 % (ยฑ 0,006) en avril et de 0,018 % (ยฑ 0,011) en Septembre. Ceci induit que lโhumiditรฉ est faible et nos sols sont moins humides. Ces valeurs sont en relation avec la texture du sol, car les sols argilo-limoneux ร texture fine retiennent plus dโeau que les sols sableux ร structure particulaire (Baize & Jabiol, 1995). En plus, ces faibles teneurs en humiditรฉ coรฏncident avec les faibles teneurs en argile qui ne dรฉpassent pas 45%. En effet, lโhumiditรฉ est directement proportionnelle au taux dโargile et au taux de matiรจre organique (Baize, 1988 in Ben Segheir, 2012). La structure du sol est l’ensemble des caractรจres liรฉs ร la disposition spatiale des constituants du sol ainsi qu’ร la nature et ร l’intensitรฉ des liaisons qui existent entre eux (Dexter, 1988; Stengel, 1990), ils lโont dรฉfinit comme une traduction de l’hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ spatiale et temporelle des constituants et des propriรฉtรฉs du sol. Cette seconde dรฉfinition est intรฉressante dans la mesure oรน elle fait apparaรฎtre la notion d’hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ temporelle, autrement dit la structure d’un sol n’est pas figรฉe, c’est un processus dynamique (Stengel, 1990). La dรฉtermination de la porositรฉ totale des petits agrรฉgats de terre conduit ร lโรฉvaluation de la porositรฉ texturale ou lโestimation de la porositรฉ minimale dโassemblage. La partie de lโespace poral qui est ร lโorigine de la diminution de la porositรฉ totale des blocs de terre est due aux fissures et aux canalicules est appelรฉe la porositรฉ structurale. Elle comprend ร deux paramรจtres : la densitรฉ apparente (Da) et la densitรฉ rรฉelle (Dr) (Delaunois, 1976). Nos rรฉsultats montrent que la porositรฉ totale des sols varie entre 0.704 et 100 % avec une moyenne de lโordre de 30.89 % (ยฑ 34.22) ce qui induit que les classes des sols sont entre moyennement poreuses et trรจs poreuses. La matiรจre organique des sites รฉtudiรฉs est actuellement ร des niveaux moyennement รฉlevรฉs avec des teneurs moyennes presque toujours infรฉrieures ร 4% avec respectivement 3,939 (ยฑ 0,038) et 3,954 % (ยฑ 0,055). La diminution de la teneur en matiรจre organique des sols ร รฉtรฉ identifiรฉe comme รฉtant parmi les principales menaces sur les sols cultivรฉs (Larba, 2014). Cette situation qui peut exposer ces sols ร la dรฉgradation par lโรฉrosion hydrique lorsque les pentes deviennent fortes et favorisent un ruissellement efficace. Cette matiรจre organique en raison de sa faible teneur dans les horizons des sols des sites รฉtudiรฉs est peu impliquรฉe dans le processus dโรฉchange cationique qui reste surtout rรฉgi par la fraction minรฉrale (Ben Hassine et al., 2008). En mรชme temps, on constate que les teneurs du carbone organique sont faibles avec une lรฉgรจre augmentation en septembre par rapport ร avril avec respectivement des moyennes dโordre de 0,84 % (ยฑ 0,501) et 1.01 % (ยฑ 0,681). Cependant les valeurs moyennes obtenues du calcaire total sont respectivement dโordre de 0,51 % (ยฑ 1.26) et 0,56 % (ยฑ 0.67). La matiรจre organique est composรฉe de 58 % de carbone organique en moyenne, elles libรจrent du dioxyde de carbone (CO2) et des composรฉs organiques en se dรฉcomposant sous lโinfluence du climat et des conditions ambiantes du sol. Les rรฉsultats obtenus indiquent que nos sols sont moyennement รฉlevรฉs en matiรจre organique et en carbone organique, ceci est due aux pratiques culturales des alentours agricoles en offrirent un milieu bien plus favorable au dรฉveloppement des cultures et moins sensible aux alรฉas climatiques. Alors que les teneurs du calcaire total sont infรฉrieures ร 5 % ce qui induit que les sols de la zone dโรฉtude sont peu calcaires. Dans ce cas de figure le recours ร la fertilisation par des engrais minรฉraux ou organiques est indispensable pour la mise en valeur de ces sols. Les horizons de surface des sols reรงoivent le maximum de dรฉchets et des produits de rรฉcolte ce qui induit ร plus de minรฉralisation de la matiรจre organique. En plus, nos sols sont moyennement riches en argile qui stabiliserait mieux la matiรจre organique en lui assurant une protection qui la mettrait ร lโabri de la forte activitรฉ minรฉralisatrice ร laquelle sโexposent les horizons de surface des sols cultivรฉs (Albrecht, 1988). Des รฉtudes ont montrรฉ que les mรฉtaux lourds peuvent รชtre absorbรฉs et immobilisรฉs par les minรฉraux argileux ou รฉgalement รชtre complexรฉs par la matiรจre organique du sol en formant alors un complexe organomรฉtallique (Lamy, 2002). Plus un sol est riche en matiรจres organiques, plus il est en mesure dโimmobiliser les mรฉtaux lourds et de prรฉvenir leur lessivage vers les nappes phrรฉatiques (Lamy, 2002). Les sols agricoles peuvent avoir acquis un รฉquilibre entre les entrรฉs et les sorties du carbone organique, mais en vu des faibles teneurs en cet รฉlรฉment, les risques de dรฉgradation de la structure et le dรฉclenchement du processus รฉrosif sont possibles. Le meilleur remรจde ร cette situation serait un changement du mode de gestion de ces sols qui a montrรฉ des effets positifs dans dโautres milieux. Lโรฉpandage des boues dโรฉpuration aprรจs traitement par compostage est une autre solution qui pourrait รชtre envisagรฉe, en prenant toutes les prรฉcautions nรฉcessaires pour รฉviter la pollution du milieu (Ben Hassine et al., 2008).
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Table des matiรจres
Introduction gรฉnรฉrale
Chapitre 1: Synthรจse bibliographique
1. Les sols et leur utilisation en agriculture
1.1. Le sol, une ressource non renouvelable
1.2. Particularitรฉs des sols agricoles
1.3. Les Elรฉments Traces Mรฉtalliques dans les sols agricoles
1.4. Les engrais agricoles
1.5. Gรฉnรฉralitรฉs sur la fertilitรฉ du sol
1.6. Facteurs de pollution
1.7.Essais de dรฉpollution
2. Impact des eaux dโirrigation sur lโaquifรจre superficiel
2.1. Lโeau du surface
2.2. Qualitรฉ des eaux dโirrigation
2.2.1 Aptitude des eaux de lโoued Bounamoussa a lโirrigation
2.2.2. Le risque de salinitรฉ
2.2.3. Le risque de sodicitรฉ
Chapitre II : Matรฉriels et Mรฉthodes
II.1.Prรฉsentation de la zone dโรฉtude
1.1 Situation gรฉographique
1.2 Situation gรฉomorphologique
1.3 Situation climatique
1.1. Stations de mesure
1.2. Facteurs climatiques
I.2.1. Tempรฉratures (T)
I.2.2. Prรฉcipitations (P)
1.2.3. Le coefficient pluviomรฉtrique (CP)
1.2.4. Lโindice de De Martonne
1.2.5. Le Vent
1.2.6. Lโhumiditรฉ relative
1.2.7. Synthรจse bioclimatique
1.2.8. Calcul du bilan hydrique
1.4 Couverture pรฉdologique
1.5 Occupation du sol et le couvert vรฉgรฉtal
1.6 Activitรฉ socio-รฉconomique
II.2. Prรฉsentation des sites dโรฉtudes
II.3 Protocole dโรฉchantillonnage
3.1. Eau
3.2. Sol
II.4 Techniques analytiques
4.1 Eau
4.2 Sol
II.5 Mรฉthodes de traitements des donnรฉes
Chapitre III : Rรฉsultats et Discussion
III.1. Les caractรฉristiques physicochimiques des eaux et leurs aptitudes ร lโirrigation
Introduction
I. Evolution spatio-temporelle des paramรจtres physicochimiques
1. La conductivitรฉ รฉlectrique (CE)
2. Le Potentiel hydrogรจne (pH)
3. Le Rรฉsidu sec (RS)
4. Les Matiรฉres en Suspension (MES)
5. LโExtrait sec (ES)
6. Les Cations et les Anions
7. La minรฉralisation
8. Analyses en composantes principales (AC)
9. Les facies chimiques
10. Aptitude des eaux de surfaces pโirrigation
10.1. Le pourcentage de sodium (Na%)
10.2. Lโindice d’adsorption du sodium (SAR)
10.3. Lโindice d’adsorption du magnรฉsium (MAR)
10.4. Pourcentage de sodium soluble (SSP)
10.5. Le Carbonate du Sodium Rรฉsiduel (RSC)
10.6. Total des Sels Dissous (TDS)
Discussion
Conclusion
III.2. Analyses physicochimiques des sols
Introduction
1. Les caractรฉristiques physiques des sols
1.1. La granulomรฉtrie
1.2. La porositรฉ
1.2.1.La densitรฉ apparente
1.2.2. La densitรฉ rรฉelle
2. Caractรฉristiques physicochimiques des sols
2.1. La matiรจre organique (MO)
2.2. LโHumiditรฉ (H)
2.3. Le Calcaire total (Cal Tot)
2.4. Lโaciditรฉ du sol (pH)
2.5. La conductivitรฉ รฉlectrique (CE)
2.6. La capacitรฉ d’รฉchange cationique (CEC)
2.7. Les bases รฉchangeables
2.7.1. Le Calcium (Ca+2)
2.7.2. Le Magnรฉsium (Mg+2)
2.7.3. Le Sodium (Na+)
2.7.4. Le Potassium (K+)
2.8. La taux de saturation
3. Les รฉlรฉments traces mรฉtalliques (ETMs)
3.1. Le Fer
3.2. Le Zinc
3.3. Le Plomb
3.4. Le Manganรจse
4. Lโanalyse statistique des donnรฉes des sols
4.1. Analyses en Composantes Principales (ACP)
4.2. La matrice de corrรฉlation
Discussion
Conclusion
Conclusion Gรฉnรฉrale
Recommandations et Perspectives
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