Les soins de santé primaires

Les Soins de Santé Primaires

L’organisation mondiale de la santé, lors de conférence de ALMA – ATA (U.R.S.S.) en 1978 avait proposé l’objectif de la « Santé pour tous d’ici l’an 2000 ». La République de Madagascar a souscrit à une série d’engagement international impliquant que la santé constitue une priorité nationale avec un effort d’allocution de ressource appropriée. Il s’agit notamment :

•de la déclaration d’ALMA – ATA sur le Soins de Santé Primaires ;
•des résolutions des comités régionaux et des assemblés mondiales de la santé en application de la déclaration d’ALMA – ATA ;
•de la déclaration de HARARE mettant l’accent sur la place du district sanitaire ;
•de la convention sur les droits des enfants ;
•du sommet mondial de l’enfance ;et
•de la conférence de RIO sur l’environnement et de développement.

Plus de 12 ans après cette conférence, la stratégie des Soins de Santé Primaires continue d’être considérée comme celle de se rapprocher au mieux de l’objectif global de la « Santé pour tous ». Presque tous les pays de la planète ont adopté les résolutions de cette conférence d’ALMA – ATA.

Définition de la Soins de Santé Primaires

C’est l’offre organisée avec la participation de la communauté et moyennant le recours aux ressources humaines et matérielles localement disponibles de services curatifs, préventifs et promotionnels qui soient accessibles et abordables pour la population.

Les principes et les méthodologies

Pour atteindre l’objectif universel de la « santé pour tous », il faudrait mobiliser « Tous pour la Santé ». Cette mobilisation devrait conduire à la résolution des problèmes de Santé de base, à l’adoption d’une organisation de travail appropriée pour surmonter les obstacles majeurs qui peuvent se présenter au sein d’une communauté. L’approche de Soins de Santé Primaires est le moyen de réaliser « la Santé pour tous ». Cette approche qui présuppose la participation totale de toutes les communautés, assure que les Soins de Santé essentiels sont accessibles à tous les individus et familles à un prix abordable. Elle se base sur les principes de l’autofinancement et de l’autodétermination et s’implante plus efficacement au niveau du district en considérant, bien sûr, la situation légale, politique, sociale, culturelle et économique propre au pays, ainsi que de son système de santé et de ses structures organisationnelles.

La déclaration d’ALMA – ATA

Les Soins de Santé Primaires ne se limitent pas aux mesures et activités suivantes:
•l’intervention simple (réhydratation et prévention) ;
•la promotion d’auxiliaire de santé villageois et les initiatives communautaires ;
•les activités au premier niveau de recours (dispensaire,…) ;

Mais le SSP englobent également l’hôpital de référence concerné. Les SSP se greffent pour l’essentiel sur les principes suivants :
•l’accessibilité maximum ;
•l’utilisation des ressources locales ;
•l’association de la population cible à la planification et à la mise en œuvre des activités ;
•l’intégration des mesures préventifs et curatifs ;
•la rationalisation du système de la santé (technologies, adaptées, financement et gestion) ;
•et la coopération intersectorielle.

Un principe veut pour tous les pays, la clé de la résolution de nombreux problèmes de santé se trouve en dehors du secteur sanitaire. Elle est entre la main de la population elle-même. Il faut donc s’attacher en priorité à stimuler les contributions à d’autre secteur et la population en général peuvent apporter au développement sanitaire, spécialement a un niveau local.

LA POLITIQUE NATIONALE DE LA SANTE

Les principes généraux

La Politique Nationale de Santé a été élaborée par le Ministère de la Santé et de la Population, en collaboration avec les partenaires, en 1996, afin d’apporter une reforme profonde au système de Santé. Elle a été révisée en 1998. La constitution malgache adoptée par référendum en 1995 reconnaît le droit de tous à la Santé de tous et au bien être. Elle reconnaît l’équité comme le principe de base du gouvernement et accorde la priorité à la protection de la mère et de l’enfant. Elle reconnaît le droit de citoyen à contribuer au développement sanitaire dans le cadre de la décentralisation.

Les problèmes

L’incapacité de l’état à faire face à la dépense de santé publique a provoqué la dégradation des infrastructures sanitaires, la pénurie chronique en médicaments et en consommables médicaux. En plus, les personnels de santé malgaches ne sont plus motivés dans leur travail : les salaires sont bas, les incitations insuffisantes, les formations continues presque inexistantes ou inappropriées. Une gestion inefficace, un suivi et une supervision presque inexistantes, la faiblesse de la participation communautaire, sont autant de causes de la mauvaise qualité de soins des formations sanitaires publiques et de leurs faibles performances.

Le système de santé 

Le système de santé est l’ensemble d’éléments dont la conjonction dans l’environnement pluriel, concourt à la satisfaction des besoins d’une population (2). Il est donc au service de santé depuis la maison jusqu’aux lieux publics en passant par les établissements d’enseignement et les lieux de travail. En effet un système requiert, pour être fonctionnel, un ensemble de qualités :

•« Global » : ne néglige aucun aspect de la promotion de la protection et de la restauration de la santé, assurant les soins complets, continus et personnels ;
•« Accessible à tous » : quelque soit le niveau économique et social, quel que soit le niveau de vie, l’éloignement ou les difficultés de communication ;
•« Efficace » : sur le plan technique et basé sur des méthodes scientifiques éprouvées sur le plan économiques, c’est à dire le rapportcoût sur l’avantage soit satisfaisant ;
•« Planifié et évaluable » ;
•« Acceptable » : quelque soit le niveau socioculturel et donc, adapté aux habitudes, aux coutumes et aux modes de vie ; il doit inspirer confiance et susciter l’adhésion psychologique ;
•« Souple et modifiable » : selon le progrès des techniques médicales, l’amélioration de l’état de santé et le changement de priorité, l’évolution socioculturelle et la modification des attitudes envers la santé et la maladie, la qualité de vie, l’environnement.

Le premier souci de tous les systèmes de santé est d’identifier les besoins de santé de la population, de les classer par priorité puis de les réaliser par une politique de santé appropriée et adéquate. (12) Il faut que chaque pays détermine son propre système de santé à la lumière de ses réalités politiques, sociales et économiques. L’autorésponsabilité nationale est d’une importance cruciale tant dans la définition des systèmes de santé que dans la définition des systèmes politiques.

Il faut qu’on donne à la population les connaissances et l’influence voulues pour faire en sorte que le développement sanitaire dans les collectivités ne soient pas effectués seulement pour, mais aussi avec et par les gens.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL HISTORIQUE
1- LE SYSTEME DE SANTE A MADAGASCAR
1-1- RAPPEL HISTORIQUE
1-1-1- Le temps de la Royauté
1-1-2- Le temps de la colonisation
1-1-3- Depuis l’acquisition de l’indépendance
1-2- CONSIDERATIONS GENERALES
1-3- LES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
1-3-1- Définition de soins de santé primaires
1-3-2- Les principes et les méthodologies
1-3-3 La déclaration d’ALMA-ATA
1-4- LA POLITIQUE NATIONALE DE LA SANTE
1-4-1- Les principes généraux
1-4-2- Les problèmes
1-4-3- Le système de santé
1-5- LE PLAN DIRECTEUR 1998 A 2000
1-5-1- Les objectifs généraux
1-5-2- Les objectifs spécifiques
2- LES SYSTEMES DE PARTICIPATION FINANCIERE DES USAGERS
2-1- Les différents systèmes existant à Madagascar
2-2- Les objectifs sur l’application du recouvrement des coûts
2-3- Le cadre législatif et réglementaire
2-4- Les éléments de fonctionnement de la PFU
2-5- Modèle de gestion par régie
2-6- Rôle de la mairie dans la PFU
2-7- LES OUTILS DE GESTION DE LA PHAGECOM
2-7-1- Le registre d’utilisation des médicaments et des recettes (RUMER)
2-7-2- L’ordonnance/facture
2-7-3- Le journal de caisse
2-7-4- Le livre de banque
2-7-5- Les fiches de stock
2-7-6- Le bons de commende
2-8- LES RECETTES DANS UNE PHAGECOM
2-9- LES DÉPENSES AUTORISÉES DANS UNE PHAGECOM
2-10- L’UTILISATION DES OUTILS DU SIG
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1-OBJECTIFS DE L’ETUDE
1-1- Objectif général
1-2- Objectifs spécifiques
2- JUSTIFICATION DE L’ETUDE
3- METHODOLOGIES
3-1- Méthodes
3-2- Matériels
4- Limites de l’étude
5- CADRE D’ETUDE : LE SSD DE MOROMBE
5-1- Les populations desservies par chaque commune
5-2- Le nombre de formations sanitaires de chaque commune
6- RESULTATS
6-1- Description de la participation des utilisateurs
6-1-1- Consultation externe
6-1-2- Taux d’utilisation
6-2- Appreciation de la disponibilité des médicaments
6-2-1- Ordonnances prescrites et ordonnances servies
6-2-2- Recettes recouvrées
6-3- Détermination de la responsabilité de la commune et la mise en place des acteurs à responsabilité communale
6-3-1- Les responsabilités de la commune
6-3-2- Mise en place des acteurs à responsabilité communale
6-3-3- Opinions des autorités sur la PFU
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- PRÉSENTATION
1-1- De la population
1-2- Des agents de santé
1-3- Des formations sanitaires
1-3-1- Taux de complétude des RMA
2- DESCRIPTION DE LA PARTICIPATION DES UTILISATEURS
2-1- Consultation externe
2-2- Taux d’utilisation
2-2-1- Comparaison du taux d’utilisation avec le taux d’utilisation et tout Madagascar de 1998 à 2000
2-2-2- Eloignement des formations sanitaires
3- DISPONIBILITE DES MEDICAMENT
3-1- Taux de satisfaction de chaque commune
3-2- Evolution des recettes recouvrées
3-3- Médicaments
4- DETERMINATION DE LA RESPONSABILITE DES AUTORITES COMMUNALES
4-1-Acteurs sous la responsabilité communale
4-2-Responsabilités de la commune
SUGGESTION
1- AMELIORER L’INFORMATION, L’EDUCATION, ET LA COMMUNICATION DE LA POPULATION SUR LA PARTICIPATION56
1-1- Les supports
1-2- Visite sur terrain
2- L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE SERVICE
2-1- Améliorer les ressources
2-1-1- Humaines
2-1-2- Matériels
2-1-3- Disponibilité des médicaments
2-2- Amélioration de compétence
3- PRISE EN CHARGE DES INDIGENTS
4- AMELIUORATION DE LA RELATION INTERSECTORIELLE
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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