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ETAT DES LIEUX
Historique du centre
L’ATAFANA a été crée par Monsieur Bernardin RAKOTOARIVONY (ancien joueur malgache) en 1999. Il s’est aperçu d’un manque de formation des jeunes footballeurs de la région Atsinanana. Il est allé chercher les meilleurs jeunes footballeurs moins de 20 ans dans les quartiers de la commune urbaine de Tamatave afin de les faire progresser.
De 1999 à 2003, l’ATAFANA a été, au moins, demi-finaliste de toutes les compétitions auxquelles le centre a participé. En 4 ans, le centre est devenu le meilleur centre de formation des jeunes dans toute l’île. En effet, aucun autre centre n’a remporté autant de titres nationaux que le centre de formation au football ATAFANA de Tamatave. La première génération a même remporté le championnat national de première division de Madagascar en 2003 (sous le nom d’ECO REDIPHARM)
En 2004, l’arrivée d’un nouveau manager sportif, Monsieur Sylvain TRACOULAT (Ancien joueur de haut niveau en France) n’a fait que rehausser le centre. Le centre a arrêté le prêt de ces joueurs aux autres centres de formation. On note aussi la reconnaissance nationale du centre en remportant la coupe du Président de la République (Juin 2004 avec le meilleur gardien du tournoi ainsi que le 2° meilleur joueur)
Le centre a crée aussi un mini – tournoi des jeunes dans la ville de Tamatave. Le centre a commencé sa structuration à l’européenne dont l’épanouissement du centre par son ouverture vers l’extérieur.
Fin 2004, un nouveau Directeur sportif a été nommé, en l’occurrence Monsieur HANZ HEINIGER (ancien international suisse, ancien entraîneur du Mali, Burkina Faso, ancien sélectionneur de Madagascar au sein du Scorpion de Madagascar…).
Grâce à son ouverture d’esprit, le centre devient petit à petit un « véritable carrefour d’élite » du football de la région Atsinanana.
Depuis Décembre 2004, l’ATAFANA a adhéré à l’ A.I. F. A (Association Internationale des Footballeurs Africains dénommée BLACK STARS ). Cette association est dirigée par Monsieur ERIC FAVRE. Adhèrent aux BLACK STARS, tous joueurs ou équipes dont la nationalité ou l’origine sont africaines. L’association compte parmi ces rangs des noms de renommés internationaux comme Lilian THURAM, Marcel DESSAILLY, Claude MAKELELE et bien d’autres encore.
Grâce à cette adhésion, le centre obtient du contact avec des clubs et centres de formations étrangers (centre de formation de Marseille…). Le centre de formation au football Atafana comprend plus de 120 joueurs dans toutes les catégories dont :
. Moins de 10 ans
. Moins de 13 ans
.Moins de 15 ans
. Moins de 17 ans
. Moins de 20 ans
Le centre a aussi ce qu’on appelle : équipe élite, qui participe pour la deuxième année consécutive au championnat régional Division I avec une moyenne d’âge de 18 ans, dont on trouve les meilleurs joueurs comme SOATRA Zino Trésor dit « Trésor », ROSE Michaêl, Sylvain (Capitaine Syl), SOLO : le meilleur gardien du sport scolaire 2004 à Majunga, EDDY Sylvestre dit « Tsong », etc…
Nous avons vu le bref historique du centre, alors nous allons voir ci-dessous l’identification du centre ATAFANA Black Stars de Tamatave.
Identification du centre
L’ATAFANA BLACK STARS se situe dans la province de Tamatave, actuellement son siège social est à la cité des douanes Tamatave 501. Son slogan est défini par trois lettres : T. I. C dont Technique, Intelligence et Communication qui mène au succès
Organigramme du centre
L’organe exécutif du centre ATAFANA Black Stars de Tamatave est présidé par Monsieur RAKOTOARIVONY Bernardin, dès sa création jusqu’à nos jours.
Infrastructures et matériels
Le centre ne dispose aucune infrastructure mais grâce au partenariat avec la Commune urbaine de Tamatave et le CPJS, les joueurs peuvent s’entraîner au sein du stade du CPJS gratuitement selon le planning d’entraînement (mercredi, samedi, dimanche). De plus, une salle de réunion et de projection est à la disponibilité du centre au sein du CPJS même.
Par le biais des sponsors, le centre dispose des matériels sportifs pour les jeunes footballeurs à savoir :
– deux petits buts en bois, avec filets pour l’entraînement
– deux jeux de chasubles pour les minimes et cadets
– deux jeux de chasubles pour les poussins et benjamins
– six jeux de maillots
– dix neuf survêtements pour les cadets
– dix neuf survêtements pour les minimes
– vingt ballons pour une saison, y compris le s ballons de match.
Nous avons déjà cité ci- dessus les matériels que possèdent le centre de formation ATAFANA Black Stars de Tamatave, parlons maintenant son palmarès sur le plan régional,national et même international
CADRE INSTITUTIONNEL DU SPORT MALGACHE
Le cadre institutionnel à Madagascar a fait l’objet de deux textes officiels en matière de professionnalisme dans le sport, à savoir la constitution de la République Malgache et la loi 97 / 014.
La Constitution de la République Malgache
Dans l’article 17 conformément aux droits et devoirs économiques et culturels, il est stipulé que l’état organise l’exercice des droits qui garantissent pour l’individu l’intégrité et la dignité de sa personnalité, son épanouissement physique, intellectuel et moral.18
La loi 97/014
Cette loi relative à l’organisation et la promotion des activités physiques et sportive définit par l’article 2 conformément aux droits et devoirs socio- économiques et culturels énoncés dans la constitution et fidèle aux engagements internationaux du peuple malgache, la République de Madagascar reconnaît à toutes personnes le droit à la pratique des activités physiques et sportives.
Ce droit exige la mise en place des infrastructures de base et la répartition équitable des moyens humains matériels et financiers.
Concernant cette qualité de recrutement, nous allons prendre comme référence le centre de formation de Nantes, car c’est le centre le plus connu et le plus fameux en France.
Le centre de formation du F.C. Nantes Atlantique, classé meilleur centre de formation ces six dernières années, possède une renommée nationale, sinon internationale. Nombre de grands joueurs sont en effet « sortis » de ce centre. Aujourd’hui, pour les jeunes qui souhaitent faire du foot leur art de vie, ce centre – qui recrute, chaque année, de 10 à 20 nouveaux joueurs entre 13 et 18 ans – arrive généralement en tête de liste.
La sélection des joueurs devra faire l’objet d’un processus rationalisé autour des étapes suivantes
– Des journées de détection effectuées sur tout le territoire
– Une présélection
– Des tests physiques et psychologiques
– Un entretien final individualisé
La norme usuelle en matière de recrutement s’établit sur le ratio 600 testés / 30 recrutés. Afin de garantir l’objectivité des recrutements, un comité désigné sera responsabilisé pour l’organisation des sessions. Le centre de formation de Nantes travaille avec la Prédator, organisée par Adidas et la Fédération Française de Football. Chaque club présente ses meilleurs éléments lors de journées de détection au niveau de la Ligue (département), du District puis de la Région. Ces détections concernent essentiellement l’aspect technique – on peut dire « artistique » – du football : jonglage sur un pied, puis sur l’autre, jeu de tête, frappes à 20 mètres, etc. Le FCNA est présent sur le plus de départements possibles. On établit des fiches sur les joueurs et on les suit ensuite dans leurs clubs.
Puis, on suit les joueurs qui sont en centre de pré- formation et/ou dans un club. La détection se passe lors de matches des championnats de Ligues, dont la finale se déroule à Clairefontaine. Les clubs qui évoluent dans ces championnats sont répertoriés et connus. Leurs dirigeants avertissent le centre quand ils ont dans leurs rangs un joueur susceptible d’être très intéressant. Par ailleurs, le centre a encore une fois, un système de fiches sur les joueurs…
Enfin, sept centres de préformations fédérales – Vichy, Clairefontaine, Plouflagran, Liévain, Lamadine, Castelmauroux et Châteauroux, tous reconnus par la FFF – forment aussi des joueurs susceptibles de rejoindre l’école de formation de Nantes.3
Les critères de sélection de l’AJESAIA Madagascar
D’après l’étude de Monsieur RAOELISON Hasimbola, dans son ouvrage intitulé « étude comparative des centres de formation à Madagascar en vue de promouvoir le sport en général (AJESAIA, ANS, CPPS, CEA) » Mémoire CAPEN 2003, l’AJESAIA est une association qui regroupe des jeunes âgées de 8 à 19 ans. L’entrée au sein de l’AJESAIA ne nécessite aucun critère spécifique, mais le joueur doit être âgé de 6 à 18 ans De plus, il faut se présenter à l’entraînement. L’auteur a même évoqué que cet âge de recrutement réduit le résultat des joueurs.14
Nous avons vu les critères de détection des deux centres de formations différents, celui de Nantes et de l’AJESAIA, parlons maintenant de la référence des promoteurs.
Les formations se regroupent idéalement en compétences complémentaires, à titre indicatif selon le type de dispositif suivant:
Sur le plan des ressources humaines, les dirigeants doivent posséder des compétences pour mener à bien la gestion des différents organes d’un centre de formation
Un des facteurs clés de succès repose en effet sur la capacité des dirigeants à promouvoir l’offre de jeunes joueurs, pour assurer à la fois le placement des joueurs et l’optimisation des installations sportives.15
Nous allons citer quelques comportements et profils de l’entraîneur, pour que nous puissions connaître l’importance de la qualité des entraîneurs dans un centre de formation.
En exagérant volontairement, on pourrait dire qu’il existait encore il y a quelques années 2 profils d’entraîneurs très opposés dans le monde du sport, et dans le football bien sûr: L’entraîneur autoritaire qui ne basait sa fonction que sur ses convictions personnelles, et, l’entraîneur démocratique qui déléguait beaucoup plus, qui échangeait avec son entourage et qui développait un meilleur relationnel dans son groupe.
Dans le football d’aujourd’hui, la réalité n’est pas ainsi faite que les choses soient tranchées ou idéalisées de la sorte sur le profil de tel ou tel entraîneur. L’évolution des valeurs, des époques, des mentalités et des hommes (avec un grand «H ») a appelé les entraîneurs autoritaires à réviser l’expression de leur autorité.
¤ La définition et le respect des valeurs communes
Autre point sensible, et même, nécessaire au bon fonctionnement d’un groupe, c’est le respect des valeurs communes au groupe. Les joueurs sont extrêmement exigeants et très vigilants à une véritable justice interne au groupe. Le rôle de l’entraîneur est, à ce niveau, primordial, car il est le dépositaire du code interne au groupe, des objectifs, du jeu de l’équipe, et des choix.
Tous ces éléments doivent être définis, exprimés, dirigés et rappelés clairement par l’entraîneur lui-même. Tout manquement ou erreur peut vite être vécu par les joueurs comme une forte injustice, quelle soit individuelle ou collective. Toute forme d’injustice, même bénigne, est, en fait, totalement intolérée par le groupe.7
* Le statut des joueurs et la notion de professionnalisme et d’amateurisme
Même si 2 ou 3 nations ont aujourd’hui franchi le pas vers un football professionnel, il n’en est pas ainsi pour la majorité des pays qui doivent composer avec les difficultés de la pratique du haut niveau avec des amateurs. L’entraîneur de football est, de nos jours, suivi, écouté, grâce à ce qu’il est, à ce qu’il représente, et on ne croit pas que réussir avec un groupe peut se décliner avec le mot « autorité », bien au contraire. Ce n’est pas en disant « Si ça ne vous plaît pas, c’est pareil, c’est moi qui commande » que l’on commande réellement, et encore moins des enfants. Conduire un groupe d’enfants demande un autre don, bien supérieur, et en complément de la formation indispensable d’entraîneur que l’on suit en général. Ce don, ou ces aptitudes, sont basées sur une dimension affective entretenue par l’entraîneur avec son groupe, dimension que tout entraîneur doit être capable de graduer selon les moments et les individus. Toute la difficulté réside dans l’équilibre que l’entraîneur et le groupe doivent trouver pour renforcer une complicité et une estime mutuelle. Chez les enfants, cette notion est la base de la vie et de l’expression du groupe, et, il serait vraisemblablement une erreur que de se couper de cette dimension affective, ou d’essayer de le faire, comme il serait également une erreur, comme entraîneur, de « se faire manger par l’affectif » Ce constat va obliger l’entraîneur à user de quelques techniques de comportement. Tout d’abord, obtenir la reconnaissance des joueurs.
Le jugement et la reconnaissance des joueurs. Lorsque l’entraîneur domine bien le domaine de l’affectif dérivant sur de la complicité, il n’est pas au bout de sa tâche. Il doit faire face à une série de tests desquels il devra sortir solide :
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Table des matières
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SUJET
1-1- CONSTAT
1-2- OBJET DE LA RECHERCHE
1-3- INTERETS DU SUJET
1-4-DELIMITATION DU SUJET
CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
2-1- ETAT DES LIEUX
2-2- CADRE INSTITUTIONNEL DU SPORT MALGACHE
2-3- PROBLEMATIQUE
2-4- HYPOTHESE
CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE
3-1- PLAN DE CARRIERE
3-2- LA RECHERCHE DE MONSIEUR RATOVONDRANTO
3-3- LES SIX FACTEURS CLES D’UN CENTRE DE FORMATION
3-4- LA SITUATION DES CENTRES DE FORMATION EN AFRIQUE
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
I-1-PRESENTATION DE LA METHODE
I-2- CHOIX DE L’ECHANTILLON
I-3- DEROULEMENT
I-4- DEPOUILLEMENT DE LA REPONSE
I-5- INTERPRETATION DES RESULTATS
CHAPITRE II : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
II-1-POINTS POSITIFS
II-2- POINTS A AMELIORER
CHAPITRE III : PROPOSITION POUR LE CENTRE
III-1- PARTENARIATS
III-2- ORGANISATION DU CENTRE
CONCLUSIONTITR
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