Dรฉmocrite
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Dรฉmocrate est un philosophe grec de 460 – 370 av. J-C. Il รฉtait un philosophe matรฉrialiste. Il a fondรฉ sa philosophie sur la conception du monde sans faire aucune rรฉfรฉrence aux dieux. Ce matรฉrialisme de Dรฉmocrite qui est dรฉveloppรฉ plus tard par Epicure et Lucrรจce traite de lโรฉthique, de la physique, des mathรฉmatiques et de la musique. Pour lui, faire ce qui doit รชtre fait est une source de bonheur. Lโรฉthique de Dรฉmocrite se base sur la disposition juste de lโรขme ayant atteint lโรฉquilibre et le repos grรขce ร la raison. Pour Dรฉmocrite le sens dโapprรฉcier la vie est un comportement des dรฉsirs sensuels. Dรฉmocrite conรงoit la crรฉation du monde comme la consรฉquence naturelle de lโincessant tournoiement des atomes dans lโespace. Ceux-ci se dรฉplacent au hasard dans le vide, se heurtent mutuellement, puis se rassemblent en formant des figures, qui se distinguent par leur taille, leur poids et leur rythme. Ces figures peuvent ellesmรชmes entrer dans la composition dโobjets plus complexes. La pensรฉe de Dรฉmocrite en fait, est un systรจme du monde qui sโรฉlabore ร partir de la thรฉorie des atomes. La thรฉorie atomiste prรฉfigure la pensรฉe moderne, non parce quโelle utilise le terme ยซ atome ยป, mais parce quโelle sโefforce de construire la complexitรฉ du rรฉel ร partir de principes rรฉels. De ce fait, Nietzsche, dรฉcouvre chez Dรฉmocrite lโidรฉe de lโintangibilitรฉ du rรฉel, lโidรฉe de la dรฉgรฉnรฉration, de la rรฉgรฉnรฉration du rรฉel et lโidรฉe de la mรฉtaphysique du devenir : lโeternel retour qui est commandรฉ par cette idรฉe de dรฉgรฉnรฉration et de rรฉgรฉnรฉration. Ces idรฉes le conduisent ร avancer que ยซ Notre esprit aujourdโhui est au plus haut point celui dโHรฉraclite, Dรฉmocrite, et de Protagorasโฆ il suffit mรชme de dire quโil est Protagorique parce que Protagoras rรฉsume en lui les deux hommes, Hรฉraclite et Dรฉmocrite. ยป11 Nietzsche aspire ร รฉtablir les prรฉsocratiques car ce sont ceux qui ont gardรฉ le vrai sens de lโinterrogation philosophique originelle. Il sโintรฉresse ร Dรฉmocrite parce quโil dรฉcouvre chez lui un ensemble des actes et de connaissance appelรฉe cognition. Cette derniรจre, comprend lโattention, la perception, la mรฉmoire, le raisonnement, le jugement, lโimagination, la pensรฉe et la parole. La facultรฉ intuitive et la connaissance intuitive sont gรฉnรฉralement considรฉrรฉes comme des qualitรฉs inhรฉrentes ร lโesprit. Donc lโintuition provient de lโidรฉe des mathรฉmatiques, dโaxiome (proposition รฉvidente en soi qui naรฎt de la rรฉvรฉlation de la vรฉritรฉ qui dรฉpasse la puissance de lโintellect).
La philosophie stoรฏcienne
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Nietzsche est รฉgalement influencรฉ par la philosophie stoรฏcienne. Cette philosophie amรจne lโhomme ร atteindre le bonheur suprรชme de lโexistence avec la maรฎtrise de soi. Les stoรฏciens accordent une importance primordiale ร lโรฉthique, considรฉrรฉe comme le principal domaine de la connaissance humaine. Sans la nature et le temps, lโhomme nโest rien. Cโest pourquoi, chez les stoรฏciens, lโhomme doit รชtre uni avec la nature. On parle dโhomme sage, dโhomme รฉthique et dโhomme de volontรฉ parce quโils consentent ร la nature. Les stoรฏciens fondent รฉgalement des thรฉories de la logique et des sciences naturelles pour รฉtayer leurs doctrines morales. Dans cette optique, ils soutiennent que toute rรฉalitรฉ est matรฉrielle, mais que la vรฉritable matiรจre doit รชtre distinguรฉe de son principe actif, le logos conรงu comme la raison divine, mais aussi comme une catรฉgorie supรฉrieure dโabstraction qui nโest quโun produit de lโesprit matรฉrielle ร lโinstar de la reprรฉsentation cosmique du devenir. Lโรขme humaine devient mรชme une manifestation du logos. Vivre conformรฉment ร la nature ou ร la raison revient ร vivre en conformitรฉ avec lโordre divin de lโunivers. La morale stoรฏcienne repose sur le principe dรฉfendu antรฉrieurement par les cyniques selon lequel le bien ne rรฉside pas dans les objets extrรชmes mais dans lโรฉtat de lโรขme elle-mรชme, dans la sagesse et la maรฎtrise de soi, capable de dรฉlivrer lโindividu des passions et des dรฉsirs qui perturbent la vie ordinaire. Cโest dans cette philosophie stoรฏcienne que Nietzsche a tirรฉ ses leรงons sur lโรฉternel retour et la volontรฉ de puissance. Ces deux notions sont insรฉparables. La volontรฉ de puissance est synonyme de possibilitรฉ, un accroissement de puissance, de pouvoir et de force. Selon Nietzsche, cette qualitรฉ de modรฉration vient du stoรฏcisme. Pour les stoรฏciens la force de la nature gouverne le monde. Nietzsche admire beaucoup les stoรฏciens car ils sโopposent ร la doctrine de transcendance qui postule que la force intelligente et crรฉatrice est extรฉrieure au monde matรฉriel.
Le caractรจre collectif de la mort de Dieu
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Dans Le gai savoir, livre troisiรจme, aphorisme 125, Nietzsche proclame que ยซ Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et cโest nous qui lโavons tuรฉ ! Comment nous consoler nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possรฉdรฉ jusquโร prรฉsent de plus sacrรฉ et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau- Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrรฉs serons nous forcรฉs dโinventer ? La grandeur de cet acte nโest-elle pas trop grand pour nous ? Ne sommes-nous pas forcรฉs de devenir nous mรชme des dieux simplement- ne fรปt-ce que pour paraรฎtre digne dโeux ? ยป27 Dans la philosophie de Nietzsche, la mort de Dieu est un รฉvรฉnement collectif. Il implique lโidรฉe que tous les hommes, tous les fidรจles de chaque religion, tous les papes de chaque religion ont participรฉ ร ce meurtre de Dieu. Ce caractรจre collectif provient du fait que la mort de Dieu est une mort des valeurs qui rรฉgularisent la vie. Cโest donc la culture chrรฉtienne qui est morte, ร lโinstar de sa morale. En ce sens, Dieu est mort assassinรฉ par les hommes. Sa survie ne serait quโun souvenir puisque lโacte a รฉtรฉ dรฉjร accompli. Ce Dieu assassinรฉ nโexiste que dans la conscience des hommes. On peut dire que le problรจme de la mort de Dieu devient ce que les hommes de son รฉpoque semblent รชtre les reprรฉsentants de lโhumanitรฉ dรฉcadente .Cette approche nihiliste de Nietzsche tient ร rรฉsoudre les problรจmes de la morale en les rรฉรฉvaluant, les fondements des valeurs humaines. Pour Nietzsche la mort de Dieu libรจre lโhomme ร abandonner la croyance en Dieu. Il ouvre la voie ร la crรฉativitรฉ humaine qui lui rรฉvรจle de nouveaux chemins dโaccรจs vers lโexpression de la potentialitรฉ des hommes. Le Dieu chrรฉtien, avec ses commandements et ses interdictions, ne peut pas barrer la voie de la toute puissance de volontรฉ humaine. Ceci, permet ร lโhomme de ne plus continuellement lever les yeux vers un monde surnaturel et de donner finalement sa juste valeur au monde dans lequel il vit rรฉellement. Lโadmission du fait que ยซ Dieu est mort assassinรฉ par les hommes ยป, serait assimilรฉe ร un tissu blanc : le rien, le chaos ou lโabsence de peinture, son effacement et le vide. Selon Nietzsche, lโhomme est dรฉsormais peint sans valeurs traditionnelles puis que le tableau de son existence ne donne pas une vision de lโhomme comme crรฉature. Cโest lโhomme lui-mรชme qui devient alors crรฉateur .Au stade oรน Nietzsche cherche toujours une possibilitรฉ pour lโhomme de devenir quelque chose de nouveau ce quelque chose diffรจrent sโimpose comme force crรฉatrice par sa libertรฉ de devenir une volontรฉ non une force ร accepter le bagage de notre passรฉ. Dans cette derniรจre phrase du texte : ยซ Ne sommes-nous pas forcรฉs de devenir nous mรชme des dieux simplement [โฆ]. ยป, Nietzsche utilise la mรฉtaphore ยซ devenir nous mรชme des dieux ยป. Cela revient ร dire que le meurtre collectif de Dieu est ร la fois excitant et terrifiant comme ce Dieu est mort assassinรฉ, son ombre est nรฉanmoins lร . Les hommes ressentent encore sa prรฉsence. Il est mort, mais il sรฉjourne comme un parasite dans la conscience des hommes. Il est devenu un tรฉmoin gรชnant. Cependant, Nietzsche pense que ceux qui arriveront finalement ร se crรฉer eux-mรชmes une vie nouvelle, reprรฉsenteraient un nouveau stade de lโexistence humaine. Et il les invite alors ร รฉpouser la pensรฉe du surhomme. Pourquoi Nietzsche a-t-il mis ces paroles (la proclamation collective de meurtre de Dieu) dans la bouche dโun fou ? Bien sรปr cโest un fou (un insensรฉ) qui a annoncรฉ ce message. Ce nโest, certes que Nietzsche ne croit plus lui-mรชme, ร ce quโil รฉcrit, mais cโest parce quโil est plutรดt dans le destin de ce personnage de nโรชtre pas cru : il est considรฉrรฉ comme fou par la foule. En ce sens, lโinsensรฉ est semblable ร Zarathoustra. Ils se diffรจrent lโune de lโautre, en ceci que lโinsensรฉ nโest quโun annonciateur et un tรฉmoin tandis que Zarathoustra est un crรฉateur des valeurs nouvelles. De ce fait, lโabsence de Dieu est pressentie par le fou comme un souffle du vide. Il rรฉalise encore quโil fait de plus en plus froid, ce froid exprimant la teneur acte de la peur dont la vie devient absurde. De lร , la mort de Dieu rend fou, cela atteste que lโinsensรฉ est dรฉsorientรฉ. Il est fou de sa culpabilitรฉ. Cโest pourquoi il se demande รฉgalement ce qui nous lavera de ce sang. Lโinsensรฉ frustrรฉ de nโรชtre pas compris et incapable de se faire comprendre et dโรชtre compris, le fou casse sa lanterne sur la terre, gรฉmissant quโil est venu trop tรดt. Lโinsensรฉ se disait que, les hommes ne peuvent pas encore voir quโils ont tuรฉ Dieu.
Le caractรจre collectif de la mort de Dieu
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Dans Le gai savoir, livre troisiรจme, aphorisme 125, Nietzsche proclame que ยซ Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et cโest nous qui lโavons tuรฉ ! Comment nous consoler nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possรฉdรฉ jusquโร prรฉsent de plus sacrรฉ et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau- Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrรฉs serons nous forcรฉs dโinventer ? La grandeur de cet acte nโest-elle pas trop grand pour nous ? Ne sommes-nous pas forcรฉs de devenir nous mรชme des dieux simplement- ne fรปt-ce que pour paraรฎtre digne dโeux ? ยป27 Dans la philosophie de Nietzsche, la mort de Dieu est un รฉvรฉnement collectif. Il implique lโidรฉe que tous les hommes, tous les fidรจles de chaque religion, tous les papes de chaque religion ont participรฉ ร ce meurtre de Dieu. Ce caractรจre collectif provient du fait que la mort de Dieu est une mort des valeurs qui rรฉgularisent la vie. Cโest donc la culture chrรฉtienne qui est morte, ร lโinstar de sa morale. En ce sens, Dieu est mort assassinรฉ par les hommes. Sa survie ne serait quโun souvenir puisque lโacte a รฉtรฉ dรฉjร accompli. Ce Dieu assassinรฉ nโexiste que dans la conscience des hommes. On peut dire que le problรจme de la mort de Dieu devient ce que les hommes de son รฉpoque semblent รชtre les reprรฉsentants de lโhumanitรฉ dรฉcadente .Cette approche nihiliste de Nietzsche tient ร rรฉsoudre les problรจmes de la morale en les rรฉรฉvaluant, les fondements des valeurs humaines. Pour Nietzsche la mort de Dieu libรจre lโhomme ร abandonnerla croyance en Dieu. Il ouvre la voie ร la crรฉativitรฉ humaine qui lui rรฉvรจle de nouveaux chemins dโaccรจs vers lโexpression de la potentialitรฉ des hommes. Le Dieu chrรฉtien, avec ses commandements et ses interdictions, ne peut pas barrer la voie de la toute puissance de volontรฉ humaine. Ceci, permet ร lโhomme de ne plus continuellement lever les yeux vers un monde surnaturel et de donner finalement sa juste valeur au monde dans lequel il vit rรฉellement. Lโadmission du fait que ยซ Dieu est mort assassinรฉ par les hommes ยป, serait assimilรฉe ร un tissu blanc : le rien, le chaos ou lโabsence de peinture, son effacement et le vide. Selon Nietzsche, lโhomme est dรฉsormais peint sans valeurs traditionnelles puis que le tableau de son existence ne donne pas une vision de lโhomme comme crรฉature. Cโest lโhomme lui-mรชme qui devient alors crรฉateur. Au stade oรน Nietzsche cherche toujours une possibilitรฉ pour lโhomme de devenir quelque chose de nouveau ce quelque chose diffรจrent sโimpose comme force crรฉatrice par sa libertรฉ de devenir une volontรฉ non une force ร accepter le bagage de notre passรฉ. Dans cette derniรจre phrase du texte : ยซ Ne sommes-nous pas forcรฉs de devenir nous mรชme des dieux simplement [โฆ]. ยป, Nietzsche utilise la mรฉtaphore ยซ devenir nous mรชme des dieux ยป. Cela revient ร dire que le meurtre collectif de Dieu est ร la fois excitant et terrifiant comme ce Dieu est mort assassinรฉ, son ombre est nรฉanmoins lร . Les hommes ressentent encore sa prรฉsence. Il est mort, mais il sรฉjourne comme un parasite dans la conscience des hommes. Il est devenu un tรฉmoin gรชnant. Cependant, Nietzsche pense que ceux qui arriveront finalement ร se crรฉer eux-mรชmes une vie nouvelle, reprรฉsenteraient un nouveau stade de lโexistence humaine. Et il les invite alors ร รฉpouser la pensรฉe du surhomme. Pourquoi Nietzsche a-t-il mis ces paroles (la proclamation collective de meurtre de Dieu) dans la bouche dโun fou ? Bien sรปr cโest un fou (un insensรฉ) qui a annoncรฉ ce message. Ce nโest, certes que Nietzsche ne croit plus lui-mรชme, ร ce quโil รฉcrit, mais cโest parce quโil est plutรดt dans le destin de ce personnage de nโรชtre pas cru : il est considรฉrรฉ comme fou par la foule. En ce sens, lโinsensรฉ est semblable ร Zarathoustra. Ils se diffรจrent lโune de lโautre, en ceci que lโinsensรฉ nโest quโun annonciateur et un tรฉmoin tandis que Zarathoustra est un crรฉateur des valeurs nouvelles. De ce fait, lโabsence de Dieu est pressentie par le fou comme un souffle du vide. Il rรฉalise encore quโil fait de plus en plus froid, ce froid exprimant la teneur acte de la peur dont la vie devient absurde. De lร , la mort de Dieu rend fou, cela atteste que lโinsensรฉ est dรฉsorientรฉ. Il est fou de sa culpabilitรฉ. Cโest pourquoi il se demande รฉgalement ce qui nous lavera de ce sang. Lโinsensรฉ frustrรฉ de nโรชtre pas compris et incapable de se faire comprendre et dโรชtre compris, le fou casse sa lanterne sur la terre, gรฉmissant quโil est venu trop tรดt. Lโinsensรฉ se disait que, les hommes ne peuvent pas encore voir quโils ont tuรฉ Dieu.
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Table des matiรจres
Introduction
PREMIERE PARTIE : Les cadres rรฉfรฉrenciels de la pensรฉe de Nietzsche
I. Biographie de Nietzsche
II. Les sources lointaines et immรฉdiates de la philosophie de Nietzsche
III. La phase critique de la philosophie de Nietzsche
DEUXIEME PARTIE : Les significations de la mort de Dieu chez Nietzsche
I. Sens et significations de la mort de Dieu
1.1. Le caractรจre collectif de la mort de Dieu
I.2. Signification culturelle de la mort de Dieu
I.3. Signification mรฉtaphysique de la mort de Dieu
TROISIEME PARTIE : Quelques concepts fondamentaux de lโauteur, lร bibliographie
I. Les concepts fondamentaux
II. La bibliographie listรฉe
III. La bibliographie commentรฉe
I.1. Le gai savoir
I.2. Ainsi parlait Zarathoustra
I.3.Lโantรฉchrist
VI. Esquisse du plan de la thรจse
Conclusion
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