Les SIG, outils d’aide à la décision

Les SIG, outils d’aide à la décision

QUESTION DE RECHERCHE

Dans un contexte où il faut placer la bonne entrepr ise au bon endroit afin de développer ce quartier à fort potentiel de manière harmonieuse, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance du terrain et surtout des différents acteurs du quartier.Les décideurs font face à de nombreuses questions auxquelles ils doivent apporter des réponses rapidement afin de mettre en route un projet urbanistique. Celles-ci peuvent notamment prendre la forme suivante Les parcelles sont-elles privées, publiques ? Les entreprises implantées aimeraient-elles déménager pour croître ? Souhaitent-elles vendre ? Veulent-elles construire ? Quelle est la population active dans le secteur ? Quel revenu est généré ? Quelles parcelles permettent d’être développées en premier lieu ? Quel est l’état du bâti ?Les réponses à ces questions peuvent être apportées avec l’aide de données disponibles. D’autres réponses doivent rester en suspens, faute de données. Il s’agit donc de faire un inventaire des données à disposition afin de connaître quel secteur permet une marge de manœuvre dans l’immédiat. Quel est le phasage du pr ojet en considérant la réalité du terrain ?
Il existe, ensuite, une problématique liée à la difusion de ces informations. Peuvent-elles être diffusées au public ? Quels sont les moyens à disposition pour les partager entre services ?
Enfin, des images directrices ont été imaginées, celles-ci appartiennent-elles au rêve ou à la réalité ? Dans le contexte particulier de zones d’activités, quelle est la part de végétation prévue ? Quel est l’état actuel de la nature dans ce secteur ? Il s’agit donc de confronter les deux visions pour évaluer la faisabilité d’un projet à l’aide de l’analyse cartographique.
Ces nombreux points font partie d’un long processus qui pourrait amener à inventer la ville du XXIe siècle comme le définit le plan directeur communal. Ainsi le chercheur est amené à se poser la question de recherche suivante Dans un contexte de développement urbain impliquant une temporalité durable de mise en œuvre de la ville du XXIe siècle, comment les SIG peuvent-ils être un outil d’aide à la décision ?

PLAN DE TRAVAIL

Le présent rapport s’articule de la manière suivante
• Une première partie constituée d’un cadre théorique solide comprenant des éléments de réponse sur ce qu’est un quartier durable, suivi d’un benchmarking d’exemples concrets de ce modèle. Puis un bref historique sur le processus de la mise en place d’outil d’aide à l’aménagement du teritoire en ville de Sion ainsi qu’une rétrospection des différents projets en place sur le périmètre de la ville du XXIe siècle.
• Une deuxième partie expose les données ainsi que al méthodologie utilisée pour montrer l’utilité des SIG dans un contexte de mutation urbaine. Les différents outils utilisés dans ArcGIS sont exposés.
• La troisième partie traite des résultats ainsi qu’une analyse de ceux-ci. Une matrice d’indicateurs sélectionnés est notamment mise en place. On discute de l’existence du tissu économique de la zone d’activité de Sion et du potentiel de développement du quartier. Il est également question de la part de végétation dans le secteur à l’état actuel et l’état projeté.
• Enfin une conclusion permet d’apporter des réflexions sur le déroulement du stage ainsi que des éléments pour une recherche ultérieure.

CADRE THEORIQUE

Avant de commencer toute analyse géomatique, il est important d’avoir une solide base théorique du sujet traité. Ainsi, cette rubrique permet d’apporter des éléments théoriques sur ce qu’est un quartier durable, quels sont les exemples de quartiers et une rétrospective du quartier sous-gare.

LE QUARTIER DURABLE

La confédération suisse, via l’OFEV, a énuméré un ertainc nombre de principes à remplir afin de pouvoir utiliser l’appellation de quartier durable. Dans cette rubrique nous allons définir ce qu’est un quartier durable et nous allons énumérer ces différents principes. Ceux-ci sont inspirés des différents courants de penséesdont notamment le nouvel urbanisme, le « green urbanism » et le « Transit-oriented develop ment ».Le quartier durable est à ne pas confondre avec la notion d’écoquartier. En effet, ce dernier met la priorité « sur la dimension environnementale de l’opération ». On va porter intention sur l’empreinte écologique, la performance énergétique lors des trois étapes de l’élaboration du quartier à savoir construction, exploitation et déconstruction. Tandis que le quartier durable, en plus de la dimension environnementale, intègre les « questions d’ordre socioculturel et économique. » (ARE 2014a, p.21) Toutefois, il y a un véritable abus de langage et une confusion dans l’emploi de ces deux termes car les définitions restent floues et il n’y a pas de réel consensus ou de label. En France par exemple, l’emploi d’écoquartier a pris le dessus. (Charlot-Valdieu 2009 p.52) Tandis qu’en Suisse, on semble faire la distinction comme vu plus haut. Néanmoins pour qu’un quartier durable reçoive cette nomination, il faut respecter certains paramètres (ARE 2014a p.18-19)
– Densité
– Mixité fonctionnelle
– Mobilité durable
– Haute qualité environnementale
– Mixité intergénérationnelle et sociale
– Bien être et convivialité
– Maîtrise des coûts
– Processus participatif
Ainsi, on peut remarquer que la notion de quartier durable prend la plupart des principes du nouvel urbanisme et quelques notions de « Green urb anism ». Plusieurs exemples sont cités à travers l’Europe tels que Vauban, BedZED, Solar City, Hammarby Sjöstad, eco-viikki, Loretto, Mühlen et Französische Viertel. Ceux-ci fo nt office d’expériences pilotes. Il est intéressant de noter que chaque site s’est fixé des buts et objectifs propres à chacun et utilisent les principes de développement durable de manière différenciée.
Pour notre cas pratique, le paramètre « maitrise des coûts » est crucial. Comme la Confédération Suisse le dit « planifier, développer et faire vivre un quartier durable nécessite de solides fondements économiques ». Ainsi il est important de prendre en compte les infrastructures existantes et de préserver une économie locale. Ce volet économique met également l’accent sur la maîtrise foncière et la mixité fonctionnelle. (ARE &OFEN 2014)

LE BENCHMARKING

Deux cas ont été sectionnés pour leur exemplarité et réussite. Il s’agit de l’Ecoparc à Neuchâtel et du Gundeldinger Feld à Bâle. L’intérêt de ce benchmarking est d’identifier les forces et faiblesses de ces projets afin d’apporter une dimension supplémentaire à notre analyse.

L’ECOPARC

Dans un contexte de développement urbain, les ressources foncières inexploitées à l’intérieur de la ville telles que les friches urbaines représentent un potentiel de solution pour freiner les effets préjudiciables du mitage du territoire. (Wyss 2010, p.11) Le cas d’Ecoparc nous intéresse car il met en avant des actions collectives en faveur d’un développement durable de l’environnement construites où différents acteurs ont uni leurs forces tout en se battant pour préserver leurs intérêts propres. (IBID p.12) De plus, l’aménagement d’espaces publics de qualité a fortement contribué au succèsde cette réhabilitation considérée comme « une réalisation modèle en matière d’opérationnalisation du développement durable dans un projet urbain. » (IBID p.12).L’élément déclencheur a été la décision de la Confédération d’implanter l’OFS à Neuchâtel. Un concours pour la conception des infrastructures et d’idée pour la densification du site a été remporté par le bureau Bauart. Par la suite denombreux acteurs privés et publics ayant des rôles différents sont entrés en scène au gré des besoins et des circonstances. (IBID p.25) En effet, ce projet était perçu comme une opportunité concrète de développer des projets immobiliers et urbanistiques de requalification du site. (IBID p.29) Ainsi, on peut différencier, selon leur propre rôle, quatre groupes d’acteurs
– Les propriétaires fonciers on dénombre 4 propriétaires dont les CFF qui désirent exploiter des terrains sous-exploités tout en améliorant leur image. (IBID p.29) Les CFF partagent une vision de développement urbain durable en accord avec les différents plans directeurs. Ils sont restés propriétaires des parcelles et en ont acquis d’autres. Ils ont contribué à la transformation rationnelle du périmètre autour de la gare. Les trois autres acteurs ont adhéré au projet bien qu’actifs sur le site, en vendant leurs biens qui n’étaient plus adaptés à leurs besoins et qui prenaient de la valeur suite au passage en zone d’habitation. (IBID p.30)
– Les investisseurs / maîtres d’ouvrage un mélangede privés et publics qui ont démontré un véritable partenariat public-privé en dhérant d’emblée dans le « jeu de la construction écologique et de participer à la mise en place progressive d’un quartier conçu selon les principes et la concrétisation technique du développement durable appliqué à l’environnement construit. » (IBID p.31) À noter la participation de la ville de Neuchâtel qui a financé des espaces pub lics de qualité et mis en place des conditions cadres pour que les différents acteurs interviennent de manière cohérente. (IBID p.31)
– Les bureaux d’architecture et urbanisme ils sont plusieurs à avoir contribué au développement du site. Néanmoins, il faut souligner l’implication du bureau Bauart à l’origine du projet et qui a joué le rôle de « moteur ». (IBID p.35) Le bureau a su donner une vision de globale de la requalification du site et surtout a pu fédérer autour du concept de développement durable. (IBID p.35)
– L’association Ecoparc association à but non lucratif créée en 2000 qui a pour objectif la promotion et l’intégration pratique du développement durable. Elle est composée de personnes représentant la Ville, le canton, la confédération, les CFF, l’EPFL et l’université de Neuchâtel. Elle répond au souhait de pérenniser la dynamique de communication autour du développement durable. (IBID p.37)
Les enjeux sont multiples autour de ce projet mais il faut dire que les aspects financiers sous-jacents ont joué un rôle prépondérant. Néanmoins, différents enjeux comme l’intégration au projet de concepts novateurs articulés autour de la durabilité ou encore la participation collective sont également importants. (IBID p.39) A la lecture des différents articles concernant l’Ecoparc, on peut imaginer que tout s’est déroulé facilement mais cela n’a pas été le cas. Il y a eu de nombreuses difficultés notamment dans les transactions foncières et la gestion des oppositions. De plus, une démarche impliquant différents acteurs avec des intérêts et des valeurs pouvant fortement diverger et des enjeux de différentes dimensions peut être complexe. (IBID p.42) Néanmoin s, de nombreuses solutions ont été trouvées, on peut citer notamment un partenariat public-privé (PPP) non seulement au niveau financier mais aussi conceptuel et procédural (IBID p.53) et une mise en place d’un plan d’affectation et d’un nouveau plan directeur.

LE GUNDELDINGER FELD

Le départ de l’entreprise Sulzer-Burckhardt AG du quartier industriel Gundeldinger à Bâle a laissé une friche de près de 12’700m2. Le potentiel d’exploiter cette grande zone n’a pas échappé à l’entreprise Kantensprung AG. Fondée par trois architectes du quartier, l’entreprise décide d’acquérir ce terrain et de le réaménager en appliquant les principes de développement durable. (Darwin 2014)
L’histoire du lieu a été respecté en gardant une activité économique importante avec près de 70 entreprises pour près de 200 emplois. (Gundeldinger Feld 2014) Le bâti existant a été conservé au maximum et rénové afin de tendre vers un objectif d’une société à 2000W. De plus, une grande importance a été donnée à la mixité du lieu. On y trouve notamment ateliers, bureaux, bureau de quartier, deux restaurants, une bibliothèque, des locaux de répétition, une garderie d’enfants, une auberge de jeunesse, et une halle de grimpe.
Plusieurs entreprises d’horizon divers se côtoient sur cette ancienne friche. Enfin les locataires de ces espaces sont considérés comme de « véritables partenaires ». (Darwin 2014) Ceux-ci sont sélectionnés à partir notamment de trois critères
• Importance pour le quartier
• Intégration sociale
• Développement durable
Une convention « Développement durable » lie les lo cataires et l’entreprise Kantensprung AG où les prestataires et les utilisateurs se sont engagés « dans un partenariat de conception nouvelle, orienté vers le succès et à l’avantage des deux parties en faveur du développement durable. » (Darwin 2014) Chaque année, Kantensprung AG investit près de 200’00 francs dans des mesures d’économie d’énergieen optimisant le bâti ou en installant d’avantage de panneaux photovoltaïques au 300 m2 déjà présents. (Gundeldinger Feld 2014) Le quartier continue à servir de « laboratoir e pratique » étant donné que le projet « Société 2000 watts » a choisi Bâle comme région pil ote. (2000 watts 2014)
Sur le plan du site, on peut voir de nombreux espaces pour stationner les vélos, et on peut deviner sur les différentes photos du site que les structures ont été faites pour privilégier la mobilité douce. D’ailleurs les véhicules motorisésne sont pas permis à l’intérieur du site et les places de stationnement n’ont pas dû être aména gées afin de réduire au maximum les transports individuels motorisés.
Ce quartier aménagé de manière réfléchie et durableconstitue un véritable exemple réussi d’aménagement durable. En effet, ce projet combine sur le long terme à la fois les aspects écologiques, économiques et sociaux. Aujourd’hui Gundeldinger Feld se présente comme un centre de quartier « intégratif, dynamique, compétitif et regroupant des secteurs d’activité divers. » (Darwin 2014)
L’idée des architectes de réunir autour d’une table potentiels investisseurs, architectes et anciens propriétaires du lieu pour réaliser ce projet a des similitudes avec le quartier Ecoparc à Neuchâtel. De plus, le fait de créer un v éritable quartier à partir d’une ancienne usine est originale et est résumée par ces mots des architectes en question «man kann eine Fabrik mit viel Architektur zu einem Shopping Center machen, aber nicht zu einem lebendigen Quartierzentrum.» (Gundeldinger Feld 201 4)

RETROSPECTIVE DU QUARTIER SEDUNOIS

Le but de cette rubrique est d’avoir une bonne connaissance du développement du quartier sous-gare. Il est, en effet, intéressant de s’attarder sur l’historique et l’évolution du dit quartier pour comprendre les différents enjeux actuels auxquels la ville de Sion est confrontée.

HISTORIQUE

Avant l’ère de modernisation, le sud de la ville était dominé par des marécages et les bras du Rhône. Là où le terrain le permettait, des Vergers prenaient place sur des terres fertiles. Nous avions, ainsi, un site largement dominé par une nature sauvage ou par des cultures timides car proches du fleuve et de ses caprices. Deux évènements majeurs sont à l’origine de la zone industrielle la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Sion au reste de la Suisse (1860) et l’endiguement du Rhône (1857). (Collectif d’auteurs 1988, p.176)
La proximité du Rhône pour l’évacuation des déchets, celle des voies ferrées pour l’acheminement de matériaux, et un certain éloignement du centre-ville, permettent l’implantation d’industries générant des nuisances . Les préoccupations hygiénistes de l’époque poussent les industries générant de fortesnuisances pour le citadin vers le sud de la ville. Le but est de désengorger le centre-ville et améliorer la qualité de vie. Les deux premiers bâtiments d’ampleur à s’installer sont les abattoirs et l’usine à gaz (1931). L’emplacement a été choisi suite à un concours d’idées. (Collectif d’auteurs 1988, p.225-228)
Progressivement la ville de Sion se développe vers le sud. Les chemins agricoles laissent place à un réseau routier au fil des constructions dans un souci d’améliorer les liaisons ville-gare et d’offrir à la ville le renforcement de son rôle commercial et économique. (Collectif d’auteurs 1988, p.200) Ces travaux sont le fruit de la révision du plan d’extension 1897/1900 qui porte plus d’attention aux parties sud et sud-est de la ville. (IBID)
Par la suite d’autre concours d’idées et plan d’extension sont établis. Citons par exemple, le plan d’extension et d’aménagement de 1959-60. Il y a la volonté de maintenir les zones industrielles au sud des voies ferrées du Simplon. (IBID, p.257) L’idée d’ouvrir des terrains à l’industrie se fait sous l’ère de M. Roger Bonvin (1957-62) alors président de la ville qui argumente qu’on ne peut vivre dans une ville d’administration seule. Dépôts., industries, entreprises de commerces se mettent en place au « f ur et à mesure de l’amélioration des infrastructures routières et ferroviaires. » (IBID p.263) sans plan de quartier, de manière chaotique en suivant le parcellaire découlant d’anciens chemins et par la position des anciens vergers et champs de tabac. Cette manière de se développer donne le tissu hétérogène que nous connaissons actuellement. Cette zone a été rattrapée par l’urbanisation croissante de Sion et le quartier sous-gare ne se trouve plus en périphérie de la ville mais fait partie du centre-ville et par conséquent possède de nombreux potentiels de développement.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1. Contexte
1.2. L’organisation hôte
1.3. Intérêt du stage
2. QUESTION DE RECHERCHE
2.1. Question de recherche
2.2. Plan de travail
3. CADRE THEORIQUE
3.1. Le quartier durable
3.2. Le benchmarking
3.2.1. L’Ecoparc
3.2.2. Le Gundeldinger Feld
3.3. Rétrospective du quartier sédunois
3.3.1. Historique
3.3.2. De 1995 à nos jours
3.4. Synthèse
4. METHODOLOGIE ET DONNEES
4.1. Méthodologie
4.2. Données
5. RESULTATS ET ANALYSE
5.1. Situation du secteur
5.2. Le tissu économique
5.3. Images directrices et réalité
5.3.1. Le projet campus
5.3.2. Aménagement des berges du Rhône
5.4. Nature en ville
5.4.1. Toiture végétalisée
5.4.2. Part d’arbres et arbustes présents sur le secteur
5.4.3. Surface en charge du service parcs et jardins
5.4.4. Indice de végétation du « XXIe »
6. CONCLUSION
7. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
8. BIBLIOGRAPHIE
9. ANNEXES

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