Les services vétérinaires vietnamiens
L’élevage porcin au Vietnam
Un élevage en plein développement
La production porcine est un secteur-clé de l’économie de l’élevage au Vietnam Il s’agit, du septième cheptel porcin au monde. Le marché de viandes de porc représente 61,3% du marché de viandes animales du pays, loin devant la volaille et le boeuf (collectif, 2003).Depuis la fin des années 80, suite aux réformes économiques entreprises dans le cadre de la politique de libéralisation, la production porcine s’est largement développée afin de répondre à une forte augmentation de la demande du marché intérieur (Le Coq et al., 2002).Sa croissance demeure soutenue : la population porcine est passée de 12 millions de têtes en 1985 à 19 millions en 2000, soit un accroissement de 58% sur 15 ans. En 2010, la production d’équivalent carcasse devrait atteindre 2 millions de tonnes, contre 1,5 millions en 2001 (collectif, 2002).En 2000, le cheptel porcin de la province de Ha Tay comptait 896 000 têtes. Les races vietnamiennes I et Mong Cai sont les deux races principalement rencontrées. En 1962, a débuté l’introduction de races dites exotiques : Yorkshire, Landrace, Duroc… qui provenaient pour la plupart d’anciens pays socialistes tels que l’URSS, la Chine, la République démocratique d’Allemagne, Cuba… Si ces races étrangères sont plus prolifiques, se posent par contre des problèmes d’adaptation aux conditions agro-climatiques vietnamiennes (Phung Quoc Quang, 1994).Si la production porcine est omniprésente au Vietnam, elle se concentre plus particulièrement dans les deltas du Mékong et du Fleuve Rouge.Les zones périurbaines, comme le district de Hoai Duc ont vu leur élevage porcin se développer de façon importante ces dernières années. Ce développement va de paire avec le développement des zones industrielles et l’expansion « fulgurante » des grandes cités comme Hanoi et leur besoin croissant en viande.
Les différents systèmes de production porcine
Il existe actuellement au Vietnam de nombreuses formes de production porcine. Il s’agit principalement d’élevages de type familial, mais on assiste petit à petit à une intensification et à une industrialisation de la production, en particulier autour des grandes agglomérations, et dans de grandes fermes privées qui se développent de plus en plus (Kane, 1994).Dans le delta du Fleuve Rouge, quelques grandes fermes produisent plus de 200 porcs par an, mais ce sont les exploitations familiales, de taille modeste, qui réalisent l’essentiel de la production (Le Coq et al., 2002).Ces élevages familiaux constituent 80% des élevages porcins. Ils s’inscrivent dans le système « agriculture-élevage » : dans l’économie de la famille, l’élevage de porcs est primordial puisqu’il permet de valoriser les sous-produits de l’agriculture (son et brisure de riz, résidus de la fabrication de l’alcool de riz ou d’amidon de manioc, tiges de patates douces…), ainsi que les déchets de cuisine. De ce point de vue, le porc est pour la famille un véritable investissement : en effet, l’argent investi dans l’achat de l’animal fructifie avec le temps, la valeur de celui-ci croissant considérablement au cours de l’engraissement (Kane, 1994). Par ses déjections, le porc produit aussi un engrais azoté indispensable à la pérennité des cultures. Cela est d’autant plus vrai dans une zone comme celle du Fleuve Rouge, aux abords de la capitale Hanoi où l’agriculture s’intensifie encore plus nettement.Ainsi, l’élevage porcin fait-il traditionnellement partie intégrante de la vie rurale : les familles vietnamiennes possèdent presque toutes au moins un porc (Carles, 1997).Parmi ces exploitations familiales, moins de 10% sont des élevages naisseurs. S’il n’est alors pas la principale source de revenus, l’élevage porcin de ce type est tout de même une activité rentable.Les éleveurs engraisseurs sont les plus représentés (environ 80%). Pour la majorité d’entre eux (60%), l’élevage porcin constitue principalement un moyen d’épargne, avec la production de moins de 6 porcs par an en moyenne. L’élevage porcin est alors une activité complémentaire, faiblement rémunératrice. D’autres produisent à plus grande échelle, mais pour seulement 15-25% d’entre eux la production porcine est vraiment rentable.Enfin, les éleveurs pratiquant le pré-engraissement sont très présents dans la province de Ha Tay . L’élevage est alors une source importante de revenus (Le Coq et al., 2002).A côté de ces élevages familiaux majoritaires, les fermes d’état, appartenant au secteur public, ont pour objectif l’amélioration génétique des races porcines.Des élevages de type industriel se développent, essentiellement dans le sud autour de Hô Chi Minh Ville ; on en trouve également quelques-uns dans le delta du Fleuve Rouge. Leur capacité de production varie de 10 à 500 porcelets à l’engrais et de 100 truies reproductrices par an. Depuis peu, se développent des élevages de taille encore plus importante et fonctionnant de façon intégrée : reproduction, engraissement, fabrication des aliments et abattage des animaux. Leurs capacités sont énormes : 20 000 à 200 000 porcs. Ils ont souvent pour origine des compagnies étrangères qui investissent au Vietnam (Dal Fovo, 2002).
Etat sanitaire de l’élevage porcin au Vietnam
La situation zoo-sanitaire de l’élevage porcin vietnamien vis-à-vis des maladies à notification obligatoire pour l’OIE est résumée dans le tableau 1. Sont également précisées, quand elles existent, les méthodes de prophylaxie employées au Vietnam.A l’échelle de l’exploitation, les mouvements incontrôlés d’animaux, le non-respect de la quarantaine, l’environnement sanitaire souvent peu favorable, augmentent les risques de transmission d’agents pathogènes. Ces problèmes d’hygiène générale, l’insuffisance des mesures de prévention (désinfection des bâtiments, vaccination) aussi bien que le regroupement dans le même élevage d’animaux d’origines différentes, est favorable à la multiplication et à la circulation de pathogènes : des syndromes multi-factoriels se développent, nouvelles pathologies auxquelles ne sont pas habitués les vétérinaires communaux (Porphyre, 2002).
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Table des matières
Introduction
I. Réseau d’épidémiosurveillance des maladies porcines : contexte
A. La zone d’étude
1. Présentation générale du Vietnam
2. Le district de Hoai Duc et la province de Ha Tay
B. L’élevage porcin au Vietnam
1. Un élevage en plein développement
2. Les différents systèmes de production porcine
3. Etat sanitaire de l’élevage porcin au Vietnam
4. Une filière où les bénéfices sont faibles
C. Les services vétérinaires vietnamiens
1. Organisation des services vétérinaires vietnamiens
2. La formation des divers acteurs de la santé animale
3. Fonctionnement des services vétérinaires et épidémiosurveillance au Vietnam
D. L’action internationale pour le renforcement des services vétérinaires vietnamiens
1. Projet de l’Union Européenne « Strengthening of Veterinary Services in Vietnam »
2. Composante « Organisation des services de santé animale » du projet Montagnes de Phu Tho de Vétérinaires Sans Frontières
3. Projet de la « Japan International Cooperation Agency »
E. Les actions de recherche de la France et du CIRAD au Vietnam
1. Présentation générale des actions de recherche menées au Vietnam
2. Le Pôle de Recherche sur l’Intensification des Systèmes d’Elevage
II. Réseau d’épidémiosurveillance des maladies porcines : description
A. Description générale du réseau
1. Objectifs du réseau
2. Maladies faisant l’objet d’une surveillance
3. Population animale surveillée
4. Aire géographique d’investigation
5. Organisation générale du réseau
B. Fonctionnement du réseau
1. Collecte des données
2. Saisie des données
3. Traitement des données
4. Diffusion des résultats
5. Fonctionnement des services vétérinaires du district et fonctionnement du réseau
C. Première année d’activité du réseau : résultats
1. Les fiches d’observation
2. Les réunions mensuelles
3. Les formations
4. Les bulletins mensuels
5. La sortie découverte du mois de juin
6. Analyse des données : résultats préliminaires
III. Réseau d’épidémiosurveillance des maladies porcines : évaluation
A. Méthode de réalisation de l’évaluation
1. Présentation générale de la méthode d’évaluation
2. Déroulement pratique de l’évaluation du réseau
B. Résultats de l’évaluation technique qualitative
1. Objectifs
2. Echantillonnage
3. Outils de laboratoire
4. Recueil des données
5. Circulation des données
6. Animation et coordination du réseau
7. Saisie, traitement, interprétation des données
8. Diffusion de l’information
C. Résultats de l’évaluation technique quantitative
IV. Propositions d’amélioration
A. Précision des objectifs
1. Surveillance des maladies porcines dans le district de Hoai Duc
2. Renforcement des compétences des agents vétérinaires villageois
B. Echantillonnage
C. Standardisation du recueil des données
1. Nouvelle fiche clinique
2. Travail des agents vétérinaires
D. Saisie, traitement et interprétation des données
E. Analyses de laboratoire
V. Discussion
A. Critique de la méthode d’évaluation employée et des résultats obtenus
B. Utilité du réseau d’épidémiosurveillance des maladies porcines
C. Viabilité du réseau et perspectives
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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