Les schistosomiases sous toutes formes confondues

La bilharziose, appelée encore schistosomiase ou schistosomose est une parasitose de la classe des trématodes genre schistosomes, découvert au XIème siècle par Théodore BILHARZ en Egypte (1). Les agents pathgogènes de cette maladie peuvent être classifiés en 3 groupes. Premièrement, le groupe mansoni, agent de la bilharziose intestinale, comprend le Schistosoma mansoni. Deuxièmement, le groupe haematobium est composé de Schistosoma haematobium, agent de schistosomiase urinaire et de Schistosoma intercalatum, agent de la bilharziose rectosigmoidienne. Troisièmement, le groupe japonicum regroupe la schistosoma japonicum et schistosoma mekongi, agent de la bilharziose artério-veineuse .

Actuellement, la schistosomiase, toute forme confondue, représente la deuxième endémie parasitaire après le paludisme car dans le monde, la population exposée à la maladie est estimée à 650 millions d’individus à travers 74 pays. Parmi eux, environ 200 millions de personnes en zone rurale ou périurbaine, dont 120 millions présentent des symptômes de la maladie et 20 millions doivent faire face à des conséquences graves (3). Malgré ces chiffres alarmants, la bilharziose fait encore partie des maladies transmissibles négligées affectant des sujets vivant dans les pays pauvres (4). Parmi les 200 millions de personnes infectées par la schistosomiase, il est estimé que 80% de la transmission surviennent en Afrique sub-saharienne .

GENERALITES SUR LA SCHISTOSOMIASE

Les schistosomiases sous toutes les formes

Historique

Déjà citée dans les papyrus d’Eber 1500 ans avant Jésus Christ, l’existence de la bilharziose à Schistosoma haematobium a été établie par la découverte d’œufs calcifiés dans la vessie d’une momie égyptienne de la XXème dynastie, environ plus de 1000 ans avant Jésus Christ. Au moyen âge les médecins arabes parlent de «pissement de sang » des caravaniers revenant de Tombouctou. Ces hématuries sont également signalées par les chirurgiens qui accompagnaient BONAPARTE en Egypte (1). En 1852, le schistosoma haematobium a été identifié par un parasitologue allemand THEODORE BILHARZ. En 1904, MANSONI a décrit les œufs de schistosoma mansoni tandis que KUTSURADA, au Japon a découvert le schistosoma japonicum. En 1913 KENOSURE MIYARI et MASATSUGU SUZUKI découvrent l’hôte intermédiaire et reconstituent le cycle biologique du parasite chez l’escargot. Le 15 juillet 1915 ROBERT LEIPER a établi au Caire le cycle complet de la maladie. Enfin, en 1934, Fisher, individualise le Schistosoma intercalatum au Zaïre, schistosoma mekongi est isolé au Laos en1978 . A Madagascar, le premier cas de bilharziose a été découvert par P.R. DEBLENNE en 1883 à Nosy-Be, il s’agit de la forme urinaire qui fût publiée pour la première fois par M. LUTROT en 1935. La forme intestinale a été découverte, puis publiée par G. GIRARD en 1918 à Diégo- Suarez chez des tirailleurs originaires du Sud de l’île .

Définition

La schistosomiase dénommée encore schistosomose ou bilharziose, est une maladie parasitaire due à des vers plats appartenant à la classe des Trématodes et au genre Schistosoma étiquetés « bilharzies » ou « schistosomes ». La transmission est essentiellement urinaire ou fécale, faisant intervenir des hôtes intermédiaires qui sont des mollusques d’eau douce. La symptomatologie est le reflet des lésions provoquées par la migration ou embolisation des œufs vers les différents tissus de l’organisme. La bilharziose apparaît au premier plan par rapport aux maladies à transmission hydrique, elle fait également intervenir le péril fécal .

Epidémiologie

Agents pathogènes : Schistosomes ou Bilharzies

Les agents pathogènes de la bilharziose peuvent être classifiés en 3 groupes. Premièrement, le groupe mansoni, agent de la bilharziose intestinale, comprend le Schistosoma mansoni. Deuxièmement, le groupe haematobium est composé de Schistosoma haematobium, agent de schistosomiase urinaire et de Schistosoma intercalatum, agent de la bilharziose rectosigmoidienne. Troisièmement, le groupe japonicum regroupe la schistosoma japonicum et schistosoma mekongi, agents de la bilharziose artério-veineuse.

Sur la base de cette classification, il est possible de déduire qu’il existe 5 agents pathogènes de la bilharziose :
• Schistosoma mansoni,
• Schistosoma haematobium,
• Schistosoma intercalatum,
• Schistosoma japonicum,
• Schistosoma mekongi.

Parasitologie

L’œuf de schistosoma haematobium mesure 120 à 150 microns de longueur sur 55 à 60 microns de largeur, de couleur grisâtre, lisse et mince, de forme ovoïde avec un pôle arrondi et présente un éperon situé à l’autre pôle, fin et terminal. L’œuf de schistosoma mansoni mesure 110 à 170 microns de long sur 60 à 70 microns de large, de couleur jaune clair, de forme ovoïde et présente un éperon latéral en « épine de rose » de 15 microns environs. L’œuf de schistosoma intercalatum est de morphologie proche de celle des schistosoma haematobium mais de taille plus grande mesurant 140 à 240 microns de long sur 50 à 85 microns de large, forme en fuseau avec un éperon à base large. L’œuf de schistosoma japonicum est de petite taille mesurant 60 à 80 microns de long sur 45 à 55 microns de large, de couleur transparente à jaune clair, à éperon latéral petit et arrondi. L’œuf de schistosoma mekongi a une morphologie proche de celle des œufs de schistosoma japonicum.

Cycle parasitaire

Le cycle parasitaire est en général le même pour chaque espèce. Seuls les mollusques, hôtes intermédiaires qui hébergent les formes larvaires sont différents pour chaque espèce. Au cours du cycle parasitaire, deux phases de multiplication sont notées : une phase asexuée s’effectuant dans l’eau douce et dans le mollusque et une phase sexuée qui s’effectue dans l’organisme humain .

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Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITE
I- Les schistosomiases sous toutes formes confondues
1- Historique
2- Définition
3- Epidémiologie
3-1- Agents pathogènes : Schistosomes ou Bilharzies
3-2- Parasitologie
3-3- Cycle parasitaire
3-3-1- La phase asexuée dans l’eau et le mollusque
3-3-2- La phase sexuée dans l’organisme humain
3-3-3- La répartition géographique
3-3-4- Facteurs favorisants de la schistosomiase
4- Clinique
4-1- Phase de pénétration ou phase initiale
4-2- Phase d’invasion ou de dissémination larvaire
4-3- Phase d’état ou de focalisation viscérale
5- Bilan paraclinique
6- Le traitement
6-1- Traitement médical
6-2- Traitement chirurgical
6-3- La prévention
II- Les particularités de la schistosomiase à Schistosoma mansoni
1- Les complications
2- Diagnostic paraclinique de la schistosomiase intestinale
2-1- Hémogramme
2-2- Examen parasitologique
2-3- Examen histologique
2-4- Imageries médicales
MÉTHODOLOGIE
1- Le cadre de l’étude
2- Le type de l’étude
3- La période et durée de l’étude
4- La population cible
5- Les critères d’inclusion et d’exclusion
6- Technique d’échantillonnage et collecte des données
7- Variables étudiées
8- Critère de jugement
9- L’analyse statistique
10- Considérations éthiques
11- Limites de l’étude
RESULTATS
I- DESCRIPTIVE
1- Ensemble de l’échantillon
2- Analyse suivant la sérologie
II- ANALYTIQUE
1- Analyse longitudinale type cohorte rétrospective
2- Analyse type cas-témoins
DISCUSSION
I- Affections hépatospléniques dans l’ensemble
1- Splénomégalie
2- Hépatomégalie
3- Hépatosplénomégalie et Hypertension portale
II- Bilharziose à schistosoma mansoni, splénomégalie, hépatomégalie, hépatosplénomégalie et hypertension portale
SUGGESTIONS
I- Leçons à tirer
II- Recommandations
CONCLUSION

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