Les sages-femmes en mission humanitaire 

Les différents types de missions

Les missions humanitaires se classent en deux parties. Nous retrouvons : les missions d’urgence et les missions de développement. Lorsque nous parlons de mission humanitaire, nous imaginons assez facilement que cela ne concerne que les pays émergents ou bien les pays en guerre. Comme nous pouvons le voir, de très nombreuses missions sont menées en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient ou bien en Asie.
Toutefois, il est également possible de mener des missions humanitaires sur le territoire français. Par exemple, Médecins sans Frontières œuvre sur le territoire français depuis la deuxième moitié des années 1980 grâce à l’ouverture de nombreuses structures (notamment un centre médico-psychologique) qui viennent en aide aussi bien à la population française qu’aux populations migrantes. (15) Toutefois, l’intervention de Médecins sans Frontières n’est qu’un exemple parmi d’autres. Nous pouvons également citer l’exemple de l’ONG « Douleurs sans frontières ». Cette organisation est vouée à soulager et accompagner les personnes souffrantes durant leur fin de vie. Un autre exemple est l’ONG « Enfants du monde ». Cette ONG a pour mission d’aider les enfants en situation précaire. Cette mission se matérialise en luttant contre la malnutrition, ou bien en agissant en faveur de l’éducation.

Les missions d’urgences

Les missions d’urgences ont été mises en place pour des interventions sur le court terme. Ces missions sont basées sur les besoins fondamentaux des populations en détresse. Pour mettre en place ces actions, plusieurs acteurs sont nécessaires à la concrétisation de ces interventions. Agissant aussi bien sur les missions d’urgence que de développement, les associations et ONG sont les acteurs principaux de ces actions.
Viennent ensuite les États, les institutions internationales ainsi que les fondations qui disposent de fonds spécialement dédiés aux situations d’urgences. L’aval des autorités publiques du pays concerné est prérequis indispensable au bon déroulement de ces actions d’urgence car ce sont elles qui autorisent ou non l’entrée des différents acteurs sur le territoire.
Certaines associations ou ONG comme Médecins Sans Frontières et Médecins Du Monde interviennent spécifiquement dans un contexte d’urgence plutôt que de développement.
Ceci s’explique notamment par leur charte qui stipule le devoir d’intervenir auprès de populations en détresse.
Nous allons donner quelques exemples de missions d’urgences qui illustrent le contexte dans lequel les ONG et les associations interviennent.
A l’heure où chaque pays tente d’endiguer la propagation du Covid-19 chacun à sa manière, António Guteres a annoncé en Mars 2020 le lancement d’un Plan Global de réponse humanitaire coordonné dont le coût s’élève à 2 milliards de dollars. Ce plan a pour but d’aider les pays les plus vulnérables afin qu’ils soient en mesure de protéger leurs populations et ainsi limiter la propagation du virus. Lorsque cette nouvelle crise s’ajoute aux conflits, catastrophes naturelles et au réchauffement climatique, certains pays nécessitent plus que jamais une aide humanitaire. Dans ce contexte, le plan annoncé par le Secrétaire général des Nations Unies vise à :
– Fournir l’équipement de laboratoire essentiel pour soigner les personnes déjà infectées ;
– Installer des stations de lavages des mains là où les populations se déplacent ou bien là où les populations n’avaient déjà pas accès à l’eau courante ;
– Lancer une campagne massive d’information pour le public sur la manière de se protéger du virus et d’en limiter sa propagation ;
– Prodiguer aux régions nécessiteuses (Afrique, Asie, Amérique Latine) du matériel ainsi que du personnel soignant.

Conflits armés 

Des millions d’irakiens de tous âges ont dû fuir leurs foyers et parfois même leurs pays à cause des combats qui font rage dans le nord et l’ouest de l’Irak. En plus de l’intervention militaire de certains États, certaines ONG comme Médecins du monde ont décidé de mener des missions humanitaires d’urgence visant à aider les populations déplacées à cause des combats. Par exemple, dans la région de Dohuk, dans le Kurdistan irakien, l’organisation aide la population en mettant en place des cliniques fixes et mobiles pour pouvoir prodiguer les soins de bases aux populations victimes de la guerre.
L’Irak n’est pas le seul pays du Moyen-Orient à connaître une guerre qui ravage son pays.
La Syrie est également le théâtre d’une guerre qui a d’ores et déjà ravagé plus de 70% des structures de soins du pays. Dans ce contexte, des maladies comme la tuberculose sont réapparues. Afin de répondre à cette crise sanitaire, l’ONG MSF a décidé de répondre dans l’urgence en fournissant des kits d’hygiène à la population migrante, du matériel aux médecins locaux ainsi que des médicaments. (19) La guerre en Irak et en Syrie ne sont toutefois que deux exemples bien précis.

Catastrophes naturelles

Les missions d’urgences peuvent également être lancées suite à des catastrophes naturelles comme par exemple en Haïti après le tremblement de terre de 2010 où des avions cargo remplis de médicaments, de pilules de purification d’eau ainsi que d’autres ressources ont été envoyés. (20)
Plus récemment, lorsque l’ouragan Irma a frappé l’île de Saint Martin, Saint Barthélémy ainsi que les Antilles françaises, la Croix-Rouge a envoyé ses équipes afin de coordonner ses efforts avec les autres ONG sur place pour assurer la prise en charge de la population sinistrée.

Les missions de développement

Les missions de développement sont des interventions sur le moyen ou le long terme. Ces missions prennent souvent le relai des missions d’urgence. Leur objectif est la prévention, l’aide à la reconstruction aussi bien au sens figuré qu’au sens propre du terme.
Aujourd’hui, la durée moyenne des appels pour des financements humanitaires est de huit ans. Ceci s’explique par le fait que le nombre de crises ne cessent d’augmenter ce qui a pour conséquence d’accroître le nombre de personnes nécessitant une assistance humanitaire.
Pour prendre un exemple bien concret, nous pouvons utiliser celui de la sensibilisation à l’épidémie du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) que connaît le Togo. Dès la découverte du VIH dans les années 80, le gouvernement du pays a immédiatement notifié son premier cas de personne infectée pour ensuite lancer ses premières campagnes de sensibilisation. Depuis lors, ces campagnes de sensibilisation contre la propagation du virus ne cessent de se multiplier. L’une de ces campagnes ciblaient notamment l’une des populations à risque que sont les chauffeurs routiers avec le message « Roulez Protégé ».
Cette campagne s’ajoute aux autres campagnes de dépistages menées à travers tout le pays.  Le principe même de l’action humanitaire n’est en aucun cas de changer les sociétés afin de les modeler à notre propre vision des choses. C’est dans ce sens que les missions de compagnonnage ont été mises en place. Le but étant d’aider les acteurs locaux à traverser une période difficile sans agir à leur place mais en leur donnant les connaissances et les moyens nécessaires.
Qu’il s’agisse de missions d’urgence ou de développement, les ONG ou associations ont le même fonctionnement que les entreprises. Il est de ce fait logique d’y retrouver des départements comme les ressources humaines ou un pôle communication par exemple.
C’est notamment l’administrateur des ressources humaines qui supervise le budget des programmes d’actions et qui joue un rôle capital dans le maintien de l’association ou de l’ONG.

Les différents organismes

Pour répondre aux missions d’urgence et de développement, différents organismes ont été mis en place. Ceux-ci sont séparés en deux groupes : les ONG et les OIG. A titre particulier, les associations diffèrent des ONG par le fait que celles-ci désignent un regroupement de personnes alors qu’une fondation est l’affectation de moyens à une cause d’utilité publique. La plupart des ONG a un statut d’association régie par la loi du 1 er Juillet 1901.

Les organisations non gouvernementales

Les ONG sont des organismes qui ne relèvent ni de l’État, ni d’une institution internationale. Elles sont à but non lucratif et diffèrent entre elles par leurs différentes actions. Élaborées par les Nations Unies pour créer des organismes indépendants, les ONG sont des acteurs centraux de la solidarité internationale. Pour agir, les ONG ont besoin d’argent en plus des dons du public. Une des principales sources de financement est l’aide publique au développement. Il s’agit du financement apporté essentiellement par les États et les collectivités locales aux ONG. (27)

Les organisations intergouvernementales

Les OIG regroupent différents organismes gouvernementaux. Leurs actions sont multiples et leurs lieux d’interventions variés. Ces institutions internationales entretiennent des relations avec les ONG afin d’élaborer les différentes opérations menées pendant les missions humanitaires.
À titre d’exemple, l’ONU est une OIG qui contribue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale à venir en aide aux populations en détresse. Concernant l’assistance humanitaire, l’ONU regroupe 4 entités que sont le Programme des Nations Unies pour le développement, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et le Programme alimentaire mondial. (29)

Les différents types d’actions

La population a toujours dédié une partie de son temps et de son argent aux associations. Ce sont deux manières permettant aux citoyens de faire des dons à une ou plusieurs associations soit à travers des « dons financiers » ou bien des « dons de temps ».

Dons financiers

Comme n’importe quelle autre activité qui se déroule en dehors du temps de travail, chacun n’a pas forcément l’envie ou bien du temps à consacrer à une association. Un moyen pour remédier à cela est de faire un don financier à un organisme. En effet l’inégalité vis-à-vis du temps à consacrer à une association se creuse à mesure que les conditions de vie et de travail s’améliorent. (30) Le don au profit d’associations peut également se décliner sous la forme de dons de matériel qu’il soit médical, scolaire, etc.
Ennéa World, par exemple, est une association spécialisée dans le don de fournitures scolaires destinées aux écoles et orphelinats situés en France et à l’étranger.
Toutefois, grâce à l’État, les inégalités tendent à s’effacer lorsqu’il s’agit de dons d’argent. En effet, si un foyer fait un don à un quelconque organisme d’intérêt général, à une association d’utilité publique ou bien à une association culturelle ou de bienfaisance, ce foyer se voit bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 66% du total des versements dans la limite de 20% du revenu imposable.

Dons de temps

Le don financier n’est pas le seul moyen pour un citoyen de contribuer activement à un organisme. En effet, le don de temps ou bénévolat est depuis les années 1980 une activité que la population pratique en dehors de son temps de travail. (33) Il ne s’agit pas là de contribuer financièrement à la prospérité de l’organisme mais bien de participer physiquement aux activités de l’association. Ainsi, les missions des bénévoles d’un organisme comme la Croix-Rouge Française diffèrent selon le profil des bénévoles. Les missions varient donc de la distribution de repas chauds au patrouilles hivernales dans les rues à la gestion de plannings.

Les différents modes de détachement

Avant de s’engager dans une mission humanitaire, il est important de bien définir le statut de départ. Les statuts des engagés sont importants puisqu’ils permettront par la suite de définir les différents champs d’actions.

Le bénévolat

Le bénévolat dans le secteur associatif ne correspond à aucun statut juridique et est soumis au règlement intérieur de l’association en question. C’est un engagement libre et gratuit. Le bénévole peut aussi bien être chômeur, salarié, fonctionnaire ou encore retraité pour consacrer du temps à une association. (35) Même si le bénévole n’est pas rémunéré, il peut néanmoins être remboursé de ses dépenses si celles-ci sont en lien avec l’association et ce sous certaines conditions.

Le volontariat

À la différence du bénévolat, le volontariat est soumis à un contrat formel d’une durée limitée. Ce statut ne permet pas de bénéficier d’un salaire mais d’une indemnité versée par l’organisme agréé.
Différentes formes de volontariat existent. Concernant l’humanitaire, nous citerons le volontariat de solidarité internationale, dispositif encadré par la loi du 23 Février 2005.
Ce statut permet aux volontaires de s’engager dans l’humanitaire auprès d’associations agréées. Être majeur et sans activité professionnelle sont les seules conditions de départ. Toutefois, il est possible de suspendre son activité professionnelle le temps de la mission. Le plus souvent, il faut pouvoir démontrer ses motivations auprès de l’organisme ainsi que le bien-fondé de sa décision. Certaines ONG exigeront un nombre d’années d’exercice avant de partir mais cette condition varie d’un organisme à l’autre.

Le salariat

Le statut de salarié dans l’humanitaire est très convoité mais les postes se font rares. À la différence du bénévolat et du volontariat, le salarié a la nécessité d’avoir une expérience et une certaine qualification dans le domaine où il s’engage. Même s’il existe une diversité d’emploi en lien avec l’humanitaire, deux domaines sont assez recherchés : la santé et l’éducation.
Travailler dans l’humanitaire demande un investissement supplémentaire. Il est en effet important de rappeler que l’organisation aussi bien sur le plan financier que logistique est complexe. « Le salarié est soutenu dans son projet humanitaire par l’entreprise, d’une part indirectement par le don financier qu’elle fait à l’ONG partenaire et d’autre part directement par un soutien matériel et logistique lors de la préparation de sa mission »

Les statuts intermédiaires

Il existe d’autres statuts qui permettent aux intéressés de s’engager dans l’humanitaire. Le congé de solidarité internationale, s’adresse aux salariés du secteur privé. Grâce à ce congé Inscrit dans le Code du travail, le salarié peut partir en mission humanitaire dans une organisation ou association dont la France est membre. Aucun revenu n’est perçu par l’employé durant la mission.
Le congé humanitaire est un terme utilisé pour les actifs (y compris les employés du secteur public) qui souhaitent partir en mission de volontariat. Soumis à un accord avec l’employeur, le volontaire n’est pas rémunéré mais reçoit son salaire comme pour des congés classiques. Ces missions sont en général de courte durée, entre 2 à 3 semaines.
Pour les praticiens de la fonction publique hospitalière, le personnel peut s’absenter tous les deux ans durant 15 jours ouvrés sans toucher à ses congés annuels avec maintien de sa rémunération et de ses avantages sociaux. Le congé nécessite l’accord préalable du directeur de l’établissement.

Compétences nécessaires pour faire de l’humanitaire

Tout d’abord, nous souhaitons éclairer la notion de compétence. Guy Le Boterf explique dans ses ouvrages, la différence entre avoir des compétences et être compétent.
Avoir des compétences fait appel aux ressources et à l’ensemble des connaissances personnelles de l’individu. À l’inverse, être compétent signifie avoir des aptitudes dans un domaine particulier. Un individu peut donc agir avec compétence s’il sait mobiliser ses ressources personnelles avec sa pratique professionnelle.
Nous avons par ailleurs recherché s’il existait un référentiel de compétences pour l’action humanitaire.
Bien que le sujet soit très vaste, le Conseil International des Agences Bénévoles (CIAB) a tout de même établi une liste de compétences essentielles que n’importe quel bénévole ou membre d’une association humanitaire doit avoir pour pouvoir accomplir avec efficacité sa mission. Dans un tableau situé en annexe 1, nous pouvons voir que le champ de compétences nécessaire à un volontaire se décline en cinq domaines de compétences différents.
Ces cinq domaines sont les suivants :
– comprendre les contextes humanitaires et appliquer les principes humanitaires
– obtenir des résultats
– nouer et entretenir des relations de collaboration
– toujours travailler en toute sécurité et sûreté
– s’autogérer dans un environnement stressant et en évolution constante
– faire preuve de leadership dans les interventions humanitaires
Le premier domaine de compétence induit qu’il faut avoir une bonne connaissance globale de son environnement, du contexte géopolitique, climatique et appliquer les phases d’intervention humanitaire tout en respectant les normes en vigueur dans le bon ordre pour assurer le bon déroulement de la mission. Lors de n’importe quelle mission humanitaire, l’engagé a également un devoir de résultats et donc de responsabilités. C’est à dire qu’il se trouve dans une situation dans laquelle il doit à la fois contribuer au bon déroulement de la mission vis à vis de ses collègues et de sa hiérarchie, mais aussi vis à vis de la population aidée. Toujours dans une logique de responsabilité, l’engagé se doit d’entretenir des bonnes relations avec toutes les parties prenantes. En outre, l’environnement joue un rôle majeur dans la mission humanitaire et cet environnement peut s’avérer extrêmement stressant, y compris pour une personne qui sait gérer ce stress.
Voilà pourquoi le CIAB a établi comme l’une des compétences centrales qu’un volontaire doit avoir une parfaite gestion du stress. Enfin, puisque l’engagé agit au sein d’une équipe plus ou moins large, celui-ci doit faire preuve d’initiative et de leadership afin d’obtenir des résultats. Cependant, l’engagé doit tenir compte des contraintes imposées par le contexte de la mission humanitaire pour ne mettre en danger ni ses collaborateurs, ni les personnes à qui ils portent assistance. Dans un pays en guerre par exemple, l’engagé ne doit pas se rebeller face à une figure autoritariste du régime en place.
Toutefois, à mesure que les temps changent et les techniques de communication évoluent, il est apparu que les organismes doivent également recruter dans leurs effectifs des communicants. En effet, comme nous avons pu l’observer ces dernières années, certaines populations comme celle du Niger en 2005, qui subit encore aujourd’hui la famine, ont pu avoir accès à de plus grandes aides grâce au reportage de la BBC qui a été réalisé pour sensibiliser le monde sur ce drame. (47) Plus récemment, des millions de tonnes de nourriture et d’eau ont pu être envoyées en Somalie grâce à l’initiative de Jérôme Jarre, un jeune influenceur qui a usé de sa popularité sur les réseaux sociaux pour convaincre d’autres célébrités ainsi que des grosses entreprises comme Turkish Airlines de faire des dons au profit de la population somalienne.
Pour les secteurs de l’humanitaire et du développement, Bioforce a également établi des compétences dites transverses et comportementales. Celles-ci, demandent entre autres que les engagés fassent preuve d’adaptabilité, de sang-froid, de patience, d’esprit d’équipe ou encore d’un bon sens relationnel.
Toutes ces compétences sont aussi exigées par les organismes ou les associations qui recrutent les bénévoles. Ainsi, la Croix-Rouge demande auprès de ses nouveaux collaborateurs une maîtrise du stress, une ouverture d’esprit, une sensibilité à l’humanitaire et une capacité à pouvoir travailler en équipe. La maîtrise des langues étrangères fait également partie des prérequis et joue même un véritable atout dans lesmissions confiées. C’est pourquoi, les recrutés doivent savoir parler anglais couramment.

Les motivations

Vouloir simplement partager son expérience en apportant de l’aide reste tout de même l’une des raisons principales pour lesquelles certaines personnes s’engagent en humanitaire. En effet, lors des entretiens, les personnes interrogées ont révélé que lutter contre l’injustice et venir en aide aux personnes qui sont en souffrance restent les motifs principaux de l’engagement.
Plusieurs études ont déjà été menées et celles-ci ont révélé que les raisons pour lesquelles les volontaires prennent le chemin de l’humanitaire sont souvent personnelles. En effet, les volontaires recherchent souvent une rupture avec le quotidien. Ce sentiment s’accompagne souvent d’une sensation de vivre une aventure. Les entretiens menés révèlent aussi que les interrogés étaient partis pour pouvoir raconter de nouvelles histoires dès leur retour. Le dépaysement géographique et culturel est également ce qui motive les engagés lors de leur départ. D’ailleurs ce sentiment est renforcé auprès des volontaires qui, soit viennent eux-mêmes des territoires d’outre-mer, soit ont vécu plus ou moins longtemps à l’étranger. (51) De plus, il a également été vu que les drames familiauxcomme les deuils ou bien les séparations sont également autant de raisons pour lesquelles les volontaires s’engagent.

Les sages-femmes en mission humanitaire

Dans le cadre de la promotion de la santé, la profession de sage-femme joue un rôle primordial pour repérer et aider les femmes en situation de précarité. Par le biais des associations et des organismes, la profession sage-femme œuvre à favoriser l’accès à la santé de toutes les femmes dans le monde entier.

Morbimortalité périnatale

Il convient de rappeler avant toute chose la définition de la mortalité maternelle.
Selon l’OMS, elle correspond au « décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite » (53)
En septembre 2000, a eu lieu une réunion de plusieurs chefs d’États afin d’adopter la Déclaration du Millénaire. Cette déclaration est répartie en huit objectifs pour le développement et concerne en particulier l’amélioration de la santé maternelle. L’objectif était de réduire le taux de mortalité de 1990 à 2015 de 75%. Cependant en 2015, le taux de mortalité maternelle n’a été réduit que de 44%.

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Table des matières

Introduction 
1. L’action humanitaire 
1.1 Contexte de l’action
1.2 Historique
1.3 Les différents types de missions
1.3.1 Les missions d’urgences
1.3.2 Les missions de développement
1.4 Les différents organismes
1.4.1 Les organisations non gouvernementales
1.4.2 Les organisations intergouvernementales
1.5 Les différents types d’actions
1.5.1 Dons financiers
1.5.2 Dons de temps
1.6 Les différents modes de détachement
1.6.1 Le bénévolat
1.6.2 Le volontariat
1.6.3 Le salariat
1.6.4 Les statuts intermédiaires
1.7 Compétences nécessaires pour faire de l’humanitaire
1.8 Les motivations
2. Les sages-femmes en mission humanitaire 
2.1 Morbimortalité périnatale
2.2 Compétences des sages-femmes en France
2.2.1 La maïeutique
2.2.2 La gynécologie
2.2.3 La vaccination
2.3 Action humanitaire et sage-femme
2.3.1 Compétences requises spécifiques aux sages-femmes
2.3.2 Associations spécifiques aux sages-femmes
2.4 Référentiel de formation des sages-femmes
2.5 Formations supplémentaires et développement professionnel continu
3. Étude empirique 
3.1 Problématique et hypothèses
3.2 Méthodologie
3.2.1 Choix de la méthode
3.2.2 Recherche des candidates
3.2.3 Déroulement des entretiens
3.2.4 Critères de sélection
4. Les résultats 
4.1 Profil des sages-femmes
4.1.1 Age des sages-femmes
4.1.2 Parcours professionnel
4.2 Les missions
4.2.1 Nombre de missions
4.2.2 Caractéristiques des missions
4.2.3 Contexte de l’action humanitaire
4.2.4 Choix de l’organisme
4.2.5 Fonctions des sages-femmes
4.3 La construction du projet
4.3.1 Les motivations
4.3.2 La recherche d’une mission
4.3.3 Le statut de départ
4.4 Compétences en humanitaires
4.4.1 Compétences générales en humanitaires
4.4.2 Compétences en tant que sage-femme
4.4.3 Acquisition des compétences
4.4.4 La place de la sage-femme en humanitaire
4.5 Formation des sages-femmes
4.5.1 Formation initiale
4.5.2 Formations supplémentaires
4.5.3 La maîtrise des langues
4.5.4 Axes d’améliorations
5. La discussion 
5.1 Limites et points forts de l’étude
5.1.1 Les limites
5.1.2 Les points forts
5.2 La formation initiale de sages-femmes : riche mais incomplète
5.2.1 Une formation de plus en plus complète
5.2.2 Se former à l’humanitaire : un véritable atout
5.2.3 Axes d’amélioration
5.3 L’expérience professionnelle
5.3.1 Une expérience recommandée par les sages-femmes
5.3.2 Une expérience souhaitée par les organismes
5.4 Au-delà des compétences techniques
5.4.1 L’envie à l’épreuve des contraintes
5.4.2 Des prérequis indispensables en mission
6. Conclusion 
Bibliographie
Annexe I : Cadre des compétences humanitaires essentielles
Annexe II : Lettre d’information destinée aux sages-femmes
Annexe III : Grille d’entretien

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