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Prise en charge sociale dans la SLA
La SLA fait partie de la liste des A๏ฌections Longue Durรฉe (ALD), elle est inscrite au titre de lโALD 9, cโest-ร -dire les ยซ formes graves des a๏ฌections neurologiques et musculaires ยป permettant une exonรฉration du ticket modรฉrateur. Comme รฉnoncรฉ dans la description clinique de la pathologie, la SLA va avoir pour consรฉquences lโapparition progressive de di๏ฌรฉrentes incapacitรฉs. Les sphรจres de la motricitรฉ, de la communica-tion, de lโalimentation vont รชtre touchรฉes, induisant une limitation progressive dans la rรฉalisation des AVQ et dans le cas dโatteintes cognitives associรฉes, les Activitรฉs Ins-trumentales de la Vie Quotidienne (AIVQ) seront aussi touchรฉes. Ces limitations et situations de handicap vont nรฉcessiter la mise en place dโaides humaines pour la rรฉa-lisation des AVQ mais aussi la mise en place dโAT afin de compenser les incapacitรฉs des personnes. La ยซ loi du 11 fรฉvrier 2005 pour lโรฉgalitรฉ des droits et des chances, la participation et la citoyennetรฉ des personnes handicapรฉes ยป, dรฉfinit dans lโarticle 14 le terme de handicap : Art. L. 114. – Constitue un handicap, au sens de la prรฉsente loi, toute limitation dโactivitรฉ ou restriction de participation ร la vie en sociรฉtรฉ subie dans son environnement par une personne en raison dโune altรฉration substantielle, durable ou dรฉfinitive dโune ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives
Prise en charge sociale dans la SLA
ou psychiques, dโun polyhandicap ou dโun trouble de santรฉ invalidant. 6.
Si le financement des soins mรฉdicaux est du ressort de lโassurance-maladie, le fi-nancement des aides et lโoctroi dโallocations de prestations sociales sont sous le rรฉgime de structures sociales et mรฉdico-sociales. En France, la prise en compte de lโรขge de la personne au moment du diagnostic est un critรจre important qui va dรฉfinir lโorientation de la personne et le type dโallocation auxquelles elle peut prรฉtendre au regard de sa situation de handicap. Lorsque la pathologie se dรฉclare avant 60 ans, la personne sera orientรฉe vers la Maison Dรฉpartementale des Personnes Handicapรฉes (MDPH) et peut percevoir la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ; si elle a plus de 60 ans, elle sera orientรฉe vers dโautres structures : Conseil gรฉnรฉral et Mรฉthodes dโAccompagne-ment a lโAutonomie (MAIA), elle peut percevoir lโAllocation Personnalisรฉe dโAutono-mie (APA). Les montants allouรฉs au titre de la PCH ou de lโAPA sont di๏ฌรฉrents bien que les personnes puissent prรฉsenter les mรชmes besoins. Les prestations sociales sont importantes pour financer tout au long du parcours les aides. Ces aides peuvent รชtre de plusieurs natures : elles peuvent รชtre humaines (aides mรฉnagรจres, aides ร domicile pour la toilette, lโhabillage, la prรฉparation des repas, etc.), techniques (fauteuil roulant, synthรจse vocale, contrรดle dโenvironnement, etc.) ou financiรจres pour financer lโamรฉna-gement du domicile, dโun vรฉhicule, ou encore dโun poste de travail lorsque la personne est en activitรฉ. Lโune des spรฉcificitรฉs de la SLA est son caractรจre รฉvolutif, provoquant parfois une aggravation rapide et importante. Les aides doivent donc รชtre rรฉรฉvaluรฉes trรจs frรฉquemment pour sโadapter ร lโรฉtat du patient. Si la pathologie progresse, la mise en place des aides nรฉcessite des dรฉmarches administratives pour rรฉรฉvaluer les plans dโaides et les plans personnalisรฉs de compensation. Cependant les dรฉlais administratifs ne sont pas les mรชme dรฉlais que les temps dโรฉvolution de la pathologie. Le dรฉlai moyen de traitement des demandes ร la MDPH est de 4 mois et demi 7. Cependant dans le cadre de la PCH il est possible dans certaines situations de faire une demande de PCH en urgence (CNSA, 2017).
Selon lโรฉtude ยซ Aide sociale ยป menรฉe par la Direction de la recherche, des รฉtudes, de lโรฉvaluation et des statistiques (DRESS) fin 2017, les dรฉpartements ont dรฉlivrรฉ 2 millions de prestations dโaide sociale ร des personnes รขgรฉes ou handicapรฉes sur le territoire franรงais, reprรฉsentant une augmentation de 0,5% en un an (Abdouni, 2018).
Personnes de moins de 60 ans
La ยซ Loi du 11 fรฉvrier 2005 pour lโรฉgalitรฉ des droits et des chances, la participation et la citoyennetรฉ des personnes handicapรฉes ยป a permis la crรฉation de structures dรฉpar-tementales qui sont le guichet unique pour les dรฉmarches administratives concernant lโattribution dโallocations et dโaides pour les personnes en situation de handicap de moins de 60 ans, les MDPH. La loi pose plusieurs principes importants dont celui de la compensation, selon lequel toute personne a le droit ร une compensation du handicap, quelles que soient la cause et la nature de la dรฉficience. Elle sโinscrit dans une dรฉmarche dโรฉvaluation individualisรฉe des besoins et du projet de vie de la personne. Les aides et prestations du ressort de la MDPH sont diverses comme la PCH, lโAllocation Adulte Handicapรฉ (AAH), la Reconnaissance Qualitรฉ de Travailleur Handicapรฉ (RQTH) et ou bien encore la dรฉlivrance de Carte Mobilitรฉ Inclusion (CMI). Suite ร une รฉvaluation en utilisant le GEVA (Guide dโรฉvaluation des besoins de compensation des personnes han-dicapรฉes) et de la formulation du projet de vie de la personne, la MDPH va proposer un Plan Personnalisรฉ de Compensation (PPC). Ce sont les Commissions Dรฉpartementales des Personnes Handicapรฉes (CDAPH) qui sont les instances dรฉcisionnelles qui dรฉcident de lโattribution des prestations et des orientations vers les รฉtablissements et les services mรฉdico-sociaux comme lโorientation vers un Foyer dโAccueil Mรฉdicalisรฉ (FAM), ou vers un Services dโAccompagnement Mรฉdico-Social pour Adultes Handicapรฉs (SAMSAH). Les MDPH sont donc des structures indispensables dans le parcours du patient. Lโune des principales allocations intervenant dans le parcours du patient ayant une SLA sera la PCH. Cette allocation va permettre le financement de di๏ฌรฉrents types dโaides : les aides humaines, les aides techniques, les amรฉnagements de logement ou de vรฉhicule et des aides spรฉcifiques ou aides animaliรจres. En 2017, il fut octroyรฉ 521 500 aides sociales aux personnes en situation de handicap. La PCH reprรฉsente 56% des aides, cโest-ร -dire 290 400 bรฉnรฉficiaires (Abdouni, 2018) sur le territoire franรงais. Le montant de la PCH varie en fonction du niveau de ressources de la personne et de la nature de lโaide ร financer 8. Pour la PCH aides humaines et selon le mode de conventionnement choisi (emploi direct, service mandataire, dรฉdommagement de lโaidant familial etc.), le tarif horaire peut aller de 3,80 โฌ/h ร 13,61 โฌ/h. Dans le cas de la PCH aides techniques, le montant maximal attribuรฉ pour les aides est 3960 โฌ par pรฉriode de 3 ans. Elle sera pour les amรฉnagements de logement, dโun montant maximal de 10 000 โฌ (pour une pรฉriode de 10 ans) et de 5 000 โฌ pour lโamรฉnagement du vรฉhicule.
Personnes de plus de 60 ans
LโAPA fut instaurรฉe par la Loi du 20 juillet 2001, permettant ร ยซ toute personne รขgรฉe rรฉsidant en France qui se trouve dans lโincapacitรฉ dโassumer les consรฉquences du manque ou de la perte dโautonomie liรฉes ร son รฉtat physique ou mental, a droit ร une allocation personnalisรฉe dโautonomie permettant une prise en charge adaptรฉe de ses be-soins ยป 9. La ยซ Loi relative ร lโadaptation de la sociรฉtรฉ au vieillissement du 28 dรฉcembre 2015 ยป 10 a permis lโintรฉgration dans les plans dโaide lโaccรจs aux aides techniques et lโamรฉnagement du domicile ainsi que le soutien aux proches par le droit au rรฉpit. LโAPA est ร destination des personnes dโau moins 60 ans et en perte dโautonomie, elle peut รชtre de deux types : ยซ lโAPA domicile ยป permettant de payer en partie ou en totalitรฉ les dรฉpenses nรฉcessaires pour permettre le maintien ร domicile et ยซ lโAPA รฉtablissement ยป permettant de financer une partie du tarif dรฉpendance de lโรฉtablissement mรฉdico-social dans lequel vit la personne. Elle est versรฉe par les conseils dรฉpartementaux. Fin 2017, 1,4 million de prestations dโaide sociale dรฉpartementale furent versรฉes aux personnes รขgรฉes, dont 785 200 (55%) en aides ร domiciles (Abdouni, 2018). Pour รฉtablir le degrรฉ de perte dโautonomie, une รฉvaluation est rรฉalisรฉe par une รฉquipe mรฉdico-sociale qui utilise un outil dโรฉvaluation : la grille AGGIR. Cette grille permet de classer les degrรฉs de perte dโautonomie des personnes en 6 groupes dits ยซ iso-ressources ยป(Gir) 11. Les degrรฉs de perte dโautonomie vont du Gir 1 (perte dโautonomie la plus importante) au Gir 6 (perte dโautonomie la plus faible), seules les personnes se situant entre les Gir 1 et Gir 4 peuvent percevoir lโAPA. A chaque groupe correspond un montant men-suel maximum de lโAPA. Les montants allouรฉs sont pour le Gir 1 : 1737,14 โฌ ; pour le Gir 2 : 1394,86 โฌ ; pour le Gir 3 : 1007,83 โฌ ; pour le Gir 4 : 672,26 โฌ Si cette allocation est en un droit en France, une รฉtude de la DRESS en 2016 montre que cer-taines personnes qui y ont droit, ne recourent pas ร cette allocation. Les raisons de non-recours sont : une mรฉconnaissance du dispositif, un dรฉcouragement des personnes face aux dรฉmarches administratives, le montant du reste ร charge, mais aussi un choix personnel (Ramos-Gorand, 2016). Un rapport rรฉcent de lโIDRES 12 montre que le reste ร charge est toujours supรฉrieur pour les personnes de plus de 60 ans en comparaison des personnes de moins de 60 ans (Penneau et al., 2019).
Quโil sโagisse de lโattribution de lโAPA ou de la PCH, il existe des disparitรฉs territo-riales dans les montants allouรฉs comme lโindique la Cour des Comptes dans son rapport annuel de fรฉvrier 2018 (des comptes, 2018). Le montant moyen de lโAPA est de 4 374 โฌ par bรฉnรฉficiaire en 2014, mais des รฉcarts importants sont prรฉsents, le montant le plus faible รฉtant celui de la Lozรจre ร 3 461 โฌ et le plus รฉlevรฉ celui de la Guyane ร 8 606 โฌ. Pour la PCH, le montant moyen par bรฉnรฉficiaire au niveau national se situe ร 5 555 โฌ, avec des รฉcarts consรฉquent entre les dรฉpartements allant de 2 812 โฌ ร 9 407 โฌ. Si des disparitรฉs existent dans les montants, il existe aussi des disparitรฉs sur les dรฉlais de traitement des dossiers. Au-delร de la gestion de la pathologie et de ses symptรดmes, il est nรฉcessaire que le patient et/ou son entourage rรฉalisent des dรฉmarches administra-tives auprรจs de di๏ฌรฉrentes structures (MDPH, mutuelle, mairie, sรฉcuritรฉ sociale, etc.). La connaissance des di๏ฌรฉrents dispositifs existants est parfois complexe ร apprรฉhender pour le patient et son entourage.
Le parcours de soins
Le ยซ parcours de soins coordonnรฉs ยป, fut instituรฉ par la loi du 13 aoรปt 2004. Il nรฉcessite la dรฉsignation dโun mรฉdecin traitant qui doit รชtre consultรฉ prรฉfรฉrentiellement avant toute consultation dโun autre professionnel. Lโobjectif du parcours de soins co-ordonnรฉ est de ยซ faire bรฉnรฉficier chaque usager dโun suivi mรฉdical coordonnรฉe, dโune gestion rigoureuse du dossier mรฉdical et dโune prรฉvention personnalisรฉe. ยป 22 Le par-cours de soins est axรฉ sur la dimension mรฉdicale, avec lโaccรจs aux consultations de premier recours et, quand cela est nรฉcessaire, aux autres lieux de soins : hospitalisa-tion programmรฉe ou non (urgences), HAD, Soins de Suite et de Rรฉadaptation (SSR), Unitรฉ de soins de longue durรฉe (USLD) et Etablissement dโHรฉbergement pour Per-sonnes รgรฉes Dรฉpendantes (EHPAD). Les parcours de soins rรฉpondent aux besoins sanitaires. Ils intรจgrent les soins ambulatoires et hospitaliers (soins de premiers recours et hospitalisation, hospitalisation ร domicile, soins de suite et de rรฉadaptation, unitรฉs de soins de longue durรฉe…). Dans la logique de parcours, le mรฉdecin traitant tient un rรดle central dans la gestion, lโorganisation et la collaboration des di๏ฌรฉrents acteurs, il a une mission dโรฉvaluation des besoins mรฉdicaux et dโorientation des patients vers les acteurs adรฉquats (Talon-Chrรฉtien et al., 2016).
La parcours de santรฉ
Lโarticle 1er de la Loi de modernisation de notre systรจme de santรฉ modifiant article L. 1411-1(Modifiรฉ par Ordonnance nยฐ2017-31 du 12 janvier 2017 – art. 5) du code de la santรฉ publique 23, met au point 5 de la politique de santรฉ : ยซ 5ยฐ Lโorganisation des par-cours de santรฉ. Ces parcours visent, par la coordination des acteurs sanitaires, sociaux et mรฉdico-sociaux, en lien avec les usagers et les collectivitรฉs territoriales, ร garantir la continuitรฉ, lโaccessibilitรฉ, la qualitรฉ, la sรฉcuritรฉ et lโe๏ฌcience de la prise en charge de la population, en tenant compte des spรฉcificitรฉs gรฉographiques, dรฉmographiques et saisonniรจres de chaque territoire, afin de concourir ร lโรฉquitรฉ territoriale. ยป Les par-cours de santรฉ prennent en compte les soins, lโaccompagnement mรฉdico-social et social, รฉlรฉments nรฉcessaires pour le retour et maintien ร domicile .
Le rรฉseau SLA รle-de-France
Le Rรฉseau SLA IDF crรฉรฉ en dรฉcembre 2005, est dรฉfini comme un rรฉseau ressource se situant au carrefour entre la ville et lโhรดpital, dont la mission est dโaccompagner les patients suivis au centre SLA et inclus au rรฉseau. Il fut crรฉรฉ dans les suites de la circulaire 25 relative ร lโorganisation des soins pour la prise en charge des patients sou๏ฌrant de sclรฉrose latรฉrale amyotrophique. Lโobjectif du rรฉseau est de rรฉpondre aux exigences formulรฉes dans le chapitre 3 des missions des centres de prise en charge, dรฉfinissant les missions comme ยซ assurer le transfert de connaissances et de savoir-faire auprรจs des acteurs de proximitรฉ et la mise en oeuvre des moyens nรฉcessaires sur le lieu de vie ยป (Corcia & Bourdillon, 2008). Dans cette circulaire, il est indiquรฉ que le suivi des patients se situe essentiellement ร domicile, et quโil est important, compte tenu de lโรฉvolution et de la polymorphie des consรฉquences de la SLA, dโassurer un suivi sur le lieu de vie par des professionnels expรฉrimentรฉs, en concertation avec le mรฉdecin et les acteurs de proximitรฉ. ยซ Les soins รฉtant rรฉalisรฉs ร domicile, la prise en charge doit intรฉgrer lโobjectif du maintien ร domicile et de facilitation de la vie quotidienne, dรจs le dรฉbut du suivi. Le suivi sur le lieu de vie par des professionnels expรฉrimentรฉs deviendra en outre dโautant plus indispensable quโavec lโรฉvolution de la maladie et de la dรฉpendance fonctionnelle ou sanitaire (assistance respiratoire), les problรจmes sont de plus en plus complexes, et que les dรฉplacements au centre de consultation hospitalier deviennent plus di๏ฌcilement rรฉalisables et moins bien acceptรฉs ยป. Les missions du rรฉseau sont en direction des patients, des familles mais aussi vers les professionnels intervenant dans lโaccompagnement des patients.
Les missions du Rรฉseau SLA IDF sont Abdelnour & Cordesse (2008) :
โ accompagner les patients, leur entourage et les intervenants de proximitรฉ tout au long de la maladie .
โ rรฉpondre aux diverses questions des patients .
โ amรฉliorer la coordination entre les intervenants de proximitรฉ et hospitaliers .
โ di๏ฌuser lโinformation portant sur les avancรฉes mรฉdicales concernant la maladie .
โ former les di๏ฌรฉrents intervenants de proximitรฉ.
Le Rรฉseau SLA IDF se traduit physiquement par des locaux se situant dans lโenceinte de lโhรดpital de la Pitiรฉ-Salpรชtriรจre ร Paris. Cette localisation gรฉographique permet aux coordinateurs une proximitรฉ avec le centre de rรฉfรฉrence SLA, favorisant les รฉchanges dโinformation et le suivi des patients. Les coordinateurs peuvent participer aux consul-tations multidisciplinaires rรฉalisรฉes aux centres tous les 3 mois. Dans la mesure oรน la prise en charge des patients atteints de SLA nรฉcessite des soins permanents, il est indispensable dโassurer une interface entre la prise en charge hospitaliรจre multidiscipli-naire trimestrielle et la prise en charge quotidienne de proximitรฉ. Cette communication entre ces deux modes dโexercice lรฉgitime lโorganisation de rรฉseaux de soins afin de pro-mouvoir le maintien des patients au domicile et dโapporter soutien et formation aux professionnels de santรฉ de proximitรฉ (Corcia & Bourdillon, 2008). De nombreux inter-venants sont nรฉcessaires lors du parcours de soins du patient, comme indiquรฉ dans la figure 1.3 ; une coordination entre ces professionnels est nรฉcessaire et peut รชtre assurรฉe par le Rรฉseau SLA IDF.
Mode de fonctionnement du Rรฉseau SLA IDF
Les critรจres dโinclusion des patients au Rรฉseau SLA IDF sont :
โ les patients doivent vivre en rรฉgion รle-de-France .
โ lโinclusion doit รชtre demandรฉe par un neurologue (du centre expert ou non) .
โ le diagnostic de SLA doit avoir รฉtรฉ posรฉ .
โ il nโexiste pas de limite dโรขge .
โ lโinclusion est e๏ฌective lors de la signature par le patient et de lโenvoi des docu-ments dโadhรฉsion au Rรฉseau SLA IDF.
Impact du Rรฉseau SLA IDF dans la prise en charge
Les patients vivent la majeure partie de leur temps ร domicile, les modifications dues ร lโรฉvolution de la pathologie (perte des capacitรฉs motrices, apparition des troubles de dรฉglutition, modification du caractรจre, apparition de trouble de lโhumeur, etc.) vont apparaรฎtre ร domicile. Dans ces pรฉriodes, le Rรฉseau SLA IDF devient donc un inter-locuteur privilรฉgiรฉ pour les patients, leurs familles et les intervenants afin de trouver une aide ou une rรฉponse rapide pour la rรฉsolution dโune problรฉmatique. Dans deux rapports successifs, lโun en mai 2008, ยซ Evaluation du centre de rรฉfรฉrence national de la prise en charge de la sclรฉrose latรฉrale amyotrophique de Paris ยป (Corcia & Bour-dillon, 2008), et le second en fรฉvrier 2009, ยซ Evaluation des dispositifs mucoviscidose et sclรฉrose latรฉrale amyotrophique ยป, le rรดle et la valeur ajoutรฉe du Rรฉseau SLA IDF sont mis en avant. Le premier rapport met en avant lโe๏ฌcience de la complรฉmentaritรฉ des actions entre le centre et le Rรฉseau SLA IDF favorisant un accompagnement optimal des patients ; le second indique le rรดle dโinterface favorisant les actions entre le centre SLA et les acteurs locaux, permettant une optimisation de la coordination des actions de chacun (Alcimed et al., 2009). Le positionnement du Rรฉseau SLA IDF en rรฉseau ressource se situant au carrefour entre le centre expert et le domicile permet dโassurer la coordination, favorisant la continuitรฉ des soins, mais aussi dโapporter une rรฉponse rapide aux patients.
Les coordinateurs du rรฉseau sont des professionnels paramรฉdicaux : infirmiรจres et ergothรฉrapeute et un psychologue, qui ont tous une expรฉrience clinique. Ils ont des compรฉtences multiples, ร la fois dans le domaine mรฉdical sur les troubles et la symptomatologie, mais aussi des connaissances dans le domaine mรฉdico-social et social. Lโobjectif des coordinateurs nโest pas de remplacer les acteurs-clรฉs intervenant auprรจs des patients (neurologue, assistante-sociale, orthophoniste, etc.) mais dโรชtre un premier niveau de rรฉponse et dโorientation. Les coordinateurs ont une vision globale (vision ho-listique) de la situation de la personne, du contexte de vie, de lโรฉvaluation clinique et de la situation sociale. Pour tracer les actes rรฉalisรฉs une base รฉvรจnementielle a รฉtรฉ crรฉรฉe, dรฉcrite dans la partie 1.8.3 de ce manuscrit. Cette base de donnรฉes permet dโinscrire lโensemble des informations sur le patient et sa situation, et les solutions et actions de coordinations proposรฉes aux personnes au cours de leurs parcours. Lorsque le rรฉseau est sollicitรฉ (quel que soit le demandeur) di๏ฌรฉrents cas peuvent se prรฉsenter :
โ le coordinateur peut apporter une rรฉponse directe ร la demande .
โ le coordinateur ne peut apporter une rรฉponse immรฉdiate, il doit solliciter un expert en fonction de la problรฉmatique (neurologue, assistante sociale, ergothรฉ-rapeute, etc.). Il pourra par la suite proposer une rรฉponse au demandeur.
Les rรฉponses et les actions de coordination peuvent รชtre pluri-thรฉmatiques (mรฉdicale, sociale) et de plusieurs niveaux, comme par exemple : une transmission dโinformation ; une explication concernant des gestes techniques a faire en lien avec une supplรฉance ; une รฉvaluation de la situation ; une prรฉconisation ou une รฉcoute.
En 2015, une รฉtude a รฉtรฉ rรฉalisรฉe, dans lโobjectif de comprendre lโimpact des actions de coordinations, sur les hospitalisations et le pronostic dans le cadre de lโaccompa-gnement des patients ayant une SLA (Cordesse et al., 2015). Les donnรฉes utilisรฉes, lors de cette รฉtude (celles du Systรจme National dโInformation Interrรฉgimes de lโAssu-rance Maladie (SNIIRAM)) permettent de mettre en รฉvidence quโen 2012, 623 patients prennent du riluzole en รle-de-France. Au cours de cette pรฉriode le rรฉseau a accompagnรฉ 570 patients, donc 91,5% des patients ayant une SLA en รle-de-France sont inclus au Rรฉseau SLA IDF. Cette รฉtude a mis en รฉvidence, par la comparaison des deux groupes (lโun avec coordination et lโautre sans), lโimpact de la coordination des soins sur la diminution du nombre dโhospitalisations et de lโaltรฉration fonctionnelle, ainsi quโune amรฉlioration de la durรฉe de survie.
Les ressources en neurologie
Des ontologies ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes dans le domaine de le pathologie neurologique comme lโontologie de la maladie dโAlzheimer ONTOAD (Dramรฉ et al., 2014), la neu-rological disease ontology (ND)(Jensen et al., 2013), ou bien encore une ontologie pour la maladie de Parkinson (PDON)(Younesi et al., 2015).
Lโontologie pour la maladie dโAlzheimer
ONTOAD 17 est une ontologie bilingue (anglais ; franรงais) constituรฉ de 5765 concepts. Elle concerne la maladie dโAlzheimer et dรฉfinit des termes trรจs spรฉcifiques du domaine biomรฉdical, comme la ยซ Photoradiation ยป, les ยซ Facteurs de risques ยป mais aussi des รฉlรฉ-ments du domaine clinique comme le ยซ comportement dโune personne ยป. Si les concepts faisant rรฉfรฉrence ร des processus physiopathologique sont absents dans OntoParon, il existe cependant des points communs entre les deux ontologies, comme nous le verrons dans la partie 5.
Lโontologie de la maladie de Parkinson
Lโontologie pour la maladie de Parkinson 18 (PDON) a pour objectif de modรฉliser les caractรฉristiques molรฉculaires et cliniques de la maladie de Parkinson (MP). Elle compte 632 concepts. Les auteurs et les experts du domaine ont fait le choix de structurer lโontologie en 9 ยซย super-classesย ยป :
โ Les aspects cliniques, qui se composent des concepts de ยซ Diagnostic ยป (regrou-pant les รฉlรฉments pouvant intervenir dans lโรฉlaboration du diagnostic de la pa-thologie comme les biomarqueurs, et les รฉlรฉments de diagnostic di๏ฌรฉrentiel), de ยซ Symptomatologie ยป (prรฉsentant les caractรฉristiques motrices et non motrices spรฉcifiques de la maladie) et de ยซ Traitement ยป (contenant les aspects liรฉs aux di๏ฌรฉrents traitements pouvant รชtre proposรฉs aux patients).
โ Lโรฉtiologie de la maladie de Parkinson, dรฉcrivant les facteurs gรฉnรฉtiques et envi-ronnementaux connus de la maladie.
โ Modรจle de la maladie de Parkinson qui contient les divers modรจles de maladies in vivo et in vitro utilisรฉs dans la recherche sur la maladie de Parkinson.
โ Neuropathologie qui dรฉcrit les mรฉcanismes de la pathologie.
โ Maladie neuro-dรฉgรฉnรฉrative familiale] qui contient les informations spรฉcifique aux troubles hรฉrรฉditaires cliniquement associรฉs ร la MP, tels que les maladies de Hun-tington et de Wilson.
Cette ontologie est utilisรฉe principalement pour la recherche et lโannotation concer-nant lโaspect gรฉnรฉtique. Les dimensions de coordination de parcours et de dimensions sociale prenant en compte les structures et les allocations spรฉcifiques en France sont absentes.
Lโontologie des maladies neurologiques
La Neurological Disease Ontology (ND) est constituรฉe de 450 termes, mais elle importe de nombreux termes (700) issus dโautres ontologies. Elle a pour objectif de re-prรฉsenter ยซ avec exactitude pour chaque maladie ses origines molรฉculaire, gรฉnรฉtique et environnementale, les processus impliquรฉs dans son รฉtiologie et son รฉvolution, ainsi que sa prรฉsentation clinique et ses phรฉnotypes, y compris les signes associรฉs, les symptรดmes, les syndromes, les critรจres de diagnostic, le traitement et les mรฉthodes dโessai ยป. Son dรฉveloppement a pour objectif lโannotation et lโanalyse de donnรฉes prรฉsentes dans les dossiers pour des patients prรฉsentant une maladie dโAlzheimer, une sclรฉrose en plaque ou un accident vasculaire cรฉrรฉbrale. La ND utilise comme top ontologie la Basic Formal Ontology (BFO).
Une ontologie de la coordination de soins infirmiers
La Nurse Care Coordination Ontology (NCCO) 19 est une ontologie de coordination de soins, constituรฉe de 394 concepts. Elle permet de quantifier les actes et les types de coordination dรฉlivrรฉs aux patients รขgรฉs (Popejoy et al., 2015), dans le cadre dโune รฉtude menรฉe aux Etats Unis. Lโontologie est structurรฉe en 5 classes principales qui sont :
โ les activitรฉs de coordination, regroupant notamment la communication et lโรฉva-luation, etc. .
โ les objets de coordination, cโest-ร -dire les thรฉmatiques sur lesquelles interviennent les infirmiรจres, comme le soin, le suivi, etc. .
โ les personnes, qui interviennent dans le soin des patients, comme les intervenants de premiers recours, les paramรฉdicaux, etc. .
โ les problรจmes, qui permettent dโidentifier les thรฉmatiques des problรจmes rencon-trรฉs comme les problรจmes moteurs, ou les problรจmes cognitifs ,etc. .
โ les lieux, qui correspondent aux lieux oรน les infirmiรจres peuvent intervenir.
Cette ontologie prรฉsente des points communs avec notre sujet dโรฉtude, elle nous a aidรฉ ร structurer une partie des concepts des activitรฉs de coordination dans la module de coordination de OntoParon, comme nous le verrons dans la partie 5.
Les RTO dans le domaine de la neurologie, de la coordination et du handicap
La Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santรฉ (CIF) 20 a รฉtรฉ รฉlaborรฉe par lโOMS pour fournir un langage uniformisรฉ et un cadre pour la description et lโorganisation des informations relatives au fonctionnement et au handicap. Le principe de la CIF est de permettre dโidentifier les interactions entre les di๏ฌรฉrents composants pouvant crรฉer des situations de handicap :
โ les fonctions organiques et les structures anatomiques des individus .
โ les activitรฉs et les domaines de la vie dans lesquels participent les individus.;
โ les facteurs environnementaux qui peuvent influencer la participation sociale des personnes .
โ les facteurs personnels qui sont les facteurs propres de la personnes.
Lโutilisation de la CIF nรฉcessite le recours ร des codes qualitatifs qui permettent de rendre compte des dรฉficiences, des limitations de participation ou bien encore dโiden-tifier les facteurs facilitateurs ou bien les obstacles et la situation de handicap qui en rรฉsulte. Nous nous sommes inspirรฉs de la CIF pour organiser certaines classes de On-toParon, notamment dans le domaine des activitรฉs de vie quotidienne et des aides techniques.
Comme prรฉsentรฉ dans ce chapitre, il existe di๏ฌรฉrents systรจmes dโorganisation des connaissances, chacun rรฉpondant ร des dรฉfinitions et des objectifs dโutilisation di๏ฌรฉ-rents. Nous avons fait le choix, pour exploiter les donnรฉes textuelles prรฉsentes dans les corpus du Rรฉseau SLA IDF, de prendre comme systรจme de reprรฉsentation des connaissances une ontologie formelle. Le chapitre suivant va aborder les mรฉthodes de construction dโontologie.
Mรฉthode Methontology proposรฉ par Lรณpez (1999)
Methontology proposรฉe par Lรณpez (1999), est dรฉveloppรฉe dans le Laboratoire dโIn-telligence Artificielle de lโUniversitรฉ Polytechnique de Madrid. La mรฉthode proposรฉe identifie trois types dโactivitรฉs principales afin de guider lโutilisateur dans le dรฉveloppe-ment et la manutention de lโontologie. Les trois activitรฉs principales sont ainsi dรฉcrites, ยซ Les activitรฉs de gestion de projet comprennent : la planification, le contrรดle et lโassu-rance qualitรฉ ; Les activitรฉs axรฉes sur le dรฉveloppement comprennent : la spรฉcification, la conceptualisation, la formalisation, la mise en ลuvre et la maintenance ; Les activi-tรฉs de support incluent : acquisition des connaissances, intรฉgration, รฉvaluation, gestion de la documentation et des configurations. Le cycle de vie de lโontologie identifie lโen-semble des รฉtapes de son dรฉplacement au cours de sa vie, dรฉcrit les activitรฉs ร exรฉcuter ร chaque รฉtape et leur relation ยป Lรณpez et al. (2000).
Construction dโontologie ร partir de textes
Le paradigme des mรฉthodologies de construction dโontologie ร partir de textes, se base sur le postulat que la connaissance dโun domaine va se situer dans le corpus utilisรฉ et/ou rรฉdigรฉ par les experts du domaine. ยซ Les textes fournissent des รฉlรฉments stables, consensuels et partagรฉs dโun domaine, comme des descriptions dโobjets et de concepts tels quโon peut en avoir besoin pour former un modรจle du domaine ou une ontologie. ยป Aussenac-Gilles (2005). Les connaissances sโexpriment en langage naturel, pour Zwei-genbaum (1999) la mise au point dโontologies doit sโappuyer sur la linguistique. Dans le domaine mรฉdical, il est nรฉcessaire dโutiliser les ressources tel que les comptes-rendus mรฉdicaux ou les articles scientifiques, qui vont rendre compte des notions manipulรฉes par les acteurs de la mรฉdecine. Ces mรฉthodes basรฉes sur lโacquisition de termes ร partir de ressources textuelles nรฉcessitent lโutilisation dโoutils du Traitement Automatique de la langue Naturelle (TALN).
Cadre lรฉgislatif du traitement des donnรฉes per-sonnelles et donnรฉes de santรฉ pour lโanonymi-sation
Le 25 mai 2018 est entrรฉ en application le rรจglement nยฐ2016/679 du parlement europรฉen et du conseil du 27 avril 2016 relatif ร la protection des personnes physiques ร lโรฉgard du traitement des donnรฉes ร caractรจre personnel et ร la libre circulation de ces donnรฉes 1. Ce rรจglement de lโUnion europรฉenne, dรฉnommรฉ Rรจglement Gรฉnรฉral sur la Protection des Donnรฉes (RGPD) (ou en anglais GDPR pour General Data Protection Regulation), est le texte de rรฉfรฉrence en matiรจre de protection des donnรฉes ร caractรจre personnel. Il sโinscrit dans la continuitรฉ de la Loi Informatique et Libertรฉs de 1978 2 consolidรฉ par la loi nยฐ 2018-493 du 20 juin 2018 relative ร la protection des donnรฉes personnelles 3.
Anonymisation et pseudonymisation
Une donnรฉe ร caractรจre personnel correspond ร toute information se rapportant ร une personne physique identifiรฉe ou identifiable ; est rรฉputรฉe รชtre ยซ une personne physique identifiable ยป une personne physique qui peut รชtre identifiรฉe, directement ou indirectement, notamment par rรฉfรฉrence ร un identifiant, tel quโun nom, un numรฉro dโidentification, des donnรฉes de localisation, un identifiant en ligne, ou ร un ou plu-sieurs รฉlรฉments spรฉcifiques propres ร son identitรฉ physique, physiologique, gรฉnรฉtique, psychique, รฉconomique, culturelle ou sociale. 4 La Commission Nationale de lโInforma-tique et des Libertรฉs (CNIL) dรฉfinit les donnรฉes personnelles comme : ยซ Toute infor-mation identifiant directement ou indirectement une personne physique (nom, numรฉro dโimmatriculation, numรฉro de tรฉlรฉphone, date de naissance…). ยป
La CNIL et le RGPD 5 dรฉfinissent les donnรฉes de santรฉ comme : ยซ Les donnรฉes ร caractรจre personnel concernant la santรฉ sont les donnรฉes relatives ร la santรฉ physique ou mentale, passรฉe, prรฉsente ou future, dโune personne physique (y compris la prestation de services de soins de santรฉ) qui rรฉvรจlent des informations sur lโรฉtat de santรฉ de cette personne. ยป Cette dรฉfinition des donnรฉes de santรฉ inclus di๏ฌรฉrents types dโinformations :
1. ยซ Les informations relatives ร une personne physique collectรฉes lors de son ins-cription en vue de bรฉnรฉficier de services de soins de santรฉ ou lors de prestation de ces services. ยป.
2. ยซ Les informations obtenues lors du test ou de lโexamen dโune partie du corps. ยป.
3. ยซ Les informations concernant une maladie, un handicap, les antรฉcรฉdents mรฉdi-caux. ยป.
Au regard de ces dรฉfinitions la base de donnรฉes du Rรฉseau SLA IDF contient des donnรฉes personnelles et des donnรฉes de santรฉ. Il est nรฉcessaire de rรฉaliser des traitements informatiques afin de transformer les donnรฉes et ne pas pouvoir identifier les personnes comme indiquรฉ dans lโarticle 26 du RGPD, ยซ il y a lieu dโappliquer les principes relatifs ร la protection des donnรฉes ร toute information concernant une personne physique identifiรฉe ou identifiable. ยป
Anonymisation et pseudonymisation
Il existe deux concepts fondamentaux lors du traitement des donnรฉes ร caractรจre personnel, lโanonymisation et la pseudonymisation. Dans le cadre de notre travail aprรจs traitement des donnรฉes nous obtenons des donnรฉes pseudonymisรฉes.
Lโanonymisation des donnรฉes est dรฉfinie par la CNIL comme le traitement per-mettant le retrait de lโensemble des informations permettant lโidentification dโune per-sonne. ยซ Une anonymisation irrรฉversible consiste ร supprimer tout caractรจre identifiant
ร un ensemble de donnรฉes. Concrรจtement, cela signifie que toutes les informations direc-tement ou indirectement identifiantes sont supprimรฉes ou modifiรฉes, rendant impossible toute rรฉ-identification des personnes 6 ยป. Les donnรฉes anonymes ne rentrent pas dans le champ dโapplication du RGPD.
La pseudonymisation est lโautre concept du traitement des donnรฉes ร caractรจre personnel. Il permet aprรจs un traitement des donnรฉes, de rรฉ-identifier la personne. La CNIL dรฉfinit la pseudonymisation comme ยซ une technique qui consiste ร remplacer un identifiant (ou plus gรฉnรฉralement des donnรฉes ร caractรจre personnel) par un pseu-donyme. Cette technique permet la rรฉ-identification ou lโรฉtude de corrรฉlations en cas de besoin particulier 7 ยป. Le travail rรฉalisรฉ dans cette thรจse se situe dans le cadre de la pseudonymisation. Pour permettre une analyse des donnรฉes, nous devons relier les don-nรฉes dโannotations sรฉmantiques aux donnรฉes socio-dรฉmographiques des patients (รขge, sexe, situation sociale, etc.). Nous avons donc crรฉรฉ une table reliant les donnรฉes no-minatives des patients ร une table de correspondance. Cette table de correspondance nโest accessible quโร une seule personne, et nรฉcessite lโutilisation dโun mot de passe.
Les mรฉthodes dโanonymisation
Les mรฉthodes dโanonymisation automatique reposent principalement sur deux mรฉ-thodologies (Meystre et al., 2010) : une approche basรฉe sur des rรจgles et une approche basรฉe sur lโapprentissage statistique, cependant certains outils vont utiliser une com-binaison des deux mรฉthodes. Chacune de ces mรฉthodes possรจde des avantages et des inconvรฉnients.
Les mรฉthodes ร base de rรจgles et de dictionnaires peuvent รชtre modifiรฉes rapide-ment permettant dโaugmenter les performances du systรจme en ajoutant des rรจgles, des termes ou des expressions rรฉguliรจres. Nรฉanmoins il nรฉcessite une maintenance et la mise en place de nombreux dictionnaires mais aussi une bonne connaissance des di๏ฌรฉ-rents modรจles de donnรฉes ร anonymiser. Ces mรฉthodes ร base de dictionnaires ont de meilleurs rรฉsultats avec des termes rarement mentionnรฉs dans les corpus.
Les mรฉthodes ร base dโapprentissage, nรฉcessite un grand corpus annotรฉ pour crรฉer les algorithmes dโapprentissage automatique, ce sont des mรฉthodes gรฉnรฉralisables ร dโautres corpus. Une รฉtude de Uzuner et al. (2007) explicite que les systรจmes les plus performants sur leurs corpus sont les systรจmes dโapprentissage statistiques basรฉs sur des modรจles de rรจgles et secondairement les systรจmes hybrides.
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Table des matiรจres
I รtat de lโartย
1 La SLA, parcours et coordinationย
1.1 Introduction
1.2 รpidรฉmiologie de la SLA
1.2.1 Prรฉvalence et incidence
1.2.2 รge et sexe
1.2.3 Dรฉlais diagnostic et dรฉlais de survie
1.3 Caractรฉristiques cliniques
1.3.1 Formes ร dรฉbut spinal
1.3.2 Forme ร dรฉbut bulbaire
1.3.3 Troubles cognitifs
1.3.4 Symptรดmes
1.4 Prise en charge sociale dans la SLA
1.4.1 Personnes de moins de 60 ans
1.4.2 Personnes de plus de 60 ans
1.5 Aides techniques / Produits dโassistance
1.6 Organisation de la prise en charge de la SLA
1.6.1 La filiรจre SLA
1.7 Les parcours et la coordination
1.7.1 Dรฉfinition des parcours
1.7.2 La coordination
1.8 Le rรฉseau SLA รle-de-France
1.8.1 Mode de fonctionnement du Rรฉseau SLA รle-de-France (Rรฉseau SLA IDF)
1.8.2 Impact du Rรฉseau SLA IDF dans la prise en charge
1.8.3 Base de donnรฉes du Rรฉseau SLA IDF
1.9 Synthรจse et hypothรจse de travail
2 Les Systรจmes dโOrganisation des Connaissancesย
2.1 Les systรจmes dโorganisation des connaissances (SOC)
2.1.1 Dรฉfinition des Systรจme dโOrganisation des Connaissances (SOC)
2.1.2 Typologie des SOC
2.2 Les ontologies informatiques
2.2.1 Types dโontologies
2.2.2 Les composants dโune ontologie
2.3 Les RTO dans le domaine de la neurologie, de la coordination et du handicap
2.3.1 Les ressources en neurologie
2.3.2 Une ontologie de la coordination de soins infirmiers
2.3.3 La Classification Internationale du Fonctionnement du Handicap et de la Santรฉ (CIF)
3 Construction dโontologies informatiquesย
3.1 Les principes de construction dโune ontologie
3.2 Mรฉthode de construction dโontologies
3.2.1 Dรฉveloppement dโontologies selon Uschold & King (1995)
3.2.2 Mรฉthode Methontology proposรฉ par Lรณpez (1999)
3.2.3 Construction dโontologie ร partir de textes
3.2.4 Methode ARCHONTE
3.3 Dรฉfinition de la modularitรฉ dโune ontologie
3.4 Objectif de la modularitรฉ ontologique
3.5 Construire une ontologie modulaire
3.6 Synthรจse
II Travaux rรฉalisรฉs / Contribution Pratiqueย
4 Traitements Informatiques du corpusย
4.1 Aspect lรฉgislatif du traitement des donnรฉes
4.2 Anonymisation et pseudonymisation
4.3 Les mรฉthodes dโanonymisation
4.4 Traitement du corpus pour la pseudonymisation
4.4.1 Prรฉparation des donnรฉes
4.4.2 Utilisation de mรฉthode ร base dโapprentissage statistique
4.4.3 Utilisation de rรจgles
4.4.4 Traitement des dates
4.4.5 Rรฉsultat et discussion de la pseudonymisation
4.5 Traitement Orthographique
4.5.1 Types dโerreurs rencontrรฉes
4.5.2 Pipeline de correction orthographique : Spell Checking
4.6 Synthรจse
5 Construction de lโontologie OntoParonย
5.1 Principes de construction de OntoParon
5.2 Extraction des candidats termes avec BIOmedical Term EXtraction (Bio- Tex)
5.2.1 Rรฉsultats de lโextraction
5.2.2 Sรฉlection des termes de BioTex
5.2.3 Sรฉlection des termes et antรฉrioritรฉ du travail
5.3 Construction de lโontologie
5.4 Passage dโune ontologie monolithique ร une ontologie modulaire
5.4.1 Les concepts dรฉfinis
5.4.2 Le module noyau : OntoParonNoy
5.4.3 Le module mรฉdical : OntoParonMed
5.4.4 Le module socio-environnemental : OntoParonSoc
5.4.5 Le module de coordination : OntoParonCoord
5.4.6 Le module de consolidation
5.5 Synthรจse
6 Annotation sรฉmantique et OnBaSAMย
6.1 Lโannotation sรฉmantique
6.2 Le dรฉveloppement dโOnBaSAM
6.2.1 Les pipelines et Processing Resource de OnBaSAM
6.3 Nรฉgation et hypothรจse
6.4 Export des annotations
6.5 OntoParon et OnBaSAM
6.6 Synthรจse
7 Pronto outil dโรฉvaluationย
7.1 Prรฉsentation et objectifs de lโoutil dโรฉvaluation Pronto
7.1.1 Prรฉsentation des diffรฉrentes parties
7.1.2 Modalitรฉ de validation et niveaux de validation
7.1.3 Ajout dโannotation manuelle
7.1.4 Mรฉtriques dโรฉvaluation
7.2 Mรฉthodologie dโรฉvaluation du corpus Sclรฉrose latรฉrale Amyotrophique (SLA)
7.2.1 Protocole dโรฉvaluation
7.2.2 Dรฉfinition des critรจres pour la crรฉation du corpus dโรฉvaluation
7.3 Rรฉsultats
7.3.1 Rรฉsultats qualitatifs : point de vue des experts
7.3.2 Rรฉsultats quantitatifs
7.3.3 Phase dโamรฉlioration
7.3.4 Limites des rรฉsultats
III Rรฉsultatsย
8 Donnรฉes, analyses et rรฉsultatsย
8.1 Description des donnรฉes
8.1.1 Prรฉsentation des diffรฉrents types de donnรฉes
8.1.2 Exclusion de dossiers
8.1.3 La temporalitรฉ
8.1.4 Donnรฉes socio-dรฉmographiques
8.1.5 Les donnรฉes issues des annotations des corpus
8.1.6 Aligner les ressources aux besoins : la demande et la recherche de professionnel
8.1.7 Synthรจse des observations
8.2 Sous populations spรฉcifiques
8.2.1 Patients vivant en institution
8.2.2 Patients avec une trachรฉotomie
8.2.3 Patients sans besoins et demandes, et sans actions de coordination
8.2.4 Synthรจse
8.3 Analyses globales
8.3.1 Liens entre les รฉvรจnements et les actions de coordinations
8.3.2 Analyse en correspondance multiple
8.3.3 Le niveau de complexitรฉ
8.3.4 Patients avec ruptures de parcours identifiรฉs et des difficultรฉs de prise en charge
8.4 Synthรจse des analyses
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