Les risques évités par les banques

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MARKETING ET MICROFINANCE

Le marketing est une base de réussite dans toute activité de production. C’est la science de l’adaptation de l’offre à la demande. Selon Nepveu NIVELLE, le marketing est la recherche et l’obtention du marché optimum en fonction des besoins reconnus et pressentis dans l’intérêt réciproque « consommateur – entreprise »6. C’est un état d’esprit dont les éléments sont la réceptivité et la créativité. Laéceptivitér est le fait d’être toujours à l’écoute des clients de manière permanente. Ce qui aura pour effet d’avoir la capacité d’anticiper les besoins des clients. La créativitéest la faculté de mettre en relation les faits, les idées, les techniques, les expériences, etc.
En microfinance, avoir une approche ciblée sur le marché dans la conception des produits est nécessaire pour assurer le marché optimum. C’est une notion de réceptivité que chaque IMF a besoin d’exercer dans toutes ses activités. Les clients de la microfinance ne sont pas homogènes. Sur le secteur de la micro-entreprise, différents segments apparaissent avec différents besoins et différentes demandes. Ainsi,les micro-entreprises et les ménages ont des besoins financiers différents à des périodes différentes. Les produits définis selon les besoins financiers des clients les aident davantage à gérer les risques inhérents au secteur dans lequel ils travaillent. De ce fait, il est nécessaire d’abandonner la croyance à la loi de débouché de J.B. Say et de raisonner dans la logique keynésienne.
La créativité des IMF se concentre sur l’établissement d’une culture d’innovation pour développer de nouvelles opportunités de produits. Ce point ne se limite pas à la production d’idées sur de nouveaux produits. Il s’agit plutôt d’une composante essentielle d’un processus d’amélioration continu, nécessaire pour garantir que le produit répond aux besoins d’un segment de marché toujours en évolution.

L’EPARGNE

« L’épargne est l’origine du capital comme elle estla justification morale du capitalisme, puisqu’elle représente une privation, un effort et même un sacrifice. Car celui qui ne consomme pas tout ce qu’il a gagné pense aux autresau lieu de penser à lui-même. Il pense à ses enfants, à ses successeurs. Il pense, sans le savoir à tout le monde. Il n’y a eu de civilisation qu’à partir du jour où des hommes, au lieu de manger tout le gibier de leur chasse et de se gaver, ont fumé ou salé de la viande, ce qui a permis à la tribu de se livrer à d’autres travaux. »7. Cette image que Jacques Bainville a donnée à l’épargne peut confirmer la définition de Keynes de l’épargne comme étant « l’excès du revenu sur la dépense pour la consommation ».
Comme dans le système bancaire formel, l’épargne seprésente sous forme de dépôts dans les IMF. Ces dépôts sont de deux formes9 : les dépôts à vue et les dépôts à terme

LES DEPOTS A VUE

Le retrait pour les dépôts à vue est toujours possi ble à tout moment et le placement n’est pas rémunéré. Normalement, ce genre de dépôts ne quière aucun minimum de dépôt obligatoire pour les IMF. Cependant, il y a des cas où ce dépôt minimum est exigé. Dans ce cas, on parle d’épargne spécialisée. Il se peut aussi que le retrait des dépôts à vue ne puisse être effectué sans aviser au préalable l’institution lorsque cette dernière fixe un montant maximal de retrait. C’est comme dans le cas du réseau CECAM, ce montant maximal est de 40 000 Ar. Les dépôts à vue sont ain si nécessaires pour mettre en sécurité un petite somme d’argent ou pour éviter des gaspillages.

LES DEPOTS A TERME

Pour ce type de dépôt, le retrait n’est possible qu’à une échéance déterminée d’avance mais le montant placé est rémunéré par des intérêtsy. aIldonc un taux de rémunération ou taux,d’intérêt fixé par l’IMF. Ce montant est de 4,5% 6%à pour le cas de l’OTIV 11. Le compte sera donc bloqué dès la date de versement du dépôt jusqu’à ce que l’expiration de l’échéance. Les dépôts à terme sont utilisés pour pargneré une grande somme d’argent en vue d’une utilisation future.
Comment les IMF vont-elles concevoir ces produits d’épargne ?

CONCEPTION DES PRODUITS D’EPARGNE

Les produits d’épargne sont obligés à être conçus ne fonction de l’environnement politique et économique du pays considéré. La mobilisation del’épargne ne peut être efficace que si ces deux environnements soient favorables. Un certain niveau de stabilité macroéconomique et politique est nécessaire car cesont les facteurs qui affectent le taux d’inflation qui est lui-même déterminant dans la capacité d’une IMF à offrir des services d’épargne de manière pérenne.
Etant donné que les pauvres épargnent moins, voirequ’ils n’épargnent pas, une étude de marché semble être très importante avant la conception des produits d’épargnes. Dans cette optique, l’IMF est obligé de connaitre le comportement de ses clients ciblés et fixer un taux de rémunération assez élevé pour les inciter à épargner.

LE CREDIT

Le crédit se définit par l’emprunt de fonds à des conditions spécifiques de remboursement. C’est donc une assistance financière qu’une institution financière offre à ses clients. Généralement, les crédits sont octroyés à des finsproductives mais les IMF accordent des crédits à des besoins de consommation.
D’après Waterfield et Duval12 (1996), les méthodologies de crédit se classent endeux grandes catégories si l’on se base sur l’effectif des bénéficiaires : les crédits individuels et les crédits fondés sur le groupe.

LES CREDITS INDIVIDUELS

Ce sont des crédits accordés en se fondant sur la apacité des clients à présenter à l’IMF des garanties de remboursement et un certain niveau de sécurité. Comme son nom l’indique, le crédit individuel est octroyé à une seule personne.

LES CREDITS DE GROUPES

Inspirés par la pratique des tontines, les créditsde groupes sont des crédits octroyés par l’IMF à des groupes, soit à des individus membres d ’un groupe et se portant solidairement garants les uns des autres, soit à des groupes qui redistribuent ensuite les crédits à leurs membres.
En outre, les crédits peuvent être aussi classés encrédits de trésorerie et crédits  d’investissement si l’on se réfère sur leur objet .

LES CREDITS DE TRESORERIE

Les crédits de trésoreries ou crédits en fonds deoulementr sont utilisés pour faire face aux dépenses courantes des entreprises. Il s’agit par exemple de l’achat de bois pour un charpentier, ou d’aliments de volailles pour ceux qui pratiquent l’aviculture de poulet de chair. Il est préférable que ces crédits correspondent au cycle d’activité de l’emprunteur. Les IMF octroient en général des crédits de trésoreri de deux mois à un an. Ce sont donc des crédits de court terme.

LES CREDITS D’INVESTISSEMENT

Les crédits d’investissements sont destinés à servi à l’acquisition d’actifs stables qui seront utilisés pendant une période plus longue. Cesont par exemple des machines, des équipements ou des matériels de transport. On peutainsi classer ces crédits de crédits de long terme.

CONCEPTION DES PRODUITS DE CREDITS

La solvabilité des clients ciblés et la pérennité’uned IMF ne seront assurées que si ses produits de crédits sont conçus en fonction de la demande du marché ciblé. Il est nécessaire de prendre en compte les besoins des clients pour définir le montant des crédits, leurs conditions, les garanties exigées, les taux d’intérêts et commissions et éventuellement les conditions d’épargne obligatoire ou les contributions de groupe. De ce fait une bonne connaissance de l’activité des clients, de leur trésorerie, du niveau de risque associé aux flux de cette trésorerie et de l’objet du crédit est primordiale avant de concevoir et octroyer les produits de crédit. Les principes de réceptivit et de créativité en marketing constituent ainsi la base de la conception des produits d’épargne.
Nous avons terminé à présenter la microfinance et es produits. Nous pouvons maintenant entrer dans la partie théorique concernant la performance d’une IMF.

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Table des matières

PARTIE I : HISTORIQUE ET APPROCHE THEORIQUE
Chapitre I : Généralites sur la microfinance
I.1. Définition
I.2. Les risques évités par les banques
I.3. Historique
I.4. La microfinance à Madagascar
I.4.1. Avant 1990
I.4.2. Phase d’émergence des IMF (1990 – 1995)
I.4.2.1. Les IMF mutualistes
I.4.2.2. Les IMF Non Mutualistes
I.4.3. Phase de développement et de croissance (1996 à nos jours)
Chapitre II : Les produits de microfinance
II.1. Marketing et microfinance
II.2. L’épargne
II.2.1. Les dépots à vue
II.2.2. Les dépots a terme
II.2.3. Conception des produits d’epargne
II.3. Le credit
II.3.1. Les crédits individuels
II.3.2. Les crédits de groupes
II.3.3. Les crédits de trésorerie
II.3.4. Les crédits d’investissement
II.3.5. Conception des produits de credits
Chapitre III : La performance d’une IMF
III.1. Définitions et intérêts
III.2. Les indicateurs de performance
III.2.1. La qualité du portefeuille
III.2.1.1. Le taux de remboursement
III.2.1.2. Les ratios de qualité du portefeuille
III.2.1.3. Les ratios d’abandons de créances
III.2.2. Productivité et efficacité
III.2.2.1. Les ratios de productivité
III.2.2.2. Les ratios d’efficacité
III.2.3. Viabilité financiere
III.2.3.1. L’autosuffisance opérationnelle
III.2.3.1. L’autosuffisance financière
III.2.4. rentabilité
III.2.4.1. Le ratio de rendement des actifs
III.2.4.2. Le ratio de rendement de l’activité
III.2.4.3. Le ratio de rendement des fonds propres
III.2.5. Effet de levier
III.2.6. Etendue et degré de portée
PARTIE II : ETUDE DE CAS : OTIV
Chapitre IV : Présentation de l’OTIV
IV.1. Présentation générale
IV.1.1. Statut
IV.1.2. Les caisses de services
IV.1.3. Les ressources externes
IV.2. Evolution de l’IMF
IV.3. Objectifs et missions de l’OTIV
IV.3.1. Objectifs
IV.3.1.1. Objectif financier
IV.3.1.2. Objectifs commerciaux
IV.3.1.3. Objectif final
IV.4.2. Missions
IV.4.2.1. Mission sociale
IV.4.2.1. Mission économique
IV.5. Activités
IV.5.1. Les produits d’épargne
IV.5.2. Les produits de crédit
IV.6. Evolution des activités
IV.6.1. Situation des membres
IV.6.2. Situation d’épargne
IV.6.1. Situation de crédit
Chapitre V : Evaluations de la performance de l’OTIV TAMBATRA
V.1. Mode d’analyse et résultats d’activités
V.1.1. Points faibles
V.1.2. Points forts
V.2. Recommandations
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
Annexe 1 : Situation financière de l’OTIV TAMBATRA arretée le 31/12/09
Annexe 2 : Situation financiere de l’OTIV TAMBATRA arretee le 31/12/08
Annexe 3 : Référence globale sur le secteur de microfinance à Madagascar

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