Madagascar est la quatrième île du monde. L’île renferme une richesse en ressources naturelles très exceptionnelles reconnue mondialement, surtout en biodiversité. Dans le contexte actuel, l’environnement tient une grande place dans le développement d’un pays dont Madagascar faite partie. La biodiversité de l’île est unique avec un taux d’endémicité très élevé : 80 % pour les espèces végétales, 53% pour les espèces d’oiseaux, 95 % pour les reptiles, 99 % pour les amphibiens et la quasi-totalité des lémuriens. Cette biodiversité malgache, d’origine presque exclusivement forestière, représente donc un intérêt tout particulier. L’écotourisme est une activité qui valorise la richesse naturelle et le paysage qui sont considérés comme des patrimoines nationaux d’un pays. Les richesses, si attrayants profitent aux visiteurs qui, en retour, vont s’investir pour pouvoir jouir de ces splendeurs. Les revenus ainsi générés vont contribuer au développement du site (amélioration des infrastructures touristiques), des communautés locales (guidage, vente de produits artisanaux, …), de la région et de la nation par l’intensification des échanges commerciaux et la vente des devises. Cependant, l’écotourisme occasionne la dégradation des sites naturels, surtout quand la fréquence et l’intensité des visites dépassent la capacité de charge du milieu. Ce phénomène est déjà ressenti à Nosy Be.
En plus, le tourisme, en tant qu’activité économique, est créateur de revenus et d’emplois, mais pour permettre au pays d’en profiter, une approche durable doit être appliquée. D’où on parle de tourisme durable. Tous les impacts négatifs provoqués par le tourisme peuvent être maîtrisés ou atténués grâce à l’écotourisme ou le tourisme durable. Cela s’est, en effet, beaucoup développé depuis la dernière décennie. Ainsi, il serait indispensable de mettre en œuvre des mesures de renforcement de la capacité de la communauté riveraine, dans la gestion, et dans la planification des activités économiques. Les mesures doivent tenir compte des politiques et stratégies adaptées à ces activités et évidemment des facteurs socioculturelles et des traditions.
PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Milieu physique
Situation géographique
Le Complexe des Aires Protégées d’Ankarafantsika (CAPA), futur Parc National d’Ankarafantsika est situé au Nord Ouest de Madagascar à 450 km d’Antananarivo et à 120 km de Mahajanga par la RN 4 qui traverse le PNA. A l’origine, il consistait en deux Aires Protégées Adjacentes : la Réserve Naturelle Intégrale (RNI) d’Ankarafantsika avec une superficie de 75 000 km. Dans la Réserve Forestière se trouve la station Forestière d’Ampijoroa d’une superficie de 4 970 ha. Ses coordonnées géographiques se trouvent entre 16°00’ – 16°20’ de latitude sud et 49°15’ – 49°91’ de longitude Est (carte 1). Ce Parc se trouve dans la circonscription administrative de la province de Mahajanga. Il est à cheval sur les districts de Marovoay et Ambato Boeni. Il est limité à l’Est par le fleuve Mahajamba, à l’Ouest par le fleuve Betsiboka, au nord par la plaine de Marovoay et au sud par une falaise abrupte de l’Ankarafantsika.
Historique et délimitation du Parc
Limitation du Parc
Par le décret n°66 – 242 du 1er juin 1966 et l’arrêté du 24 /12/29, la RNI d’Ankarafantsika (No.7) et la Réserve Forestière sont limitées :
Au nord : par la limite de la propriété Sainte Marie T.784 M de la route d’Amboromalandy – Berondro – une ligne joignant le sentier Beronono – Bevazaha à 2 km au sud du village Beronono.
A l’Est : par le sentier Beronono – Maevarano jusqu’à l’intersection de ce sentier et celui de Beronono – Bevazaha – une ligne reliant le confluent de la rivière Andranomiditra, et du ruisseau Ampomboaty.
Au sud : par une ligne joignant ce dernier point à la falaise du plateau Ankarafantsika, constituant la limite jusqu’à son franchissement par le sentier d’Ambohidahy.
A l’Ouest : par le sentier jusqu’à son intersection avec celui d’Ampombilava – Sainte Marie – une ligne reliant ce dernier point à la borne Sud-Ouest de la propriété Sainte – Marie. T.784 M.
Historique
Depuis leur classement, les Réserves ont été gérées par l’Administration forestière du Pays. En mars 1990, est crée le Projet de Conservation et de Développement Intégré d’Ankarafantsika (PCDI – AKF) avec différentes structures d’exécution et différents bailleurs. L’UNESCO a été l’opérateur du PCDI – AKF jusqu’en septembre 1994, sur fonds BM/PNUD/UNESCO. Conservation International a été nommée nouvel opérateur depuis octobre 1994. Durant les deux années suivantes, qui peuvent être considérées comme phase transitoire, CI a fonctionné avec un budget germano-malgache restreint. Du 1er Avril 1996 au 30 Avril 2000, CI était l’opérateur de terrain, fonctionnant sur des fonds KFW. La gestion du PCDI-AKF est transférée le 1er mai 2000 du CI au maître d’œuvre, l’AN GAP, qui reprend le budget initialement prévu jusqu’en 2002 et qui assurera la réalisation des opérations planifiées.
Climatologie
Selon la classification de Koppen qui est fondée uniquement sur les données statistiques thermiques et pluviométriques, le climat du massif d’Ankarafantsika est un climat tropical chaud et pluvieux. La région du PNA est caractérisée par un climat contrasté avec deux saisons :
• une saison sèche de mai à octobre, correspondant à l’arrière de la masse d’air chaude, humide et instable : la mousson.
• une saison pluvieuse de novembre à avril coïncidant au retrait de la mousson et à l’établissement de l’alizé.
La température moyenne fluctue entre 24 et 29°C, avec une variation entre les températures moyennes maximales et minimales, pouvant atteindre 15° C durant les 3 derniers mois de la saison sèche (juillet – septembre). Le mois le plus chaud est octobre, présentant une moyenne des températures maximales de 37, 5° C. Ce sont également les mois secs qui présentent les températures les plus basses au petit matin (en moyenne 17 ° C en juillet et Août). Deux types de vents existent dans la région du Parc : d’une part les moussons, vents humides de secteur Nord-Ouest qui sont à l’origine des pluies d’Octobre à mars, et d’autre part les alizés, vents de secteur Sud-Est qui sont déchargés de leur humidité sur les pentes occidentales du pays et qui atteignent la région d’Ankarafantsika comme des vents secs d’avril à septembre.
Hydrologie
Le plateau est découpé par plusieurs cours d’eau orientés, pour la plupart du sud-Est vers le Nord-Ouest ayant une pente moyenne de l’ordre de 3 % ; certains d’entre eux circulent dans des gorges aux pentes raides. Les plus importantes rivières sont (de l’Ouest vers l’Est) : Androtra, Ambodimanga, Vavan’Ampijoroa, Vavan’i Marovoay, Karambo et Andranomiditra. Le PNA contient aussi un nombre important de lacs dont celui de : Ravelobe, Antsilamba, Antsiloky, Tsimaloto, Ankomakoma et Komandria et de nombreuses zones marécageuses à l’extrême Est et Ouest du Parc.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU PARC NATIONAL ANKARAFANTSIKA
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILEU D’ETUDE
Section I : Milieu physique
Section II : Ecosystème du PNA
Section III : Milieu socio-économique
CHAPITRE II. LE ZONAGE DU PNA
Section I. Présentation générale du zonage
Section II : Les activités réalisées par le Parc et ces Zones Périphériques
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES REVENUS ADDITIONNELS
CHAPITRE II. ETUDE PRELIMINAIRE
Section 1: Paramètre d’étude
Section II: Résultats des enquêtes
Section III : Les revenus découlant les activités primaires
Section IV: Les revenus additionnels générés par l’écotourisme selon les différents types des villages
CHAPITRE II. ANALYSE DES RESULTATS
Section I : Analyse des revenus primaires et des revenus additionnels
Section II : Analyse des revenus générés par 50%DEAP
Section III: Etude d’impacts
Section IV : Suggestion
CONLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
TABLE DES MATIERES
RESUME