Depuis des générations, le travail de textile répond aux besoins de chaque personne. C’est l’un des travaux les plus anciens qui existe dans le monde industriel. Dès 1785, c’est à Nottingham, en Grande-Bretagne que fût installée la première usine de textile. En ce temps, les produits textiles gardaient bien sa forme naturelle, c’est-à-dire que les matières premières utilisées étaient encore des fibres animales telles que la laine ou la soie, ou encore des fibres végétales. Pendant plus d’un siècle, l’Angleterre gardait le monopole de la confection et du marché dans le monde entier. La filière textile a vu le jour aux États-Unis au début du 19ème siècle, « (…) elle transforme la Nouvelle-Angleterre : rurale et artisanale, qui devient à présent urbaine et manufacturière ». La matière première était déjà des fibres synthétiques avec du nylon et du tergal fabriquer. C’est la première industrie qui utilisait beaucoup de femmes adultes comme main-d’œuvre et dans des travaux à la chaîne. Par la suite, l’industrie des textiles est devenue renommée et s’est fortement internationalisée. À partir de 1953, la production dans cette filière a beaucoup augmenté dans les pays riches, elles étaient en général de 5% par an. L’année 1973 marque un tournant significatif à cause de la surproduction de ces pays. Pour conserver les activités de la filière ainsi que pour avoir les meilleures productions, la nécessité de délocaliser les usines de production dans le Tiers Monde paraît judicieuse. Cela a dû se faire aussi pour trouver du personnel de plus en plus qualifié et bon marché avec une facilité d’adaptation face à la concurrence des autres pays. Les dirigeants des pays en voie de développement voyaient l’industrialisation comme une opportunité radicale afin de solutionner leurs difficultés économiques. Elle joue un rôle significatif par la création d’emplois, à différents niveaux et de diversifiée les secteurs de production.
La méthodologie de travail pour comprendre l’implantation de la société
La phase de documentation s’avère être une étape primordiale en ce qui concerne la réalisation de ce mémoire. La recherche bibliographique nous sert de base et d’illustration de toutes les idées exprimées dans ce mémoire. Elle a permis d’avoir une vision globale dans le domaine du textile. L’association de ses connaissances théoriques et pratiques obtenues auprès de la société et des marchés ont permis la réalisation de ce mémoire. En ce qui concerne cette étude, les questions ont été posées auprès d’une centaine de personnes qui travaillent dans les usines de Floréal Madagascar, d’une autre centaine de personnes qui se spécialise dans la commercialisation des produits textiles, et une cinquantaine de consommateurs de ses produits. Le but de chaque question est de connaître le maximum de connaissance concernant la situation à laquelle sont liés les travailleurs à la filière textile et que ses informations soient toujours d’actualité.
Les bibliographies commentées
Pour la réalisation de ce présent mémoire, la démarche inductive a été appréhendée. Plusieurs centres de documentations ont été fréquentés et nous ont permis de découvrir de nombreux ouvrages traitants le sujet tels que le centre de documentation de l’Université d’Antananarivo ainsi que celle de la mention Géographique, au sein de la cartothèque pour la consultation des mémoires, le centre d’information technique et économique ou CITE , la bibliothèque Nationale d’Antananarivo qui se trouve à Anosy. La consultation de ces livres nous apprenne beaucoup sur la réalité des villes et de la filière textile. En ce qui concerne les ouvrages généraux, celui de Jean-Pierre Charbonneau qui s’intitule « Arts de la ville» ou encore «L’architecture des villes » de Nicolas BOFILL nous renseigne sur les villes urbaines. À titre d’exemple , « Ensemble, construisons nos villes », écrit parle le ministère des travaux publics nous informe sur la situation des villes à Madagascar. Aussi, la filière textile est mise en exergue dans le livre d’Aurore Théault s’intitulant «Du lin à la toile, la protoindustrie en Bretagne », on a aussi consulté « Diagnostic du sous-secteur industriel textile et confection », réalisé par la Société d’études et de réalisation pour le Développement industriel (SERDU). Par la suite, on a fait des travaux de terrain.
Les problèmes rencontrés
Quelques problèmes ont été rencontrés pendant la réalisation de ce mémoire. Lors de la recherche bibliographique, certains ouvrages présumés intéressants n’étaient pas disponibles. En plus, certains ouvrages datent d’une époque lointaine ce qui implique que les données ne sont pas toujours d’actualité. Alors, nous ne pouvons pas avoir une meilleure appréciation de la filière. Pour les enquêtes auprès des commerçants, il faut noter que leur méfiance rendait inaccessible des informations d’importance capitale. La plupart des commerçants savent très bien qu’ils n’ont pas le droit de vendre certains de cesproduits textiles surtout quand ce dernier n’a aucun défaut. D’une autre part aussi, leur méfiance était baséesur le fait que leurs concurrences sont déjà assez nombreuses et qu’ils n’ont voulu plus d’avantage. À partcela, il faut prendre en compte la présence des polices de la Commune Urbaine d’Antananarivo qui pourchasse les vendeurs d’Analakely ainsi qu’à Tsaralàlàna.
En somme, ce document a été rédigé à partir des informations issues de ses ressources bibliographiques, webographies, des observations directes et des connaissances pratiques acquises auprès de la société durant les deux stages effectués au sein de l’usine Floréal sise à Ankorondrano et à Andraharo qui s’est tenu d’une durée de trois mois en tout. Puis, les résultats de « l’expérimentation » ont été interprétés, discutés et commentés à l’aide des données à notre disposition afin d’aboutir à la rédaction.
Antananarivo, une ville qui concentre des industries franches
Selon le rapport sur le développement économique en Afrique de 2011, depuis l’indépendance de Madagascar, le pays est qualifié de « pays industriellement en retard ». Par rapport à d’autres villes industrialisées, la ville d’Antananarivo n’a rien d’industriels en matière d’équipements. En effet, les différentes phases de développement industriel et de systèmes économiques qui se sont alterné n’ont pas permis à Madagascar d’ériger un tissu industriel lui permettant de construire une base solide pour son développement économique. Néanmoins, la ville d’Antananarivo concentre plus de la moitié des industries qui s’implantent à Madagascar. En étant la capitale de Madagascar, elle se distingue par son poids démographique assez élevé, qui à elle seule, réunit le plus grand nombre d’habitants dans le pays.
La plaine d’Antananarivo, un espace conquit par les zones industrielles
Dans le monde entier, les paysages ont subi tous de profond changement surtout ceux qui sont passé d’un environnement naturel à un paysage urbain. Les villes dans les pays développés ne laissent aucune trace de leur précédent aménagement tandis que celles des pays en voie de développement, les travaux d’assainissement faites sur un territoire sont encore visibles. La ville d’Antananarivo, située dans les hautes terres centrales de Madagascar, culmine à 1300 m d’altitude. Elle est localisée entre 18°55’ de latitude sud et 47°32’ de longitude. Sa superficie est de 86,4 km² . La loi sur la décentralisation fait de la région et de la commune des collectivités décentralisées. Antananarivo est classée « commune urbaine ». Selon la loi n°94-009 du 26 avril 1995 et le décret n° 96-168, la ville est la capitale de Madagascar, chef-lieu de la région Analamanga, du district d’Antaninarivo Renivohitra et de la commune urbaine d’Antananarivo. La ville est divisée en 6 arrondissements et 192 fokontany. La gestion municipale de l’espace urbain est difficile et entraîne la prolifération de constructions non autorisées et l’occupation anarchique des espaces publics suite à l’excédent de la population dans la capitale. Ces problèmes sont souvent amplifiés par l’alternance rapide des dirigeants à la tête de la commune, conduisant parfois à la rupture d’efforts déjà entrepris.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première partie : Antananarivo ; une ville où l’industrie Floréal Madagascar se développe
Chapitre I : Floréal Madagascar, une industrie textile profitant de la capitale pour s’implanter
I-1- La méthodologie de travail pour comprendre l’implantation de la société
I-1-1- Les bibliographies commentées
I-1-2- La phase de terrain
I-1-3- Les problèmes rencontrés
I-2- Antananarivo, une ville qui concentre des industries franches
I-2-1- La plaine d’Antananarivo, un espace conquit par les zones industrielles
I-2-2- Antananarivo, une démographie galopante et des mains d’œuvres abondantes
I-2-3- Antananarivo, des quartiers pauvres fournissant de la main d’œuvre
I-3- Floréal Madagascar, une industrie en plein essor dans la capitale de Madagascar
I-3-1- Floréal Madagascar, une branche importante du groupe CIEL
I-3-2- Le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires, un groupe important à Madagascar pour faciliter l’implantation des zones franches
I-3-3- AGOA, COI, COMESA, SADC … des organisations internationales qui facilitent l’accès sur le marché
Chapitre II : Floréal Madagascar, une usine de sous-traitance internationale implantée à Antananarivo
II-1- Une usine dépendante de l’Ile Maurice
II-1-1- L’Ile Maurice, source de matières premières
II-1-2-La pré-production et le test laboratoire : des étapes primordiales pour la confection
II-1-3- La filière de fabrication
II-2- Des conditions de travail difficile dans les zones franches à Antananarivo
II-2-1- Une activité destinée aux femmes et aux jeunes
II-2-2- Des personnes sans expérience professionnelles et de niveaux d’instruction faibles
2-2-3- Un manque de personnel qualifié par rapport aux besoins de l’entreprise
Deuxième partie: Des retombées économiques palpables à l’échelle locale
Chapitre III : Les industries textiles à Antananarivo, un pôle d’attraction
III-1- Des intérêts économiques pour les employés
III-1-1- Des avantages offert par la société à ses employés
III-1-2- La société franche Floréal au service de la population
III-1-3- L’attraction des usines dans la ville d’Antananarivo et ses alentours
III-1-4- Des retombées économiques aux impacts environnementales
III-2- Floréal Madagascar, toujours à la demande de nouveaux employés
III-2-1- Les employés sous contrat CDD et CDI
III-2-2- Les employés journaliers et ceux qui sont à la recherche de travail au portail
III-2-3- Une tendance générale ne sortant pas de la démarche observée dans le monde
Chapitre IV : La commercialisation des produits, la base de développement de l’économie malgache
IV-1- L’exportation, première évacuation des produits
IV-1-1- Des exportations diversifiées
IV-1-2- Le textile, première produit d’exportation à Madagascar
IV-1-3- Madagascar face à la concurrence internationale
IV-2- L’entrée des produits issues des zones franches sur le marché local
IV-2-1- Les zones franches autorisées à écouler une part de leurs produits sur le marché local
IV-2-2- Les produits textiles, un luxe abordable pour la population locale
IV- 3- Le marché d’Antananarivo, un espace d’écoulement des produits
IV-3-1- Les produits textiles des zones franches présent dans tous les marchés de la ville d’Antananarivo
IV-3-2- Le commerce, une échappatoire aux sans emplois
IV-3-3- Les produits textiles exposés dans les boutiques de la ville
CONCLUSTION GENERALE
ANNEXES