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Typologie des IDE et ses caractéristiques
Chaque intervenant a différentes façons de présenter leur IDE. On peut les regrouper en création des filiales, acquisition des sociétés étrangères.
Typologie
Création des filiales
Entrepris par une firme multinationale dans un territoire étranger. Cette implantation de filiales peut obéir à l‟une des stratégies suivantes :
– Les stratégies d’approvisionnement : dans les anciens pays coloniaux comme Madagascar, les intervenants accèdent aux matières premières, au travail à bas prix et aux différents marchés.
– Les stratégies de marchés : les filiales relais étranger permettent de contourner les barrières commerciales (les droits de douanes, les quotas) d‟autres restrictions gouvernementales.
– Les stratégies de rationalisation de production : c’est-à-dire de production intégré internationalement moyennement l‟établissement de filiales ateliers qui sont chargés de produire une partie du final.
Acquisition de société étrangère
L‟investissement Direct Etranger se manifeste par l‟achat de toutes les actions et les parts sociales de l‟entreprise nationale du pays. Alors, les investisseurs étrangers détiennent la majorité des actions, ce qui leur conférait le pouvoir de gestion et de décision dans l‟entreprise nouvellement créé. Cette forme des investissements étrangers est la plus fréquente dans les PVD comme la grande Île lorsque une société d‟Etat ou publique n‟est pas efficace. Donc, mieux vaut la confier à une société étrangère.
Fusion avec des sociétés étrangères
Les établissements de service et de commerce sont surtout concernés. Cette forme des IDE se caractérise par la fusion de la société nationale avec une ou des sociétés étrangères. La privatisation en est un de cas le plus concrets. Cette fusion se traduit par un apport de la société étrangère dans le capital de la société locale. Cet apport peut prendre la forme de capital, matériel, immatériel. Ainsi, la société nouvelle est gérée par les nationaux et les étrangers qui détiennent une plus grande part d‟action.
L’IDE orienté vers les ressources naturelles
Pour les raisons climatologiques ou géologique, les ressources naturelles sont souvent peu abondantes ou presque inexistantes dans les pays d‟origine des firmes. Donc ces ressources sont souvent exploitées à l‟étranger. L‟exploitation de Nickel, de Cobalt d‟Ambatovy montre l‟exemple concret. L‟IDE alors « permet d‟acceder aux matières
premières »13
Les caractéristiques
Dans ce paragraphe, nous allons analyser les dimensions qualitatives de l‟ID, ainsi que ses traits distinctifs.
Selon H Bourginat14 a une nature tout à fait spécifique par rapport au simple échange de biens et de service.
Son premier trait, l‟IDE ne se réduit pas à une transaction ponctuelle. Il n‟a pas une nature auto-liquidative immédiate (règlement au comptant) ou différé.
Son deuxième trait, au contraire est d‟introduire une dimension inter temporelle de grande importance, puisque les décisions d‟implantation fait naître des flux X (production, échange, de profit) qui s‟entende nécessairement sur plusieurs périodes.
Ensuite, sa troisième particularité est d‟impliquer des transferts de droits patrimoniaux et par la même de pouvoir économique sans commune mesure avec la simple production.
Enfin, l‟IDE est la forme de capitaux la moins chère. En acceptant l‟arrivée des investisseurs étrangers, l‟Etat ne se préoccupe pas ni de remboursement, ni du taux d‟épargne à payer. Il faut tout simplement que l‟Etat met en place des politiques rigoureuses et tirer profit maximal de ces investissements étrangers.
Bref, l‟importance caractéristique de ce type de financement réside dans le fait qu‟il est un flux non générateur d‟endettement.
Débat théorique sur l’effet de l’IDE en croissance économique
Beaucoup d‟économistes ont déjà fait des recherches sur l‟effet de l‟IDE sur la croissance économique. Depuis la première moitié des années soixante, plusieurs auteurs ont analysé sur ce thème mais leurs réflexions sont divergentes sur la scène internationale. Certains disent que l‟IDE pose l‟effet de croissance. Autrement dit, l‟IDE accélère la croissance du pays hôte. Parmi les auteurs partisans à ce dernier, on cite en économie ouverte l‟approche post-keynésienne à prix et coefficient techniques et fixes et néo-classique introduisant la flexibilité des coefficients techniques, Lewis A. (1954), l‟approche H. Chenery et A. Strout (1966), Y. Tagaki (1981), le modèle bilatéral de R. Ruffin (1979), le théorème de Heckscher-Ohlin-Samuelson, etc…. Ils partagent et allaient défendre la même idée. Au contraire, d‟autres disent qu‟elle a contribué une croissance appauvrissant. Ces sont les théoriciens de dépendance comme Raul Prebisch, Jadis Bhagwati (1968), P. Hugon (1976), Samir Amin, Jean David Naudet, F. Perroux, C. Furtado, etc…. Ils sont persuadés que l‟IDE entraine toujours l‟effet pervers sur la croissance économique.
L’investissement étranger accélère le produit intérieur brut (PIB)
L’approche post Keynésienne dans le cas élémentaire d’un petit pays ouvert
D‟après le post keynésien, R. F. Harrod l‟investissement agit ainsi sur l‟offre et sur la demande.
Dans l‟optique de production, l‟investissement augmente la capacité de production, du côté de l‟offre et l‟effet revenu, du côté de la demande.
Dans la première moitié des années soixante15, plusieurs auteurs ont étendu à l‟économie ouverte le modèle de croissance d‟Harrod Domard. Certains comme R. J Ball (1962) et B.F. Massel (1964).
Pour ces auteurs, après la comparaison de taux de croissance obtenu avec un IDE à celui d‟économie fermée de R.F. Harrod (1948) et E. D. Domar (1947), ils ont persuadé que les capitaux étrangers accélèrent surement la croissance économique du pays hôte avec la fixité de coefficient technique de production parce que le taux de croissance « effectif » de Harrod en présence de capitaux importés est strictement supérieur au taux de croissance Harrodien d‟économie fermée.16
A court terme, R.J. Ball (1962) considère que l‟importation des capitaux accélère indiscutablement la croissance économique.
A long terme, B.F. Massel (1964)17 relate que l‟accélération de la croissance économique par l‟importation de capitaux est conditionnelle. En effet, la croissance du revenu national est accélérée par l‟importation de capitaux si l‟efficacité marginale du capital est supérieure au taux d‟intérêt mondial auxquels sont rémunérés les investissements étrangers.
L’approche néo-classique
Avec un investissement étranger dans le pays importateur de capitaux, cette approche est dans le prolongement de la confirmation du résultat du B.F. Massel (1964).
Toujours dans l‟hypothèse d‟un petit pays, elle s‟oppose aussi au modèle Keynésien à propos de l‟utilisation d‟une fonction de production à coefficients variables, autorisant certains effets de substitution. Dans une économie ouverte, il n‟y a pas de substitution entre le capital et le travail mais une substitution possible entre le capital national et le capital importé grâce à la flexibilité de production.
A. Amano (1964) déduit en reprenant la recherche de B.F. Massel que la croissance économique du pays importateur de capitaux est accélérée si est seulement si le taux de profit domestique est plus élevé que le taux d‟intérêt mondial18. Alors, l‟importation de capitaux accélère19 la croissance du revenu national.
L’IDE comme ressource en capital humain
Notons que le capital et le travail sont le facteur primaire de la croissance économique.
La présence des FMN dans le pays receveur de l‟IDE est l‟origine du capital d‟une part et l‟exode rurale d‟autre part. Cette dernière désigne le déplacement durable de la population quittant les zones rurales pour aller s‟implanter dans des zones urbaines. Cette forme de migration est observée à l‟époque de la révolution industrielle de l‟Angleterre.
D‟après Lewis, il pense que ce transfert de ce surplus de travail en ville peut servir à développer l‟industrie. Le capital (équipement, le bien de production, l‟infrastructure etc..…)
provenant de l‟investisseur et la population (force de production) immigrée peuvent stimuler l‟investissement et la croissance de la productivité. Alors ceci permet d‟accroitre la croissance économique.
Bref le capital abondant et la population nombreuse incitent l‟investissement et la croissance économique.
L’IDE comble le DUAL GAP communément appelé le double déficit
L’approche H. Chenery, A.Strout (1966)
La réalité dans la plupart des pays en développement se caractérise par l‟insuffisance de son épargne intérieur d‟une part, et la faiblesse de ses exportations d‟autre part, sans oublier les insuffisances techniques limitant les possibilités de production : manque d‟homme qualifiés, technologie vétuste, etc.…
La faiblesse de l‟épargne nationale est l‟un des éléments causant la faiblesse de la croissance économique des pays attardés.
L‟insuffisance de devises, quant à elle, est due à la faiblesse de l‟exportation face à l‟importation. Celle-là réduit beaucoup les recettes de l‟exportation du pays concerné. Ce qui fait que la croissance économique diminue.
L‟insuffisance de la technologie signifie faute des moyens. Aussi, dans le cas d‟un petit pays ouvert, la production nationale n‟arrive pas à satisfaire les demandes internationales. D‟où une rentrée de devises médiocre, incapable à soutenir l‟importation dans les pays en développement.
Les pays sont obligés d‟importer de technologies ou d‟hommes qualifiés parce que ces sont les inputs industriels dans les pays pauvres. Ce qui entrainera une fuite de devises vers l‟extérieur. Ce dernier aura une conséquence sur la balance commerciale, et entrave la croissance économique.
Donc, l‟approche de double déficits montre que les IDE sont l‟un des moyens le plus efficace pour résoudre les problèmes ci-dessus, c‟est-à-dire le problème de double déficits ou triple déficits puisqu‟au deux premiers, il faut en fait ajouter les insuffisances techniques. Mais du strict du point de vue financier international, ce sont les deux premiers déficits qui nous intéressent ici. Autrement dit, l‟approche H. Chenery, et A Strout (1966) Mc Kinnon (1964)21 et Bruno (1962) montre que le financement extérieur est complémentaire de l‟épargne nationale. Ceci est vrai parce que la croissance économique est fonction de l‟effort d‟investissement réalisé, c’est-à-dire de l‟épargne disponible. Dans ce cas un pays limité par son épargne domestique ne peut pas accéder un taux de croissance voulu. Alors, l‟approche du double déficit montre que le financement extérieur non seulement un moyen compensatoire de l‟épargne intérieur mais aussi un moyen d‟atteindre plus élevé la croissance économique.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE L‟EFFET DE L‟IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : QU‟EST CE QUE L‟INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER ?
Section I : Généralités de l‟IDE
Section II : Débat théorique sur l‟effet de l‟IDE en croissance économique
Chapitre II : L‟IDE EST-IL LE MOTEUR DE CROISSANCE ECONOMIQUE ?
Section I : L‟effet de l‟IDE dans l‟histoire de croissance économique
Section II: POURQUOI Y A-T-IL DIVERGENCE D‟EFFET DE L‟IDE DANS LES OUVEAUX PAYS INDUSTRIELS ET DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ? 37
PARTIE II : LES RETOMBEES DE L‟INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
Chapitre I : Etat global des IDE à Madagascar
Section I : Flux et stock
Section II : L‟impact de l‟IDE sur la croissance économique de l‟île rouge
CHAPITRE II : ANALYSE ECONOMETRIQUE ET RECOMMANDATIONS SUR L‟IMPACT DE L‟IDE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section I : Démarche économétrique
Section 2 : Les recommandations et les mesures adéquates pour pallier les effets pervers
des IDE à la croissance économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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