Soutenance mémoire
Bien que l’apport de la biodiversité soit relativement intuitif, elle est de toute évidence l’élément central de toutes les formes de vie sur terre. Elle a contribué de nombreuses façons au développement des sociétés humaines, et inversement, l’homme a joué un rôle majeur en termes d’évolution de la diversité aux niveaux génétiques, spécifiques et éco systémiques.
Madagascar, connue pour la splendeur et ampleur de sa biodiversité avec une faune et dont le taux d’endémicité est très élevé. Ce qui nous amène à déduire que la quasi-totalité des groupes faunistiques et floristiques du pays présente un niveau d’endémisme sans équivalent, faisant de la grande île un pays de méga diversité. De ce fait Madagascar est l’un des premiers pôles d’attraction mondiale en matière de conservation des ressources naturelles et actuellement, elle abrite plusieurs organismes œuvrant dans la conservation de l’environnement.
PRESENTATION DE WCS
Historique et vision
Historique
La Wildlife Conservation Society a été créée à New York en 1985 sous le nom de The News York Zoological Society (NYZS). C’est une ONG Internationale dédiée à la conservation des écosystèmes, de la faune et de la flore. WCS gère, en plus du Zoo de Bronx à New York, des centaines de projets de conservation implantés dans plus de 53 pays dans le monde. Implantée à Madagascar en 1993, elle a établi un accord de Siège avec le Gouvernement de Madagascar et travaille en étroite collaboration avec les autorités, les agences gouvernementaux et institutions, les chercheurs nationaux et internationaux, ainsi que les divers acteurs de conservation et de développement pour la mise en œuvre de ses programmes.
A travers ces collaborations, elle contribue dans plusieurs domaines de la conservation y compris les recherches scientifiques, la gestion et valorisation des ressources naturelles, l’éducation environnementale, les renforcements de capacité des institutions nationales et locales et la formation des professionnels de la conservation et chercheurs nationaux. Elle met actuellement en œuvre plusieurs projets au niveau national mais aussi dans les quatre coins de Madagascar et principalement au niveau du paysage vivant Masoala Makira et Baie d’Antongil communément appelé MaMaBaie.
Voici quelques dates marquantes de son histoire :
– 1993 : WCS a commencé son implication à Masoala en tant que partenaire de CARE International, sur un Projet de conservation et de Développement Intégré.
– 1997 : Création du parc Masoala
– 2000 : depuis avril 2000, elle a apporté un appui, en partenariat avec les Madagascar National Parks, sur la base d’une co- gestion du parc. Son appui a été orienté sur la finalisation des infrastructures du parc, dans la surveillance par des gardes du parc, dans le suivi écologique et des opportunités dans l’écotourisme.
– 2010 : Elle sert de passage pour les fonds annuels reçus du Zurich Zoo.
– Juillet 2010 : WCS a commencé le processus de création d’Aire Marine Protégées autour des archipels Nosy Be : Iranja et Ankazoberavina ainsi que les récifs autour des archipels de Mitsio.
Sa vision et sa mission
Sa vision
Dans sa vision, WCS envisage un monde où les gens ont conscience de la grande valeur de la diversité, de la vie et s’efforce de vivre en harmonie avec l’environnement naturel pour assurer son intégrité.
Sa mission
Le Programme Mondial de Conservation de WCS s’est fixé comme mission de sauvegarder la faune et la flore ainsi que les étendus naturels à travers la compréhension des problèmes critiques, l’élaboration d’une solution basée sur des connaissances scientifiques, et l’entreprise des actions de conservation auxquelles profitent la nature et l’humanité.
Le programme WCS/Madagascar est construit sur les expériences acquises au cours des 15 dernières années, qui ont démontré qu’une approche basée sur les paysages terrestres est la manière la plus efficace pour influencer une interaction entre l’environnement et les utilisations durable des ressources naturelles des paysages terrestres/marins élargis. Cette approche démontre le besoin de réduire une série de pressions anthropiques sur des espèces cibles et des habitats importants, par l’application de méthodes scientifiques évolutives couplées avec une amélioration des sources de revenus des populations locales, et de la gestion foncière. A Madagascar, on reconnaît maintenant l’augmentation des impacts socioéconomiques des Aires Protégées et de la gestion durable des forêts, y compris la valeur économique de la conservation des services des écosystèmes et de la biodiversité.
WCS, ses activités et sa forme organisationnelle
Les activités actuelles
Ses activités sont focalisées sur deux grands niveaux dont:
• L’Appui Stratégique et Programmatique au niveau national ;
• L’Appui à la mise en œuvre de la politique nationale au niveau local et régional.
L’Appui Stratégique et Programmatique au niveau national
Les activités qui composent le programme d’appui stratégique et programmatique sont :
a) Les activités transversales
Le Réseau des Educateurs et Professionnels de la Conservation ou REPC
Le REPC ou Réseau des Educateurs et Professionnels de la Conservation a été initié par le CBC-AMNH New York dans quelques pays « hotspot ». Sa mise en place est assurée par le consortium composé par WCS, Conservation International (CI), Durrell Wildlife Conservation Trust (DW) pour améliorer la mise en pratique de la conservation de la biodiversité.
Il a pour but de renforcer la capacité des formateurs et techniciens travaillant dans le domaine de la conservation de la biodiversité à travers :
• Le développement d’outils de formation (modules de formation sur la conservation la biodiversité) à distribuer gratuitement aux membres ;
• L’application des techniques d’enseignements actifs dans les programmes de formation universitaires sur la conservation de la biodiversité ;
• La formation des enseignants sur les techniques d’enseignements actifs ;
• Le recyclage des techniciens de terrain sur différents thèmes sur la conservation de la biodiversité ;
• La mise en place d’un réseau national de discussion entre les enseignants et les professionnels.
Le Réseau de la Biodiversité de Madagascar ou REBIOMA
La finalité de REBIOMA est d’améliorer la conservation de la biodiversité à Madagascar par la valorisation des données et des outils nécessaires afin de promouvoir des programmes de conservation. Plus spécifiquement, ce programme produira des outils d’aide à la décision en matière d’environnement par la mise en place et la gestion d’un système de réseau permettant l’accès aux données dispersées de biodiversité sur Madagascar et la mise à disposition d’outils d’analyse spatiale performants pour mener une planification de la conservation.
b) Les activités de collaboration avec les partenaires
Le Cercle de Concertation des Partenaires Techniques et Financiers ou CCPTF-E
La mise en place du CCPTF-E s’inscrit dans la logique d’un processus de coordination des intervenants et des interventions dans le secteur Environnement- Forêt. Face à la crise socio- politique de 2009-2010, les partenaires techniques et financiers se sont réunis pour constituer le « Cercle de Concertation des Partenaires dans le domaine de l’Environnement », dont les volontés premières étaient, entre autres de maintenir, dans la mesure du possible, les activités et la coordination sur le terrain en continuant les actions auprès des communautés et de porter un « lobbying » fort afin de saisir les communautés internationales sur la nécessité et le devoir de veiller à la qualité de la biodiversité de Madagascar.
Sa mise en place a pour but :
• D’échanger les informations, les outils et les expériences sur les programmes et les projets des membres du CCPTF-E ;
• De coordonner, autant que possible les interventions des partenaires techniques et financiers, surtout pour les nouvelles initiatives, en termes d’approche, de procédure et de couverture géographique ;
• D’assurer le suivi et l’analyse conjoint de la situation dans le secteur, dont entres autres, l’évolution dans l’administration, les impacts de la crise, les performances du secteur et les besoins émergents ;
• D’organiser des actions coordonnées visant à réduire les impacts négatifs de la crise sur les ressources naturelles, et à promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur Environnement- Forêt ;
• Et d’assurer une coordination et un échange d’informations avec la société civile et les groupes sectoriels inter- reliés à l’environnement, notamment le Développement Rural.
Le Système d’Aires Protégées de Madagascar
WCS est un membre actif de la Commission Nationale du Système d’Aires Protégées de Madagascar (SAPM) et apporte une contribution significative aux différentes sous commissions qui existent dans celui ci, en s’assurant tout particulièrement que le processus de priorisation, de création et de gestion du réseau d’Aires Protégées de Madagascar soit basé sur une science appropriée et sur le principe de maximisation de la conservation de la biodiversité et qu’il existe des processus viables pour le suivi et la gestion écologique à long terme du réseau des Aires Protégées.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I. CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
CHAPITRE 1. PRESENTATION DE WC
Section 1 Historique et vision
Section 2 WCS, ses activités et sa forme organisationnelle
Section 3 Description de l’unité d’accueil
CHAPITRE 2. GENERALITES SUR LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE, LA CRISE POLITIQUE ACTUELLE ET LE FONCTIONNEMENT DE WCS
Section 1 La crise financière internationale
Section 2 La crise politique de Madagascar (la crise de 2009)
Section 3 Le fonctionnement des financements extérieurs
CHAPITRE 1. LES CRISES ET SES IMPACTS SUR LE FINANCEMENT DE WCS
Section 1 Analyse de la situation existante
Section 2 Les changements au niveau des activités et des dépenses
Section 3 La crise politique actuelle et ses contraintes sur la gestion des ressources naturelles
CHAPITRE 2. DES FORCES FAIBLESSES DES OPPORTUNITES ET MENACES
Section 1 Les forces et faiblesses de l’entité
Section 2 Influence de l’environnement extérieur
PARTIE II. PROPOSITION DE SOLUTIONS
CHAPITRE 1. PROPOSITION DE SOLUTIONS
Section 1 Solutions proposées pour faire face aux problèmes de financement
Section 2 Les solutions proposées pour les faiblesses détectées
CHAPITRE 2. LES PERSPECTIVES D’AVENIR
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
