A l’état normal, l’espace pleural ne contient que quelques millilitres de liquide. La reconnaissance clinique d’un épanchement pleural signe un état physiopathologique anormal qui résulte d’un déséquilibre entre la formation et l’évacuation du liquide pleural, et la plèvre peut être agressée par différentes affections qui se manifeste souvent par une pleurésie. Une pleurésie est définie par la présence d’une quantité anormale de liquide dans la cavité pleurale (1). Le diagnostic étiologique des pleurésies est un problème courant en pneumologie et médecine interne .
Les étiologies sont nombreuses, le diagnostic est posé soit par des éléments de présomption ou / et des éléments de certitude apporté par l’examen histologique des pièces pleurales. La biopsie pleurale constitue la technique principale, qui est un examen simple réalisable au lit du malade .
RAPPEL THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE
LA PLEVRE
ANATOMIE DE LA PLEVRE
La plèvre, constituée par deux feuillets pariétal et viscéral, est une séreuse qui enveloppe les deux poumons, les solidarisant à la paroi thoracique. Les feuillets délimitent une cavité réelle.
la séreuse pleurale
Les deux poumons gauche et droit sont enveloppés chacun d’une séreuse : la plèvre. Elle est constituée de deux feuillets :un feuillet viscéral interne ou plèvre viscérale et un feuillet pariétal externe ou plèvre pariétale. Ces deux feuillets se continuent l’un à l’autre au niveau du hile et limitent entre eux une cavité virtuelle.
✔ le feuillet viscéral :
Le feuillet viscéral recouvre toute la surface pulmonaire, sauf le hile, fait corps avec le poumon et s’enfonce dans les dépressions qui séparent les lobes, il est mince et transparent.
✔ le feuillet pariétal :
Le feuillet pariétal tapisse la face profonde de la loge contenant le poumon, à laquelle il est uni par une couche celluleuse : la fascia endothoracique. Sur ce feuillet pariétal existent des pores de 2 à 12cm (pores de Wang) communiquant avec le réseau lymphatique sous-jacent.
Il comprend trois segments :
– Le segment costal qui tapisse la face interne des côtes et les espaces intercostaux.
– Le segment inférieur ou plèvre diaphragmatique : adhère de façon importante au diaphragme.
– Le segment médial ou plèvre médiastinale tapissant les faces latérales du médiastin .
Histologie topographique de la plèvre
les deux feuillets de la plèvre ont le même aspect : chaque membrane pleurale comprend 5 éléments :
✘ l’épithélium pleural ou mésothélium
✘ une couche conjonctive sous mésothéliale
✘ un plan fibro-élastique superficiel
✘ une couche conjonctive sous pleural
✘ un plan fibro-élastique profond.
La vascularisation
➤ Vascularisation sanguine :
La vascularisation de la plèvre viscérale est assurée par les vaisseaux bronchiques. Au niveau de la plèvre pariétale : le réseaux capillaire artériels dépend des branches de l’aorte. le drainage veineux se fait dans le système azygos et dans les veines mammaires internes.
➤ Vascularisation lymphatique
Au niveau de la plèvre pariétale :
La vascularisation lymphatique y est particulièrement importante, les vaisseaux lymphatiques siègent dans la couche sous mésothéliale. Il existe également des crevasses sur la plèvre médiastinale. Ces ruptures du film mésothélial mettent en contact direct la cavité pleurale et les plexus lymphatiques .
Au niveau de la plèvre viscérale :
Munis de valvules, les lymphatiques de la plèvre viscérale contraignent la lymphe à l’écouler de la périphérie vers les zones profondes du poumon .
L’innervation de la plèvre
Les nerfs de la plèvre pariétale viennent des nerfs intercostaux, du vague, du sympathique, la plèvre médiastinale et la plèvre diaphragmatique par les fibres sensitives du phrénique. L’irritation de ces nerfs déterminent les points de coté intercostaux ou sur le trajet du phréniques à la base du cou ou encore par des douleurs abdominales. L’ innervation de la plèvre viscérale est assurée par le plexus pulmonaire .
Rappel sur la cellule mésothéliale
Nous essayons de décrire successivement : les aspects normaux de la cellule mésothéliale, et les aspects au cours des processus inflammatoires et des processus tumoraux.
✔ aspects normaux :
La cellule mésothéliale est l’élément constituant la surface de glissement de la plèvre. Les cellules sont disposées régulièrement, uniformes, allongées et reposent sur une membrane basale. Le pôle pleural convexe est recouvert de micro villosités qui correspondent aux mucopolysaccharides.
✔ les processus inflammatoires :
Au cours des processus inflammatoires, il existe successivement sur le plan histologique :
– une phase de phénomènes exsudatifs
– une phase de phénomènes cellulaires
– une phase de cicatrisation .
Sur le plan cytologique les cellules mésothéliales subissent des modifications. Ainsi, les cellules mésothéliales modifiées revêtent trois aspects principaux :
• Les cellules macro vacuolaires : improprement nommées en bague de chaton, sont de trois à quatre fois plus grande que la normale. Il n’y a pas d’atypie nucléaire, mais le noyau apparaît souvent irrégulier. Les cellules ne prennent pas le colorant de glucides ni de mucosubstances.
• Les cellules microvacuolaires : Ces cellules sont caractérisées par :une taille moyenne, un cytoplasme plus ou moins riche en granulations, un noyau fréquemment irrégulier et il existe une anisocytose. Les particularités paraissent liées à une activité sécrétoire P.A.S. positives.
• Les cellules macrophagiques .
Elles sont caractérisées par : la grande taille de la cellule, les noyaux irréguliers et souvent multiples, plus ou moins riches en chromatine ; ils présentent souvent des atypies prononcées, le cytoplasme qui contient aussi des débris chromatisés, des polynucléaires altérés.
|
Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes