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Engagements de Rio Tinto
L’entreprise avait cinq (05) grands engagements, dont la priorité est :
Le recrutement du personnel compétent, en bonne santé et travaillant dans un milieu sécuritaire, cela est au niveau des employés.
Ensuite, concernant la viabilité économique, elle onsistec à maximiser les retours sur investissement des actionnaires du groupe sur le long terme. Il s’agit ainsi d’avoir une prévision à court, moyen et long terme des demandes sur le marché des produits et d’adapter en conséquence le plan de production.
Par ailleurs, Rio Tinto vise à une cohabitation har monieuse avec ses hôtes, ainsi qu’une contribution véritable à leur bien être et àleur prospérité économique.
En outre, sur le plan environnemental et biodiversité, l’objectif de cette société est d’avoir un impact positif net en matière d’environnement pour mettre en œuvre et/ou pour appuyer aux initiatives qui assurent l’avenir de cet environnement.
Et enfin, elle instaure des systèmes de gouvernance qui sont régulièrement contrôlés et audités.
Défi des parties prenantes
Le défi était que les parties prenantes connaissentet saisissent l’étendue des enjeux, des droits juridiques et coutumiers de chacune d’elles sur Mandena et leurs responsabilités respectives de gestion qui en découlent. D’un commun d’accord, il a été jugé nécessaire de gérer les ressources sous une forme de cogestion. La structure mise en place est le comite de gestion (COGE) a qui a été charge les ressources naturelles renouvelables (RNR) de Mandena suivant les critères de gestion durable, d’équité,de responsabilisation et de viabilité.
Rôles et responsabilités de Rio Tinto QMM en tant que partie prenante
L’entreprise travaille en étroite collaboration avec les communautés limitrophes, les autorités régionales, ainsi que les organismes œuvrant dans le domaine pour mettre en place des zones de conservation.
Rio Tinto/QMM a mis en œuvre un programme de suivi et de surveillance environnemental sur les sites de construction et dans les zones de gisements, afin de réagir immédiatement sur les éventuels impacts des activités sur l’environnement et de mettre en œuvre ainsi les mesures préconisés par les Plans de Gestion Environementale Sectoriels (PGES) élaborés par l’entreprise.
Cadre théorique
L’action exercée par Rio Tinto pour atteindre leurs objectifs ou leurs engagements se caractérise comme une action indirectement sociale,puisqu’elle est basée essentiellement sur une approche participative de la population cible, plus précisément sur la dynamique d’un groupe. Par conséquent, une sociologie compréhensiv et le fonctionnalisme ont été choisis pour la théorie afin de justifier les fonctions dechaque partie prenante par rapport à leurs rôles et responsabilités.
Une sociologie compréhensive
Selon WEBER, dans une sociologie compréhensive, toute action n’est pas une action sociale. Il définit une action comme étant toute conduite à laquelle un individu accorde une signification et une intentionnalité (exemple : ouvrir une porte) et une action sociale comme étant une action entreprise en tenant compte de réactions des autres ( exemple ouvrir une porte pour laisser passer quelqu’un), pour le cas de cette société c’est de protéger l’environnement afin d’assurer l’avenir des descendants en respecta nt des règles, notamment le Dina. Il est à noter que ce dernier est élaboré par les populations cibles elles même pour gérer les ressources naturelles au sein de Mandena. Un premier contrat de cogestion de ces ressources dans cette zone a été signé entre respectivement les Communes d’Ampasy Nahampoana, de Mandromondromotra, la CIREEF et Rio Tinto QMM. Ce contrat formalise un règlement d’utilisation des ressources naturelles renouvelables de Mandena, un accord constitutif du Comité de gestion ou COGE de cette dernière et un plan d’aménagement et de gestion desressources ou PAG. Celui-ci porte sur l’ensemble des ressources naturelles existantes ainsi que sur la zone de conservation.
Le fonctionnalisme
T. PARSONS renforce à ce que WEBER a dit. Il avoue que les individus sont des acteurs sociaux qui cherchent à optimiser leur sati sfaction. Pour cela, ils se donnent des objectifs et déterminent les moyens les plus efficaces pour y parvenir.
Les parties prenantes sont des acteurs sociaux responsables de gérer les ressources naturelles de Mandena. Leur responsabilité face à cette gestion est différente mais interdépendante. Prenons par exemple le COGE. Il est l’une de ces parties prenantes qui a pour rôle de préserver la forêt naturelle restante en accomplissant leurs activités comme suit :
· Surveillance à l’intérieur et autour de la zone de conservation .
· Contrôle de la collecte des produits hors zone .
· Sensibilisation de la population sur coupe illicite, zébus sans gardien.
Par contre, les Brigadiers n’assurent que la surveillance de toutes les zones de conservation aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de cette zone.
Analyses des ces deux diagrammes en même temps
D’abord, il est à noter que la liste des ressources naturelles dans ce tableau a été donnée par les populations cibles elles même.
D’après ce diagramme, on a pu observer que le Mahampy a une valeur plus importante par rapport aux autres ressources, pour le Villageois d’Ampasy Nahampoana. Le taux d’utilisation est élevé, puisqu’il atteint jusqu’à 45% le pourcentage. On avait enquêté par hasard 20 femmes, dont 19 utilisent le Mahampy. Donc, les 90% des femmes enquêtées sont des tresseuses et dépendent effectivement de cetteplante.
Les activités familiales des deux communes rurales: Ampasy Nahampoana et Mandromondromotra sont quasiment centrées sur l’exploitation des ressources forestières telles que le Mahampy, le raty, falafa, vakoa, etc. Certains types mobilisent plus de personnes que d’autres suivant leur potentialité sur la demande au niveau du marché local. Ces deux communes jouxtent celles de Tolagnaro et de Mahatalaky, soit sur l’axe Tolagnaro/ Manantenina.
L’exploitation du Mahampy occupe la première place. Une classe d’âge bien large s’y intéresse : les jeunes comme les personnes âgées s’y impliquent. A Mandromondromotra, a été repérée, comme intervenant dans le travail desMahampy, une vieille femme de 70 et un homme de la soixante. Le Mahampy n’est donc pas le monopole de la femme. Le hazo an’ala est par contre quasiment effectué par les hommes. La raison est simple : ce dernier nécessite une intervention physique pour le transport et aussi pour la coupe. Pour le Mahampy un simple couteau bien tranchant suffira. Sorte de roseau, le Mahampy n’est aussi lourd. Ce dernier mobilise plus de temps dans sa transformation et son façonnement. En faisant « la cuisine », en attente de la cuisson du repas, la femme quasi présente près du foyer passe son temps à travailler le Mahampy Et la femme est bien placée pour s’en occuper. Contrairement au Via son exploitation est moins risquée. Le Via, en effet, se trouve dans un endroit beaucoup plus marécageux et souvent fréquenté paresl caïmans. Le Via a certes, un fruit comestible à risque moyen mais il n’intègre la nour riture du ménage que surtout en période de soudure, menace de disette. L’exploitation est ici axée sur les feuilles utilisées en guise de substitution d’une assiette lors d’une cérémonie familiale/ villageoise (fête, funéraires).
Les genres de lianes sont aussi retrouvés dans cesdeux communes rurales : Vahy et Vakoa en sont les principales espèces. Ils sont par contre exposés à une disparition. En tant que liane, sa croissance repose exclusivement sur le développement de la forêt. Le décapage sauvage et intensif dont est exposée la forêt anéantit progressivement ces deux espèces. L’emprise de la corde aux dépens de lianes dans la fixation des raty en tant que toiture des maisons expliquent davantage la baisse de l’exploitation de ces deux espèces de liane (4,76 % à Ampasy Nahampoana et 7,32 à Mandromondromotra). L e vahy tient sans aucun doute sa place grâce à la cherté de la vie. Les ficelles en raison de la saison humide qui prévaut dans la région est moins résistant dans la construction. Quant aux raty, Falafa et kininy bonaky, matériaux de fortune nécessaire pour la construction d’une maison dans cette contrée du sud est de Madagascar où se situe Taolagnaro et plus précisément les deux communes en question. Surexploités ils se raréfient et en découlent une baisse consécutive de l’exploitation (Ampasy Nahampoana : 9,52 %).
Ces ressources subissent les méfaits dune surexploitation. N’excluons pas les inconvénients de ces coupes à mort. Et aucune de ces produits végétaux ne sont épargnés. S’impose désormais une sensibilisation accompagnéed’une motivation extérieure afin de préserver cet environnement végétal. Sensibilisation à dessein d’orienter sinon d’opter les coupes et les exploitations vers les plantes arrivées à maturité et de délaisser irrémédiablement celles en cours de croissance.
L’exploitation des ressources naturelles
D’une manière générale, la population de la zone deMandena pratique les cultures de substitution, telles que le manioc, les patates douces, et le mais. Ces cultures ne sont pas pratiquées à grande échelle en termes de surface, malgré qu’une grande partie de la population soit concernée. Plus précisément, quelques trois champs de manioc et de mais ont été répertoriés dans la proximité du site de construction du seuil déversoir. La riziculture, principale activité de la population concernée, n’est pas pratiquée dans les environs de la zone de construction. Par contre, dans cette zone à voca tion agricole, l’élevage bovin y est répandu mais reste en état d’élevage contemplatif sans uneréelle envergure. Les 42 familles dont les zébus paissent dans le secteur minier de Mandena possèdent en moyenne 3 à 4 bêtes chacune. On peut donc estimer entre 125 et 175 le nombre de zébus qui traversent occasionnellement la zone minière. Les parcours empruntés par les bêtes sont généralement située dans les parties est et ouest de Mandena. Les villageois amènent le plus souvent leurs animaux paitre le long de la rivière Mandromondromotra, et ce, jusqu’à la rive nord du lac Ambavarano.
Toutes les femmes, presque le 90% font de la vannerie, surtout les mois de juillet, Aout et Septembre. Les produits de vanneries sont : nattes, paniers, chapeaux, des Rary an-tsoratra (nattes ornées d’adage en lettre). Ils sont vendus directement à Fort Dauphin et le plus souvent à des collecteurs venus du chef lieu de la région.
Zone qui bénéficie les ressources naturelles de Mandena
L’exploitation des ressources naturelles du périmètre de Mandena n’est pas le monopole des habitants de ce village. La population des proximités, notamment celle des Fokontany (l’équivalent de quartier) d’Amparihy, d’Andrakaraka, Andranokana, Emanakana sont nombreux à y spéculer. Pour Amparihy en particulier, un des quartiers de la commune urbaine de Taolagnaro, 90 habitants vivent de l’agriculture, ils sont tous des membres de l’Association de Maroamalona. Leurs champs de culture se trouvent dans la circonscription de Mandena. Suite aux enquêtes effectuées, il étéa répertorié ; exploitant de :
« raty » (matériaux de fortune nécessaires pour les constructions de maison): 30 personnes .
« golette » (tronc d’arbuste servant surtout de clô ture) 40 personnes .
roseaux pour le tressage, une centaine de personnes.
NB : ce nombre de personnes ci-dessus est un nombre approximatif.
Pour rester dans ce Fokontany d’Amparihy, limitrophe de Mandena, pleins d’allégresse les habitants ont félicité ces enquêtes dont ils ont fait l’objet pour la première fois. C’est la première de ce genre, ont-ils avoué, que des émissaires de Rio Tinto se penchent sur leurs activités. Ils ont, ensuite, fait part à ces derniers :
les divers problèmes rencontrés sinon vécus dans leurs labeurs .
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Table des matières
1ere partie : PRESENTATION GENERALE DU CADRE D’ETUDE ET CADRAGE THEORIQUE
Chapitre I : Présentation de Rio Tinto
1. Historique
a. Rio Tinto QMM SA
b. Mandena avant la mise en place de DINA
2. Localisation géographique de Mandena
a. Zone de conservation
b. Carte de la zone de Mandena
c. Localisation des Gisements
3. Cadre juridique
i. Loi foncière sur la gestion des ressources naturelles
4. Engagements de Rio Tinto
Chapitre II : Généralité de base sur les Parties Prenantes
1. Définition
2. Identification des Parties Prenantes
3. Défi des parties prenantes
4. Rôles et responsabilités de Rio Tinto en tant que partie prenante
Chapitre III : Approche théorique
1. Une sociologie compréhensive
2. Le fonctionnalisme
Conclusion partielle de la première partie et introduction de la partie suivante
2ème partie : ETUDE DES CAS
Chapitre I : Gestion durable des Ressources naturelles de Mandena
1. Les Ressources naturelles renouvelables disponibles dans la zone de Mandena
2. Utilisation des ressources de Mandena
a. Commune Rurale de Mandromondromotra
i. Diagramme
b. Commune Rurale d’Ampasy Nahampoana
i. Diagramme
3. Analyse de ces deux diagrammes en même temps
Chapitre II : L’exploitation des Ressources naturelles
1. Activité de base de la population
2. Zone qui bénéficie les ressources naturelles de Mandena
3. Le DINA
a. Bilan comparatif de compréhension du Dina
b. Analyse du diagramme
Chapitre III : Analyse des Parties Prenantes
1. Classification des parties prenantes
2. Diagramme des Parties Prenantes
i. Analyse de ce diagramme
3. Caractéristique des Parties Prenantes
Conclusion partielle et introduction de la troisième partie
3ème partie : APPROCHES PROSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Chapitre I : Impacts du programme de Rio Tinto sur le développement
1. Impacts négatifs
a. Sur le plan environnemental
b. Sur le plan social
2. Impacts positifs
a. Sur le plan culturel
b. Sur le plan environnemental
c. Sur le plan économique
Chapitre II : Approches des parties prenantes
1. Approches de Rio Tinto QMM
2. Apports personnels
Chapitre III : Recommandations
1. Sur le plan social
2. Sur le plan politique
3. Sur le plan économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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