Les réseaux techniques urbains infrastructures critiques parmi d’autres ?

Les réseaux techniques urbains : infrastructures critiques parmi d’autres ?

     Il convient à présent d’introduire la notion d’infrastructures critiques, omniprésente dans les travaux anglo-saxons actuels contrairement à la notion de réseaux techniques qui est plutôt usitée dans un contexte français. Les infrastructures critiques sont définies de façon assez consensuelle par le fait que leur indisponibilité soudaine peut entraîner des pertes de vies, des conséquences graves pour l’économie, la santé ou la sécurité des citoyens (Yusta et al., 2011). Cela rejoint le sens de l’origine étymologique grecque kritikos qui signifie « difficile, décisif ». Cette notion d’infrastructure critique est apparue dans les textes officiels à la fin des années 1990, avec notamment des directives présidentielles états-uniennes (Clinton, 1995; White House, 1998) à la suite de divers attentats (voiture piégée dans le parking du World Trade Center à New York en 1993, camion piégé près d’un bâtiment fédéral d’Oklahoma City en 1995, gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995…), même si elle n’était au départ pas définie clairement. Le concept d’infrastructure critique s’est ensuite exporté en dehors des États-Unis et nous observons des réflexions et des travaux sur le sujet depuis le milieu des années 2000 dans les pays développés à économie de marché (PDEM,(Rist, 2013)) (Galland, 2010). La recherche académique et opérationnelle autour du concept anglo-saxon de « critical infrastructures » est par ailleurs en plein développement. Le terme d’infrastructure critique en est la traduction littérale, mais le terme d’infrastructure essentielle est également utilisé dans le contexte francophone, notamment au Québec (Petit, 2009; Robert & Morabito, 2009). Ainsi, les premiers articles scientifiques consacrés à ce type d’infrastructures ont été publiés dans des revues générales consacrées à la sécurité ou des revues techniques de génie civil, alors que depuis le milieu des années 2000 plusieurs revues sont entièrement dédiées à ce sujet (Galland, 2010). Il convient cependant de noter que la question de la protection des enjeux majeurs (dont ces infrastructures font partie) est depuis longtemps étudiée, notamment en géographie. Les instances européennes se sont quant à elles emparées du sujet à la suite des attentats terroristes (gare de Madrid en 2004, bus et métro de Londres en 2005), ce qui a abouti entre autres au Livre vert sur un Programme Européen de Protection des Infrastructures Critiques (Livre Vert Sur Un Programme Européen de Protection Des Infrastructures Critiques, 2005). La directive du conseil européen sur la désignation et la protection des infrastructures critiques européennes du 8 décembre 2008 instaure ensuite un mécanisme visant à identifier les infrastructures critiques à l’échelle européenne (c’est-àdire dont l’impact serait ressenti par au moins deux états membres) dans les secteurs de l’énergie et des transports(European Council Directive 2008/114/EC of 8 December 2008 on the Identification and Designation of European Critical Infrastructures and the Assessment of the Need to Improve Their Protection, 2008). 78 infrastructures critiques européennes ont ainsi été recensées, et illustrent les relations de dépendance entre les états membres et les opérateurs européens. Galland estime très justement que « la notion d’infrastructure critique s’est imposée avec force, dans toute son imprécision et ses variantes nationales, comme une manière de formuler un ensemble de questions nouvelles posées aux pays industrialisés » (Galland, 2010). Le terme fait aujourd’hui l’objet de plusieurs interprétations et définitions gouvernementales à travers le monde, dont le Tableau 2 à la page suivante propose un aperçu. Ces définitions officielles varient selon les pays ou institutions, et la hiérarchie des risques et des menaces associées varie également parfois de façon implicite (Galland, 2010). Il convient ici de soulever l’imprécision de l’utilisation du terme « d’infrastructure » dans ce contexte, qui peut renvoyer à des objets physiques très variés (Bouchon, 2011), que ce soit un « système », un « réseau », voire une « organisation », et qui ne relève pas d’une granularité propre (Rey, 2015). Certains pays mettent l’accent sur la finalité de l’infrastructure (l’infrastructure est critique car elle remplit une fonction vitale pour la société), tandis que d’autres soulignent plutôt les effets de la perturbation d’une infrastructure donnée sur la société (c’est-à-dire que l’infrastructure est critique car sa perte serait extrêmement perturbante) (NATO, 2007). La dernière approche est plus répandue, mais la première est préférée dans certains pays, comme la France. C’est alors l’Instruction Générale Interministérielle relative à la sécurité des secteurs d’importance vitale (SIV) du 7 janvier 2014 (Instruction Générale Interministérielle N° 6600/SGDSN/PSE/PSN Relative à La Sécurité Des Activités d’importance Vitale (SAIV), 2014) qui définit les concepts d’activité d’importance vitale mais aussi de point d’importance vitale (voir la définition dans le tableau ci-dessus). L’accent est mis sur les opérateurs et les activités plutôt que sur les infrastructures en elles-mêmes.

Des systèmes indispensables au fonctionnement de la ville,  notamment pendant une crise

     L’importance des réseaux urbains et des infrastructures qui les composent est aujourd’hui avérée et documentée. De nombreux documents de la littérature grise tels que des directives, des plans de protection, des stratégies, des livres verts démontrent l’intérêt porté notamment par les institutions gouvernementales à ces objets, et la nécessité de leur étude, leur prise en compte et leur protection. L’importance de ces objets –que ce soit en temps de crise ou non- est également démontrée par plusieurs arguments :
• En temps normal, les villes d’aujourd’hui sont très fortement dépendantes du bon fonctionnement des services urbains qui reposent sur les réseaux techniques urbains et leurs infrastructures.
• En temps de crise, les services urbains se révèlent également centraux dans les processus d’évacuation (transports, télécommunications…) ou de maintien sur place pour les habitants (eau, électricité…).
• Les réseaux peuvent également se révéler des vecteurs de propagation de la crise et des impacts engendrés voire des générateurs de perturbations, notamment par le biais des phénomènes de défaillances en cascade et du fait de la dépendance des populations à ces services (Blancher, 1998).
• En temps de relèvement post-crise, la restauration des réseaux et des infrastructures critiques peuvent conditionner fortement les processus de récupération et de retour à la normale (Lhomme, 2012).
L’étude des retours d’expériences de différentes catastrophes autour du monde soulignent d’ailleurs l’importance du rôle joué par ces réseaux durant les différents états du système urbain, comme exposé par différents travaux (Lhomme, 2012; Pottier et al., 2019). Ce point sera détaillé dans le chapitre 3. Certains réseaux semblent plus critiques que d’autres, et impactent par leur perturbation de façon plus importante la société. Ce phénomène se ressent d’ailleurs logiquement dans la proportion des travaux se rapportant à ces réseaux plus critiques, comme l’électricité par exemple (Yusta et al., 2011).

Les dimensions d’analyse des relations d’(inter)dépendance

     Une dépendance entre deux systèmes n’est pas un lien fixe et absolu, et ce lien peut comporter des degrés et être influencé par différents facteurs, notamment environnementaux. Nous pouvons ainsi identifier les différentes caractéristiques d’une dépendance, en s’inspirant des divers travaux sur le sujet (Perrow, 2011; Rinaldi et al., 2001; Benoît Rozel, 2009) :
• Force de la dépendance : Plus une dépendance est forte, plus les défaillances ont tendance à se propager rapidement via et à travers les systèmes couplés. Cette caractéristique est donc notamment liée aux notions d’autonomie : une usine de production d’eau potable est plus fortement dépendante de ses réactifs qu’une centrale nucléaire de ses combustibles car elle ne peut fonctionner que quelques jours sans nouvelle livraison tandis que la centrale peut continuer à fonctionner plusieurs mois sans nouveau combustible.
• Ordre de la dépendance : L’ordre de la dépendance indique si les deux systèmes étudiés sont directement ou indirectement reliés par le lien de dépendance, et ce via un ou plusieurs autres systèmes. Un couplage du premier ordre correspond à une liaison directe, celui du second ordre avec un intermédiaire et ainsi de suite, comme illustré dans la Figure 12.
• Prévisibilité de la dépendance : Les interactions dites prévisibles sont celles qui ont été identifiées et définies dès la conception du système. Les interactions considérées comme non prévisibles sont celles qui ne sont pas prévues ou attendues, qui ne sont pas visibles ou compréhensibles au premier abord. Ces dernières sont ainsi plus difficiles à détecter et à gérer.
• Flexibilité de la dépendance : Une dépendance flexible indique que le système dépendant possède la capacité à apprendre du passé et ainsi à s’adapter aux situations futures. À l’opposé, un système avec un couplage inflexible restera rigide, c’est-à-dire qu’il gardera toujours le même comportement de dépendance quelles que soient les expériences passées. Les (inter)dépendances peuvent également être caractérisées par d’autres dimensions descriptives, présentées ci-dessous sur la base de différents travaux (Rinaldi et al., 2001, complété par Luiijf et al. 2008). Ces caractéristiques sont récapitulées et schématisées dans la Figure 14 présentée plus loin.
• Nature de la dépendance : La nature de la dépendance renseigne sur la catégorie de lien existant entre les deux systèmes. Il peut être physique, cybernétique, géographique ou logique.
• Environnement des systèmes : L’environnement des systèmes étudiés et ceux-ci sont interdépendants et ils s’influencent mutuellement. Cet environnement est notamment décrit par le contexte économique, politique, juridique, social, mais aussi par le contexte technique et sécuritaire en place, qui peut influer sur la relation de dépendance.
• Caractéristiques des systèmes concernés : Des éléments concernant les échelles et l’organisation spatiale, les pas de temps fonctionnels, le mode d’organisation, et les procédures opérationnelles permettent d’analyser de façon rigoureuse les systèmes dépendants.
• Type de défaillance : Les propagations de défaillances peuvent se faire de différentes façons. Les défaillances en cascade représentent la propagation à la suite d’un évènement initial des impacts sur un système à d’autres systèmes qui sont dépendants du premier. Les défaillances en escalade représentent l’aggravation (en sévérité ou en temps) d’une défaillance préexistante suite à une dépendance à un système perturbé. Les défaillances de cause commune représentent la défaillance simultanée de plusieurs systèmes suite à une même perturbation. Les défaillances de mode commun sont souvent confondues avec les dépendances géographiques. Ces notions seront détaillées plus loin.
• Etat du système : Un système face à une perturbation évolue entre plusieurs états, à savoir son état normal de fonctionnement, un état perturbé à partir duquel il peut revenir à la normale ou – si un seuil est dépassé – passer en état de crise, puis un état de récupération comme illustré par la Figure 13. Les dépendances entre les systèmes peuvent évoluer selon l’état dans lequel se trouvent ces systèmes. Luiijf et al. (2008) estiment d’ailleurs que la plupart des modèles de dépendance entre réseaux et infrastructures critiques actuels négligent de reconnaître plusieurs états de fonctionnement. Ils se concentrent généralement sur l’identification des dépendances dans des conditions de fonctionnement normales, sans pour autant modéliser les dépendances pouvant apparaître dès que l’exploitation d’une infrastructure s’écarte de ces conditions. La Figure 13 représente les différents états d’un système faisant face à une perturbation. Le système passe alors de son état de fonctionnement normal à un état perturbé. Il peut ensuite retourner à son état normal ou bien évoluer vers un état de crise. Cet état de crise est ensuite suivi d’une phase de récupération, pour finalement revenir à un état normal (qui peut être différent de l’état initial).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I – LES DEFAILLANCES EN CASCADE AU SEIN DES RESEAUX TECHNIQUES URBAINS : CONTEXTE, ORIGINES, CARACTERISATION ET ILLUSTRATION
PREAMBULE DE LA PARTIE I
CHAPITRE 1 : LES RESEAUX TECHNIQUES ET INFRASTRUCTURES CRITIQUES : ENTRE COMPLEXITES, VULNERABILITES ET (INTER)DEPENDANCES
1.1. LES RESEAUX TECHNIQUES URBAINS, TERREAU DES DEFAILLANCES EN CASCADE
1.1.1. Les réseaux techniques urbains : introduction à des systèmes complexes
1.1.2. Les réseaux techniques urbains : infrastructures critiques parmi d’autres ?
1.1.3. Une grande diversité de modes d’organisation et de fonctionnement
1.1.4. Des systèmes indispensables au fonctionnement de la ville, notamment pendant une crise
1.2. DES SYSTEMES EXPOSES AUX ALEAS ET DEPENDANTS LES UNS DES AUTRES
1.2.1. Vulnérabilité et exposition des réseaux techniques urbains
1.2.2. Les phénomènes d’(inter)dépendances parmi les réseaux techniques urbains et leurs infrastructures
1.2.3. Les dimensions d’analyse des relations d’(inter)dépendance
1.2.4. Une synthèse des caractéristiques principales des réseaux techniques urbains étudiés
1.3. CONCLUSION
CHAPITRE 2 : LES DEFAILLANCES EN CASCADE : DEFINITION ET CARACTERISATION DE PHENOMENES COMPLEXES
2.1. LES DEFAILLANCES EN CASCADE
2.1.1. Une première approche conceptuelle
2.1.2. De nombreuses définitions pour un phénomène encore flou
2.1.3. Les défaillances de cause commune et en escalade
2.2. UNE PREMIERE CARACTERISATION
2.2.1. Les évolutions actuelles propices à leur apparition
2.2.2. Des conséquences potentiellement majeures
2.2.3. Dimensions et échelles à considérer pour leur analyse
2.3. CONCLUSION
CHAPITRE 3 : ILLUSTRATION PAR L’ANALYSE DE QUELQUES RETOURS D’EXPERIENCE 
1.1. L’ETUDE EMPIRIQUE DES DEFAILLANCES EN CASCADE
1.1.1. Les objectifs, la méthodologie et les difficultés rencontrées dans le cadre de l’analyse empirique
1.1.2. Eléments empiriques recueillis dans la littérature
1.2. CONSTATS ET ENSEIGNEMENTS DE RETOURS D’EXPERIENCE
1.2.1. Méthodologie mise en place
1.2.2. Portfolio de retours d’expérience
1.2.2.1. Sandy en 2012, New York (USA)
1.2.2.2. Black-out électrique en 2000, Californie (USA)
1.2.2.3. Nœud de télécommunications en 2004, Rome (Italie)
1.2.2.4. Inondations en 2002, Prague (République Tchèque)
1.2.2.5. Séisme et tsunami à la centrale de Fukushima, 2011, Japon
1.2.3. Synthèse des enseignements tirés des cas d’étude
1.3. CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE I
PARTIE II – ETUDIER ET MODELISER LES (INTER)DEPENDANCES ET LES DEFAILLANCES EN CASCADE : ETAT DE L’ART, TYPOLOGIE, MISE EN OEUVRE ET AIDE AU CHOIX 
PREAMBULE DE LA PARTIE II
CHAPITRE 4 : ETAT DE L’ART DES DEMARCHES ET PROPOSITION D’UNE TYPOLOGIE DES APPROCHES
4.1. JUSTIFICATION, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE L’ETAT DE L’ART
4.1.1. L’étude des (inter)dépendances et défaillances en cascade au sein des réseaux techniques urbains : enjeux et questionnements
4.1.2. Méthodologie de l’état de l’art des démarches existantes
4.1.2.1. Sélection de l’échantillon
4.1.2.2. Définition des caractéristiques à analyser
4.2. CARACTERISATION DES INITIATIVES ETUDIEES
4.2.1. Objectifs poursuivis
4.2.2. Acteurs impliqués
4.2.3. Architecture et principe des méthodes utilisées
4.2.4. Objets modélisés
4.2.5. Echelles spatiales et niveaux de granularités
4.2.6. Données utilisées en entrée
4.2.7. Données obtenues en sortie
4.2.8. Aléas pris en compte
4.2.9. Discussion
4.3. LES TAXONOMIES EXISTANTES DANS LA LITTERATURE
4.4. PROPOSITION D’UNE TYPOLOGIE BASEE SUR LES PRINCIPES DESCENDANT ET ASCENDANT
4.4.1. Les paradigmes descendant et ascendant
4.4.2. Proposition d’une typologie
4.4.3. Application de la typologie aux démarches analysées
4.4.4. Discussion
4.5. CONCLUSION
CHAPITRE 5 : LES DEFIS D’UNE MISE EN OEUVRE OPERATIONNELLE
5.1. LA DIFFICLE, MAIS NECESSAIRE, IMPLICATION DES ACTEURS
5.1.1. L’importance de l’implication des différentes parties prenantes
5.1.2. Le contexte français
5.1.3. De nombreuses barrières à surmonter
5.1.3.1. Une réglementation française peu contraignante
5.1.3.2. Les barrières sécuritaires
5.1.3.3. Les barrières économiques et concurrentielles
5.1.3.4. Les barrières politiques
5.1.3.5. Réussir à impliquer les parties prenantes
5.2. LES DONNEES : NOMBREUSES, EPARSES, IMPARFAITES MAIS INDISPENSABLES
5.2.1. Les données relatives aux réseaux techniques urbains
5.2.1.1. Des données nombreuses
5.2.1.2. Des données diverses
5.2.1.3. Des données imparfaites
5.2.1.4. Des données indisponibles
5.2.1.5. Des données dynamiques
5.2.2. Les moyens existants pour collecter les données auprès des acteurs
5.2.2.1. Analyse de retours d’expérience
5.2.2.2. Application de l’AMDE pour l’analyse des REX
5.2.2.3. Collecte de données auprès des opérateurs
5.2.2.4. Collecte de données à travers des initiatives communes
5.3. UNE GRANULARITE (ET UNE COMPLEXITE) A ADAPTER AU CONTEXTE ET A L’ECHELLE
5.3.1. Le concept de granularité
5.3.2. Le choix de l’échelle spatiale
5.4. CONCLUSION
CHAPITRE 6 : VERS UNE AIDE POUR LE CHOIX D’UNE DEMARCHE 
6.1. L’ILLUSION D’UNE DEMARCHE « IDEALE »
6.1.1. Les limites des modèles et des simulations
6.1.2. Une problématique complexe et en constante évolution
6.2. LES FACTEURS INFLUANT LE CHOIX D’UNE DEMARCHE
6.2.1. La caractérisation du processus
6.2.2. Identification de déterminants « théoriques » à considérer pour le choix et le développement d’une démarche adéquate
6.2.2.1. Les objectifs « théoriques » poursuivis par les décideurs et l’utilisation souhaitée des résultats
6.2.2.2. L’échelle de la zone d’étude
6.2.2.3. Les réseaux urbains implantés sur la zone d’étude et leurs caractéristiques
6.2.3. Identification de déterminants « contextuels » pour le développement ou le choix d’une démarche adéquate
6.2.3.1. Les objectifs « annexes » poursuivis par les décideurs
6.2.3.2. La motivation et l’implication des parties prenantes
6.2.3.3. Le niveau de connaissances mobilisables et les données disponibles
6.2.3.4. Les ressources disponibles
6.3. GARANTIR L’ADEQUATION D’UNE DEMARCHE A SON CONTEXTE
6.3.1. Déterminer les contours d’une démarche dans un contexte donné
6.3.2. L’identification de profils-types
6.3.2.1. Spécification des approches ascendante, descendante et fédératrice
6.3.2.2. Identification de profils-types de démarches
Profil 1 : Réaliser un diagnostic global des réseaux techniques urbains, identifier de nouvelles (inter)dépendances
Profil 2 : Identifier les nœuds critiques d’un réseau
Profil 3 : Formaliser des scénarios potentiels de défaillances en cascade
Profil 4 : Identifier des zones géographiques sensibles et vulnérables à un événement initiateur donné
Profil 5 : Prévoir les dommages potentiels d’un événement initiateur donné
Profil 6 : Prévoir les évolutions en gestion de crise, identifier les infrastructures à surveiller au sein de multiples réseaux
Profil 7 : Prioriser des mesures techniques et des solutions palliatives au sein d’un réseau donné
6.4. CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE II
PARTIE III – LES RESEAUX DE L’AGGLOMERATION PARISIENNE FACE A UNE CRUE MAJEURE : ENJEUX, DIAGNOSTIC ET PROPOSITIONS
PREAMBULE DE LA PARTIE III
CHAPITRE 7 : L’AGGLOMERATION PARISIENNE FACE AU RISQUE DE CRUE MAJEURE
7.1. UN TERRITOIRE VULNERABLE AU RISQUE DE CRUE MAJEURE
7.1.1. Délimitation de la zone d’étude : l’agglomération parisienne
7.1.2. L’aléa inondation et les scénarios de crues
7.1.3. La réglementation relative à l’aléa inondation : des initiatives encore basées sur le volontariat
7.2. UN TERRITOIRE COMPLEXE : IDENTIFICATION DES ACTEURS ET RESEAUX
7.2.1. De nombreuses parties prenantes
7.2.1.1. Les représentants de l’Etat
7.2.1.2. Les collectivités
7.2.1.3. Les opérateurs
7.2.2. Des réseaux techniques urbains nombreux et divers
7.1.5. Un territoire vulnérable au risque de crue par le biais de ses réseaux
7.3. CONCLUSION
CHAPITRE 8 : POSSIBILITES POUR L’ETUDE DES PHENOMENES D’(INTER)DEPENDANCES ET DEFAILLANCES EN CASCADE
8.1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE APPLIQUEE
8.1.1. Collecte d’informations
8.1.1.1. Analyse bibliographique
8.1.1.2. Enquête auprès des gestionnaires de réseaux
8.1.1.3. Observations et entretiens informels
8.1.2. Application de la grille d’analyse
8.2. DES RESEAUX TECHNIQUES URBAINS DIVERS, CRITIQUES, VULNERABLES ET (INTER)DEPENDANTS
8.2.1. Le réseau d’eau potable
8.2.1. Le réseau d’assainissement
8.2.3. Le réseau de gestion des déchets
8.2.4. Le réseau de gaz
8.2.5. Le réseau d’électricité
8.2.6. Le réseau d’hydrocarbures
8.2.7. Le réseau de fluides calorifiques
Réseau de chaud
Réseau de froid
8.2.8. Le réseau de télécommunications
8.2.9. La voirie
Paris
Reste de l’agglomération
8.2.10. Les transports ferrés
8.3. LA GESTION DES (INTER)DEPENDANCES ET DEFAILLANCES EN CASCADE : UNE VISION D’ENSEMBLE
8.3.1. La considération de la problématique des défaillances en cascade
8.3.2. Bilan des connaissances et des données disponibles concernant les vulnérabilités et (inter)dépendances au niveau des réseaux techniques urbains
8.3.3. Actions mises en place et outils utilisés
8.3.3. Echanges d’informations
8.3.4. Les initiatives passées et actuelles
8.3.4.1. Analyse bottom-up des (inter)dépendances des services urbains parisiens
8.3.4.2. Une cartographie temporelle combinée des dysfonctionnements prévus par les gestionnaires de la petite couronne
8.3.4.3. Les outils et approches des opérateurs
8.3.4.4. Les cartographies de vulnérabilités
8.3.4.5. Autres initiatives
8.4. BILAN DE LA SITUATION
8.5. CONCLUSION
CHAPITRE 9 : PROPOSITIONS ET REFLEXIONS POUR ALLER PLUS LOIN
9.1. IDENTIFICATION DES APPROCHES ENVISAGEABLES
9.1.1. Les approches théoriquement envisageables
9.1.3. Le besoin de leadership
9.1.2. Les approches basées sur le contexte opérationnel actuel
9.2. ETUDE DES PHENOMENES PAR L’ANALYSE DE REX
9.2.1. Méthodologie proposée
9.2.1.1. Collecte des informations
9.2.1.3. Analyse des défaillances des réseaux techniques et des défaillances en cascade engendrées
9.2.1.4. Application de l’AMDE
9.2.2. Résultats obtenus
9.2.2.1. La crue de juin 2016
9.2.2.2. La crue de janvier et février 2018
9.2.4. Enseignements et comparaisons
9.3. LE COUPLAGE DE CARTOGRAPHIES SECTORIELLES
9.3.1. Les limites actuelles
9.3.1.1. Des incohérences dans la notion de vulnérabilité
9.3.1.2. Une diversité de méthodologies pour le calcul des zones de « vulnérabilité »
9.3.1.3. Une hétérogénéité des données mises à contribution et des formats de représentation des résultats obtenus
9.3.1.5. De nombreuses incertitudes
9.3.1.6. Bilan des sources d’incohérence
9.3.2. Proposition d’un protocole commun
9.3.2.1. Mise en œuvre d’un diagnostic systématique
9.3.2.2. Définition d’un cadre partagé
Une définition commune de la notion de fragilité
Un cadre de construction des cartographies
Un processus itératif d’échange et de mise à jour
9.3.2.3. Retours opérationnels
9.4. LA CONSTRUCTION D’INDICES COMMUNAUX
9.4.1. L’intérêt de l’échelon municipal
9.4.2. La méthodologie proposée
9.4.3. Illustration de la méthodologie avec le réseau de ditribution électrique
9.4.4. Résultats obtenus et utilisations possibles
9.4.5. Les limites et difficultés relatives à la construction des indices
9.5. CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE III
CONCLUSION GENERALE
Rappel de la problématique
Synthèse de la démarche
Limites du travail accompli et perspectives pour la poursuite des recherches
BIBLIOGRAPHIE

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