LES REPONSES IMMUNES A LA REPLICATION VIRALE

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EPIDEMIOLOGIE, SITUATION GLOBALE, REPARTITION MONDIALE DE Lโ€™INFECTION A VIH

Au dรฉbut des annรฉes quatre-vingt, les premiers cas de SIDA ont รฉtรฉ dรฉcrits aux ETATS UNIS Dโ€™AMERIQUE dโ€™une part dans la communautรฉ homosexuelle et bisexuelle de certaines zones urbaines, dโ€™autres part chez les hommes et les femmes.
Trente ans aprรจs, la situation reste prรฉoccupante.
Cependant les nouvelles infections sont en baisse dans bon nombre de pays les plus touchรฉs. Dans trente-trois dโ€™entre eux lโ€™incidence avait diminuรฉ de plus de 25% entre 2001 et 2009.Parmi ces pays, vingt-deux se trouvaient en Afrique subsaharienne. Plusieurs pays รฉchappaient cependant ร  la tendance gรฉnรฉrale : dans 7 pays dont 5 dโ€™Europe orientale et dโ€™Asie centrale, lโ€™incidence avait augmentรฉ de plus de 25% entre 2001 et 200942.
En fin 2010, on estimait ร  34 millions le nombre de personne vivant avec le VIH dans le monde, soit une hausse de 17% par rapport ร  2001.
Cela reflรจte un nombre important et continu de nouvelles infections ร  VIH et une expansion significative de lโ€™accรจs au traitement antirรฉtroviral, qui avait contribuรฉ ร  rรฉduire les dรฉcรจs liรฉs au SIDA, notamment au cours des derniรจres annรฉes43.
En 2009, 1,3 millions de personnes avaient bรฉnรฉficiรฉ dโ€™un traitement antirรฉtroviral(ARV) contre le VIH. Ce qui avait entrainรฉ une augmentation de 30% la population de personnes sous ARV en une seule annรฉe. Au total 5,2 millions de personnes avaient bรฉnรฉficiรฉs dโ€™un traitement ARV dans les pays en dรฉveloppement(PED) : 12 fois plus il yโ€™a six ans.
Lโ€™รฉlargissement de lโ€™accรจs au traitement avait permis de faire reculer de 19% le nombre de dรฉcรจs chez les personnes vivant avec le VIH(PVVIH) entre 2004 et 200942.
Cependant les progrรจs restaient fragiles, le nombre de nouvelles contaminations excรจde toujours assez largement le nombre de personnes mises sous traitement ARV et la grande majoritรฉ des infections dues au VIH intรฉressait toujours les PED, en particulier de lโ€™Afrique subsaharienne.

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Lโ€™Afrique subsaharienne reste la rรฉgion la plus touchรฉe par le VIH.
En 2010, prรจs de 68% de toutes les personnes vivant avec le VIH rรฉsidaient en Afrique subsaharienne, une rรฉgion qui ne reprรฉsentait que 12 % de la population mondiale.
Lโ€™Afrique subsaharienne รฉtait รฉgalement ร  lโ€™origine de 70% des nouvelles infections en 2010, bien quโ€™on ait enregistrรฉ une baisse notable de ce taux dans cette partie du monde. Les plus mauvais scores continuaient dโ€™รชtre enregistrรฉ en Afrique australe, lโ€™Afrique du sud comptant plus de personnes vivant avec le VIH (environ 5.6 millions) que tout autre pays au monde.
Depuis 1998, le SIDA a fauchรฉ un million de vies au moins par an en Afrique subsaharienne. Mais les dรฉcรจs diminuaient toutefois rรฉguliรจrement depuis cette date car lโ€™accรจs au traitement anti rรฉtroviraux gratuits sโ€™รฉtait gรฉnรฉralisรฉ dans la rรฉgion.
En 2010, prรจs de la moitiรฉ des dรฉcรจs liรฉs au SIDA รฉtait notรฉe en Afrique australe.
Le nombre de nouvelles infections ร  VIH en Afrique subsaharienne avait chutรฉ de plus de 26% pour atteindre 1,9 millions contre 2,6 millions lors du pic de lโ€™รฉpidรฉmie en 1997 dans 22 pays dโ€™Afrique subsaharienne, la recherche montrait que lโ€™incidence du VIH avait diminuรฉ de plus de 25% entre 2001 et 2009.
Cela comprend certains des pays les plus touchรฉs par lโ€™รฉpidรฉmie au niveau mondial : lโ€™Afrique du sud, lโ€™Ethiopie, le Nigeria, la Zambie et le Zimbabwe. Lโ€™incidence annuelle en Afrique du sud, bien quโ€™encore รฉlevรฉe avait chutรฉ dโ€™un tiers entre 2001 et 2009, passant de 2,4% ร  1,5%.
De mรชme lโ€™รฉpidรฉmie au Botswana en Namibie et en Zambie semblait dรฉcliner, tandis quโ€™au Lesotho, au Mozambique et au Swaziland, elle semblait se stabiliser bien quโ€™รฉtant toujours ร  des niveaux รฉlevรฉs.

AFRIQUE DU NORD

Les tendances en Afrique du nord varient : lโ€™incidence, la prรฉvalence et les dรฉcรจs liรฉs au sida sont en augmentation dans certains pays tandis que dans dโ€™autres, lโ€™รฉpidรฉmie reste stable. Globalement, la prรฉvalence du VIH dans la rรฉgion est faible, sauf ร  Djibouti et au Soudan du sud, ou lโ€™รฉpidรฉmie se gรฉnรฉralise43.

AMPLEUR ET EVOLUTION DE Lโ€™INFECTION A VIH AU SENEGAL42

Les rรฉsultats de lโ€™EDS IV montrent au niveau national une faible prรฉvalence de population gรฉnรฉrale 0,7% et une รฉpidรฉmie type concentrรฉ avec des prรฉvalences augmentรฉes chez les professionnels du sexe ร  19,8% et chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec dโ€™autres hommes 21,7%. Les rรฉsultats de surveillance sentinelle en 2009 donnaient une mรฉdiane globale de 0,8% chez les femmes enceintes. Le Sรฉnรฉgal ne dispose pas de donnรฉes nationales sur les usagers de drogues. En 2009, 2899 nouvelles personnes avaient รฉtรฉ mises sous ARV ce qui porte ร  12249 le nombre total depuis le dรฉbut de la prise en charge.
Le pourcentage dโ€™adultes et dโ€™enfants avec infection avancรฉe bรฉnรฉficiant dโ€™une trithรฉrapie ARV est de 75,6% avec 86,8% chez les adultes et seulement 26,5% chez les enfants. Les femmes deux fois plus infectรฉes ne sont traitรฉes quโ€™ร  48,3%.
Le pourcentage de femmes enceintes infectรฉes par le VIH qui recevaient des ARV pour rรฉduire le risque de transmission mรจre enfant รฉtait passรฉ ร  22% en 2009. Cependant par rapport aux femmes dรฉpistรฉes sรฉropositives durant lโ€™annรฉe 2009, 51% avaient รฉtรฉ mises sous prophylaxie.
Si on considรจre le nombre de femmes enceintes sรฉropositives ร  travers le dรฉpistage PTME, la mise sous ARV รฉtait passรฉe de 59% en 2008 ร  78% en 2009.
Le pourcentage des enfants nรฉs de mรจres sรฉropositives mises sous ARV รฉtait passรฉ de 65% enย  2008 ร  49% en 2009 42.

RAPPELS SUR Lโ€™INFECTION A VIH/SIDA

HISTORIQUE47,48,49

๏ƒ˜ Cโ€™est le 5 juin 1981 que les Centers for Disease Contrรดle d’Atlanta rapportait quelques cas d’une forme rare de pneumonie qui touchait spรฉcifiquement des jeunes hommes homosexuels (3 cas avait รฉtรฉ relevรฉs en 1980). Cette sortie avait permis de recenser en 15 jours seulement 31cas identiques. On savait trรจs peu de choses de la maladie quโ€™on dรฉnommait, entre autre, ยซย gay syndromeย ยป, Gay Related Immune Deficiency (GRID). ร€ la fin de cette mรชme annรฉe, on savait que la maladie provoquait une immunodรฉficience et qu’elle se transmettait par voie sexuelle et sanguine. On savait รฉgalement qu’elle ne touchait pas seulement les homosexuels mais รฉgalement les utilisateurs de drogues injectables(UDI) et les personnes transfusรฉes.
๏ƒ˜ En mai 1983, dans la revue ยซย Scienceย ยป, l’รฉquipe de Jean-Claude Chermann de l’Institut Pasteur dรฉcrivait pour la premiรจre fois le virus responsable de la maladie qu’on nomme ยซย Lymphadenopathy Associated Virusย ยป ou LAV (futur VIH-1). Aprรจs quelques mois de recherches, les chercheurs dรฉmontraient le lien de causalitรฉ entre ce virus et la maladie; on travaillait รฉgalement sur un test de dรฉpistage. Les premiers travaux sur la transmission possible du virus chez des chimpanzรฉs รฉtaient entrepris. Il y avait dรฉsormais 1300 cas de sida aux Etats-Unis et 460 personnes รฉtaient dรฉcรฉdรฉes de la maladie. Les premiรจres directives quant ร  des relations sexuelles plus sรฉcuritaires รฉtaient donnรฉes par divers organismes en santรฉ publique.
๏ƒ˜ En 1986, la communautรฉ scientifique adoptait le nom de VIH (virus d’immunodรฉficience humaine). La premiรจre thรฉrapie ร  l’AZT รฉtait disponible mais elle demeurait coรปteuse et trรจs toxique. Les Nations Unis avaient mis sur pieds un premier programme de lutte contre le sida.
๏ƒ˜ En 1987, le test de dรฉpistage du VIH-2 รฉtait mis au point par ยซย Diagnostics Pasteurย ยป. On retrouvait รฉgalement la ยซย Dรฉclaration universelle des droits des malades et des sรฉropositifsย ยป. Sept ans aprรจs le dรฉbut de la maladie, le Prรฉsident amรฉricain Ronald Reagan fit sa premiรจre dรฉclaration publique sur le sida; le pays dรฉcida รฉgalement de fermer ses frontiรจres aux immigrants et touristes atteints. Au Quรฉbec, le Dr Rejean Thomas et le Dr Clรฉment Olivier avaient mis sur pied la clinique ยซย Actuelย ยป spรฉcialisรฉe dans les soins pour les personnes atteintes. Le gouvernement provincial pour sa part avait reconnu la nรฉcessitรฉ de tenir compte de la dizaine de groupes communautaires impliquรฉs auprรจs des personnes atteintes.
๏ƒ˜ En 1996, on parlait dรฉs lors de la trithรฉrapie, soit de la combinaison de trois mรฉdicaments; l’efficacitรฉ รฉtait dรฉmontrรฉe.

AGENTS PATHOGENES

Une des caractรฉristiques essentielles du VIH est sa trรจs grande diversitรฉ gรฉnรฉtique. Le VIH appartient ร  la famille des retroviridae, vaste famille de virus ร  ARN รฉquipรฉs dโ€™une enzyme structurale appelรฉe transcriptase inverse ou reverse transcriptase (RT). Il est classรฉ dans le genre des lentivirus qui a pour caractรฉristique dโ€™entraรฎner des infections virales lentes toujours mortelles.
On distingue deux types viraux majeurs :
le VIH1 : dรฉcouvert en 1983
le VIH2 : isolรฉ en 1985 en Afrique de lโ€™Ouest
Lโ€™organisation gรฉnรฉtique des VIH1, VIH2 et du SIV est similaire17. Sur la base des distances gรฉnรฉtiques entre les VIH1 retrouvรฉs chez les patients, une classification en trois groupes distincts appelรฉs M, N et O a รฉtรฉ รฉtablie1. Le groupe M (majoritaire) regroupe jusquโ€™ร  prรฉsent, au moins 10 sous types VIH-1dรฉsignรฉs de A ร  J. Au niveau mondial ce sont les infections par le sous type C qui sont majoritaires. Des phรฉnomรจnes de recombinaison gรฉnรฉtique chez les sujets co-infectรฉs par des sous types distincts de VIH-1 sont รฉgalement ร  lโ€™origine de nouveaux virus recombinants45. Les VIH-1 du groupe O (outlier) identifiรฉs au Cameroun et au Gabon sont plus rares30. Il en est de mรชme des infections au VIH-1 du groupe N, รฉgalement identifiรฉs au Cameroun. Les liens phylogรฉnรฉtiques rรฉcemment รฉtablis entre les virus N et des SIV (Simian immunodeficiency virus) de chimpanzรฉs indiquent que des รฉvรฉnements dโ€™anthropozoonose pourraient รชtre ร  lโ€™origine de lโ€™infection VIH-115.
Ces virus sont dรฉfinis par leur mode de rรฉplication qui passe par une รฉtape de rรฉtro transcription de leur matรฉriel gรฉnรฉtique constituรฉ de deux molรฉcules dโ€™ARN identiques, en ADN. Cette รฉtape indispensable ร  la multiplication du virus est possible grรขce ร  une enzyme prรฉsente dans le virus : transcriptase inverse.

LA STRUCTURE DU VIH1,7,9,55

Comme tous les rรฉtrovirus, les VIH 1 et VIH 2 sont libรฉrรฉs par bourgeonnement ร  la surface des cellules qui les produisent. Le virus possรจde une membrane, une matrice et une capside.
๏ƒ˜ La membrane est dโ€™origine cellulaire et en elle sont ancrรฉes les molรฉcules
๏ƒ˜ de glycoprotรฉine dโ€™enveloppe externe (SU gp120) et de glycoprotรฉines transmembranaires (TM gp141).
๏ƒ˜ Lโ€™intรฉrieur de la particule virale est tapissรฉe de molรฉcules correspondant aux protรฉines de la matrice (p17 MA) et contient รฉgalement la protรฉase virale.
๏ƒ˜ La capside virale est constituรฉe de protรฉines internes du virus (p24 CA), des protรฉines de la nuclรฉocapside (p7 MC), deux des trois enzymes virales nรฉcessaires ร  sa rรฉplication et le matรฉriel gรฉnรฉtique du virus constituรฉ de deux molรฉcules ARN identiques.

LA REPLICATION VIRALE7

Tropisme du virus

Les principales รฉtapes du cycle rรฉplicatifs du VIH sont communes ร  tous les rรฉtrovirus. Lโ€™infection ร  VIH est marquรฉe par lโ€™atteinte des lymphocytes LTCD4 liรฉ au fait que le virus a un tropisme pour la molรฉcule CD4 qui est une protรฉine membranaire exprimรฉe en quantitรฉ ร  la surface des lymphocytes T. Cette interaction entre le virus et la dite protรฉine est le facteur dรฉterminant la pรฉnรฉtration de ce dernier dans la cellule hรดte. Les macrophages constituent un rรฉservoir de virus et permettent la transmission directe intracellulaire du virus aux lymphocytes28. Dโ€™autres cellules de lโ€™organisme expriment aussi cette molรฉcule ; telles que les monocytes et les cellules dendritiques des ganglions. Ce qui explique la diversitรฉ des atteintes organiques au cours de lโ€™infection.

Les รฉtapes de la rรฉplication virale1,14,54

La connaissance des รฉtapes de la rรฉplication virale est indispensable pour comprendre les mรฉthodes de diagnostic, et la physiopathologie de lโ€™infection ร  VIH, et surtout, chacune de celles-ci constitue une cible potentielle pour une thรฉrapeutique antirรฉtrovirale:
la phase de pรฉnรฉtration du virus dans la cellule hรดte ;
la phase de transcription et dโ€™intรฉgration gรฉnomique ;
la phase de transcription du pro virus,
la phase de libรฉration des virus.
Phase de pรฉnรฉtration du virus dans la cellule hรดte.
La pรฉnรฉtration du virus dans lโ€™organisme a lieu grรขce ร  une reconnaissance entre la glycoprotรฉine (GP) externe du VIH, la GP120 et son rรฉcepteur la molรฉcule CD4. Cette interaction induit un changement conformationnel de la GP 120 qui permet la reconnaissance dโ€™une rรฉgion particuliรจre de cette protรฉine par des corรฉcepteurs CCR5 et CCR439 . Il en rรฉsulte une fusion de lโ€™enveloppe virale avec la membrane de la cellule grรขce ร  la GP 41. Le matรฉriel infectieux du virus est alors injectรฉ dans la cellule.
Phase de transcription et dโ€™intรฉgration gรฉnomique.
La transcriptase inverse contenue dans le virion infectieux effectue la transcription inverse de lโ€™ARN viral en ADN double brin pro viral. Lโ€™ADN se dรฉplace dans le noyau oรน il est intรฉgrรฉ dans les chromosomes de la cellule hรดte par lโ€™action dโ€™une autre enzyme codรฉe par le virus, lโ€™intรฉgrase. Le provirus peut ainsi rester inactif au niveau de la transcription ou produire activement de nouveaux virions.
Phase de transcription du provirus.
Lโ€™ADN proviral est transcrit en ARNm par lโ€™ARN polymรฉrase II cellulaire ร  partir du LTR5 oรน se trouve le promoteur. Les ARNm prรฉcoces transcrits codent pour les gรจnes rรฉgulateurs et en particulier les gรจnes tat, rev et nef.
La protรฉine tat, dont lโ€™absence entraรฎnerait un arrรชt immรฉdiat de la transcription, active la rรฉplication virale. Les ARNm tardifs transcrits codent pour les protรฉines gag, pol, env, vif, vpr, vpu (ou vpx). Enfin, la protรฉine rev favorise le transport, du noyau vers le cytoplasme, des ARNm tardifs codant pour les protรฉines des structures du virus.
Phase de libรฉration du virus.
Les ARNm sont traduits en protรฉines virales dans le cytoplasme grรขce ร  la machinerie de la cellule. Les ARNm de petites tailles donnent naissance aux Protรฉines de rรฉgulation ; ceux de taille moyenne et de taille complรจte donnent les protรฉines constitutives des VIH issues des gรจnes gag, pol et env.
Ces derniรจres synthรฉtisรฉes sous forme de protรฉines de fusion (polyprotรฉines) seront clivรฉes soit par la protรฉase virale pour la polyprotรฉine gag, pol, soit par les protรฉases cellulaires pour la polyprotรฉine env qui subit aussi une glycosylation par les enzymes de la cellule. Ces รฉtapes sont suivies dโ€™un assemblage des protรฉines virales et de deux molรฉcules dโ€™ARN viral ร  proximitรฉ de la membrane cellulaire. Ce processus dโ€™assemblage qui aboutit ร  la formation de nouveaux virus bourgeonnant ร  la surface de la cellule est sous le contrรดle de mรฉcanismes encore mal connus mais auxquels participent dโ€™autres protรฉines de rรฉgulation des VIH comme les protรฉines vu et vif. Sous lโ€™action des protรฉines virales, ces virus deviennent matures et vont infester dโ€™autres cellules. Ces rรฉplications entrainent des consรฉquences qui sont de diffรฉrents ordres :
๏ƒผ dโ€™ordre virologique : รฉlรฉvation de la charge virale mais surtout,
๏ƒผ dโ€™ordres immunologique : destruction massive par action directe des CD4 ou destruction par les cellules tueuses de lโ€™organisme ;
๏ถ Phรฉnomรจne dโ€™apoptose : mort programmรฉe des CD4 par lโ€™intermรฉdiaire des cytokines ;
๏ถ Absence de rรฉgรฉnรฉration des CD4.
Toutes ces consรฉquences aboutissent ร  la survenue dโ€™infections opportunistes.

LES REPONSES IMMUNES A LA REPLICATION VIRALE39

Le VIH induit de puissantes rรฉponses immunitaires spรฉcifiques contrรดlant partiellement lโ€™infection lors des phases de primo infection et asymptomatique.
Elles sont de deux ordres : humorale et cellulaire.
๏ƒ˜ Rรฉponses immunes humorales
Elles sont composรฉes dโ€™anticorps dirigรฉs contre toutes les protรฉines du VIH (gp120, gp41, p24, p18, RT, nef). Au bout de trois ร  douze semaines aprรจs la contamination, survient la sรฉroconversion caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโ€™anticorps spรฉcifiques. Les anticorps neutralisants dirigรฉs contre la GP 120 apparaissent au bout du deuxiรจme ou sixiรจme mois aprรจs contamination et jouent un rรดle protecteur.
Par contre, certains anticorps anti GP 120 pourraient amplifier lโ€™adhรฉsion des particules virales aux cellules immunocompรฉtentes et faciliter lโ€™infection, ce sont les anticorps dits ยซ facilitant ยป.
๏ƒ˜ Rรฉponses immunes cellulaires
Celles-ci sont reprรฉsentรฉes par les rรฉponses des lymphocytes TCD4+ et surtout des lymphocytes T cytotoxiques.
Lymphocytes TCD4+ auxiliaires spรฉcifiques du VIH.
Leur rรดle est dรฉterminant chez les sujets asymptomatiques ร  long terme (ALT) mais aussi dans la primo infection traitรฉe prรฉcocement par les ARV. Le taux dโ€™IFN et dโ€™IL2 produits par ces lymphocytes sont inversement corrรฉlรฉs ร  la rรฉplication virale et constitue un indicateur dโ€™une rรฉponse immune efficace. Leurs cibles principales sont les protรฉines de capside, p 24, p 17 et gp 120.
Lymphocytes T cytotoxiques (CTL) au VIH
Ils reprรฉsentent lโ€™un des principaux mรฉcanismes effecteurs impliquรฉs dans la lutte antivirale. Ces cellules TCD8+ sont retrouvรฉes dans le sang pรฉriphรฉrique et au niveau des lymphocytes infiltrant les organes infectรฉs. Ces rรฉponses CTL sont dirigรฉes contre les protรฉines structurales de lโ€™enveloppe et de la capside, la transcriptase inverse et la protรฉine non structurale (nef). Les protรฉines de rรฉgulation ref, nev et tat sont des cibles de choix pour les CTL leur permettant ainsi de lyser les cellules initiant la rรฉplication virale. Ces CTL reconnaissent de multiples dรฉterminants antigรฉniques appelรฉs ยซ รฉpipotes ยป dans les protรฉines du VIH. Des mutations ponctuelles frรฉquentes dans le gรฉnome viral peuvent altรฉrer la reconnaissance de ces ยซ รฉpipotes ยป et รชtre ร  lโ€™origine de phรฉnomรจnes dโ€™รฉchappement.

MODE DE TRANSMISSION DU VIH12

Les modes dรฉtaillรฉs de la transmission du virus

Le virus est prรฉsent dans les liquides biologiques de lโ€™organisme des personnes infectรฉes. On le retrouve donc dans : le sang, le sperme, le liquide sรฉminal, les secrรฉtions anales, les secrรฉtions vaginales et le lait maternel. Les trois principaux modes de transmission sont donc :
la transmission par voie sexuelle;
la transmission par voie sanguine;
la transmission verticale, de la mรจre ร  son enfant.

La transmission sexuelle12

Cโ€™est le mode de transmission le plus frรฉquent dans le monde, survenant lors des rapports sexuels non protรฉgรฉs. La contamination se fait par lโ€™intermรฉdiaire des muqueuses buccales, gรฉnitales, rectales, lorsquโ€™elles sont en contact avec des secrรฉtions ou du sang contaminรฉ. La muqueuse rectale est la plus susceptible dโ€™รชtre infectรฉe.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL EPIDEMIOLOGIQUE, PHYSIOPATHOLOGIQUE, CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE SUR Lโ€™INFECTION A VIH
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE, SITUATION GLOBALE, REPARTITION MONDIALE DE Lโ€™INFECTION A VIH
A. AFRIQUE SUBSAHARIENNE
B. AFRIQUE DU NORD
C. AMPLEUR ET EVOLUTION DE Lโ€™INFECTION A VIH AU SENEGAL
III. RAPPELS SUR Lโ€™INFECTION A VIH/SIDA
A. HISTORIQUE
B. AGENTS PATHOGENES
C. LA STRUCTURE DU VIH
D. LA REPLICATION VIRALE
E. LES REPONSES IMMUNES A LA REPLICATION VIRALE
F.MODE DE TRANSMISSION DU VIH
G. DEPISTAGE DU VIH
H. HISTOIRE NATURELLE DU VIH
IV. LA CLASSIFICATION DE Lโ€™OMS (Adultes et Adolescents) DE Lโ€™INFECTION A VIH/SIDA
V. PRISE EN CHARGE DE Lโ€™INFECTION A VIH
A. BUTS
B. MOYENS
C. INDICATIONS
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE Dโ€™ETUDE
A. ENVIRONNEMENT EXTERNE DU DISTRICT DE JOAL
B. ENVIRONNEMENT INTERNE DU DISTRICT SANITAIRE DE JOAL
II. TYPE Dโ€™ร‰TUDE
1. Pร‰RIODE Dโ€™ร‰TUDE
2. CRITERES Dโ€™INCLUSION
3. CRITรˆRES DE NON INCLUSION
4. RECUEIL DE DONNร‰ES
5. ANALYSE DES DONNEES
6. CONTRAINTES
7. RESULTATS
A. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
B. ASPECTS CLINIQUES
C. ASPECTS BIOLOGIQUES
D. ASPECTS THERAPEUTIQUES
E. ASPECTS EVOLUTIFS
8. COMMENTAIRE
A. AU PLAN EPIDEMIOLOGIQUE
B. AU PLAN CLINIQUE
C. AU PLAN PARACLINIQUE
D. AUX PLANS THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF
TROISIEME PARTIE : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
RESUME
BIBLIOGRAPHIE

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