Les répercussions de la dyslexie sur les apprentissages au delà de la maîtrise de la langue

Les parcours de scolarisation des élèves dyslexiques (Loi de février 2005)

La brochure EDUSCOL Scolariser les enfants présentant des troubles des apprentissages publiée en août 2012, rappelle que la scolarisation des élèves porteurs de handicap constitue une priorité nationale. Dans ce domaine, des progrès considérables ont été accomplis depuis plusieurs années et notamment depuis la publication et la mise en œuvre des textes d’application de la loi du 11 février 2005. Cette loi a, en effet, modifié les procédures, l’esprit et la définition du rôle de chacun car la nécessité d’une pédagogie adaptée, harmonisée, organisée et différenciée oblige à la réunion de plusieurs acteurs dans la prise en charge de l’élève dyslexique.
La loi du 11 février 2005 fait obligation pour les enfants dyslexiques au même titre que pour tout enfant handicapé d’assurer à l’élève, le plus souvent possible, une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile.
Elle permet aussi d’associer étroitement les parents à la décision d’orientation de leur enfant et à toutes les étapes de la définition de son projet personnalisé de scolarisation (P.P.S.) mis en œuvre par l’enseignant référent.
Cette loi permet également de garantir la continuité d’un parcours scolaire, adapté aux compétences et aux besoins de l’élève.
L’élève en situation de handicap relève ou bénéficie souvent de prises en charge qui peuvent avoir lieu dans les locaux scolaires ou à l’extérieur. En effet, selon la nature et la sévérité du trouble, un accompagnement global et pluridisciplinaire est nécessaire et peut associer interventions éducatives coordonnées, orthophonie, soutien psychologique, psychomotricité, graphothérapie, orthoptie… Sur notification de la MDPH (Maison
Départementale des Personnes Handicapées), les élèves peuvent bénéficier d’un accompagnement par un établissement. Il est très important que l’ensemble des aides qui lui sont apportées soit coordonné et que letravail de chaque intervenant s’inscrive dans un projet d’ensemble incluant la famille. L’élève doit se sentir au centre d’un réseau de professionnels qui échangent régulièrement et coordonnent leurs efforts. L’enseignant doit apprendre à travailler avec ces différents partenaires (médecin et infirmière de l’éducation nationale, professionnels libéraux ou exerçants en centre de soins) et intégrer son travail dans le projet d’ensemble défini en équipe.
Deux types de mesures peuvent être sollicitées par lesfamilles auprès de l’établissement scolaire.
Il existe d’abord le Projet Personnalisé de Scolarisation (P.P.S.) qui s’adresse aux élèves reconnus handicapés par la C.D.A.(Commission des Droits et de l’Autonomie) relevant de la M.D.P.H. A partir du diagnostic, on peut définir un projet d’accompagnement adapté aux difficultés et aux besoins de l’enfant dans la vie de tous les jours. Ce projet relève aussi bien du domaine pédagogique, et donc de l’équipe enseignante, que du domaine des soins impliquant différents partenaires (médecins et rééducateurs). Il permet la mise en place d’aménagements de la scolarité (prise en charge sur le temps scolaire), d’aménagements pédagogiques (allègement scolaire par exemple), l’attribution de matériel adapté (ordinateur…) et l’obtention de tiers temps supplémentaire…
Une deuxième mesure a été créée, il s’agit du Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I.) qui est un dispositif interne à l’établissement permettant des aménagements scolaires (prises en charge rééducatives sur le temps scolaire, aménagements pédagogiques possibles avec l’accord de l’équipe éducative).
Pour veiller au bon déroulement du parcours scolaire de l’élève porteur de handicap, pour coordonner les actions des différents partenaires, pour partager et discuter les progrès/difficultés de l’élève, une E.S.S. (Equipe de Suivi de la Scolarisation) est réunie par l’enseignant référent au moins une fois par an. L’équipe éducative est composée des personnes qui ont la responsabilité éducative d’un élève. Autour des parents et de l’enfant, elle comprend le responsable de l’ établissement scolaire, le ou les enseignants, les personnels du RASED intervenant dans l’école, le médecin de l’Education Nationale, l’infirmier scolaire, l’assistante sociale et les personnels médicaux, paramédicaux ou de services médicosociaux qui concourent à la réussite scolaire. Ensemble, ils s’assurent que l’élève bénéficie des accompagnements particuliers que sa situation nécessite. Ils veillent à ce que le parcours scolaire de l’élève lui permette de s’épanouir, de réaliser à son propre rythme les apprentissages scolaires prévus par les programmes en vigueur à l’école.
L’échange avec les professionnels spécialisés permet à l’enseignant d’assurer une meilleure connaissance de l’élève, de ses difficultés, mais également de ses compétences, acquises ou en voie d’acquisition.

Les adaptations pédagogiques

La loi de 2005 pour l’égalité des chances en faveur des personnes handicapées est alors un levier réel pour mettre en œuvre et réussir des cheminements adaptés au bénéfice de chaque enfant concerné. Le travail de l’enseignant n’est donc pas seulement d’orienter l’élève vers une orthophoniste, mais aussi d’accompagner au quotidien cet élève en difficulté. La manière d’enseigner peut considérablement diminuer ces difficultés et rendre alors l’école « dylexia friendly » c’est-à-dire compréhensive et « amicale » pour les élèves dyslexiques. (REID G., GREEN S., 2011).
Les élèves dyslexiques relèvent de la responsabilité de toute l’école et pas seulement de celle d’un enseignant. L’établissement doit jouer un rôle pour s’assurer que des initiatives en faveur des élèves dyslexiques sont prises dans toutes les matières, par tous les enseignants et à tous niveaux.
Le livre 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques, de Gavin Reid et Shannon Green nous propose un ensemble d’adaptations possibles à mettre en place en classe et agissent sur l’organisation générale de la classe, sur les stratégies d’enseignement, les stratégies d’apprentissage, la différenciation pédagogique, la gestion du temps ou la mémorisation… Ces adaptations pédagogiques consistent à tenir compte des difficultés présentées par les enfants et à leur donner les moyens de les contourner pour continuer leurs apprentissages. Elles sont absolument essentielles et malheureusement « pas encore assez systématiques » selon l’article de Catherine Billard et Monique Touzin : Prise en charge de l’enfant et de l’adolescent dyslexiques.
Pour illustrer mon propos, je proposerai certaines adaptations principalement tirées du livre de Gavin Reid et Shannon Green.

l’organisation de la classe

L’organisation de la classe a un impact décisif sur les apprentissages des élèves dyslexiques. L’environnement de travail doit permettre à l’élève d’écouter, de rester tranquillement assis, de se concentrer, d’écrire sans chercher constamment ses affaires.
Pour créer cet espace de travail organisé, il faut veiller à placer l’élève dyslexique au premier rang, si possible à côté d’un élève sans difficulté d’apprentissage ou d’un camarade qui soit prêt à l’aider. L’enseignant doit,autant que faire se peut,maintenir le calme dans la classe et éviter les déplacements autour de l’élève dyslexique qui peut être facilement perturbé.
Il doit essayer de rendre accessible le matériel et de l’étiqueter avec des pictogrammes plutôt que des informations écrites.
Les tableaux explicatifs, les affiches, les panneaux muraux doivent être grands, distribués sur tous les murs et espacés pour faciliter leur lecture et leur utilisation.

L’auto-évaluation

L’auto-évaluation est nécessaire pour les élèves dyslexiques car elle lui permet vérifier s’il a compris l’essentiel de ce qu’il a lu ou étudié. Les exercices doivent être conçus de telle sorte que l’élève puisse vérifier qu’il les a fait correctement. Ces auto-évaluations pourront également être utilisées lors des révisions.
Au début d’un travail, l’élève pourrait se poser les questions suivantes : Quel est mon but ?
Qu’est-ce que je veux faire ? Que dois-je savoir avant de commencer le travail ? De quelles informations ai-je besoin ? De combien de temps est-ce que je dispose ?
Au milieu de l’exercice, il doit se demander : Est ce que j’y arrive ? Ai-je besoin de plus de documentation pour finir mon travail ? Que dois-je faire encore pour l’achever ?
Une fois le devoir terminé : Ai-je atteint mon but ? Ai-je été efficace ? Qu’est-ce qui a marché ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ? Quelle méthode puis-je utiliser la prochaine fois ?
Cette pratique de l’auto-évaluation pourra conduire l’élève à réfléchir à sa façon de travailler et à trouver les moyens de l’améliorer.

Les répercussions de la dyslexiesur les apprentissages au delà de la maîtrise de la langue

Les difficultés constatées ou possibles

Les élèves dyslexiques ont une façon « différente » de travailler. Il est donc essentiel de découvrir leur façon de « fonctionner » et d’en tenir compte dans la démarche pédagogique.
Il est important aussi que les élèves dyslexiques ne soient pas limités dans leurs apprentissages par leurs difficultés à lire et écrire. La résolution de problèmes est une activité considérée comme une priorité tout autant que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
Le fait d’être dyslexique ne doit pas limiter le développement intellectuel potentiel de l’élève. Bien au contraire, il est évident que dans de nombreux domaines impliquant des capacités visuelles, créatives et des résolutions de problèmes, les élèves dyslexiques sont avantagés. Il est important que ces élèves puissent développer leurs dons dans d’autres matières et développer l’estime de soi.
La dyslexie est une façon différente de traiter l’information, et pas seulement lire et écrire.
Elle peut comprendre des déficits cognitifs tels que « des difficultés de mémorisation, de traitement rapide de l’information, de gestion du temps et de l’espace » (CRUNELLE D., 2006).
L’anglais, comme dit ci-dessus, est la langue la plus opaque pour un élève dyslexique. Cet élèveé prouvera donc des difficultés pour :
-associer une orthographe et un son (inaccoutumance de l’oreille à ces nouveaux sons et de l’œil à ces nouvelles graphies. Ex : through)
-discriminer des mots phonétiquement proches mais de sens différents (ex : were, where).
-lire et écrire des mots dont certaines lettres sont écrites mais non prononcées.
L’élève est confronté à deux systèmes linguistiques différents, et doit s’habituer à une nouvelle prosodie (les accents des mots, des phrases, l’intonation, les rythmes).
En histoire et en géographie, l’élève dyslexique peut avoir des difficultés pour lire les documents proposés, passer d’un support à un autre (carte, schéma, tableau, texte,…), se repérer dans l’espace et/ou dans le temps, écrire les dates dont il pourra inverser les chiffres, orthographier correctement certains mots nouveaux, mais aussi mémoriser les leçons, les cartes, les frises, les dates.
Les mathématiques, autant que les autres disciplines font appel à l’écrit. Même avec une bonne logique mathématique, l’élève dyslexique peut rencontrer des difficultés dans cette matière car il aura du mal à lire les énoncés et à transcrire son raisonnement. D’autres problèmes peuvent s’ajouter, comme la visualisation et l’organisation spatiale, les inversons de signes, de chiffres, de lettres, le repérage dans l’espace de la feuille, la compréhension et l’apprentissage du vocabulaire spécifique, la mémorisation des définitions souvent complexes et l’appropriation des théorèmes de géométrie.
Outre les difficultés rencontrées dans toutes les matières, l’élève dyslexique est confronté en sciences à un nombre très important de mots nouveaux chaque année. Il est face à unvocabulaire scientifique qu’il devra comprendre, orthographier correctement et mémoriser.
En revanche, la physique et la chimie ne sont pas, a priori, des matières qui posent problème aux élèves dyslexiques. En effet, à partir du moment où il y a manipulation, l’élève dyslexique retient mieux, se souvient d’une expérience vécue. Toutefois, d’après les recherches de Dominique Crunelle dans son ouvrage Aider l’élève dyslexique au collège et au lycée, « les résultats obtenus en physique ne sont pas toujours ceux attendus car on a tendance à oublier qu’il y a une grande différence entre se souvenir,raconter une expérience, la décrire par écrit ou la dessiner. »
En arts plastiques, l’élève dyslexique est, en général, plus à l’aise que les autres élèves.
Certains possèdent des talents artistiques et des compétences extraordinaires (perception en 3D, imagination fertile). Ces qualités peuvent être reconnues et valorisées en arts plastiques. Cette valorisation aidera l’enfant à retrouver une meilleure estime de soi. Il faut tout de même veiller à ce que l’élève ait bien compris la consigne ou ait assez de temps pour mettre en place son projet.
L’éducation physique et sportive a un avantage indéniable pour l’élève dyslexique, car l’élève n’est pas confronté à l’écrit. Cependant, nous l’avons vu, l’élève a d’importantes difficultés d’organisation, de repères spatio-temporels, éléments essentiels à l’éducation physique et sportive. Les sports collectifs risquent,à ce niveau,de le mettre en échec.
Par contre, il bénéficie souvent d’une vision périphérique très performante qui peut le rendre habile au tennis ou en escrime.

Des pistes d’adaptations

Dominique Crunelle présente des propositions concrètes à mettre en place en classe dans ces disciplines.
En anglais, les auteurs du livre proposent de donner le plus souvent possible une trace écrite non manuscrite de la leçon à apprendre. L’enseignant doit privilégier tous les canaux liés à l’apprentissage : auditif et visuel mais aussi kinesthésique quand c’est possible.
Pour le canal visuel, il est important d’afficher des règles en classe, essayer de faire « visualiser » les points de grammaire, utiliser un code couleurs pour certaines notions.
Pour les élèves privilégiant le canal auditif, l’enseignant peut faire jouer des sketches, des mini-pièces de théâtres, des poèmes… Les élèves peuvent aussi s’entraîner à parler et à s’entendre grâce au logiciel Audacity par exemple.
A l’aide de manipulation de concepts (étiquettes, images,…), le canal kinesthésique pourra également être travaillé.

RECUEIL DE DONNEES : METHODOLOGIE

La population étudiée

Je souhaite mener une enquête par observation et par entretien dans différentes classes d’une même école. Pour que cette enquête soit le plus scientifiquement valide, j’ai observé un élève de CM1 (élève A) ainsi qu’un élève de CE1 (élève B) à l’école René Soëtard de Sailly-lez-Lannoy. J’ai également pu m’entretenir avec une enseignante de CE2 qui a un élève dyslexique dans sa classe et qui a évoqué les difficultés que cela engendre et les adaptations qu’elle met en place.

Les méthodologies retenues (observations et entretiens)

La problématique que j’ai choisie pour traiter mon sujet induit un travail d’observation de l’élève et de l’enseignant. J’ai observé les démarches et pratiques en classe de l’enseignant dans ces deux classes, puis le comportement de chaque élève,l’un en sciences, l’autre en mathématiques.
Pour ce faire, j’ai dû constituer deux grilles d’observation ciblant précisément les domaines et variables que je souhaitais exploiter.
La première grille concerne l’élève dyslexique et est divisée en six domaines principaux : l’élève en situation de réception de consigne, l’organisation et la planification par l’élève en classe, son comportement avec ses pairs et avec l’adulte, sa réaction face aux règles et aux interdits, ses stratégies d’apprentissage et enfin, la vision de son travail grâce à l’autoévaluation.
Ma deuxième grille concerne elle, la pratique pédagogique de l’enseignant. Elle est composée de quatre domaines principaux : l’attitude de l’enseignant, la place de l’élève dans le groupe, la démarche pédagogique (les outils de l’enseignant et le déroulement d’une séance) et enfin les instruments de travail mis à disposition de l’élève.
Dans un second temps, j’ai rencontré individuellement chaque enseignant, au cours d’un entretien, afin de préciser davantage mes observations. Face aux élèves, j’ai essayé d’être discrète sur mon sujet de mémoire de façon à ne pas les blesser et de ne pas renforcer un éventuelmal-être lié à la dyslexie. Ces entretiens ont été réalisés dans des conditions identiques. En réponse à mes questions ouvertes, les enseignants ont pu ainsi expliciter leurs pratiques, leurs choix didactiques et les raisons de telle ou telle adaptation pratiquée face à l’élève dyslexique.
Pour l’entretien avec chaque élève, j’ai posé des questions simples, sans parler de la dyslexie mais qui m’ont permis de connaître les difficultés, ce qui pose problème en classe, si l’élève est intégré dans le groupe classe,etc…
Grâce à ces observations et entretiens, j’ai pu analyser l’ensemble des informations relevées sur le terrain, afin d’illustrer mes propos et de proposer un choix de réponses à ma problématique.

Les variables dépendantes et indépendantes

La variable dépendante, c’est-à-dire la principale donnée que j’observe et que je mesure tout au long de mon étude, est la variation de la pratique du professeur des écoles et la seconde est l’attitude de l’élève dyslexique.
L’outil utilisé pour mesurer cette variable est, on l’a dit, une grille d’observation. Ainsi, c’est donc cette variable dépendante qui représente le cœur de ma recherche et dont dépendront mes conclusions, à la fin de ce travail.
Cependant, celle-ci est accompagnée d’une variable indépendante, qui, dans le cas présent, fait varier le contexte de ma recherche. En effet, mon étude est réalisée avec des élèves d’âges et de niveaux scolaires différents, ce qui peut faire varier les résultats.

La méthodologie de l’observation

Mon étude sur le terrain consiste dans un premier temps à l’observation des pratiques pédagogiques de différents enseignants, comme nous l’avons déjà évoqué. Cependant, il semble pertinent de s’intéresser de plus près à la méthodologie de ce processus qu’est l’observation. « Observer est un processus incluant l’attention volontaire et l’intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des informations » (DE KETELEet ROEGIERS, 1993, p.77). Cette définition semble tout à fait appropriée à la démarche que je compte mener : mon objectif et de savoir de quelle manière les difficultés d’un élève dyslexique vont au-delà de la maîtrise de la langue et quelles sont les adaptations pédagogiques à mettre en place en classe pour l’aider. De même, « l’objet » sur lequel est dirigé ce processus, est en fait double : l’élève et les méthodes de l’enseignant.
Il existe trois procédures principales d’observation.
Tout d’abord, l’observation systémique ; il s’agit de la constitution d’une grille d’observation standardisée et précise, qui rend alors impossible l’implication personnelle de l’observateur.
Ensuite, l’observation participante est également pratiquée ; celle-ci demande, à partir d’une grille d’observation, une implication active de l’observateur.
Enfin, l’observation librene nécessite pas de grille : elle laisse un maximum de liberté à l’observateur, qui régule son activité en fonction des sujets observés.
Pour ma part, je pratiquerai la première procédure, celle de l’observation systémique, car, pour que ma recherche soit concluante et la plus proche possible de la réalité du terrain, je dois influencer le moins possible l’élève et l’enseignant. L’observation permet d’appréhender une réalité vécue, dans le contexte habituel des sujets observés. Cependant, il faut veiller à ce que la grille soit précise et maîtrisée afin que l’observation puisse être la plus efficace possible.
Mais il faut être vigilant, car dans toute procédure d’observation, les personnes ont tendance à modifier leur comportement et c’est bien là la principale limite de l’observation.
C’est pourquoi nous la couplerons à une série d’entretiens. Afin d’illustrer les propos tenus ci-dessus, voici un exemplaire de la grille qui sera utilisée tout au long de mes démarches d’observation de l’élève.

Méthodologie de l’entretien

Comme cela a été dit précédemment, des entretiens vont être menés avec les deux enseignants puis avec les élèves observés, afin de préciser ou justifier les notes récupérées lors de l’observation. L’entretien est une « méthode de recueil d’informations qui consiste en des entretiens oraux, individuels ou de groupes, avec plusieurs personnes sélectionnées soigneusement, dont on analyse le degré de pertinence, de validité et de fiabilité déterminé en regard des objectifs du recueil d’informations »(BERREWAERTSJ., Méthodologie de l’observation, p.23).
Trois types d’entretiens existent, même si seul l’un d’entre eux retiendra notre attention.
Le premier est l’entretien directif qui consiste à poser au sujet des questions ciblées, préparées à l’avance et posées dans un ordre précis.
Il existe aussi l’entretien semi-directif ; les questions ne sont pas préétablies, seuls quelques points de repères guident le « meneur » de l’entretien. Le sujet peut alors développer plus en liberté les points qui lui tiennent à cœur etc …
Enfin, existe aussi l’entretien libre ou non directif lorsque le discours du sujet est continu et l’entretien évolue selon les paroles du sujet.
Pour ma part, j’opterai pour un entretien directif avec des questions préétablies mais qui ne m’empêcheront pas de laisser le sujet faire des remarques qui sortent de ma grille ou de lui poser des questions qui me sont apparues lors de l’observation.

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Table des matières
I.LA DYSLEXIE A L’ECOLE
1. Les définitions et formes de dyslexies
2. Les parcours de scolarisation des élèves dyslexiques (Loi de février 2005)
3. Les adaptations pédagogiques
a) l’organisation de la classe
b) L’auto-évaluation
c) La gestion du temps
d) La mise en confiance
e) Le dessin
4. Les répercussions de la dyslexie sur les apprentissages au delà de la maîtrise de la langue
a) Les difficultés constatées ou possibles
b) Des pistes d’adaptations
II- RECUEIL DE DONNEES : METHODOLOGIE
1. La population étudiée
2. Les méthodologies retenues (observations et entretiens)
3. Les variables dépendantes et indépendantes
4. La méthodologie de l’observation
5. Les grilles d’observation
6. Méthodologie de l’entretien
7. Les grilles d’entretien
III- LES RESULTATS DES OBSERVATIONS ET ENTRETIENS
1. L’élève A
a) Les observations précises à la séance
b) La démarche pédagogique mise en place dans la classe
c) Les supports pédagogiques
d) L’entretien avec l’enseignante
e) L’entretien avec l’élève A
2. L’élève B
a) Les observations précises à la séance
b) La démarche pédagogique mise en place dans la classe
c) Les supports pédagogiques
d) L’entretien avec l’enseignante
e) L’entretien avec l’élève B
3. L’élève C
a) La démarche pédagogique mise en place dans la classe
b) Les supports pédagogiques
c) L’entretien avec l’enseignante
d) L’entretien avec l’élève C
IV- ANALYSE DES OBSERVATIONS ET DES ENTRETIENS
1. La gestion de classe
a) Les outils
b) La gestion de l’espace/temps de la classe
c) Les supports
d) L’évaluation
2. Le vécu de l’élève
3. Le vécu de l’enseignant
V- REPONSES A LA PROBLEMATIQUE
1. Les difficultés d’un élève dyslexique vont au-delà de la maîtrise de la langue
2. …quelles sont donc les adaptations à mettre en place ?
VI- LES APPORTS PROFESSIONNELS
1. Les compétences professionnelles attendues d’un professeur des écoles
a) Connaître les élèves et les processus d’apprentissage
b) Coopérer avec les partenaires
2. Ma réflexion personnelle
Conclusion
Glossaire
Liste des abréviations
Liste des sources

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