Les renforcements de développement local

Les renforcements de développement local

Apparition du concept

Le développement local est un concept qui est apparu, premièrement, dans les pays occidentaux. Il est considéré comme faisant partie des nouveaux paradigmes, cadres d’analyses et d’interventions pour venir à la rescousse des économies européennes en proie à des difficultés. Le développement local s’exerce sur un espace déjà constitué ou à constituer donc sur un territoire réduit. Le concept est né en France, à partir d’une prise de conscience que les politiques d’aménagement du territoire mises en oeuvre pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socio-économiques ne pouvaient s’appuyer que sur une mobilisation des volontés locales. On parlait alors de « développement endogène» pour reprendre l’expression de FRIEDMAN et SOTOHR2. A travers une approche volontariste axée sur un territoire restreint, ils concevaient le développement local comme une démarche partant du bas d’où l’appellation développement par le bas, privilégiant les ressources endogènes ou locales.

D’autres auteurs situent l’émergence du concept et le dateraient dans les années 1970. Mais, il faut retenir que, l’idée de développement local est apparue en réaction aux modèles d’analyse traditionnels (modèle de la base économique, pôle de développement…), et aux politiques régionales axées sur les subventions pour l’implantation d’entreprises. Dès lors, il a fallu imaginer des moyens qui permettraient de miser sur les entreprises locales et sur l’esprit d’entreprise, ainsi que sur les capacités d’innovation du milieu afin de créer ou de renforcer les avantages comparatifs d’une localité, d’en assurer le développement3. Le développement local apparaît ainsi comme « un modèle alternatif » de développement qui est décliné dans la littérature sous le vocable de « développement endogène », de « développement par le bas » ou encore de « développement communautaire ».

Le mot « local » accolé à celui de « développement » est lourd de signification. Le « local» repose sur la notion de territoire ouvrant ainsi la voie à la discussion sur les échelles de pertinence d’un territoire. Le niveau local correspond, le plus souvent, à une zone d’économie locale formée par une ou des villes. Cette discussion est alimentée par la dimension du mot territoire et de la représentation de leurs sociétés humaines. Au cour de la période 1945-1975 le modèle de développement est mis en place, le local n’était pas important du point de vue du développement économique et social, la notion de territoire renvoyait principalement au national et par suite au régional alors que le local avait un sens traditionnel et apparait ainsi comme un frein de changement social. Le local est devenu donc dés 1970 à l’ordre du jour au moment où il semblait totalement évacuer au nom de la primauté de l’ordre national de la création d’entités régionales plus vaste et de la mondialisation de l’économie, c’est dans ce contexte biens précis qu’il faut comprendre le retour du local. Donc le local est vu comme un nouvel espace à investir socialement, culturellement et politiquement pour repenser la démocratie et repenser la société d’une façon plus générale. Il est vu comme lieu à partir duquel on pourra changer la vie.

Les définitions du développement local(D.L)

Selon certains auteurs, le développement local découle directement du concept du développement endogène. Michel Boisvert (1996), assimile le développement endogène et le développement local et il affirme ainsi : « ce courant [… En parlant du développement endogène], mieux connu sous le nom de développement local, est le seul qui mette autant d’accent sur le milieu comme facteur de développement opposant une planification ascendant sur le bas aux stratégies habituelles de type descendant par le haut ».dans cette conceptualisation, le développement local semble provenir du développement endogène. Selon Greffe (2002)5 : « le développement local est une stratégie visant à créer un environnement propice aux initiatives locales afin d’augmenter la capacité de la collectivité à s’adapter aux nouvelles règles de la croissance macro-économiques. Cette même stratégie verra aussi à trouver d’autre formes de développement qui, par des modes d’organisation et de production inédit, intégreront des préoccupations d’ordre social, culturel et environnemental dans des considérations économique ».

Pour (Pecqueur, 1989), « le développement local fait référence à un processus de mobilisation des acteurs locaux en vue de l’élaboration d’une stratégie d’adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d’une collective à une culture et à un territoire. Il met ainsi en relief, la proximité des acteurs et leur engagement dans une stratégie collective de recherche de bien-être ». Le développement local appelle à la participation des acteurs locaux au processus d’identification et de mise en oeuvre d’action de production de biens collective dans leur milieu. Il n’y pas de développement local sans une volonté et une démarche collectif en rapport direct avec ses aspirations, ses besoins et les ressources localement disponibles (Prod’homme, 1996 ; Malindi, 1998). « Ces considérations mettent en relief la révélation des préférences des acteurs dans la production collective locale » (Hounménou, 2001). « Ni mode, ni modèle, le développement local est une dynamique qui met en évidence l’efficacité des relations non exclusivement marchandes entre les hommes pour valoriser les richesses dont ils disposent ».

Lien entre décentralisation et réformes de l’Etat

Au cours des 20 à 30 dernières années, les Etats de la plupart des pays du tiers monde ont connu des réformes continues, notamment dans le cadre des programmes d’ajustement structurel de la Banque Mondiale. Ces réformes étaient le plus souvent de type global, axées sur les réformes constitutionnelles, les réformes du service et de la fonction publique, les réformes du système bancaire et législatif, le désinvestissement des entreprises-actifs publics et diverses formes de décentralisation. La réforme de l’Etat est toutefois bien plus qu’une simple réorganisation du système administratif ou de la manière d’allouer les ressources. Elle est aussi liée à la mise en place de processus de construction nationale participative et légitime. Puisqu’elles favorisent le développement démocratique, la participation de la population et un Etat de droit, les réformes d’Etat sont le plus souvent considérées comme vitales. Elles créent en effet des structures qui sont à même de gérer les affaires d’Etat de manière pacifique est un, aspect non négligeable d’éviter les conflits. Les réformes de deuxième génération comprennent la démocratie, la gouvernance et la décentralisation. Elles se sont concentrées en particulier sur l’efficacité des services à l’échelon local dans le but de réduire les coûts des services souvent exécutés par des ministères centraux ou des entreprises publiques sont trop bureaucratiques et sur dotées en personnel. Dans la plupart des pays en développement, le processus de décentralisation de la deuxième génération de réformes a été appuyé par des ministères des autorités locales dévoués, mandatés pour poursuivre le processus et coordonner les services et les questions politiques avec des ministères sectoriels.

La réforme de la fonction publique consiste donc à adapter les règles et les motivations dans le but de rendre le personnel gouvernemental plus efficace, plus dévoué et plus performant dans un nouvel environnement décentralisé. Par son influence marquée sur le développement des capacités à tous les échelons gouvernementaux, la réforme de la fonction publique constitue dès lors un élément clé de la décentralisation. Décider de décentraliser ou de garder un contrôle central sur la gestion des ressources humaines : recrutement, embauche, fixation des salaires, etc. dépend largement du niveau de capacité régionale et locale existant. L’absence de contrôle suffisant sur l’embauche ou le renvoi de personnel, ainsi que le service de mauvaise qualité qui prévaut dans une majorité des collectivités locales entraînent inévitablement une rotation élevée du personnel.

En règle générale, la réforme de la fonction publique est une stratégie qui appuie une décentralisation à plus large échelle des activités gouvernementales et des prestations de services. Cela implique que la collectivité locale doit être investie de pouvoirs illimités dans trois domaines clés au minimum liés à la réforme de la fonction publique : premièrement, les collectivités locales doivent être maîtresses de la structure réglementaire, c.‐à‐d. qu’elles devraient être à même d’édicter, modifier et exécuter des lois et des règlements qui s’appliquent aux affaires administratives locales (notamment l’aménagement du territoire et la politique sectorielle, les mesures environnementales et le développement économique local) ; deuxièmement, les collectivités locales devraient bénéficier d’une certaine autonomie dans le processus d’acquisition ; troisièmement, les collectivités locales devraient avoir le contrôle sur le service public local et la question de l’emploi. Donc il est possible d’instaurer une osmose fonctionnelle entre le local et le central à travers un partage et une division réfléchie de la décision pour faciliter le bon déroulement de la décision prise.

Les divergences de visions sur le rôle du gouvernement ont profondément influencé les approches relatives aux réformes d’Etat ou du secteur public choisis par les organisations d’aide au développement. Dans les premiers temps de l’aide au développement, les bailleurs de fonds étaient simplement convaincus que les gouvernements devaient jouer un rôle majeur et direct (qui intègre le contrôle et la régulation) dans les projets de développement économique. (Hans Bjorn Olsen, Novembre 2007 ; P7).

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Table des matières

Introduction général
Chapitre 1 : Les fondements théoriques et conceptuels du développement local et de la décentralisation
Introduction
1. Le développement local
2. La décentralisation
Conclusion
Chapitre 2 : Les renforcements de développement local
Introduction
1. La relation estimée entre développement local et décentralisation
2. Le rôle de la décentralisation dans la réduction de la pauvreté
3. La problématique du développement local en Algérie
4. La politique Algérienne de décentralisation
Conclusion
Chapitre 03 : Présentation de l’enquête du terrain et analyse des résultats
Introduction
1. Présentation de l’enquête de terrain et de l’échantillon
2. Présentation de la commune de Bejaia
3. Analyse des données de l’enquête
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des abréviations
Annexe
Tableaux et figures

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