Le transport est un secteur clé pour le développement d’un territoire donné. En effet, dans une économie, le transport joue un rôle prépondérant car il facilite non seulement les échanges entre agents économiques, mais également améliore les mouvements des personnes et des biens, des idées et services. Il intervient dans la configuration de l’espace par son rôle dans la formation de la concentration urbaine et l’élargissement des marchés. Les transports génèrent indéniablement des avantages économiques considérables. Les plus évidents sont le temps, la réduction des coûts des transports, l’élargissement de l’aire d’influence pour le travail et les achats.
Actuellement dans les pays en voie de développement, le souci majeur est l’amélioration de la qualité des systèmes de transport (réseaux, moyens). Ils sont des facteurs incontournables pour le développement et la réduction de la pauvreté en raison de multiples enjeux :
– enjeux économiques : les systèmes de transport permettent de rapprocher les marchandises aux marchés. Ils sont également un élément prépondérant de la compétitivité des entreprises et en particulier de la compétitivité – prix. Enfin, les systèmes de transport constituent un puissant moyen de structuration et d’aménagement du territoire ;
– enjeux sociaux : le rôle du secteur des transports dans l’amélioration de l’accès des citoyens aux services sociaux essentiels ou de base est particulièrement important. C’est en particulier le cas pour l’accès à la santé ou à l’éducation ou encore, pour l’accès à l’eau potable. Enfin, il convient de noter que le secteur des transports est fortement générateur d’emplois. Le secteur des transports est devenu l’un des secteurs économiques le plus dynamique et le plus diversifié. Ainsi « Son importante contribution dans l’économie (environ 4% du PIB en 2007), son dynamisme et sa diversité ont fini de faire du secteur des Transports un élément essentiel du paysage économique sénégalais. » (ANSD, 2007) Etant conscient des enjeux du secteur des transports, l’État du Sénégal a mis en place un environnement favorable pour le développement et l’amélioration du secteur. Dans le renforcement du rôle du secteur dans le développement économique du pays, l’Etat a adopté et mis en œuvre un ensemble de politiques et de documents stratégique avec l’élaboration de politiques sectorielles et programme sectoriels sur le secteur des transports depuis 1992.
Au Sénégal, la vision et l’orientation en matière de politiques des transports sont structurées dans le PAMU(Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine),les PAS(Programmes d’Ajustement Structurelles), le PAST(Programme d’Ajustement sectoriel des Transports) et le PATMUR(Projet d’Appui aux Transports et à la Mobilité Urbaine).Ces documents ont été conçus pour assainir le secteur et notamment le sous–secteur routier, mais aussi pour faciliter le fonctionnement efficace des aspects économique, social et politique du pays.
Les aspects physiques de la ville
Situation géographique de Diamniadio
La ville de Diamniadio se localise à 35km à l’est de la capitale régionale(Dakar), dans le département de Rufisque. Elle est situé entre 17°10 et 17°32 de longitude ouest et 14°52 et 14°35 de latitude nord. La ville est située à l’intersection des routes nationales qui relient Dakar-Thiès et Dakar-Mbour donnant ainsi la conurbation de Bargny-Rufisque-Dakar. Aujourd’hui, cette visibilité géographique motive et explique la volonté politique de l’Etat d’en faire un pôle urbain. Etablie au Sud- Ouest de Dakar, Diamniadio dispose d’une ouverture sur l’océan atlantique et plus de 20.000 hectares de terre. Ainsi « la nouvelle ville » est en train de sortir de terre avec ses 3 parcs industrielles, ses 40 000 logements, ses écoles, cliniques et lieux de cultes .
La position géostratégique
La ville dispose d’atouts certains en matière de transport routier, en particulier depuis que Dakar bénéficie de l’autoroute à péage qui l’a relie plus rapidement au centre de la capitale régionale. Son érection précoce en commune liée à sa position a joué un rôle majeur dans le développement urbain et des transports à l’intérieur et l’extérieur de la ville. Elle a contribué aussi fortement à l’étalement de la ville.
Diamniadio est équidistante des régions de Dakar (35 km), de Thiès et de la commune de Mbour (45km), cette position particulière offre un important marché de consommation et d’échanges commerciaux. IL faut rajouter que c’est un lieu de transit par où passe tout le trafic lourd en direction de Dakar, et un lieu d’échange avec l’intérieur du pays et avec les pays frontaliers. Cependant la médiocrité voir même l’inexistence des infrastructures reliant les différents quartiers ainsi que l’arrière-pays proche (Yénne, Sangalkam) freine le développement du transport en commun. La ville doit moderniser la voirie afin de faciliter l’implantation des activités tertiaires et des industries mais aussi améliorer la compétitivité des industries déjà en place. Par ailleurs, l’amélioration de la fluidité de la circulation entre les quartiers est gage du développement de la production agricole. En effet les produits agricoles (arboricultures) peuvent favoriser l’installation d’industries de transformation, génératrice d’emplois.
Les limites territoriales
Erigée en commune en 2002 par décret présidentiel, la ville, comme la plupart des collectivités locales n’est pas épargnée des conflits territoriaux avec les communes environnantes. Ainsi avec une superficie de 30232ha, est délimitée
– au Nord par la Communauté rurale de Sangalkam
-au Sud par la communauté rurale de Yenne
– à l’Ouest par la Commune de Bargny,
-à l’Est par la commune de Sébikhotane et
-au Sud-est par la communauté rurale de Diass .
Site naturel
Le relief et la composition des sols
Diamniadio fait partie de la presqu’île de Dakar et se localise sur un site de plateau faiblement ondulé. L’étude de la morphologie révèle 3 principales unités géomorphologiques :
-Au sud-est se caractérise le massif de Diass qui correspond au horst de grés maestrichtiens. Il apparaît sous un relief de collines et de plateaux souvent cuirassés, couverts de sols caillouteux et de sols ferrugineux. Le long de la côte les buttes de grés rouges sont bordées par des falaises pittoresques (Yéne, Toubab Dialaw).
-Dans la région de Rufisque –Bargny s’étendent des bas plateaux, dont la surface recoupe les calcaires et marnes éocènes. Sur ces terrains, des sols calcaires bruns alternent avec des vertisols gris-noir.
-Dans la plus grande partie de la Presqu’ile, s’installe des dunes continentales fixées Ogolien. Ces anciens cordons dunaires orientés nord-est, sud-est portent des sols ferrugineux non lessivés. A l’intérieure de ces dépressions inter dunaires apparaissent des sols hydromorphes. Il s’agit des Niayes, qui constituent un milieu original, souvent inondé par l’affleurement de la nappe phréatique.
La composition du sol révèle une alternance de sols calcaires et vertisols. L’analyse pédologique présente une typologie de sols dont les plus essentiels restent :
-les sols argileux qui occupent 50% des terres, appelés « Deck ». Ces formations hydro morphes sont de couleur brune avec du calcaire marneux. C’est un sol présentant de nombreuses qualités agronomiques, très apprécié par les agriculteurs.
-des sols sablo-argileux, ou « Deck-Dior » qui occupent 40% de la superficie. Ce sont des formations qui appartiennent à la famille des rendzines sur marnes et calcaires ;
-des sols sablonneux ou sols « Dior », avec seulement 10% des terres de type ferrugineux pauvres en matières organiques et en phosphores.
Il est important de noter que cette richesse pédologique est un avantage pour les agriculteurs, avec l’importance que tient le secteur agricole dans la zone. Cette particularité offre aussi des possibilités de parcours et d’abreuvages avec l’existence des bas-fonds. Le relief étant une donnée importante, doit être pris en compte dans les transports. En effet les infrastructures doivent s’adapter aux détails de la disposition du relief local avec ses déclivités. Aussi les lignes directives du site naturel peuvent favoriser l’installation ou non d’un système de transport, de mieux organiser l’implantation et la desserte.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Problématique
Objectifs
Hypothèses
Questions de recherches
Etat de l’Art
Démarche Méthodologique
PREMIERE PARTIE : ANALYSE GEOGRAPHIQUE DU MILIEU
Introduction
Chapitre 1 : les aspects physiques de la ville
І. Situation géographique de la ville
ІІ. Site naturel
Chapitre 2 : Les caractéristiques du site urbain
І. Les facteurs d’occupation de l’espace
ІІ. Les contraintes et les potentialités du site
Conclusion
DEUXIEME PARTIE : ORGANISATION DE LA VILLE ET ECONOMIE URBAIN
Introduction
Chapitre 1 : Organisation de la ville
І. Présentation de la commune
ІІ. La dynamique urbaine de la ville
Chapitre 2 : Les activités économiques
І. Les activités primaires
ІІ. Les activités secondaires
Conclusion
TROISIEME PARTIE : LA DEMOGRAPHIE ET LA DYNAMIQUE RESIDENTIELLE
Introduction
Chapitre 1 : Structure démographique
І .Composition et répartition ethnique
ІІ. Les facteurs individuels
Chapitre 2 : La dynamique résidentielle
І. Les facteurs résidentiels
ІІ. L’environnement du foncier
Conclusion
QUATRIEME PARTIE : TRANSPORT ET VILLE
Introduction
Chapitre 1 :Les caractéristiques des déplacements
I. La distribution des déplacements
ІІ. Les services de transport
Chapitre 2 : Les infrastructures de transport
І .Les installations fixes
ІІ. La desserte par les transports collectifs
Conclusion
vii. PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES