Les relations avec les pairs
Cet essai s’inscrit dans le domaine de la psychologie développementale et s’intéresse à la perception des personnes significatives qui composent le réseau social à l’adolescence. L’adolescence est une période transitionnelle importante dans le développement humain, caractérisée par de nombreux changements qui affectent plusieurs sphères de la vie de l’individu, notamment son développement biologique et psychologique, mais également sa vie sociale (Claes, 2003). Ainsi, Claes (2003) propose entre autres que l’univers social de l’adolescent se différencie et que les relations sociales se singularisent, se glissant progressivement vers la place qu’elles occuperont dans la structure relationnelle adulte.
En effet, durant l’adolescence, les relations familiales et les relations avec les pairs se différencient d’une façon particulière. Les parents ont une grande importance pour l’adolescent mais ce dernier a tendance à mettre une distance par rapport à ses parents durant cette période développementale (Cloutier & Drapeau, 2008). L’acquisition progressive de l’indépendance par rapport aux parents et la construction d’une vie sociale autonome sont deux tâches développementales incontournables pour l’adolescent et une ouverture hors de l’univers social familial doit s’opérer (Cloutier & Drapeau, 2008). La psychologie du développement humain tend d’ailleurs à considérer l’approche écologique (Bronfenbrenner, 1979) telle que décrite à la page 8 du présent essai comme l’une des conceptions essentielle dans la compréhension de la période développementale qu’est l’adolescence.
Certaines études se sont davantage intéressées aux différences entre les filles et les garçons en regard de leurs univers sociaux durant l’adolescence. D’une part, les recherches qui étudient les amitiés à l’adolescence observent que les filles et les garçons présentent plusieurs différences en regard de leurs relations avec les amis (Cloutier & Drapeau, 2008). D’autre part, en ce qui concerne les relations avec les parents, la plupart des études indiquent que les adolescents, particulièrement les filles, ont des relations plus proches avec leur mère qu’avec leur père, proximité se traduisant par un plus grand nombre de contact d’une durée plus longue ainsi que par des conversations plus intimes. La plus grande proximité de la mère avec les adolescents a été observée dans trois pays classifies comme individualistes : en Australie (Noller & Callan, 1990), en Israël (Shulman & Klein, 1993) ainsi qu’au Québec (Cloutier & Groleau, 1987). Le moindre niveau de proximité avec le père, comparativement à la mère, constitue une autre observation commune dans plusieurs cultures et ce, tant chez les filles que chez les garçons (Youniss & Smollar, 1985; Shulman & Klein, 1993). De plus, des différences apparaissent au niveau du contrôle parental envers leurs adolescents selon le sexe. Ainsi, les filles se sentent davantage surveillées que les garçons par leurs parents (Claes, 2003), et de telles différences sont aussi observables dans d’autres cultures (Anisef & Kilbride, 2000; Anisef, Kilbride, Ochocka & Janzen, 2001; Tyyskâ, 2006).
Considérant maintenant le contexte de l’immigration, selon une étude menée par Statistique Canada (2010), le Canada sera composé de près de 28% de personnes nées à l’étranger d’ici 2031. Cette donnée indique que la diversité ethnique de la population s’avère désormais un phénomène en expansion dans l’État fédéral canadien, et cela inclut le Québec. Selon Zhou (1997), les recherches ont jusqu’à présent principalement porté sur la population immigrante adulte, au détriment des enfants immigrants. Sethi (2008) avance que l’attention portée sur les jeunes de ces familles est encore plus limitée et que la situation de ces jeunes mérite d’être étudiée davantage. Les familles issues de l’immigration sont touchées par le processus d’acculturation, décrit par Berry (2008), comme étant un processus continuel et mutuel, qui implique tous les individus qui vivent dans des sociétés où différents groupes ethnoculturels se côtoient. En ce sens, Berry (2008) souligne que les jeunes immigrants vivent un processus d’acculturation complexe puisque celui-ci exige de sélectionner, d’une part, des caractéristiques relevant de leur patrimoine familial et culturel d’origine et, d’autre part, des caractéristiques relevant davantage de leur société d’accueil telles que véhiculées par les institutions ainsi que par leurs pairs. Il importe de souligner que la culture dominante du Québec est typiquement individualiste (Berry, Poortinga, Segall & Dasen, 1992) et que les parents québécois adoptent pour la plupart une attitude «démocratique» avec leurs jeunes (Youniss, 1994). Puisque le fait d’être né ou non au Québec pourrait impliquer une plus ou moins grande adhésion à la culture prédominante, l’importance que les adolescents qui évoluent dans la société québécoise accordent à leurs parents et à leurs pairs pourrait se voir influencée par l’origine ethnique de la famille et les valeurs véhiculées à l’intérieur de celle-ci.
Le réseau social de l’adolescent
Tel que le considère Bronfenbrenner (1979), disposer d’un cadre d’analyse des interactions sociales d’un individu s’avère des plus pertinents pour rendre compte de son développement de façon optimale. Ainsi, l’approche écologique du développement humain conçoit l’environnement comme un ensemble de structures s’imbriquant les unes dans les autres et l’individu, au centre de ces structures et en interaction avec celles-ci, s’y développe d’une manière spécifique (Cloutier & Drapeau, 2008). Les structures écosystémiques au sein desquelles se développe l’individu sont au nombre de quatre. Il s’agit, de la plus éloignée à la plus près de l’individu, du macrosystème, de l’exosytème, du mésosystème et du microsystème. La présente étude sera davantage concernée par les deux dernières structures écosystémiques, soit le mésosystème et le microsystème. Cependant, le macrosystème et Texosystème sont des structures écosystémiques qui ont inévitablement un impact sur les structures suivantes et dont il importe de ne pas en négliger l’influence. En effet, le macrosystème, représente toutes les croyances, valeurs et façons de faire particulières d’une société ou d’une culture. Quant à l’exosystème, il est composé de milieux dans lesquels l’individu ne participe pas directement mais qui ont un impact indirect sur son développement (Bronfenbrenner, 1979). Le microsystème, structure la plus près de l’individu, est selon Bronfenbrenner (1979) un milieu spécifique dans lequel la personne réalise des activités, assume des rôles et des relations interpersonnelles spécifiques. Ici, Cloutier et Drapeau (2008) donnent comme exemples la famille, l’école ou encore le cercle d’amis. Les diverses relations qui existent entre les différents microsystèmes de l’individu composent le mésosystème (Bronfenbrenner, 1979). Puisque l’adolescent élargit et intensifie sa participation au sein de divers microsystèmes hors de son cercle familial immédiat, il semble alors que durant l’adolescence, le mésosystème de l’adolescent connaît lui aussi une croissance importante (Cloutier & Drapeau, 2008). À partir des concepts de microsystème et de mésosystème, il est possible de mieux saisir le concept de réseau social. Selon Claes (2003), le réseau social englobe l’ensemble des relations interpersonnelles établies entre l’individu et les différentes personnes de son entourage. Ainsi, le réseau social peut être analogue au mésosystème.
Les personnes significatives du réseau social : les parents et les amis
Selon l’approche écologique du développement humain, les personnes qui composent le réseau social de l’individu font partie intégrante de son environnement et auraient ainsi une influence sur son développement. À cet effet, Bronfenbrenner et Morris (1998) proposent que parmi les dimensions principales faisant partie de ce développement, certaines personnes influentes auraient un impact considérable sur le devenir de l’individu.
Tel que le mentionne Claes (2003), le concept de « personnes significatives » est utilisé pour désigner les personnes du réseau social qui entretiennent avec l’individu des relations interpersonnelles de proximité (Claes, 2003). Ces relations interpersonnelles sont plus intimes (Blyth, Hill & Thiel, 1982), plus durables et plus fréquentes (Kelley, Berscheid, Christensen, Harvey, Huston, Levinger, McClintock, Peplau & Peterson, 1983). Selon Blyth (1982), les personnes significatives pour les adolescents sont des personnes qui répondent à quatre principaux critères. Premièrement, il s’agit de l’affection, cette dernière étant ressentie par le jeune à l’égard de la personne significative ou encore manifestée par la personne significative à l’égard du jeune. L’affection, comprise comme l’appréciation de l’autre, peut donc être réciproque, mais pas nécessairement (Blyth, 1982). Le second critère selon Blyth (1982) pour qu’une personne soit considérée comme significative pour l’adolescent est le support que cette personne peut lui offrir lorsque le besoin se fait sentir. Le troisième critère de Blyth (1982) implique que la personne significative puisse avoir une influence envers l’adolescent en regard des choix qu’il devra faire. Le quatrième et dernier critère veut que la personne significative puisse représenter pour le jeune un modèle d’identification (Blyth, 1982).
Les différentes personnes significatives composant le réseau social des adolescents sont souvent regroupées en différents sous-réseaux (Claes, 2003), soit en différents microsystèmes. Dans cette optique, les amis et les parents font partie des différents sousréseaux proposés par Blyth (1982) et subdivisent ainsi le réseau social des adolescents. Ces dernières subdivisions prennent en considération d’abord les interactions particulières vécues au sein d’un sous-réseau en plus de tenir compte de la variabilité dans la fréquence des contacts avec les personnes significatives (Claes, 2003). Les relations que les adolescents entretiennent avec leurs parents et avec leurs pairs ont d’ailleurs souvent été étudiées puisqu’elles sont d’emblée considérées comme ayant une signification importante dans les mécanismes développementaux conduisant à l’atteinte de leur autonomie (Claes, Poirier & Arsenault, 1998).
L’influence de l’origine ethnique via l’expérience migratoire familiale sur la
perception des personnes significatives de son réseau social
L’origine ethnique est liée aux antécédents ancestraux et ne doit pas être confondue avec la définition de minorité visible, cette dernière ne ciblant uniquement que les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de peau blanche (Statistique Canada, 2010). Le terme ethnoculturel et le concept qu’il représente, tel qu’il est défini par Statistique Canada et utilisé par Patrimoine Canadien, fait référence aux groupes ethniques et culturels auxquels appartient l’individu. L’appartenance à une ethnie particulière suppose aussi généralement l’intégration à une ou plusieurs cultures spécifiques dans un pays en particulier (Tanaka, 2005). La culture peut être comprise au sens large du terme, faisant référence à tous les systèmes de symboles et de valeurs qui servent de médiations aux interactions sociales dans un endroit donné (Michaud, 2001).
Les pratiques parentales s’exercent et sont sous l’influence d’une culture particulière qui, d’une part, valorise certaines pratiques et d’autre part, en rejette certaines autres (Claes & Clermont, 2008). Bien que les adolescentes et les adolescents interagissent de manière différente avec leur père comparativement avec leur mère (Cloutier & Drapeau, 2008), il n’en demeure pas moins que ces interactions peuvent être entre autres modulées par la culture de la famille de l’adolescent. En effet, le modèle écologique du développement humain de Bronfenbrenner (1979) considère que l’individu se développe d’une manière spécifique au centre des différentes structures environnementales qui ont, de cette façon, une influence sur le développement de l’individu. Youniss (1994) avance que la plupart des parents québécois partagent la philosophie dominante de la société nord-américaine d’origine européenne, c’est-à-dire la « philosophie démocratique », qui met l’accent sur la négociation entre les parents et les adolescents, au détriment de l’utilisation de mesures coercitives ou de sanctions corporelles. Cependant, ce modèle d’interactions entre les parents et les enfants n’est pas universel : d’autres groupes ethniques conçoivent les relations parents-enfants de façon plus formelle et adoptent des pratiques plus autoritaires et directives (Cooper, 1994) et ceci est vrai pour certains parents québécois. Les pratiques parentales s’inscrivent ici dans la culture, qui est en fait une partie intégrante du macrosystème tel que décrit dans le modèle écologique du développement humain (Bronfenbrenner, 1979). Selon ce modèle, la culture spécifique dans laquelle se développe un individu l’influence. Il semble ainsi possible d’avancer que la culture dominante du groupe ethnique au sein duquel un individu s’est développé au plan social aura aussi une influence sur sa façon de vivre en général, de manière plus spécifique sur son processus de socialisation.
Le processus d’acculturation
Tel que spécifié par Berry (2008), c’est précisément lorsqu’un individu apprend à vivre au sein d’un nouveau contexte socioculturel, différent de celui dans lequel il s’est auparavant socialisé, qu’il est question d’acculturation. Ce concept fait suite aux débats découlant du modèle classique d’assimilation des nouveaux venus au sein d’une culture particulière. Ce dernier modèle prédit que les nouveaux arrivants vont influencer et être influencés par la culture dominante de leur pays d’accueil, ceci faisant en sorte qu’à long terme, les immigrants et les natifs deviennent de moins en moins distincts (Gordon, 1964; Park, 1950). Selon Zhou et Lee (2008), ce modèle sous-tend la notion implicite qu’il n’existe qu’une seule voie uniforme menant à l’assimilation. Cependant, les écrits plus récents tendent à démontrer qu’il existe plusieurs façons de vivre la dite assimilation (Portes & Zhou, 1993; Neckerman, Carter, & Lee, 1999). Ainsi, il semble que les immigrants et leurs descendants pourront éventuellement être assimilés, mais pas selon un mécanisme uniforme (Alba & Née, 2003). Dans leur étude internationale menée auprès de plus de 5000 jeunes immigrants établis dans 13 pays différents, Berry et al. (2006) ont dégagé quatre façons distinctes de vivre le processus d’acculturation qui, rappelons-le, implique tous les individus qui vivent au sein de la société en question.
L’influence du genre sur la perception des personnes significatives de son réseau social
Les écrits tendent à démontrer que le genre de l’adolescent s’avère être une variable qui influence ses différentes relations sociales. Selon Maccoby (1990) la préférence à interagir avec des individus du même genre est une constatation solidement documentée. Tout d’abord, considérant que le tiers des personnes significatives nommées par les adolescents eux-mêmes sont des pairs du même sexe (Blyth, 1982), les relations sociales impliquant les amis seront abordées. Viendront ensuite les relations de l’adolescent avec le système parental, toujours selon le genre du jeune.
Les relations avec les pairs
Selon Cloutier et Drapeau (2008), même si les amis n’ont pas la même influence sur le développement de l’adolescent que les parents, ils s’avèrent être les meilleurs partenaires de jeu et les meilleurs confidents que l’adolescent puisse trouver. Par ailleurs, les études qui ont pris en compte les relations avec les pairs à l’adolescence mettent l’accent sur l’importance cruciale de celles-ci durant cette période et leur rôle sur l’ajustement psychologique, la maturité et l’acquisition des habiletés sociales (Hartup, 1993).
De manière générale, un engagement marqué envers les pairs est notable durant l’adolescence, particulièrement avec les amis du même sexe (Claes, 2003). Même si, au début de l’adolescence, il y a un intérêt à fréquenter les membres du sexe opposé qui apparaît (Claes, 2003), il n’en demeure pas moins que les modes d’interaction basés sur la ségrégation sexuelle continuent d’être prédominants durant la période développementale adolescente (Erwin, 1998). Cependant, il est à noter qu’entre 12 et 18 ans, les adolescents, qu’ils soient filles ou garçons, évoluent quant à leur compréhension de l’amitié (Collins & Steinberg, 2006). De cette façon, les relations amicales basées sur la simple pratique d’activités communes qui caractérisent les jeunes âgés de 11 à 13 ans évoluent (Claes, 2003), tout comme le besoin inconditionnel de l’ami du même sexe qui se dissipe graduellement vers la fin de l’adolescence (Cloutier & Drapeau, 2008).
Les relations avec les parents.
Il semble que la période comprise entre 12 et 18 ans correspond à une augmentation du temps de contact entre le jeune et ses pairs (Cloutier & Drapeau, 2008). Ce processus, bien qu’il comporte des différences selon que l’adolescent est un garçon ou une fille, se déroule pour chacun d’eux en parallèle avec la diminution du temps de contact avec les parents, mise à distance normale et souhaitable selon Cloutier & Drapeau (2008). Malgré ce glissement dans les relations sociales de l’adolescent, l’hypothèse voulant que les parents et les amis rivalisent en regard de leur influence sur l’adolescent a été réfutée par plusieurs travaux (Coleman et Hendry, 1990; Collins, Macoby, Steinberg, Hetherington & Bornstein, 2000). Ces derniers ont en effet démontré que les amis et les parents ont des zones d’influence qui leur sont propres.
Description des variables et mesures
Les caractéristiques sociodémographiques
Le présent essai porte sur l’expérience migratoire familiale et le genre de l’adolescent et l’ensemble des données colligées sont quantitatives. Afin de recueillir les variables d’intérêt de la présente étude, soit le genre de l’adolescent, son expérience migratoire familiale et son niveau scolaire, des questionnaires sociodémographiques spécifiques à chacune des deux études plus larges ont été administrés aux participants (voir Annexes C et D). Les participants provenant de l’étude de l’UQAC sont tous des adolescents nés au Québec de parents également nés au Québec, ce qui n’est pas le cas pour tous les participants provenant de l’étude de l’UQAM. Ainsi, un questionnaire sociodémographique élaboré par l’équipe de recherche (voir Appendice A) a été rempli par les élèves montréalais. Ce dernier questionnaire permet entre autres de savoir si les parents et le jeune sont nés ou non au Québec .
La perception des personnes significatives
Les variables dépendantes de l’étude permettent de mesurer l’importance relative de la perception des personnes ayant des rôles significatifs dans le réseau social de l’adolescent. Cette variable dépendante sera évaluée par le questionnaire de Perception de l’environnement des personnes (PEP; Fortier, 1982, 1991, 1994, 1996; Fortier & Parent, 1983 (voir Annexe C). Il s’agit d’un questionnaire auto-administré qui comprend la description de 15 activités, sous la forme de vignettes décrivant une situation. L’adolescent doit estimer, sur une échelle de type Likert allant de 1 à 6, l’importance de certains personnages avec qui il pourrait interagir dans le contexte des situations décrites. Ce questionnaire est rempli par tous les adolescents de l’étude mais n’a pu être validé pour tous les groupes culturels. Le PEP, qui s’appuie entre autres sur l’approche écologique de Bronfenbrenner (1979), tient compte des trois niveaux d’échange fondamentaux de l’adolescent, soit l’école, la famille et la communauté environnante, en mettant en relation avec l’adolescent des personnes de l’environnement selon des activités prédéfinies. Ce questionnaire a pour but de recueillir de l’information sur la perception que se fait l’adolescent de son réseau social. Le PEP permet d’évaluer la perception qu’un adolescent a de ses relations mésosystémiques à l’égard de sa famille, de ses pairs et de son école puisqu’il évalue les désirs d’échanges d’un adolescent avec les personnes significatives de son environnement selon les quinze situations prédéfinies (Côté, 2004). Ces personnes significatives sont au nombre de six et il s’agit plus précisément du père, de la mère, de l’ami de même sexe et de sexe opposé ainsi que de l’adulte de confiance de même sexe et de sexe opposé. Un score quantitatif et continu est finalement obtenu pour chacune des six personnes significatives. La présente étude visant à décrire l’importance des parents et des amis pour les adolescents, cette dernière ne tiendra compte que des scores des deux parents et des deux amis au PEP et ne considère pas le score des deux adultes de confiance. Il y a donc quatre variables dépendantes à l’étude, qui sont les quatre moyennes tirées des 15 activités au PEP pour chacune des quatre personnes significatives. Ces quatre scores au PEP seront ainsi traités statistiquement de façon multivariée, c’est-à-dire que les quatre moyennes au PEP seront considérées simultanément pour évaluer l’importance qu’accorde chacun des adolescents à ses proches .
Conclusion
La structure théorique de la présente étude nous a amenés à considérer que le genre de l’adolescent ainsi que son expérience migratoire familiale ont une influence sur l’importance qu’ils accordent aux parents et aux amis, importance mesurée dans le cas présent par le questionnaire de perception de l’environnement des personnes (P.E.P.). C’est ainsi que l’objectif général de l’étude était d’examiner l’effet de l’expérience migratoire familiale et l’effet du genre sur la perception de l’importance de quatre personnes significatives du réseau social de l’adolescent prises ensemble. Pour y parvenir, une MANOVA factorielle a été effectuée rigoureusement.
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Table des matières
Introduction
Contexte théorique
Le réseau social de l’adolescent
Les personnes significatives du réseau social : les parents et les amis
L’influence de l’origine ethnique via l’expérience migratoire familiale
sur la perception des personnes significatives de son réseau social
Le processus d’acculturation
L’influence du genre sur la perception des personnes significatives
de son réseau social
Les relations avec les pairs
Les relations avec les parents
Questions de recherche
Méthode
Les participants
Description des variables et mesures
Les caractéristiques sociodémographiques ,
La perception des personnes significatives
Déroulement
Résultats
L’analyse des données
La présentation des résultats
Vérification des postulats
L’effet d’interaction
Les effets principaux
L’effet de l’expérience migratoire familiale
L’effet du genre
Discussion
Les résultats et la recension des écrits
Première question de recherche: La perception de l’importance relative
des quatre personnes significatives du réseau social varie-t-elle
de manière particulière entre les garçons et les filles si l’expérience
migratoire familiale est aussi considérée?
Seconde question de recherche : Toutes expériences migratoires
familiales confondues (effet ethnoculturel incluant les adolescents
québécois), y a-t-il un effet du genre sur la perception de l’importance
des quatre personnes significatives du réseau social?
Troisième question de recherche : Genres confondus, y a-t-il un effet
de l’expérience migratoire familiale (effet ethnoculturel) sur la
perception de l’importance des quatre personnes significatives
de leur réseau social?
Les considérations générales de l’étude
Les retombées
Les forces et limites de la recherche
Conclusion
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