Les régimes de l’open source

La mutation de l’industrie du logiciel

 Le logiciel libre a provoqué également une redéfinition de la figure même du logiciel. Un logiciel libre peut être exécuté, étudié, modifié et redistribué en respectant la licence régissant les règles de sa diffusion. Historiquement, l’industrie du logiciel en tant qu’entité autonome s’est fondée sur une logique de création de valeur reposant essentiellement sur l’usage du logiciel. Le logiciel libre a quant à lui ouvert d’autres espaces de valeurs qui jusqu’ici étaient soit réservés aux éditeurs seuls soit n’existaient pas. Le logiciel libre a en quelque sorte restauré la logique première de l’industrie informatique où les logiciels étaient accompagnés de leur code source. Toutefois, une différence fondamentale existe entre la situation technologique de l’industrie informatique des années 70 et celle d’aujourd’hui. D’un côté dans les années 70, il y avait une hétérogénéité des systèmes d’exploitation ou plateformes d’accueil du logiciel rendant difficile le portage direct d’un système à l’autre et de ce fait le métier d’éditeur de logiciel n’avait pas encore de sens. D’un autre côté avec l’apparition de standards de fait, il ya une normalisation des infrastructures (PC) et des systèmes (Windows) permettant la standardisation des usages et par conséquent une économie industrielle du logiciel où conception et utilisation font l’objet d’activités distinctes. En d’autres termes, il s’agit de la relation entre l’éditeur concevant un produit et les clients se contentant de l’utiliser. En outre, la nature du code informatique, la diffusion de langages de programmation, la démocratisation de la micro-informatique et d’internet, ont rendu possible la conception distribuée de logiciels par des groupes plus ou moins importants d’utilisateurs experts. C’est l’image même de l’éditeur qui s’est trouvée bouleversée : du fait de la diffusion du code source des logiciels, l’activité d’édition n’était plus limitée au concepteur initial du logiciel. C’est également l’image cristallisée de l’utilisateur qui est défiée : l’utilisateur devient acteur de l’activité de conception. Cette révision provoque une crise de légitimité de l’activité d’édition qui ne peut plus à elle seule valoriser certains types de logiciels. D’autre part, le métier de l’intégrateur est aussi profondément modifié : il devient responsable de briques technologiques et semble moins dépendants des éditeurs.

La méthode historienne : un outil adapté pour analyser l’émergence de nouveaux objets de gestion

   L’histoire peut être utilisée afin de décrire des formes nouvelles d’objets de recherche en se basant sur la généalogie des objets auxquels ils semblent se rattacher. Les communautés d’utilisateurs-développeurs ne sont pas vraiment rattachables à une forme d’organisations déjà théorisée. C’est pourquoi nous avons choisi de partir à la recherche des racines historiques des communautés d’utilisateurs-développeurs pour identifier ce qu’elles ont de singulier et nouveau. Dans ce cas, l’approche historienne nous est apparue adaptée. Nous avons essayé de voir quels éléments étaient caractéristiques des communautés d’utilisateurs-développeurs : nous nous sommes rapidement aperçus que deux notions étaient particulièrement adaptées pour décrire ces organisations : la solidarité et la distribution. Les organisations basées sur la notion de solidarité telle que nous la définissons n’ont pas vraiment, du moins à notre connaissance, fait l’objet d’une étude approfondie donnant lieu à un modèle de l’organisation solidaire. Les organisations distribuées ont, quant à elles, fait l’objet de récentes études suite à l’émergence de communautés développant des logiciels libres. Toutefois, les notions de conception et de production distribuées ne sont pas nouvelles dans l’histoire des organisations. La démarche méthodologique la plus adaptée pour retrouver les racines perdues d’une forme organisationnelle reste semble-t-il la méthode dite historienne. On pourrait se contenter de décrire l’objet de recherche à partir de la grammaire des formes organisationnelles existantes dans les manuels de théorie de organisations mais cela ne nous semblait pas du tout pertinent car les termes, les modèles, etc. de la littérature en théorie des organisations ne sont pas vraiment adaptés pour décrire ces objets émergents. Par exemple, il existe une hiérarchie dans bon nombre de communautés de l’open source mais cette hiérarchie n’est pas statutaire ou basée sur un lien de subordination, un contrat ou un autre moyen classique d’organiser le travail (Lefebvre 2003) : il s’agit plutôt d’un type de hiérarchie basé sur les compétences, une forme hybride entre le leadership et la hiérarchie telle que nous la connaissons.

De l’étude de cas classique à l’étude de cas historienne

   Contrairement à la technique de l’étude de cas classique consistant à étudier une organisation à un instant t ou sur une très courte période, l’étude de cas historienne consiste notamment à suivre l’évolution d’organisations sur une longue période en partant le plus souvent de la naissance de l’objet. Cette méthode a largement été utilisée par Chandler dans ses travaux sur l’émergence de la grande entreprise (Chandler 1989), par de Vaujany sur le rôle de l’Eglise et de ses enclaves dans la formation et la diffusion de la gestion (de Vaujany 2007: 10) ou encore par Acquier dans son travail sur l’émergence de la Global Reporting Initiative ou GRI (Acquier 2007). Le schéma ci-dessous propose une représentation graphique matérialisant les différences entre l’étude de cas classique et historienne.

L’entretien en ligne et l’apprentissage externe : une dynamique inédite des savoirs 

   L’entretien en ligne a un avantage par rapport à l’entretien classique en face à face : il s’agit de la possibilité de rechercher des informations au cours de l’entretien. Traditionnellement, lorsque l’on ne connait pas un domaine ou que l’on ne comprend pas une notion dans un entretien, nous avons uniquement la possibilité de demander à notre interlocuteur de nous l’expliquer et par conséquent lui couper la parole. Sinon, il est difficile de continuer l’entretien. Lorsque l’entretien est réalisé en ligne, c’est différent : nous avons la possibilité de consulter une source externe sans couper, ni même que notre interlocuteur sache que nous sommes en train de rechercher des informations sur ce qu’il vient de dire. Cet apprentissage au cours de l’entretien permet donc de poser des questions que l’on n’aurait pas posées si l’entretien avait été réalisé par le biais d’un autre moyen de communication. Classiquement, un entretien est caractérisé par une double dynamique : celle des savoirs et celle des relations38 (Hatchuel 2005). De manière simplifiée, il y a d’un côté les questions posées et de l’autre les réponses données. Lors d’un entretien le savoir acquis au cours de l’interview est toujours une fonction du savoir de l’interlocuteur et des connaissances actuelles du chercheur

Les communautés de l’open source comme modèle d’innovation distribué

   Il y a un ensemble de travaux qui considèrent les communautés open source comme un modèle d’innovation composé d’acteurs indépendants et volontaires utilisant leurs propres ressources pour produire un logiciel libre. Les premiers travaux mettaient particulièrement en avant l’aspect distribué et bénévole des développeurs de logiciels libres (Kogut et Metiu 2000, 2001b, 2001a). Parmi cette littérature, il y a les travaux de Kogut et Metiu où ils opposent deux modèles d’innovation dans le domaine de la production de logiciels. (1) Le premier modèle est intitulé : « Optimizing the Cost-Speed Tradeoff » model (Kogut et Metiu 2000: 10) et consiste à exploiter des avantages de coûts41 en faisant jouer la concurrence internationale. Plus spécifiquement, les firmes transfèrent les tâches routinières du processus de développement à des sites offshores. La notion de site offshore désigne un pays où les coûts de production sont inférieurs au pays d’origine. Ces réductions de coûts peuvent concerner les conditions d’établissement, le coût de la main d’œuvre, etc. D’après Kogut et Metiu, cette stratégie fut mise en évidence en premier lieu par M. Cusumano (Cusumano 1991) après une étude menée sur l’industrie japonaise du logiciel. Dans ses travaux, Cusumano démontre que « la conception de logiciel est passée de l’art à des tâches routinières manipulant des modules standardisés. » (Kogut et Metiu 2000: 5). (2) Le second modèle est nommé : modèle de « l’E-Innovation » et désigne un modèle d’innovation où les acteurs sont à la fois bénévoles et disséminés géographiquement. Il s’agit donc d’un mode d’innovation distribué (Kogut et Metiu 2000: 10). Les auteurs ajoutent que « Linux est une preuve importante de l’existence du modèle de l’E-Innovation. L’innovation distribuée, avec aucune entreprise, aucun contrat, créé un produit hautement réussi. » et que « le net a le potentiel de rendre les laboratoires de recherche des entreprises étriqués et archaïques. » (Kogut et Metiu 2000: 4)

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Table des matières

PARTIE I. L’OPEN SOURCE : DE LA MUTATION D’UNE INDUSTRIE A LA REVISION CONCEPTUELLE D’OBJETS EN SCIENCES DE GESTION
CHAPITRE 1. LES REGIMES DE L’OPEN SOURCE : UNE SYNTHESE DES ENJEUX DE LA DIFFUSION DU LOGICIEL LIBRE
1. Une synthèse des enjeux organisationnels, économiques et technologiques de la diffusion du logiciel libre : apports des régimes de l’open source
2. Les principaux résultats et méthodologies
CHAPITRE 2. PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
1. La diffusion du logiciel libre : révisions conceptuelles et questions de recherche
1.1. Une nouvelle forme de solidarité
1.2. Le nouveau rôle de la production non marchande
1.3. La mutation de l’industrie du logiciel
2. Méthodologie : le web comme instrument de recherche
2.1. L’histoire au service de la recherche en gestion
2.2. Les méthodes d’investigation par internet : une nouvelle forme d’immersion
2.3. Les études de cas : capturer la variété des formes de l’open source
CHAPITRE 3. LES DEBATS DE LA LITTERATURE SUR LES FORMES D’ORGANISATIONS DE L’OPEN SOURCE
1. Les structures des communautés de l’open source
1.1. Les communautés de l’open source comme modèle d’innovation distribué
1.2. La gouvernance et la division du travail dans les communautés open source
2. Les firmes et l’open source
2.1. Les rapports entre firme et communautés
2.2. Les firmes comme initiateurs des communautés
PARTIE II. CARACTERISATION ET GENEALOGIE DU MODELE RACINE : LA COMBINAISON INEDITE ENTRE UN SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA SOLIDARITE ET UN SYSTEME DE PRODUCTION DISTRIBUE
CHAPITRE 1. LES APPORTS ET LIMITES DE LA LITTERATURE EXISTANTE SUR LA CARACTERISATION DES COMMUNAUTES
1. Cadre 1 : Les communautés de pratique et épistémique
1.1. La notion de communauté de pratique
1.2. Les limites du rapprochement entre communauté de pratiques et communauté d’utilisateurs-développeurs
1.3. Les communautés épistémiques
2. Cadre 2 : La « collective invention »
2.1. Les travaux de R. Allen ou l’émergence de la « collective invention »
2.2. Les communautés open source comme cas de « collective invention »
3. Cadre 3 : Les réseaux coopératifs.
3.1. L’économie sociale et solidaire
3.2. La communauté d’utilisateurs-développeurs comme réseau coopératif
CHAPITRE 2. A LA RECHERCHE DES RACINES DE L’OPEN SOURCE (1) : RETOUR SUR L’HISTOIRE DE L’ACTION COLLECTIVE SOLIDAIRE
1. De la notion de solidarité à la définition du diptyque charité/marché
1.1. La notion de solidarité en sciences humaines et sociales
1.2. Définition d’un cadre théorique : le diptyque charité/marché
2. Entre la charité et le marché
2.1. Le cas de la souscription : entre charité et donnant-donnant
2.2. Le cas de la « Rotating Credit Association » : l’archétype du donnant-donnant
3. Les formes historiques de la solidarité collective
3.1. Les collectifs à objet de solidarité stable
3.2. Les collectifs à objet de solidarité instable
4. Vers la caractérisation d’une action collective solidaire
5. Caractérisation de la communauté d’utilisateurs développeurs
5.1. La communauté d’utilisateurs-développeurs : un cas particulier de Système de Management de la Solidarité
5.2. La communauté d’utilisateurs-développeurs, un SMS au fonctionnement paradoxal : apports à la littérature
CHAPITRE 3. A LA RECHERCHE DES RACINES DE L’OPEN SOURCE (2) : RETOUR SUR LES FORMES DE PRODUCTION DISTRIBUEES
1. L’histoire des formes d’organisations collectives distribuées
1.1. La manufacture dispersée de Diderot et Alembert
1.2. L’industrie domestique
1.3. La franchise
2. La communauté d’utilisateurs-développeurs : une organisation collective distribuée
2.1. Caractéristiques communes à l’ensemble des formes d’organisations collectives distribuées
2.2. Distribution et agglutination : deux notions pour décrire les systèmes de production distribués
2.3. Regard sur les éléments ayant permis l’apparition de la conception distribuée de logiciels par des communautés d’utilisateurs-développeurs
PARTIE III. DU MODELE RACINE A LA VARIETE DES ORGANISATIONS : L’EMERGENCE DES REGIMES DE L’OPEN SOURCE
CHAPITRE 1. DE LA VARIETE DES ORGANISATIONS OU L’EMERGENCE DES REGIMES DE L’OPEN SOURCE
1. Les fondements théoriques et pratiques des régimes de l’open source
1.1. Les limites de la notion de « community »
1.2. La technique de l’échantillonnage théorique
1.3. Les critères de sélection des cas
2. L’hétérogénéité des organisations de l’open source : une étude empirique
2.1. Le cas Kexi ou un exemple du modèle racine
2.2. Le cas Freeworks : un modèle associatif
2.3. Le cas Mandriva : une firme de l’open source
2.4. Le cas OpenOffice.org : une communauté interentreprises
2.5. Le cas OW2 Consortium ou un exemple de consortium industriel
CHAPITRE 2. LA MODELISATION DES REGIMES DE L’OPEN SOURCE
1. La définition de paramètres organisationnels
2. De l‘étude de cas multiple à la génération d’idéaux-types
3. La caractérisation des régimes de l’open source
3.1. La firme de l’open source
3.2. La communauté d’utilisateurs-développeurs
3.3. L’association d’utilisateurs-développeurs
3.4. La communauté inter-organisations
3.5. Le consortium de l’open source
4. Des idéaux types au service de la description des formes hybrides de l’open source
4.1. Relecture des cas sous l’angle de l’hybridation
4.2. L’utilisation du modèle du pentagone pour décrire les formes hybrides
PARTIE IV. LES STRATEGIES DANS L’OPEN SOURCE : DES COMBINAISONS NOUVELLES ENTRE LE MARCHAND ET LE NONMARCHAND
CHAPITRE 1. VALORISATION ECONOMIQUE DE L’OPEN SOURCE ET STRATEGIES
1. Les stratégies de valorisation ouvertes et hybrides
1.1. Les stratégies ouvertes
1.2. Les stratégies hybrides
1.3. Synthèse des modèles économiques ouverts et hybrides
2. Les stratégies de verrouillage
2.1. Les stratégies d’intégration de logiciels libres dans du matériel
2.2. Les stratégies de création de logiciels non libres et services en ligne
CHAPITRE 2. STRATEGIES INDUSTRIELLES ET CONCURRENCE
1. La stratégie open source d’un groupe industriel : le cas Thales
1.1. Thales : du monde fermé à l’open source
1.2. Thales et l’open source
2. La dynamique concurrentielle et coopérative dans l’open source
2.1. L’imbrication des connaissances dans l’open source : généralités
2.2. L’imbrication des connaissances vue sur le terrain
2.3. Modélisation du couple code source/connaissances (SC/K)
CHAPITRE 3. ANALYSE DYNAMIQUE DES REGIMES DE L’OPEN SOURCE
1. Modélisation de la dynamique des régimes
2. Le Cas OpenOffice.org : une histoire mouvementée
2.1. Première interprétation de l’histoire d’OpenOffice.org
2.2. Autres interprétations de l’histoire d’OOo
2.3. Le cas OpenOffice.org ou la réouverture de la concurrence
3. Le cas Mozilla : le marchand au service du non-marchand
3.1. Phase 1 : L’émergence de Navigator
3.2. Phase 2 : La libération de Communicator
3.3. Phase 3 : La création de la Mozilla Foundation
3.4. Phase 4 : la création de la Mozilla Corporation
3.5. Phase 5 : La création de la Mozilla Messaging Inc
3.6. Mozilla : un paradoxe technologique et économique
PARTIE V. L’INNOVATION DANS LES REGIMES DE L’OPEN SOURCE : COMPENSER LES DEFAILLANCES DE L’OFFRE MARCHANDE
CHAPITRE 1. L’ETAT DE L’ART SUR LA « USER INNOVATION » ET L’EVALUATION DE L’INNOVATION DANS L’OPEN SOURCE
1. De la « user innovation » aux communautés open source
1.1. L’identification des utilisateurs comme source d’innovations
1.2. Le rôle des utilisateurs dans la définition d’une offre radicalement innovante
1.3. Les conditions de l’émergence de communautés d’utilisateurs indépendantes
2. Les limites de la littérature existante sur l’évaluation de l’innovation des logiciels libres
2.1. La confusion entre processus innovant et produit innovant.
2.2. L’analyse des études proposant d’évaluer l’innovation produit des logiciels libres
2.3. Le manque de critères pertinents pour évaluer l’innovation dans l’industrie du logiciel
2.4. Le logiciel libre vu par quelques praticiens
CHAPITRE 2. DE LA METHODE DELPHI A LA CONSTRUCTION DE LA « WEB-BASED DELPHI » : ETUDE EMPIRIQUE DE L’INNOVATION
1. D’un problème de mesure au couplage de méthodes qualitatives et quantitatives pour étudier l’innovation
1.1. Le problème de mesure de l’innovation
1.2. Les techniques d’évaluation de l’innovation
2. De la technique Delphi à une « web-based Delphi » : une vue générale
3. Les apports de l’approche « web-based Delphi » : la mobilisation d’experts dans un contexte distribué
3.1. Etape 1 : la définition qualitative de cinq types d’innovation
3.2. Etape 2 : Test des types d’innovations via l’évaluation d’experts de 25 logiciels libres en utilisant la Web-based Delphi
3.3. Etape 3 : La modélisation de l’innovation logicielle basée sur la moyenne des évaluations des experts
3.4. Etape 4 : une extension de la procédure d’évaluation à 152 logiciels par une auto-évaluation guidée
4. Discussion et implications : les communautés d’utilisateurs développeurs ou la compensation des défaillances marchandes
CHAPITRE 3. LES MODELES D’INNOVATION LIBRES ET FERMES : DE L’OPPOSITION A LA CONTINGENCE
1. La caractérisation du modèle d’innovation de l’open source : un modèle d’innovation par les extrémités
1.1. Bases théoriques et empiriques de l’innovation par les extrémités
1.2. Théorisation de l’histoire du développement des logiciels libres : une structuration technologique et sociale
1.3. Vers une réorganisation du « bazaar »
2. Les enjeux de la conception de logiciels fermés
2.1. Confrontation de cas empiriques
2.2. Théorie de la conception du logiciel
2.3. Le logiciel fermé répondant à une demande
3. Les enjeux de la conception de logiciels libres
3.1. Le logiciel libre créé par une communauté d’utilisateurs-développeurs
3.2. Le logiciel libre créé par une entreprise
PARTIE VI. CONCLUSION : APPORTS, APPLICATIONS ET IMPLICATIONS DES REGIMES DE L’OPEN SOURCE
1. Les régimes de l’open source : une synthèse des enjeux organisationnels,économiques et technologiques de la diffusion du logiciel libre
1.1. De l’identification d’un système solidaire et distribué inédit à la modélisation des régimes de l’open source
1.2. La valorisation des logiciels libres : une dynamique nouvelle entre le
marchand et le non-marchand
1.3. L’innovation dans l’open source : de l’ouverture de la concurrence à la compensation de l’offre marchande
2. Les stratégies d’ouverture ou de fermeture des technologies logicielles : de l’arbitrage à la rationalisation
2.1. Rationaliser les décisions d’ouverture ou de fermeture technologique (1) : la proposition d’un modèle d’aide à la décision
2.2. Rationaliser les décisions d’ouverture ou de fermeture technologique (2) : cas d’application ex-post et ex-ante
3. Implications théoriques et managériales des régimes de l’open source : vers une contingence des stratégies ouvertes et fermées ?
3.1. Les stratégies d’ouverture et de fermeture : de l’opposition à la
complémentarité
3.2. Le rôle des activités de R&D dans la construction de l’avantage concurrentiel des firmes de l’open source

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