Les recettes fiscales et finances publiques

Les recettes fiscales et finances publiques

Dans lโ€™analyse des recettes fiscales, il semble nรฉcessaire de mieux apprรฉhender ses relations et interactions avec les finances publiques. Les recettes ne sont pas seulement des ressources de lโ€™Etat mais plutรดt un des instruments dโ€™intervention dans sa politique de dรฉveloppement รฉconomique et surtout budgรฉtaire. Nous allons dรฉvelopper dans cette section lโ€™importance des recettes fiscales dans la loi de finances ainsi que ses contributions dans la politique รฉconomique et sociale.

Poids des recettes fiscales sur le budget de lโ€™Etat

Sur lโ€™aspect prรฉsentation mรชme de la loi des finances, lโ€™รฉquilibre gรฉnรฉral doit รชtre respectรฉ. Dans cet รฉquilibre, les recettes de lโ€™Etat doivent correspondre aux dรฉpenses de lโ€™Etat. Les recettes fiscales constituent une partie importante des recettes de lโ€™Etat.

Les recettes fiscales รฉlรฉment de la loi de finances

Le budget de lโ€™Etat est un ensemble de document qui retrace lโ€™ensemble des charges et des recettes de lโ€™Etat au cours dโ€™une annรฉe. La loi de finances est un acte lรฉgislatif qui prรฉvoit et autorise lโ€™exรฉcution de ce budget.
De cette dรฉfinition, les recettes fiscales qui sont essentiellement constituรฉes par les recettes fiscales proprement dites et les recettes douaniรจres se trouvent incluses dans la loi de finances de lโ€™annรฉe au cours de laquelle lโ€™assiette, la liquidation, lโ€™รฉmission du titre et la perception sont autorisรฉes.

Les recettes fiscales en tant quโ€™instrument dโ€™intervention budgรฉtaire

La loi de finances doit รชtre prรฉsentรฉe en รฉquilibre. Il importe, en effet, que les recettes doivent nรฉcessairement correspondre aux dรฉpenses publiques. Ce mรฉcanisme signifie que si dรฉficit budgรฉtaire persiste, le ministre des finances et du Budget a la possibilitรฉ de recourir ร  une politique fiscale pour financer le dรฉficit. Une politique fiscale se concrรฉtise en gรฉnรฉral par une action menรฉe au niveau de la Direction gรฉnรฉrale des impรดts.
Ainsi, les modalitรฉs techniques et pratiques de cette intervention budgรฉtaire par la politique fiscale sont conรงues et menรฉes par la DGI. Par ailleurs, un service spรฉcial appelรฉ Unitรฉ de la politique fiscale se trouve rattachรฉ ร  la DGI.

Les principales rรจgles budgรฉtaires applicables aux recettes fiscales

La rรจgle de lโ€™annualitรฉ

Cette rรจgle prรฉconise que la prรฉvision et lโ€™autorisation budgรฉtaire sโ€™inscrivent dans le cadre dโ€™une annรฉe. Au niveau des recettes fiscales, le Code gรฉnรฉral des impรดts qui rassemble les textes rรฉglementaires et lรฉgislatifs applicables en matiรจre fiscale est partie prenante dans les dispositions fiscales de la loi de finances. Or, cette loi est votรฉe annuellement. Dโ€™oรน lโ€™annualitรฉ de lโ€™exercice fiscale comme lโ€™exercice budgรฉtaire. Nรฉanmoins, la rรจgle de prescription triennale en matiรจre fiscale autorise la prescription des impรดts sur une pรฉriode de trois ans. Il en est de mรชme le principe instaurรฉ par le budget programme oรน les recettes comme les dรฉpenses sont projetรฉes dans une pรฉriode pluriannuelle. Toutefois, lโ€™autorisation sโ€™effectue toujours dans le cadre dโ€™une annรฉe.

La rรจgle de lโ€™universalitรฉ

Cette rรจgle fait appel ร  deux principes ร  savoir : le principe de lโ€™unitรฉ de caisse et le principe de la non affectation des recettes.
Dโ€™une part ce principe de ยซ lโ€™unitรฉ de caisse ยป permet au trรฉsor public de procรฉder ร  la centralisation comptable toutes les opรฉrations budgรฉtaires effectuรฉes par les rรฉgies financiรจres du cotรฉ recettes et par les ordonnateurs secondaires des dรฉpenses du cotรฉ dรฉpenses. Cette centralisation comptable est consolidรฉe par lโ€™รฉtablissement ou la confection dโ€™un document appelรฉ opรฉrations globales du Trรฉsor (O G T) par le service des รฉtudes auprรจs de la Direction gรฉnรฉrale du Trรฉsor.
Dโ€™autre part, le principe de ยซ non-affectation des recettes ยป prรฉvoit quโ€™aucune compensation entre recettes et dรฉpenses nโ€™est autorisรฉe. En dโ€™autres termes, les recettes fiscales ne doivent pas privilรฉgier certaines catรฉgories de dรฉpenses.

Les interactions entre les recettes fiscales et les finances publiques

Les recettes fiscales influent dโ€™abord sur les finances publiques dont les opรฉrations sont rรฉcapitulรฉes sur un document appelรฉ ยซ Opรฉrations Globales du Trรฉsor ยป. A lโ€™inverse, les dรฉpenses publiques se rรฉpercutent sur les recettes fiscales.

Les incidences des recettes fiscales sur les opรฉrations globales du trรฉsor(OGT)

Les opรฉrations globales du trรฉsor retracent toutes les opรฉrations budgรฉtaires du budget gรฉnรฉral comptabilisรฉ au niveau du trรฉsor. En effet, elles dรฉterminent par nature les recettes et les dรฉpenses de lโ€™Etat. Du cotรฉ recettes, nous pouvons examiner toutes les rubriques des impรดts directs et indirects ainsi que les taxes assimilรฉes.

Les influences des dรฉpenses publiques sur les recettes fiscales

La pratique de lโ€™รฉlaboration du budget de lโ€™Etat privilรฉgie la fixation prรฉalable des dรฉpenses publiques en procรฉdant par la suite ร  la prรฉvision des recettes budgรฉtaires correspondantes. Ceci permet de donner certaines prioritรฉs aux dรฉpenses ร  caractรจre obligatoire (Exemple : rรฉmunรฉration des fonctionnaires).

Par ailleurs, une augmentation des dรฉpenses publiques peut รชtre financรฉe par des prรฉlรจvements fiscaux รฉquivalents.

La thรฉorie dโ€™HAAVELMO8 prรฉcise quโ€™un budget mรชme รฉquilibrรฉ nโ€™est pas neutre. HAAVELMO utilise mรชme le terme ยซ multiplicateur fiscal ยป. Dโ€™oรน une liaison dynamique entre les recettes fiscales et les dรฉpenses publiques.

Ce multiplicateur fiscal fonctionne comme suit :
Les dรฉpenses publiques se matรฉrialisent par la rรฉalisation des projets dโ€™investissement public que ce soit dans le domaine des infrastructures ou dโ€™amรฉnagement du territoire, etcโ€ฆ

Dans tous les cas, ces dรฉpenses se rรฉalisent par une distribution du revenu. Dโ€™une part, les salaires payรฉs aux agents qui participent aux travaux font lโ€™objet du paiement de lโ€™impรดt sur les revenus (IRSA, IRNS, etc.โ€ฆ.).

Dโ€™autre part, les revenus encaissรฉs par certains agents peuvent รชtre รฉpargnรฉs et qui seront affecter ร  lโ€™investissement qui est ร  son tour crรฉateur des nouveaux emplois et de nouveaux sources de revenus, par consรฉquent, des autres impรดts.

Ces dรฉpenses de lโ€™Administration peuvent aussi sโ€™analyser comme une mobilisation de lโ€™รฉpargne qui entraรฎne dans une รฉconomie dynamique des expansions de lโ€™รฉconomie. Cette expansion est du point de vue fiscal gรฉnรฉratrice des richesses nationales donc de la base imposable.

Les recettes fiscales en tant quโ€™indicateur de performance financiรจre et budgรฉtaire

Les recettes fiscales indicateur de performance financiรจre

Lโ€™insuffisance des recettes fiscales oblige lโ€™Etat ร  utiliser ses moyens dโ€™actions financiรจres pour faire face ร  la pression des dรฉpenses publiques. Ces moyens dโ€™actions financiers de lโ€™Etat concernent, entre autres, lโ€™รฉmission des bons du trรฉsor, le recours ร  lโ€™emprunt ร  court, moyen et long terme, la manipulation du taux directeur de la Banque centrale dans le but dโ€™escompter des effets monรฉtaires expansionniste, et lโ€™avance de trรฉsorerie ร  la Banque centrale de Madagascar. Par consรฉquent, la bonne performance en matiรจre de recettes minimise le risque financier de lโ€™Etat.

Pour bien illustrer le cas, les recettes fiscales constituent un instrument de lโ€™Etat pour gรฉrer son choix dans ses diverses politiques รฉconomiques. Si les dirigeants pensent que la politique financiรจre est inopportune pour attรฉnuer les dรฉsรฉquilibres รฉconomiques conjoncturels, ils ont le choix de recourir ร  la politique fiscale comme instrument dโ€™intervention. Tout cela tรฉmoigne que cette politique fiscale constitue une des facultรฉs pour le gouvernement pour prรฉserver sa crรฉdibilitรฉ financiรจre.
Dans la situation actuelle, le financement accordรฉ par nos partenaires รฉtrangers est conditionnรฉ par les performances en termes de recettes fiscales. Le financement accordรฉ par les bailleurs de fonds en particulier le FMI et la Banque mondiale en illustre.

Les recettes fiscales indicateurs de performance budgรฉtaire

Dans le cas oรน les recettes ne couvrant pas les dรฉpenses de lโ€™Etat, ce dernier enregistrerait un dรฉficit budgรฉtaire. Or, ce dรฉficit est source de dรฉsรฉquilibre รฉconomique dโ€™un pays.

En dโ€™autres termes, le dรฉficit trop important montre quโ€™une รฉconomie se trouve dans une situation dรฉfavorable. En outre, les recommandations de nos partenaires internationaux dans leurs concours financiers fixent la limite du dรฉficit autorisรฉ. Cโ€™est ainsi quโ€™il faut faire des efforts fiscaux et douaniers en vue dโ€™attรฉnuer les effets pervers du dรฉficit budgรฉtaire.

Sur un autre axe de rรฉflexion, dans la prรฉsentation mรชme de la loi de finances, le ยซ cadre I ยป du budget gรฉnรฉral exprime lโ€™รฉquilibre entre les dรฉpenses et les recettes de lโ€™Etat. A ce niveau, les recettes fiscales en sont les grandes parties.

Keynes et lโ€™intervention de lโ€™Etat

La thรฉorie gรฉnรฉrale de Keynes repose sur le concept de demande effective. Aprรจs la crise de 1929, Keynes voyait relancer lโ€™รฉconomie par la demande et non par lโ€™offre des classiques.

Dโ€™oรน ce concept cรฉlรจbre de demande effective. Il admettait lโ€™importance de lโ€™intervention de lโ€™Etat pour compenser la faiblesse de la demande privรฉe ร  partir des dรฉpenses publiques.

Pour Keynes, l’initiative privรฉe ne peut aboutir ร  aucun รฉquilibre sur aucun marchรฉ. De ce fait, l’intervention de l’Etat se justifie.

Dรจs lors, la conception de la neutralitรฉ de l’impรดt est donc remise en cause. Il est dรฉsormais admis que l’impรดt crรฉe des distorsions dans les plans financiers des individus (impรดt sur le revenu), des perturbations dans leur consommation (impรดt sur la consommation comme la TVA qui entraine une hausse des prix), celle-ci รฉtant fonction du revenu disponible aprรจs impรดt. Ainsi, toute mesure fiscale, toute crรฉation d’impรดt, toute modification ou suppression d’un impรดt, a une incidence directe sur la production. Dรจs lors, il semble mieux d’apprรฉhender le fonctionnement et les effets perturbateurs des prรฉlรจvements fiscaux afin de les orienter dans le sens souhaitรฉ. C’est ainsi que nait la ยซ fiscal policy ยป.

La thรฉorie fiscale et la croissance รฉconomique : dรฉveloppement empiriques de quelques auteurs Branche de l’รฉconomie financiรจre, la thรฉorie fiscale est d’inspiration keynรฉsienne. En effet, la conception keynรฉsienne de la fiscalitรฉ dรฉcoule de la thรฉorie des multiplicateurs dรฉveloppรฉe par Keynes dans la thรฉorie gรฉnรฉrale. Selon la thรฉorie des multiplicateurs, le multiplicateur des impรดts (kA) est le rapport entre la valeur nรฉgative de la propension marginale ร  consommer (c) et la propension marginale ร  รฉpargner.

EASTERLY et REBELO (1993)

Dans une รฉtude visant ร  montrer le rapport entre les diffรฉrentes mesures de politique fiscale, le niveau de dรฉveloppement et le taux de croissance รฉconomique, ils concluent entre autres que l’impact de la fiscalitรฉ est difficile ร  isoler. Toutefois, ils pensent que l’impact de la fiscalitรฉ sur la croissance dรฉpend de sa structure, et que seul le taux marginal d’imposition sur le revenu explique significativement les disparitรฉs en matiรจre de croissance. Ainsi, seules les modifications des taux d’imposition sur les revenus ont un impact sur la croissance.
Certains auteurs pensent que l’impact de la politique fiscale sur la croissance est nรฉgligeable (Harberger, 1964, Mendoza, Milesi-Ferretti et Asea ,1995), et concluent que la croissance requiert des transformations considรฉrables dans le systรจme fiscal. Les impรดts directs auraient un impact nรฉgatif sur la croissance.

Concernant l’impรดt sur la consommation, s’il a un impact non nรฉgligeable sur la croissance, il est moins gรฉnรฉrateur de distorsions que l’impรดt sur le revenu. Ce point de vue est รฉgalement partagรฉ par certains auteurs pour qui les impรดts sur les sociรฉtรฉs grรจvent le plus la croissance, suivis par les impรดts sur le revenu des personnes physiques et les impรดts sur la consommation.
Les impรดts sur l’immobilier semblent les moins nocifs. La conclusion est la mรชme : une rรฉforme fiscale sans incidence sur les impรดts et orientรฉe sur la croissance consisterait ร  transfรฉrer une partie de la base imposable des impรดts sur le revenu vers des impรดts moins gรฉnรฉrateurs de distorsion, comme les impรดts rรฉcurrents sur l’immobilier ou ceux sur la consommation.

Des rรฉformes fiscales neutres, qui rรฉduisent les taux d’imposition, augmentent la base fiscale, diminuent les exonรฉrations et mettant en place des systรจmes fiscaux dรฉcourageant le moins possible l’accumulation du capital, peuvent stimuler la production et lโ€™emploi.

De ce qui prรฉcรจde, il ressort que l’impรดt direct sur le revenu ou l’investissement peut avoir un impact nรฉgatif sur la croissance ร  long terme. La croissance peut seulement รชtre soutenable s’il existe une motivation qui oriente les individus ร  investir dans le capital (physique ou humain).

Dans la plupart des modรจles de croissance endogรจne, cette motivation est exprimรฉe par le taux du retour sur investissement. Puisque les impรดts sur le revenu ou l’investissement jouent sur l’efficacitรฉ marginale du capital, ils rรฉduisent aussi la motivation des individus ร  investir dans les actifs fixes ou ร  s’รฉduquer, donc ร  stimuler la croissance. Pour cela, ils ont un impact nรฉgatif sur la croissance.

Le contexte de mondialisation : crรฉation de zone de libre รฉchange

Les recettes fiscales constituent la principale source de revenus des ร‰tats modernes. La tendance mondiale ร  la libรฉralisation des รฉchanges entraรฎnant le mouvement des capitaux et de la main-dโ€™oeuvre ainsi que la crรฉation de zones de libre-รฉchange et dโ€™un marchรฉ commun, fait que les recettes douaniรจres ont significativement perdu de leur importance au profit des recettes domestiques.

Bien entendu, la collecte de lโ€™impรดt est nรฉcessaire au fonctionnement de base de lโ€™ร‰tat et permet au gouvernement de soutenir, de promouvoir et dโ€™orienter le dรฉveloppement รฉconomique du pays. Cependant, il faut sโ€™interroger sur les impacts de modifier la politique fiscale dโ€™une fiscalitรฉ axรฉe sur les recettes douaniรจres vers une fiscalitรฉ axรฉe sur les recettes intรฉrieures et sur ses consรฉquences sur les modes dโ€™interventions gouvernementales.

Le concept de mondialisation : Le processus dโ€™intรฉgration du marchรฉ

La mondialisation

Dรฉfinition

La mondialisation est un processus historique qui est le fruit de lโ€™innovation humaine et du progrรจs technique.

Elle รฉvoque lโ€™intรฉgration croissante des รฉconomies dans le monde entier, au moyen surtout des courant dโ€™รฉchanges et des flux financiers. Ce terme รฉvoque aussi parfois les transferts internationaux de main-dโ€™oeuvre ou de connaissances (migrations de travail ou de technologiques).

La mondialisation comporte enfin de dimension culturelle, politique et environnementale plus vastes.

Ce terme peut se rapprocher de la globalisation qui est dรฉfinie comme รฉtant le processus dโ€™intรฉgration des marchรฉs nationaux de biens, capitaux, financiers et de marchรฉ en devise en unique marchรฉ global fonctionnant selon des rรจgles universelles.

Le FMI dรฉfinit la globalisation comme รฉtant lโ€™interdรฉpendance รฉconomique croissante de lโ€™ensemble des pays du monde, provoquรฉes par lโ€™augmentation du volume et de la variรฉtรฉ des transactions transfrontaliรจres de biens et de services, ainsi que des flux internationaux de capitaux, en mรชme temps que par la diffusion accรฉlรฉrรฉe et gรฉnรฉralisรฉe de la technologie.

Les aspects de la mondialisation

La mondialisation est examinรฉe sous quatre aspects fondamentaux :
โ‡’ Le commerce international : cโ€™est lโ€™ouverture du marchรฉ ร  lโ€™extรฉrieur par lโ€™exportation des produits manufacturรฉs. Cโ€™est un phรฉnomรจne dโ€™interdรฉpendance entre les diffรฉrents pays. Dans ce commerce international, il y a lโ€™รฉchange interne ร  lโ€™intรฉrieur du pays, ainsi que la division du travail et la spรฉcialisation de chaque pays, cโ€™est la Division Internationale du Travail ou DIT. Le commerce international joue un rรดle important et indispensable dans le dรฉveloppement รฉconomique.
โ‡’ Le mouvement des capitaux : la mondialisation รฉvoque pour le plus grand nombre un fort accroissement des apports en capitaux privรฉs comme les investissements directs รฉtrangers ou IDE ainsi que lโ€™investissement de portefeuille et le crรฉdit bancaire.
โ‡’ La migration : Dans cette migration, nous sommes en prรฉsence de travailleurs expatriรฉs, la plupart des migrations se font entre pays en dรฉveloppement. Toutefois, le flux de travailleurs migrants vers les รฉconomies avancรฉes permettra sans doute un rapprochement des salaires au niveau mondial.
โ‡’ La diffusion des connaissances (et de la technologie) : les รฉchanges dโ€™information sont un aspect souvent mรฉconnu, mais qui fit partie intรฉgrante de la mondialisation.

Le processus de libรฉralisation du marchรฉ

La libรฉralisation de lโ€™รฉconomie apparaรฎt ร  lโ€™รฉpoque de la physiocratie avec Franรงois Quesnay durant le 16รจme siรจcle. La libรฉralisation du commerce et le libre รฉchange des biens et services qui obรฉissent au principe ยซ laissez-passer ยป.

Aujourdโ€™hui, face ร  la mondialisation, la libรฉralisation de lโ€™รฉconomie gouverne tous les marchรฉs, c’est-ร -dire le marchรฉ des biens et services, le marchรฉ des capitaux et le marchรฉ de main dโ€™oeuvre.

Dans le cadre de lโ€™รฉconomie libรฉrale, Cโ€™est libre รฉchange qui rรฉgit le commerce international. Ce libre รฉchange signifie la libre circulation des biens et services, des transferts de technologie et le libre accรจs ร  des nouveaux marchรฉs. Cโ€™est un systรจme dans lequel lโ€™รฉchange entre deux ou plusieurs est libre.
La signature des accords de Marrakech11 engage les parties contractantes ร  ยซ rรฉduire les barriรจres tarifaires et non tarifaires ยป pouvant entraver la libre circulation des biens et services.

Lโ€™abaissement de barriรจre tarifaire et non tarifaire

Barriรจre tarifaire

Il sโ€™agit des droits de douane que les produits รฉtrangers devront supporter ร  leur entrรฉe sur le territoire national. Les droits de douane ne sont pas les mรชmes pour tous les produits, il y a donc un ยซ tarif ยป des droits de douane, dโ€™oรน lโ€™expression ยซ tarifaire ยป.

Barriรจre non tarifaire

Il sโ€™agit de tous les autres obstacles mis ร  lโ€™entrรฉe de marchandises รฉtrangรจres. Cela peut รชtre des limitations quantitatives (contingentement ou quotas) : lโ€™importation de tel ou tel produit est fixรฉ ร  une quantitรฉ maximum, pour une pรฉriode donnรฉe.
Cela peut รชtre aussi des barriรจres plus insidieuses, moins visibles : on impose des normes sanitaires spรฉcifiques pour les produits importรฉs, ou des normes techniques, on peut aussi imposer des formalitรฉs administratives complexes et coรปteuses qui ont pour effet de dรฉcourager les importations.

Enjeux de la libรฉralisation au niveau de ces barriรจres

La libรฉralisation du marchรฉ joue un rรดle important dans la diminution de tarifs douaniers suite ร  lโ€™invasion des produits importรฉs. Les PED sont cependant menacรฉs par cette importations massive dont les risques sont relativement importants : la baisse des recettes douaniรจres, concurrence avec les produits locaux etc.โ€ฆ, aussi sโ€™avรจre t-il nรฉcessaire de mettre lโ€™accent sur lโ€™augmentation de la production.
Face ร  la libรฉralisation de lโ€™รฉchange, les institutions internationales et nationales, comme le FMI, lโ€™OMC et la BM, jouent un rรดle important dans le processus de lโ€™intรฉgration รฉconomique.
Ces institutions sont loin dโ€™รชtre parfaites, mais elles sont nรฉcessaires ร  en juger par la relation historique entre le degrรฉ dโ€™intรฉgration dโ€™une part et le volume des litiges commerciaux ainsi que le niveau dโ€™instabilitรฉ financiรจre dโ€™autre part. Seule la Banque Mondiale prend des mesures pour atteindre les objectifs.

Dรฉfinition

Son sens gรฉnรฉral est lโ€™รฉvitement de lโ€™impรดt en dรฉplaรงant tout ou partie dโ€™un patrimoine ou dโ€™une activitรฉ vers un autre pays, sans que le citoyen concernรฉ sโ€™expatrie lui-mรชme. En dโ€™autres termes, il se sโ€™agit de lโ€™utilisation de moyens lรฉgaux pour รฉchapper ร  lโ€™impรดt. Cependant, sโ€™il sโ€™agit dโ€™une ยซ expatriation fiscale ยป, qui consiste pour une personne ou une entreprise ร  changer lรฉgalement de rรฉsidence fiscale afin de se mettre dans une situation fiscale plus favorable. Les pays les plus avantageux en matiรจre fiscale sont appelรฉs : ยซ Paradis fiscaux ยป.

Cette notion dโ€™รฉvasion fiscale est lโ€™une des consรฉquences de la mondialisation et la libรฉralisation des marchรฉs que nous avons dรฉveloppรฉes dans le chapitre prรฉcรฉdent

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Table des matiรจres

REMERCIEMENTSย 
LISTE DES ABREVIATIONSย 
LISTE TABLEAUX et FIGURESย 
SOMMAIREย 
INTRODUCTIONย 
PARTIE I : CADRAGE THEORIQUEย 
Chapitre I : Introduction ร  la fiscalitรฉ et notion de rรฉforme fiscaleย 
Chapitre II : Les recettes fiscales et finances publiquesย 
Chapitre III : Les thรฉories de dรฉveloppement relatives ร  la fiscalitรฉ
Partie II : Les contraintes et les principaux enjeux de la politique fiscaleย 
Chapitre I : Le contexte de mondialisation : crรฉation de zone de libre รฉchangeย 
Chapitre II : Lโ€™รฉvasion et les fraudes fiscalesย 
Chapitre III : La fiscalitรฉ et le secteur informelย 
Partie III : Rรฉforme ร  opรฉrer pour lโ€™optimisation de la politique fiscale en faveur du dรฉveloppementย 
Chapitre I : La prรฉvision des recettesย 
Chapitre II : Vers une rรฉvolution du systรจme de perception des recettesย 
Chapitre III : La politique de contrรดle fiscale
CONCLUSIONย 
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

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