Les ravageurs de l’Olivier

Les ravageurs de l’Olivier

Origine et aire de culture 

L’olivier, comme la plupart des plantes naturalisées dans le bassin méditerranéen (habitat idéal pour sa propre croissance), est originaire de la région caucasienne où sa culture commença il y a 6000 ou 7000 ans ; puis il se diffusa sur les cotes de la Syrie, de la Palestine, et en Egypte. Entre le IXe et le VIIe siècle avant J.-C., il fut introduit jusqu’en Grèce par des marchands phéniciens, où il devint un des piliers de la civilisation hellénique et méditerranéenne. Pendant l’Empire romain, la culture de l’olivier se répandit énormément dans tout le bassin méditerranéen, grâce à la création d’un réseau de transformation, de stockage et de transport très étendu. L’huile d’olive devint ainsi un produit de haute importance dans les échanges commerciaux : une flotte navale spéciale assurait d’ailleurs son transport dans toute la Méditerranée et les échanges étaient réglementés par une sorte de bourse. Son expansion fut si forte qu’elle permit de mettre à jour des techniques de cultures de plus en plus perfectionnées.

C’est à l’époque romaine que remonte également la première classification des variétés et des différents types d’olives commercialisables présentée par Pline l’Ancien. Avec la chute de l’empire, l’oléiculture connut également un déclin qui s’accentua fortement au Moyen Age, au point d’assister à la quasi-disparition de ce type de culture. Il faudra attendre l’avènement de la Renaissance pour voir une lente mais constante reprise de la consommation d’huile et donc de la culture de l’olivier ; la découverte de nouvelles terres par les conquistadors européens lui permit également de se diffuser dans le reste du monde. Aujourd’hui l’olivier a franchi les frontières de la Méditerranée pour se répandre sur tous les continents, excepté… en Antarctiques : on trouve en effet des oliveraies en Afrique du sud, en chine et au Vietnam, en Océanie méridionale, en Amérique du Nord, en Amérique Centrale et en Amérique du sud, et la production mondiale d’huile d’olive ne cesse d’augmenter depuis 1900. L’Italie et l’Espagne sont les deux plus grands producteurs d’huile d’olive au monde ; derrière eux, on trouve la Grèce, la Turquie, la Tunisie et le Maroc. (P.Villa, 2003). En Afrique du Nord, il couvre la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, et il est décrit dans sa forme sauvage Oléastre ou oléastre qui subsiste à l’état spontané dans l’atlas Marocain et le massif du Hoggar jusqu’à 2700m d’altitude et dans sa forme cultivée sativa. Prés de 13% des oliviers cultivés dans le monde sont situés en Afrique du nord. La répartition des vergés oléicoles au Maghreb 6.8% en Tunisie; 3.6% au Maroc et 2% en Algérie (Abida, 1999).

multiplication sexuée (par semis) 

Comme toutes les plantes, on peut reproduire l’olivier par semis en plantant la graine extraite du noyau de son fruit. Cependant, ce système de reproduction donne toujours un résultat extrêmement aléatoire et les jeunes plantes demeurent longtemps improductives: c’est pourquoi on déconseille généralement cette méthode par multiplication directe. On utilisera donc les plants obtenus par semis exclusivement pour la production de porte greffes. Pour le semis, on se sert des noyaux des olive, saines et en pleine maturité, et non des olives abîmées par les parasites ou par les intempéries. Après les avoir nettoyés et dégraissés, on les conserve stratifiés, avec du sable fin et humide: avant de les semer, on casse le noyau en biseau, mais sans abîmer la graine.

On les sème en juillet-août dans un bac de multiplication au lit froid et, le printemps suivant, on repique les jeunes plants dans la pépinière. Au printemps de la deuxième année, lorsque le plant atteint 50 à 60 cm de haut, on procède à la greffe en couronne ou en placage, en l’étêtant à environ 5 cm du collet. En octobre de la deuxième année, on les transplante dans le jardin de pied mères tout en respectant les distances suivantes: 1 m entre chaque rangée et 40 cm entre chaque plant. Pendant cette période, il convient de fertiliser souvent la terre avec du fumier mûr ou des fertilisants complets ; les mauvaises herbes et les rejets latéraux sont éliminés au fur et à mesure. Généralement, on soutient les plants d’olivier avec des joncs pour éviter qu’ils ne se cassent sous de mauvaises conditions météorologiques ; on peut d’ailleurs renforcer cette protection avec des claies. Vers la quatrième-cinquième année, le plant mesure entre 1,5 et 2 m de haut et entre 6 et 7 cm de large ; il est désormais prêt à être repiqué en pleine terre. (P.Villa, 2003)

Irrigation : Bien que l’olivier soit une plante qui ne demande pas de grosses quantités d’eau pour sa survivance, il montre des réactions satisfaisantes aux apports hydriques effectués à partir de la floraison jusqu’à la maturité du fruit. Elle est pratiquée surtout dans les olivaies de constitution récente. La plupart des olivaies affrontent les mois d’été Sans intégration hydrique et donc elles vont à l’encontre des conséquences de la sècheresse: chute des fruits, ralentissement de la maturation, intervalles longs entre les années pleinement productives (Bourdelles, 1975). Les plantes irriguées régulièrement peuvent arriver à redoubler le volume du fruit. Les systèmes d’irrigation les plus diffus varient selon les aires et donc sur la base de la disponibilité, au débit, au coût d’approvisionnement de l’eau, à l’orographie du terrain et à la dimension de la superficie de l’olivaie à irriguer.

Les systèmes traditionnels (à la cuve, pour une infiltration par sillons et par écoulement) exploitent les inclinaisons du terrain en irrigant par l’intermédiaire de goulottes et des sillons installés soigneusement et assidûment contrôlées. Des systèmes plus modernes permettent d’irriguer des points resserrés à proximité des plantes par la distribution localisée « à goutte ». Tuyaux plastiques avec distributeur à distance variable ils fournissent des petits débits d’eau (de 2 à 10 litres à l’heure) qui permettent de faire face aux besoins de la plante avec une économie de 10 à 30% par rapport aux méthodes traditionnelles. La pratique d’irrigation est particulièrement importante surtout pendant les phases de la différentiation des bourgeons, de la floraison et de la nouaison. De bonnes interventions d’irrigation exécutées à la fin du mois de juin, permettent une production abondante. (Ayers, 1975). Parmi les méthodes de bonne irrigation employées, celle à micro débit (à goutte ou à jet), représente aujourd’hui la méthode qui conjugue de bas volumes d’arrosage avec une grande efficacité d’irrigation. Cette pratique enfin, en même temps que l’élagage et la fumaison, permet de réduire le phénomène de l’alternance de production (Fernandez et al, 2001).

Cochenille noire de l’Olivier (Saissetia oleae) :

Selon Loussert et Brouss (1978) Saissetia oleae est un insecte de la famille des Sternorhynches. Comme le puceron ou le psylle, elle n’est pas spécifique de l’Olivier car elle vit également sur d’autres plantes, en particulier sur le Laurier rose. A l’âge adulte, elle mesure environ 5 mm de long et 4 mm de large. Elle ressemble à une demi-sphère noir collé sur l’intérieur des feuilles mais surtout sur les jeunes tiges d’un an ou deux. On peut voir sur son dos un motif qui ressemble à la lettre « H ». A ce stade adulte, l’insecte ne se déplace plus car ses pattes sont atrophiées. Il se nourrit en suçant la sève au moyen d’un rostre qui perfore les tissus végétaux.

Le male est très différent de la femelle. C’est un insecte ailé minuscule, avec une seule paire d’aile. La femelle est capable de se reproduire par parthénogenèse, sans avoir besoin de s’accoupler avec un mâle. La femelle pond une fois par an de mai à août, directement sous sa carapace, jusqu’à 1000 oeufs. Les larves éclosent rapidement. De couleur orange, elles mesurent environ 0,4 mm. Etant pourvues de pattes développées, elles se déplacent pour aller se fixer sur la face inférieure des feuilles. Ce stade est appelé stade « L1 ». Au stade « L2 » la larve a grandi, ses pattes sont moins visibles et surtout elle a pris une couleur jaunâtre. Le dernier stade avant l’âge adulte est le stade « L3 ». La couleur est devenue grise et la larve mesure environ 1 mm. Les adultes meurent après la ponte. Les larves au stade « L2 » et « L3 » survivront jusqu’à l’année suivante si les températures ne sont pas descendues au-dessous de moins 6 degrés.

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Table des matières

Dédicace
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Résumé
Introduction
Partie I : Synthèse bibliographique
Chapitre I : Généralités sur l’olivier
I.1. Origine et aire de culture
I-2. La valeur nutritive
I-3. Intérêt économique
I-4. Utilisation en phytothérapie
I-5. Intérêt écologique
II- Caractéristiques générales
II-1. Classification
II-2. Morphologie
II-2-1 – Les systèmes racines
II-2-2-Le système aérien
II-2-2-1 Le tronc
II-2-2-2 Les feuilles
II-2-2-3 Les fleurs
II-2-2-4 Les fruits
III- Cycle de développement végétatif
IV- Les variétés d’oliviers
IV-1 les olives à huile
IV-2 les olives de table
IV-3 les olives mixtes
V- Les variétés d’olivier Algérienne
V-1 Caractéristiques de la variété Sigoise
V-2 Caractéristiques de la variété Chemlal
V-3 Caractéristiques de la variété Bouchouk
VI- Les variétés d’olivier cultivées à Tlemcen
VII- L’oléiculture dans le monde
VIII- Culture d’olivier
VIII-1. Multiplication de l’olivier
VIII-2 Les exigences
IX- Les soins culturaux
X – La récolte d’olivier
Chapitre II : Maladies et ravageurs
I- Les maladies fongiques
I-1- La fumagine
I-2- L’oeil de Paon
I-3- Verticilliose
I-4 Cercosporiose de l’olivier
II- Les ravageurs de l’Olivier
II-1 Mouche de l’Olivier
II-2 Teigne de l’Olivier
II-3 Cochenille noire de l’Olivier
Partie II : Parité expérimentale
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
I-1 Géographie locale
I-1-1 Situation géographique de Tlemcen
I-1-2 Pédologique
I-1-3 La végétation
I-1-4 Le littoral
I-1-5 Les monts
I-2 Etude climatique
I-2 -1 La pluviométrie
I-2 -2 Température
I-2 -3 L’humidité relative
I-3 Synthèse bioclimatique
I-3-1 Diagramme ombrothèrmique
II-1 Situations géographiques de la région d’étude Hennaya
II-2 Occupation du sol
Chapitre II : Matériel et méthode
I- Prélèvements des échantillons
II- Analyse au laboratoire
II-1 Technique d’isolement et désinfection
II-2 Purification des champignons
II-3 Culture des souches sur lames
II-4 La mise en culture humide
II-5 Déterminations des organismes isolés
II-6 Observation macroscopique de la culture
II-7 Examen microscopique
II-8 Conservation
Partie III : Résultats et discussions
I- Présentation des maladies recensées
I-1. Description des symptômes observés
I-1-1. La fumagine ou le noir de l’olivier
I-1-2 La tavelure de l’olivier: (Spilocea oleagina)
II- Analyse qualitative et quantitatives de la mycoflore
II-1 Analyse qualitative au laboratoire
II-1-1 Description macroscopique et microscopique des espèces pathogènes isolées
II-1-1-1 La fumagine
II-1-1-2 La tavelure (oeil de paon)
II-2 Analyse quantitative sur terrain
II-2-1 La fréquence de la mycoflore
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexe

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