Les raisons de la croissance de la consommation mondiale du pétrole

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Les raisons de la croissance de la consommation mondiale du pétrole

La démographie galopante, l’émergence de nouveaux pays industrialisés, l’expansion du secteur des transports sont les principales raisons de la croissance de la consommation de pétrole dans le monde.
La démographie galopante
La population mondiale actuelle est d’environ 6 milliards d’êtres humains. L’augmentation de la population va avoir un impact sur la consommation mondiale de pétrole.
L’émergence de nouveaux pays industrialisés
Certains pays, comme la Chine et l’Inde, qui représentent à eux deux environ plus de la moitié de la population mondiale, sont en plein développement économique. Leur expansion engendre une forte consommation du pétrole.
L’expansion du secteur du transport
97 % des transports dépendent des produits pétroliers. La mondialisation de l’économie et du commerce implique un important développement du secteur des transports.

La production mondiale de pétrole

L’état de lieu de l’évolution de la production mondiale du pétrole

Depuis le début du 20-ième siècle, le pétrole est devenu la source d’énergie la plus importante.
Traditionnellement la majeure partie de la production est assurée par un petit nombre de pays. La décennie 1970 a marqué le début de la production pour de nouveaux pays : Norvège, Royaume Uni, Mexique, Nigéria, Chine. Deux facteurs expliquent ce phénomène :
o Le premier est relatif à la crise pétrolière de 1973 qui s’est traduite par une
hausse du prix du brut, rendant ainsi rentable des gisements qui ne l’étaient pas encore, du fait de coûts technologiques élevés.
o Le second est relatif au développement économique de certains pays comme le cas de la Chine et/ou à l’importance des investissements étrangers notamment dans le secteur pétrolier comme le cas du Nigéria.

L’OPEP:  organisation  des  pays  exportateurs  de  pétrole
L’OPEP est créée le 14 septembre 1960, lors de la Conférence de Bagdad. Pendant les cinq premières années de son existence, son siège est situé à Genève, en Suisse. Il est déplacé le premier septembre 1965à Vienne en Autriche.
Les pays membres
À l’origine, seuls cinq pays en étaient membres : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak le Koweït et le Venezuela.
Les pays membres de l’OPEP sont : Arabie saoudite, Iran, Irak, Koweït, Venezuela, Qatar, Lybie, Abou Dabit, Algérie, Nigéria, Equateur, Angola.
Fonctionnement
L’OPEP cherche à réguler la production et le prix en instaurant un système de quotas de production. Les membres constituent donc un cartel de producteurs. Ils se mettent d’accord sur la quantité de pétrole à exporter, ce qui influence le prix du marché. La transaction se fait en dollars américain.
Les principaux pays producteurs décidèrent de se regrouper de manière à pouvoir agir sur le cours du pétrole. Étant maîtres de leur production, les pays producteurs peuvent de cette manière influencer le cours du baril de pétrole et peuvent ainsi augmenter leurs revenus.
Les décisions de l’OPEP ont une certaine influence sur le cours mondial du pétrole tel est le cas durant la première crise pétrolière.
L’organisation  du  marché  pétrolier
Entre producteur, intermédiaire et consommateur final, il existe un marché de transactions international et d’échanges aussi bien en brut qu’en produits finis. Le commerce international du pétrole brut, ainsi que celui des produits pétroliers intermédiaires et celui des produits finis, est généralement centralisé sur deux marchés, qui sont situés à New York et à Londres. Les prix du marché sont publiés quotidiennement par le journal spécialisé : le Platt’s Oil Gramm.
Les  acteurs  ou  intervenants  du  marché
En 1945, la carte des acteurs du marché pétrolier étaient simple, parce qu’ils étaient peu nombreux, il n’y a que les États qui consomment d’un côté, les compagnies qui produisent de l’autre. Cette carte s’est compliquée avec le temps avec l’influence des Etats producteurs, des Etats consommateurs, des pays en développement et des grandes compagnies internationales.
· Les Etats producteurs
Les États producteurs exercent un contrôle concret sur leur production, souvent par le biais de sociétés nationales.
· Les grandes compagnies internationales
Ce sont les grandes compagnies internationales qui assurent le raffinage du pétrole brut.
· Les Etats consommateurs
Les grands pays de l’OCDE, la Chine un nouveau consommateur, sont des acteurs majeurs du système pétrolier mondial.
· Les pays en développement
L’intérêt des pays en développement est de profiter à leur économie un accès durable à un pétrole (généralement sous forme de produits pétroliers) à prix bas.
La  cotation
La cotation est un moyen permettant la valorisation d’une quantité de pétrole brut, en général de 1 tonne métrique.
Il existe plusieurs variétés de pétrole brut dans le monde. On peut distinguer les pétroles selon leur origine ou selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en soufre. On peut aussi les classer selon leur provenance.
Certaines variétés et qualités de ces pétroles bruts servent de références sur le marché mondial du pétrole. Les types de brut les plus utilisés comme référence sont les suivantes :
· l’Arabian Light : brut de référence du Moyen-Orient
· le Brent : brut de référence européen
· le West Texas Intermediate (WTI) : brut de référence américain
La cotation des différents bruts se fait tous les jours 24h/24 et la plupart des pétroliers sont abonnés aux pages émises par l’agence Reuters et Platt’s Oilgram Price Reports qui fournissent cette cotation. Cette cotation s’adosse sur ces bruts de références.
Le prix d’un brut dépend, en grande partie, des caractéristiques chimiques et physiques de celui-ci. La valorisation tient compte du prix FOB (Free On Board) de ce brut plus les frais de transport (le fret), l’assurance, les incidences de pertes, les frais de raffinage et une certaine marge bénéficiaire pour le raffineur. Aussi il y a toujours une corrélation entre le prix des produits finis et le prix « FOB » d’un brut.
Cette valorisation permet de connaître au jour le jour, la valeur marchande de chacune des qualités de brut sur le marché.
Comme dans la bourse des actions, les transactions entre traders se font par téléphone ou par Internet interposé et confirmées par fax ou par courriel.
Le  fonctionnement  du  marché  du  pétrole
Le marché comporte deux compartiments : le marché au comptant (spot) et le marché à terme (forward).
On appelle marché spot un marché où seuls les biens et services appartenant à la même période peuvent être échangés : transaction à livraison immédiate.
Le marché à terme est un marché où des biens présents peuvent être échangés contre la promesse de livraison de biens futurs c’est-à-dire un contrat fixé à l’avance pour une livraison dans le future.
Il existe à la fois un marché spot et un marché à terme du pétrole. Mais en général, les sociétés pétrolières établissent avec les pays et/ou sociétés producteurs des accords d’achats à plus ou moins long terme. Malgré cela, une bonne partie du pétrole produit est vendue sur le marché libre, et selon l’offre et la demande.
Pour vendre du pétrole, les sociétés pétrolières effectuent des analyses si ce pétrole vient d’être découvert et exploité ou non.
LES CRISES DE L’ÉNERGIE
Les  chocs  pétroliers
On peut définir le choc pétrolier comme une situation dans laquelle une économie fortement tributaire des importations de pétrole est soumis à une augmentation brutale et significative des prix du pétrole sans qu’il lui soit possible à court terme de réagir autrement que par un prélèvement réel sur la richesse nationale ou un endettement extérieur croissant.
Le monde a connu deux chocs pétroliers en 1973 et en 1979. Une hausse flagrante de prix s’est aussi produite en 2008.
Le  premier  choc  pétrolier
Le 16 octobre 1973, est la date à laquelle les six Etats producteurs de pétrole du Golfe Persique : Iran, Irak, Koweït, Abu Dhabi, Katar, et Arabie Saoudite ont annoncé une augmentation massive des prix de pétrole au cours d’une conférence au Koweït. Depuis cette date, les notions « crise pétrolière », « crise de l’énergie », ou « la nouvelle révolution d’octobre »3 sont devenues familières
L’origine de cette crise est d’une part à caractère économique et d’autre part à caractère politique Origine économique
Entre 1970 et 1973, les pays exportateurs de l’OPEP ont dû faire face à une augmentation de la demande annuelle de 362 millions de tonnes de pétrole. Cette augmentation a pour conséquence la hausse du prix de pétrole. En 1973, l’OPEP a cessé de consulter les compagnies pétrolières et a décidé d’augmenter les prix. Le 16 octobre, le prix s’est augmenté de l’ordre de 70%.
On assistait à l’existence d’un excédent latent de demande, les vendeurs se trouvent à une position de négociation plus forte à cause de la rareté relative de l’offre, ils peuvent donc augmenter le prix de ce bien rare, selon la loi de l’offre et de la demande.
Origine politique
Les conflits armés ont aussi contribué à l’augmentation des prix du pétrole.
Le pétrole fut utilisé comme une « arme politique » dans la guerre de Proche-Orient. Le but, c’est de contraindre les pays industriels occidentaux à adopter une attitude favorables aux Etats arabes et aux exigences des palestiniens.
Le 17octobre 1973, les représentants des pays arabes pétroliers réunis à Koweït, décident une réduction mensuelle de 5% de la production pétrolière jusqu’à l’exécution des demandes des arabes : évacuation des territoires occupés et reconnaissance des droits des Palestiniens.
Le 20 octobre, toutes livraisons à destination des Etas-Unies qui soutenaient Israël dans le conflit du Proche Orient et des Pays-Bas furent arrêtées par le roi Fayçal.
Le prix du baril sur le marché libre passe de 3$ à 18$ en quelques semaines. Fin décembre, les pays de l’OPEP réunifient le prix du baril à 11,65$. Entre le mois d’octobre 1973 et le mois de janvier 1974, le prix du baril du brut de référence qu’est l’Arabe léger, est quadruplé, passant de 2,32$ à 9,00$. Dans ce prix, l’« État producteur » prélève, en 1973, 2,09 USD/baril et 8,7 USD/baril en janvier 1974 soit plus de 4 fois plus.
Le  second  choc  pétrolier
Le deuxième choc pétrolier s’est produit en 1979.
Le 8 septembre1978 ont lieu à Téhéran des émeutes très violemment réprimées, qui sont connues sous le nom de Vendredi noir. C’est le début de la période active de la révolution iranienne, et c’est le début du deuxième choc pétrolier.
Le 22 septembre 1980 commence la guerre Iran-Irak. À cette époque, l’arrêt des exportations iraniennes provoque presque instantanément l’annonce de nouvelles hausses de prix officiels, tout d’abord modérées. Avec tous ces bouleversements, les circuits de commercialisation du pétrole sont complètement désorganisés à l’échelle mondiale. , le prix du pétrole est multiplié par 2,7 entre la mi-1978 et 1981.
Cette fois, la crise a pour origine tout d’abord les achats massifs effectués par les pays occidentaux sur le marché libre, puis dans un deuxième temps, les débuts de la guerre Iran-Irak. Aussi, le prix du pétrole brut passe de 12,70 dollars, en décembre 1978, à 32 dollars à la fin de l’année 1980.
Le contexte économique mondial du pétrole 26
Les  conséquences  des  chocs  pétroliers
Les conséquences pour les pays non exportateurs de pétrole
Les incidences du choc pétrolier sur l’économie de ces pays sont très importantes. Effectivement, le choc pétrolier a été dur pour le tiers monde non exportateur de pétrole.
Les chocs ont eu des impacts sur la balance commerciale. Ces pays en voie de développement sont également directement touchés dans le secteur de transport dans la mesure où ils participent au commerce international.
Une détérioration de la balance commerciale pour lepays importateurs de pétrole
Dans les pays en voie de développement, on assiste souvent à une détérioration des termes d’échange ; à l’exception des quelques pays exportateurs de matières premières privilégiés. Ce qui signifie que ces pays importent plus qu’ils n’exportent.
Les incidences du choc pétrolier sur l’économie de ces pays sont très importantes La plupart des pays en développement sont des importateurs de pétrole et ils en dépendent. L’économie importatrice se caractérise d’ailleurs par une élasticité-prix de la demande très faible voire nulle à court terme : les produits stratégiques importés tel que le pétrole sont sans substituts nationaux immédiatement disponible.
L’augmentation massive de prix du pétrole se traduit par une détérioration de la balance commerciale pour la plupart des pays en voie de développement parce que le pétrole est une importation incompressible. Une hausse massive de prix de pétrole se traduit ainsi par une détérioration de la balance commerciale.
En supposant que les quantités de pétroles importés restent les mêmes, les dépenses augmentent parce que le prix s’est augmenté. Les dépenses supplémentaires est de 9,7  milliards  de  USD  dans  les  pays  en  voie  de développement ; de 2,9 milliards de USD pour l’Asie et de 0,8 milliard de US-$ pour l’Afrique4 .
Pour freiner le déficit, ils tentent de privilégier leurs exportations, au détriment de leur consommation intérieure, exportant ainsi une part plus grande de la production nationale. Les pays en développement ayant une capacité d’exportation de produits industriels ont des potentiels qui leur ont permis de faire face au déficit du commerce extérieur par un flux croissant d’exportations de produits manufacturés. Cependant, ces exportations se concentrent sur un petit nombre de pays : NPI du Sud-Est asiatique, Brésil5.
A côté, pour soutenir les exportations, des crédits à l’exportation ont été encouragés.
Impact sur l’inflation et le chômage
L’augmentation des coûts des importations se traduit par un prélèvement intérieur autrement dit un transfert de pouvoir d’achat vers l’étranger. On parle d’effet déflationniste.
La réduction de revenu en terme réel favorise le processus inflationniste qui est induit par la répercussion des hausses de prix des produits importés. Les rigidités observées dans l’évolution de salaire conduisent à une baisse de la part des profits dans le revenu national. Ce qui compromet l’accumulation de capital : un problème pour l’appareil productif. La production intérieure diminue en volume et le chômage augmente.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1. Le contexte économique mondial du pétrole
Chapitre 1. la situation et aspect économique du pétrole 
1.1. Généralités sur le pétrole
1.1.1. Définition
1.1.2. Historique du pétrole
1.1.3. Les utilisations de pétrole
1.2. La consommation mondiale du pétrole
1.2.1. L’évolution de la consommation du pétrole
1.2.2. L’évolution de consommation de Chine
1.2.3. La répartition de la consommation de pétrole
1.2.4. Les raisons de la croissance de la consommation mondiale du pétrole
1.3. La production mondiale de pétrole
1.3.1. L’état de lieu de l’évolution de la production mondiale du pétrole
1.3.2. La répartition de la production du pétrole
1.3.3. L’OPEP: organisation des pays exportateurs de pétrole
1.4. L’organisation du marché pétrolier
1.4.1. Les acteurs ou intervenants du marché
1.4.2. La cotation
1.4.3. Le fonctionnement du marché du pétrole
Chapitre 2. Les crises de l’énergie 
2.1. Les chocs pétroliers
2.1.1. Le premier choc pétrolier
2.1.2. Le second choc pétrolier
2.2. Les conséquences des chocs pétroliers
2.2.1. Les conséquences pour les pays non exportateurs de pétrole
2.2.2. Les conséquences pour les pays exportateurs et producteurs de pétrole
2.3. La hausse de prix de 2008
Chapitre 3. Le poids du pétrole dans l’économie 
3.1. Les déterminants du prix du pétrole
3.2. Le pétrole et les pays sous développées producteurs
3.3. Le pétrole et les pays développés
Partie 2. Le secteur pétrolier à Madagascar
Chapitre 4. Le secteur pétrolier aval 
4.1. Présentation du secteur
4.1.1. Historique
4.1.2. L’organisme de régulation
4.1.3. Fonctionnement du secteur
4.2. Les problèmes issus du secteur
4.2.1. Une dépendance forte
4.2.2. Problème sur la distribution
4.2.3. Problèmes liés au prix
Chapitre 5. Le secteur pétrolier en amont 
5.1. Les différentes étapes de l’exploitation de pétrole
5.2. La recherche pétrolière à Madagascar
5.3. Les gisements importants à Madagascar :
5.4. L’analyse du projet d’exploitation du pétrole
5.4.1. L’étude de rentabilité et les risques de la recherche
5.4.2. L’étude d’impact environnementale
5.4.3. Les effets économiques
Chapitre 6. les recommandations 
6.1. La mise au point des substitues nationaux :
6.2. La maitrise de la consommation
6.3. Les interventions de l’Etat
6.4. L’intensification de l’exploration du territoire nationale
CONCLUSION

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