Les quinones et anthraquinones, les hétérosides cyanogéniques

Embelia madagascariensis

Description botanique

Nous rapportons ci-après la description de Embelia madagascariensis telle qu’elle a été décrite par Perrier de la Bâthie en 1953. Embelia madagascariensis est une plante endémique de Madagascar. « Liane toujours verte, entièrement (tiges jeunes, pétioles, feuilles et inflorescences) couverte de poils roux, assez longs (jusqu’à 1 mm.). Feuilles à pétiole assez grêle (5-12 mm. de long), orbiculaires ou largement ovales (4-8 x 3-5,5 cm.), ordinairement très arrondies à la base et souvent courtement anguleuses au sommet, un peu ponctuées ou non ponctuées selon l’état jeune, adulte ou sénescent, mais à face inférieure presque toujours et très manifestement veloutée au toucher; nervures II et III plus ou moins obsolètes, comme la ponctuation; par transparence, à l’état jeune: points rouges, un au milieu de chaque maille, sur trame sombre de réseau hiéroglyphiforme et fond rougeâtre; à l’état adulte, limbe d’abord rougeâtre, sans point visible, puis opaque. Panicule tripinnée très ample, plus dense sur les pieds ♂ que sur les ♀; bractées linéaires, égalant à peu près le tiers de longueur des pédicelles; pédicelles de 2 à 4 mm; fleurs petites (2 mm.), 5-mères. Sépales courtement unis à la base, petits (1 mm.), largement deltoïdes-aigus, velus sur les bords et ponctués-scabres. Pétales oblongs, arrondis au sommet, ponctués et papilleux sur les 2 faces. Etamines un peu plus courtes que les pétales ; anthères arrondies, un peu émarginées au sommet. Pistillode glabre, lageniforme. Ovaire globuleux, glabre; style 2 fois plus long (0,8 mm.) que l’ovaire; stigmate tronqué, pas plus large que le sommet du style. Fruit sphérique (3,5 mm. diam.), glabre. »

Localisation

Embelia madagascariensis pousse dans les forêts ombrophiles du versant oriental, de 100 à 1400m d’altitude. Sa période de floraison est de novembre à janvier. On le rencontre dans plusieurs régions de l’île : 24 Boiteau P., Boiteau M., Boiteau L. A., Dictionnaire des noms malgaches de végétaux, collection « Nature », Editions ALZIEU, 1999, 2, 104.
• à l’Est et Centre / Est : Vallée de Lokoho, base Est du massif de Marojejy, Amboabe près de Soanierana, Betampona (Réserve Naturelle n°1), environ de Tamatave, Antsihanaka (environ du lac Alaotra). EstImerina, forêt d’Andrangalaoka, forêt d’Analamazaotra, forêt d’Ivohimanitra et d’Ambohimitombo, vallée de Sakaleona.
• au Sud-Est : bassin inférieur de Matitana Ranomafana.
• Au Sud : aux environs d’Ivohibe (Bara), haute vallée du Mandrare, Evondro près de Fort-Dauphin.

Noms vernaculaires

Embelia madagascariensis est connu sous le nom vernaculaire de Vahimasina (liane sainte). D’autres appellations sont également à signaler:
– Kalamasina : (betsil.) de Kala: la belle petite, et masina: sacrée, ou souveraine; nom qu’on réservait aux espèces auxquelles on attribuait les plus grandes vertus médicinales.
– Takasina au village de Mangevo – Sambiamanina – Ranomafana.

Usages traditionnels

 Embelia madagascariensis est utilisé en médecine traditionnelle contre la toux.
 Embelia madagascariensis est une liane indéterminée secrétant une sorte de suc très aigre, acide (Dubois). On prétend qu’elle a des vertus apéritives et excite l’appétit.

Les tanins et polyphénols

   Les tanins sont des composés phénoliques ayant une structure complexe. Ils se présentent dans les tissus végétaux sous forme de polymères. D’après SWAIN et BATESMITH : « les tanins sont des substances naturelles qui ont des propriétés physiques et chimiques voisines de celles des substances qui sont aptes à la préparation du cuir : ceci signifie que ces substances doivent être des composés phénoliques solubles dans l’eau, avoir des poids moléculaires compris entre 500 et 3000 et donner les réactions classiques des phénols. En outre, elles doivent avoir certaines propriétés spéciales, telles que l’aptitude à la précipitation des alcaloïdes, de la gélatine et des autres protéines. Les tanins peuvent être divisés en deux grands groupes :
– les tanins hydrolysables
– les tanins non hydrolysables ou tanins condensés
o Les tanins hydrolysables : il s’agit de mélange de composés phénoliques simples comme l’acide gallique et le polyester de glucose.
o les tanins non hydrolysables : Ils sont constitués d’un monomère appelé flavonoïde pouvant être répété plusieurs fois à l’aide des liaisons C4 -C8 . Les tanins sont mis en évidence par la gélatine salée et le chlorure ferrique en solution méthanolique. Il s’agit de tests de précipitation et de coloration.

Chromatographie sur colonne

   La chromatographie liquide ordinaire repose principalement sur les phénomènes d’adsorption. Le dispositif séparateur comprend deux phases:
o une phase stationnaire de fine granulométrie, disposée dans une colonne cylindrique verticale de longueur et de section variable.
o une phase mobile qui progresse par gravité et entraîne les substances à séparer à des vitesses différentes. Ainsi, une phase mobile polaire entraîne facilement les substances polaires. Si la phase mobile est constituée par plusieurs solvants, ces derniers devront être totalement miscibles et les solutés à séparer devront y être solubles. Les phases stationnaires les plus utilisées sont l’alumine et la silice. Le remplissage de la colonne se fait soit par voie sèche, soit par voie humide :
– par voie sèche : la phase stationnaire est introduite dans la colonne par fractions et légèrement tassée par ébranlement latéral. Ensuite, la phase mobile est versée tout en ouvrant le robinet de la colonne.
– par voie humide : il s’agit de préparer une bouillie fluide avec l’adsorbant et le solvant le moins polaire qui sera employé. Une agitation est nécessaire de temps en temps pour bien homogénéiser le mélange. La bouillie est par la suite versée dans la colonne.
Un petit volume de solvant est maintenu au-dessus de la surface de la phase stationnaire pour éviter sa dessiccation et sa fissuration. L’échantillon à analyser est déposé au sommet de la colonne sous forme de dépôt liquide ou solide. Le développement de la chromatographie est suivi par CCM et les fractions recueillies sont groupées en fonction de leur profil chromatographique. La chromatographie sur colonne est une méthode qualitative permettant la séparation et la purification de faible quantité de produit. Elle est également une méthode préparative car elle permet de séparer les constituants d’un mélange et leur isolement à partir d’un échantillon de plusieurs grammes.

Spectre HMBC (Heteronuclear Multiple Bond Correlation)

   La séquence HMBC donne les corrélations entre un proton et un carbone séparé par plusieurs liaisons. Le nombre de liaisons qui séparent un proton présentant une corrélation avec un carbone dépend de plusieurs facteurs : géométrie de la molécule, électronégativité des substituants … Le plus souvent, ce nombre est de deux ou trois. Dans les systèmes insaturés il peut aller jusqu’à quatre ou cinq.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1. GENERALITES BOTANIQUES 
I.1.1. Description du genre Embelia
I.1.1.1. Botanique sommaire
I.1.1.2. Ethnopharmacognosie
I.1.1.3. Constituants chimiques du genre Embelia
I.1.2. Embelia madagascariensis
I.1.2.1. Description botanique
I.1.2.2. Localisation
I.1.2.3. Noms vernaculaires
I.1.2.4. Usages traditionnels
I.2. CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE 
I.2.1. Les alcaloïdes
I.2.2. Les flavonoïdes et leucoanthocyanes
I.2.3. Les tanins et polyphénols
I.2.4. Les quinones et anthraquinones, les hétérosides cyanogéniques
I.2.5. Les triterpènes et stéroïdes
I.2.6. Les saponosides
I.2.7. Les cardénolides et bufadiénolides
I.2.8. Les polysaccharides
I.3. DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES COMPOSES STEROÏDIQUES ET TRITERPENIQUES 
I.3.1. Biosynthèse des triterpènes
I.3.2. Cyclisation initiale
I.3.3. Formation des triterpènes
I.3.4. Classification
I.3.5. Intérêt des triterpènes et des stéroïdes
I.4. EXTRACTION 
I.5. FRACTIONNEMENT ET ISOLEMENT 
I.5.1. Préfractionnement
I.5.2. Isolement
I.6. ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE 
I.6.1. Chromatographie sur colonne
I.6.2. Chromatographie sur couche mince
I.6.3. Chromatographie sur couche mince préparative
I.6.4. Chromatographie en phase gazeuse
I.7. ANALYSE SPECTRALE
I.7.1. Résonance Magnétique Nucléaire
I.7.1.1. RMN monodimensionnelle
a. Spectre RMN 1H
b. Spectre RMN 13C
I.7.1.2. RMN bidimensionnelle
a. Principales expériences 2D
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1 : MATERIELS 
II.1.1. MATERIEL VEGETAL
II.1.2. EQUIPEMENTS, MATERIELS DE LABORATOIRE ET SOLVANTS
II.2. METHODES 
II.2.1. METHODE D’APPROCHE
II.2.2. CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II.2.2.1. Préparation des extraits bruts hydroalcooliques
II.2.2.2. Criblage des alcaloïdes
a. Macération chlorhydrique
b. Test préliminaire
c. Test de confirmation
II.2.2.3. Criblage des flavonoïdes et des leucoanthocyanes
II.2.2.4. Criblage des tanins et des polyphénols
II.2.2.5. Criblage des quinones
II.2.2.6. Criblage des stéroïdes et des terpénoïdes
II.2.2.7. Criblage des cardénolides et des bufadiénolides
II.2.2.8. Criblage des saponines
II.2.2.9. Criblage des hétérosides cyanogéniques
II.2.2.10.Criblage des polysaccharides et des sucres réducteurs
II.2.3. METHODOLOGIE D’EXTRACTION, DE FRACTIONNEMENT ET D’ISOLEMENT DE EM 1342 b
II.2.3.1. Extraction
II.2.3.2. Fractionnement
II.2.3.3. Isolement de EM 1342 b
II.2.4. METHODOLOGIE D’IDENTIFICATION DE EM 1342 b
II.2.5. METHODOLOGIE DES TESTS ANTIHISTAMINIQUES
II.2.5.1. Protocole du test antihistaminique
Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE 
III.1.1. Barème d’appréciation des résultats
III.1.2. Tableau récapitulatif des résultats du criblage phytochimique
III.2. EXTRACTION 
III.3. PREFRACTIONNEMENT
III.4. OBTENTION DE EM 1342 b 
III.5. ANALYSE SPECTRALE DE EM 1342 b 
III.5.1. Identification des spectres
III.5.2. Interprétation des spectres
III. 6. ACTIVITE BIOLOGIQUE : RESULTATS DES TESTS ANTIHISTAMINIQUES 
III.6.1. Protocole du test antihistaminique
III.6.2. Résultats des tests antihistaminiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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