Les programmes et les dispositifs d’enseignement qui existent à l’école

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Les programmes et les dispositifs d’enseignement qui existent à l’école

L’éducation musicale dans les instructions officielles

Enseigner l’éducation musicale est une des obligations professionnelles des professeurs des écoles. En effet, dans l’arrêté du 9 novembre 2015 relatif aux horaires d’enseignement des écoles maternelles et élémentaires, il est stipulé que les élèves de l’école élémentaire doivent avoir 2 heures hebdomadaires d’enseignements artistiques, à savoir : les arts plastiques et la musique. En ce qui concerne les compétences à acquérir, le Bulletin Officiel spécial numéro 11 du 26 novembre 2015 indique que les élèves doivent :
 Chanter :
*Chanter une mélodie simple avec une intonation juste, chanter une comptine ou un chant par imitation.
*Interpréter un chant avec expressivité.
 Ecouter et comparer :
*Décrire et comparer des éléments sonores.
*Comparer des musiques et identifier des ressemblances et des différences.
 Explorer et imaginer :
*Imaginer des représentations graphiques ou corporelles de la musique.
*Inventer une organisation simple à partir de différents éléments sonores.
 Echanger et partager :
*Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences.
*Ecouter et respecter l’avis des autres et l’expression de leur sensibilité.
La scolarité des élèves est également encadrée par le Socle Commun de Connaissances, de Compétences et de Culture, composé de cinq domaines. Ces domaines correspondent aux grands enjeux de formation. Ainsi, par l’enseignement de l’éducation musicale, nous abordons trois domaines sur les cinq, à savoir :
– Le domaine 1 : les langages pour penser et communiquer
– Le domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen
– Le domaine 5 : les représentations du monde et l’activité humaine
Avec respectivement, comme objectifs de connaissances et de compétences à acquérir :
– « Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit » et « comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps ».
– « Expression de la sensibilité et des opinions, respect des autres ».
– « Invention, élaboration, production ». L’élève est amené à « imagin[er], con[cevoir] et réalise[r] des productions de natures diverses, y compris littéraires et artistiques ». Ce dernier objectif lui permet donc de mobiliser son imagination ainsi que sa créativité, et de développer son jugement, son goût, sa sensibilité et ses émotions esthétiques.

Les différents dispositifs présents à l’école

Grâce à plusieurs dispositifs, la pratique musicale peut prendre de nombreuses formes à l’école. Nous trouvons tout d’abord la pratique du chant en classe qui est obligatoire. La voix est un des seuls instruments auquel les élèves ont accès. Dans le Bulletin Officiel spécial numéro 11 du 26 novembre 2015, il est précisé qu’elle est le « vecteur le plus immédiat pour faire de la musique [et qu’] elle est particulièrement appropriée aux travaux de production et d’interprétation dans un cadre collectif en milieu scolaire ». Par la polyvalence du professeur des écoles, les séances de musique sont principalement menées par ce dernier, même s’il est peu ou pas formé.
Dans certaines communes, les élèves peuvent toutefois bénéficier de l’intervention de musiciens intervenants. Ils sont extérieurs à l’école et formés dans les CFMI (Centre de Formation des Musiciens Intervenants) durant deux ans.
Titulaires du DUMI (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant), ils ont pour rôle de travailler en lien avec l’équipe pédagogique de la structure dans laquelle ils exercent. Leur but est d’assurer une éducation musicale de qualité en privilégiant les pratiques vocales et instrumentales grâce à des activités d’écoute, d’interprétation et de création.
D’autre part, dans certaines écoles, les élèves pratiquent le chant au sein d’une chorale. En effet, comme nous pouvons le voir dans le document officiel intitulé De la maternelle au baccalauréat, l’éducation artistique et culturelle, un des objectifs du Ministère de l’Education Nationale est de permettre une pratique quotidienne du chant dans toutes les classes et de faire vivre une chorale dans chaque école.
Il existe également les classes à horaires aménagés musicales (classes CHAM). Deux types de classes CHAM existent : les classes à dominante instrumentale, et celles à dominante vocale. Cette formation a pour objectif la pratique amateur ou l’orientation professionnelle des élèves dans le domaine de la musique. Ces classes permettent aux élèves de suivre, en plus de leur cursus scolaire classique, un enseignement musical renforcé. Cet enseignement est possible grâce à l’allègement des horaires des matières générales (aucune matière ne pouvant être totalement supprimée), afin de pouvoir laisser libres des plages horaires pour les cours de musique dispensés dans une structure spécialisée. Pour les classes à dominante instrumentale, les élèves y suivent des cours d’éducation musicale générale et technique, des cours de pratique collective instrumentale ou vocale, et de la formation instrumentale en groupe restreint. Quant aux classes à dominante vocale, les cours dispensés sont des cours d’éducation musicale générale et technique, des cours de chant collectif ou encore des cours de formation vocale. Les élèves des classes à dominante vocale sont également invités à s’initier à un instrument de musique. Les élèves peuvent intégrer une classe CHAM à partir de la deuxième année de cycle 2 (CE1) et ce jusqu’à la fin du collège. Le nombre d’heures de pratique musicale hebdomadaire augmentant au fur et à mesure de la scolarité de l’élève.

La concentration et l’attention

Nous pouvons également constater que les pratiques collectives développent la concentration et l’attention des élèves. Différents témoignages vont en ce sens et ce, quelle que soit la pratique d’ensemble concernée.
En ce qui concerne le chant, les élèves doivent mémoriser les paroles, apprendre à chanter ensemble, à la bonne intensité et à la bonne hauteur. Pour cela, il est nécessaire qu’ils apprennent à s’écouter, à suivre le chef de choeur et à adapter leur chant en temps réel.
Mais la concentration et l’attention sont également développées par les pratiques collectives instrumentales.
En effet, jouer ensemble demande aux élèves de suivre leur partition, le chef d’orchestre et d’écouter les autres camarades. Ils n’ont donc pas la possibilité de s’évader dans leurs pensées, ils ont l’obligation d’être disponibles tout le temps. De ce fait, les élèves apprennent à se concentrer et à être attentifs à ce qui leur est demandé.
Ces deux capacités se retrouvent ensuite en classe comme le relate notamment le témoignage de Raphaële Chopard, enseignante en CP dans une commune située dans le département de la Seine-Maritime. Elle explique que l’apprentissage de l’orchestre était nouveau pour les élèves et leur permettait de développer l’écoute, la patience, mais aussi de se poser et de trouver une place dans le collectif. Elle relate par la suite que depuis que ses élèves participent à l’orchestre, « la discipline et la concentration en classe se sont beaucoup améliorées. Depuis le début du projet, les enfants répètent souvent : ‘’C’est comme à l’orchestre, on attend, on patiente’’ ». Effectivement, l’orchestre interdisant totalement le chahut, au risque de ne pas pouvoir jouer, c’est une bonne école d’apprentissage de la discipline.
Ainsi, à travers ces propos, nous pouvons constater que les élèves ont très rapidement compris l’intérêt d’être ensemble pour mener à bien un projet collectif, et qu’ils le transposent aisément dans leur classe. Les élèves étant posés, concentrés et attentifs, nous pouvons en déduire que le climat de classe est plus propice aux apprentissages.

Le vivre ensemble

La pratique collective permet également la transmission de certaines valeurs importantes pour vivre en société. Elle apprend le vivre ensemble.
Le témoignage de José Antonio Abreu est en effet éloquent quant aux bienfaits de la pratique orchestrale pour aider les jeunes. Cet homme a créé en 1975 l’Orchestre des jeunes du Venezuela dans le but de sauver les enfants de la misère. Ce dispositif est par la suite devenu la « Fondation d’Etat pour le Système National d’Orchestre pour les Enfants et les Jeunes du Venezuela » qui a permis la création de 120 orchestres de jeunes, 60 orchestres d’enfants et plusieurs chorales qui réunissent environ 110 000 musiciens. Le principe est le même que pour les orchestres à l’école : les instruments sont prêtés et les cours sont gratuits à raison de deux à trois heures hebdomadaires.
Pourquoi un tel engouement pour la musique ? Tout simplement parce que selon José Antonio Abreu qui en 2001 a reçu le prix du Right Livelihood, « un orchestre [c’] est bien plus qu’une structure artistique. Pour les musiciens, il s’agit de collaboration, de discipline commune et d’une expérience de vie en communauté. Ces enfants ne feront jamais la guerre ».
Même si cet orchestre ne fait pas partie des « orchestres à l’école » dont nous avons parlé, nous voyons clairement quelles sont les valeurs transmises. De plus, un ancien jeune, Gustavo Dudamel, qui est maintenant chef d’orchestre s’est lui aussi exprimé et déclare que lorsqu’ « [il] regarde ce que sont devenus les garçons de [son] âge, [il] constate que beaucoup ont sombré dans la drogue et le crime. Mais pas ceux qui faisaient de la musique ».
De fait, nous pouvons supposer que grâce à la pratique musicale en orchestre, certains enfants ont pu, d’une certaine manière, être sauvés.
Un autre exemple d’orchestre qui a favorisé le vivre ensemble est celui de l’Orchestre du Divan, fondé par Daniel Barenboïm et son ami Edward Saïd en 1999. Les musiciens sont une centaine âgés de 11 à 28 ans et sont entre autres Israéliens, Palestiniens, Libanais, Jordaniens, Turcs, Iraniens et Egyptiens.
En 2005, une de leurs représentations s’est retrouvée au coeur du conflit israélo-palestinien. Un concert était prévu à Ramallah en Palestine, alors que la loi israélienne interdit aux Israéliens d’entrer en territoire palestinien. De plus, la Syrie et le Liban interdisent à leurs ressortissants de traverser le territoire israélien, ce qui est impossible pour arriver à Ramallah. Une solution fut trouvée par la distribution de passeports diplomatiques et le concert put avoir lieu. Néanmoins, il faut souligner qu’au sein de l’orchestre, les différences, qu’elles soient culturelles ou religieuses semblent gommées. Ces musiciens sont liés par le travail et l’effort fourni dans un but commun d’excellence pour pouvoir se produire en concert.
Daniel Barenboïm affirme d’ailleurs que « [les musiciens] essay[ent] de vivre avec [leurs] dissemblances, en acceptant la légitimité du point de vue de l’autre. Il exprime également que même si [la musique] est incapable de régler le moindre problème, elle peut nous apprendre à réfléchir. C’est une école de vie ».
Grâce à ces deux exemples, nous constatons qu’à travers la musique les divisions dues aux différences peuvent être effacées. Nous retrouvons alors les valeurs essentielles pour une vie en harmonie : confiance en soi, acceptation de l’autre, respect, vivre ensemble, … D’autre part, la musique d’ensemble facilite la transmission des valeurs de la République. Ainsi, au sein d’un orchestre ou d’une chorale, les élèves développent les notions d’égalité, de fraternité et l’absence de toute forme de discrimination.
De plus, l’acceptation de l’autre est favorisée par la pratique. En effet, en musique d’ensemble, le droit à l’erreur fait partie des enseignements : tous à un moment donné peuvent se tromper. Ils apprennent donc de leurs propres erreurs, de celles des autres, mais également à ne pas critiquer ni juger autrui.
Couplée à des séances d’enseignement moral et civique, la musique est donc un outil très puissant pour des élèves à l’école et les futurs citoyens qu’ils deviendront.

Culture commune, cohésion de groupe

Les pratiques collectives et l’éducation musicale à l’école permettent la construction d’une culture commune. La musique, qu’elle soit classique ou non, appartient à un patrimoine universel auquel chaque élève doit avoir accès.
Effectivement, dans le document du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche intitulé Les enseignements et l’éducation artistiques : une éducation de la sensibilité par la sensibilité, il est indiqué que grâce à ces enseignements, l’élève est confronté à différentes pratiques artistiques. Il va ainsi petit à petit se construire une culture dans ce domaine et acquérir des repères culturels, de genres et d’époques, lui permettant d’accéder à une culture commune. Elle favorise l’intégration et la socialisation des élèves dans la mesure où elle aide à accroître le sentiment d’appartenance à un groupe et leur permet de vivre dans la société et avec les personnes qui la composent.
De plus, se confronter à différentes oeuvres, développe l’esprit critique des élèves et leur apprend à justifier leurs goûts, mais aussi à respecter ceux de l’autre. En effet, un élève pourra apprécier une oeuvre que d’autres n’apprécieront pas, et il apprendra ainsi que nul n’a tort ou raison, l’important étant de pouvoir justifier ses choix.
De ce fait, en classe, il est possible de faire s’exprimer les élèves sur ce que nous leur faisons écouter, ou sur ce qu’ils produisent, de leur apprendre à justifier leurs choix, qu’ils soient « positifs » ou « négatifs », et de faire interagir les élèves entre eux. Le groupe est davantage uni, car les élèves ne sont pas jugés ce qui leur permet donc d’apprendre le vivre ensemble et de devenir des citoyens, grâce au respect qu’ils auront les uns envers les autres.
Par ailleurs, comme nous l’avons vu, les pratiques d’ensemble renforcent la cohésion de groupe. En effet, la clé de la réussite est le collectif et sa dynamique. Les élèves doivent interpréter ensemble une oeuvre, grâce au travail qu’ils auront fourni de façon individuelle. La musique étant fortement liée aux émotions, son écoute, ou sa pratique, devient un moment de partage où ce sont les élèves qui jouent, qui créent la source de ce plaisir ressenti par tous.
En outre, elle est également renforcée par le travail. Les individus sont liés par l’effort d’apprentissage fourni et c’est Didier Lockwood, violoniste, qui illustre le mieux ce propos en disant que « chacun est partie prenante du tout, [et que] l’harmonie générale dépend de l’excellence de chacun et de l’écoute qu’il a des autres ».
Enfin, nous constatons donc que jouer dans un orchestre ou chanter dans une chorale donne une place, mais pas toute la place, ce qui permet aux élèves de comprendre qu’ils ne sont pas tout seuls. En effet, dans la mesure où ils ne vont pas forcément jouer ou chanter à l’unisson, les élèves devront apprendre à attendre leur tour.
Ainsi, des élèves qui transposent cet apprentissage en classe, comprendront de ce fait plus aisément peut-être que leur professeur ne peut pas toujours les interroger, ne peut pas toujours les aider au moment voulu, ne peut pas toujours être avec eux quand ils le souhaiteraient. Les élèves comprennent que leur enseignant ira les voir dès qu’il le pourra et ceci permet donc de baisser leur niveau de frustration et ainsi améliorer le climat de classe.

Les enjeux liés à l’éducation musicale

Enfin, nous allons aborder les différents enjeux relatifs à l’enseignement de l’éducation musicale à l’école. Nous allons commencer par aborder les enjeux professionnels du professeur des écoles, pour ensuite terminer avec les enjeux au niveau des élèves.

Les enjeux professionnels du professeur des écoles

Tout d’abord, il faut savoir que le professeur des écoles doit appliquer les programmes du Bulletin Officiel spécial numéro 11 du 26 novembre 2015 déjà mentionné.
L’éducation musicale étant au programme, il s’agit de favoriser l’égalité des chances entre tous les élèves, en les initiant à la musique. En classe, leur seront proposées différentes activités et écoutes, auxquelles ils ne seront peut-être pas habitués. Cela peut éventuellement leur donner le goût de la musique, mais il s’agit principalement de faire en sorte qu’ils puissent avoir le choix quant à la pratique de cette dernière, et de pouvoir aimer ou non ce qu’ils entendent, tout en étant capables de justifier leurs goûts musicaux. Ainsi, leur capacité à penser par eux-mêmes augmente et les élèves deviennent donc petit à petit des citoyens disposant de leur libre arbitre. Or, former de futurs citoyens constitue un véritable enjeu professionnel pour un enseignant.
Ensuite, parmi les compétences communes à tous les professeurs extraites du Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, le professeur doit « organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’apprentissage et la socialisation des élèves », notamment :
– En « install[ant] avec les élèves une relation de confiance et de bienveillance »,
– En « mainten[ant] un climat propice à l’apprentissage et un mode de fonctionnement efficace et pertinent pour les activités »,
– En « favoris[ant] la participation et l’implication de tous les élèves et [en] cré[ant] une dynamique d’échanges et de collaboration entre pairs ».
De ce fait, la musique et les pratiques musicales d’ensemble apparaissent comme étant un outil qui permet au professeur des écoles de concevoir un climat positif dans sa classe afin de permettre aux élèves d’entrer dans l’apprentissage et de s’approprier plus facilement les connaissances transmises.

Les enjeux pour les élèves

Dans un premier temps, nous pouvons constater qu’un des enjeux pour les élèves est d’apprendre le travail de groupe et le vivre ensemble. Nous avons vu que dans les pratiques d’ensemble, « chacun est partie prenante du tout, [et que] l’harmonie générale dépend de l’excellence de chacun et de l’écoute qu’il a des autres ». Or, cette citation de Didier Lockwood n’est pas seulement valable pour la musique. En effet, en tant que professeur des écoles, lorsque nous faisons travailler les élèves ensemble, il est courant d’observer des disparités de participation au sein des groupes de travail. Nous voyons souvent émerger les différentes personnalités de nos élèves. Ainsi, le leader prendra la tête des opérations et saura s’imposer, ne laissant que peu de place à l’élève plus timide qui n’osera pas donner son point de vue. Parfois, des disputes peuvent éclater, les élèves ne sachant ni comment se faire entendre, ni comment recevoir les idées, bonnes ou mauvaises, des autres camarades.
Les pratiques collectives aident donc les élèves à apprendre et à mutualiser leurs connaissances, elles diminuent l’individualisme, chacun étant au service du groupe. Effectivement, durant toute leur scolarité et certainement dans leur milieu professionnel, il leur sera demandé d’accomplir des tâches en équipe. Or, savoir travailler ensemble permet d’éviter les conflits, ce qui génère également un climat plus serein dans la classe et permet aux élèves d’accepter l’autre avec ses idées.
Dans un second temps, comme nous pouvons le voir dans le document officiel intitulé Les enseignements et l’éducation artistiques : une éducation de la sensibilité par la sensibilité, la pratique de la musique favorise également le développement de l’empathie par le nombre de situations présentées aux élèves avec les musiques du monde, les différents styles musicaux et les chants d’ailleurs notamment. Rappelons que l’empathie est la capacité à comprendre les émotions et les sentiments d’autrui. Il est donc important que les élèves développent cette attitude. En effet, au sein d’une classe, plus les élèves seront en mesure de comprendre ce que l’autre peut ressentir, plus ils deviendront tolérants. De ce fait, le climat de classe est également favorisé dans la mesure où les moqueries se feront plus rares et ni un excellent élève, ni un élève en difficulté ne sera pointé du doigt.
Deux enjeux principaux apparaissent donc pour les élèves à travers l’enseignement de l’éducation musicale, à savoir l’apprentissage du vivre ensemble via le travail de groupe et une éducation à la sensibilité grâce au développement de l’empathie.

Choix méthodologique

La méthode de recherche utilisée a donc été la méthode de recherche expérimentale. Une vigilance particulière a été portée à la qualité des observations recueillies. En effet, mesurer et quantifier de « l’humain » peut être difficile : les émotions et la fatigue étant un biais parfois non négligeable. En outre, les évolutions ne sont pas continuellement constantes. Les élèves peuvent avoir un très bon comportement un jour et être plus indisciplinés le lendemain. Il a donc fallu faire une moyenne de ces comportements sur toute la durée des observations.
De plus, le temps imparti étant relativement court, cela ne nous permet d’observer que des tendances qui devront être confirmées sur la durée.

Analyse et recueil des données

Abordons maintenant le recueil et l’analyse des données obtenues. En effet, de septembre à novembre, un état des lieux des différents comportements des élèves a été réalisé grâce à l’utilisation des tableaux. Puis, du mois de décembre au mois d’avril, trois séquences spécifiques de musique ont été mises en place. Durant cette seconde phase, des tableaux identiques ont été utilisés afin de pouvoir effectuer une comparaison et une étude des comportements « avant-après ». Dans la même optique de faciliter la lisibilité des résultats, les tableaux, visibles en annexes, ont de nouveau été reproduits sous forme de graphiques.

Validation ou non des hypothèses

Au vu des analyses décrites ci-dessus, nous pouvons dire que l’hypothèse A paraît validée. En effet, la cohésion de groupe et le vivre ensemble semblent avoir été renforcés grâce aux séances de musique. Comme nous avons pu le voir, les comportements inappropriés ont diminué en faveur d’attitudes d’entraide permettant d’obtenir un climat de classe plus serein. Les élèves s’aidaient aisément et volontairement, le niveau sonore a également diminué et ils respectaient la parole d’autrui, ce qui favorise les apprentissages.
De plus, au vu des résultats relatifs à la participation des élèves en classe, nous voyons que leur contribution n’a cessé d’augmenter dans l’année. Nous pouvons constater que la confiance des élèves s’est élevée, ce qui a entraîné un accroissement de leur participation dans l’ensemble des matières. De fait, l’hypothèse B semble elle aussi validée.

Les limites

Toutefois, même si les hypothèses s’avèrent validées, nous ne pouvons être sûrs à 100% que ces résultats soient liés au seul fait des séances de musique. En effet, le climat instauré en classe a permis de favoriser les apprentissages dans une certaine sérénité, mais différentes activités dont l’objectif était similaire ont également été menées au sein de la classe durant cette année.

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Table des matières

Partie 1 : Le traitement de la question au niveau scientifique et les enjeux
1. Les programmes et les dispositifs d’enseignement qui existent à l’école
1.1. L’éducation musicale dans les instructions officielles
1.2. Les différents dispositifs présents à l’école
2. Les bienfaits de la pratique musicale
2.1. La socialisation
2.2. La concentration et l’attention
2.3. Le vivre ensemble
2.4. Culture commune, cohésion de groupe
3. Les enjeux liés à l’éducation musicale
3.1. Les enjeux professionnels du professeur des écoles
3.2. Les enjeux pour les élèves
Partie 2 : Les hypothèses, les données à recueillir et les méthodes d’analyse
1. L’étude
1.1. Les hypothèses
1.2. Dispositifs d’observation
1.3. Choix méthodologique
2. Analyse et recueil des données
2.1. Analyse et recueil de l’hypothèse A
2.2. Analyse et recueil de l’hypothèse B
3. Validation ou non des hypothèses
4. Les limites
Partie 3 : Bibliographie
1. Ouvrage
2. Documents en ligne
Annexes
1. Annexe 1 : tableaux d’observation de septembre à novembre pour l’hypothèse A
2. Annexe 2 : tableaux d’observation de septembre à novembre pour l’hypothèse B
3. Annexe 3 : tableaux d’observation de décembre à avril pour l’hypothèse A
4. Annexe 4 : tableaux d’observation de décembre à avril pour l’hypothèse B
Résumé

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