L’Artisanat de Madagascar a besoin de trouver un second souffle en vue de décupler ses débouchés commerciaux tant sur le plan national qu’international. Ce secteur dispose d’une main-d’œuvre abondante et qualifiée, d’un éventail assez large de production et de variété de modèles. La production artisanale à Madagascar se caractérise par un style de production regroupant de petites équipes constituées le plus souvent par la pyramide familiale qui travaille en petites équipes et est disséminée dans de multiples lieux.
Les produits de la vannerie semblent aujourd’hui perçus comme un outil indispensable ; on ne conçoit plus en effet une opération de production sans une phase de travail, même réduite, portant sur l’esthétique et l’ergonomie du produit à lancer. Cette stratégie est d’ailleurs comprise depuis plusieurs années par un nombre croissant d’industriels qui l’intègrent à différents niveaux de leur cycle de conception.
Les artisans malgaches se contentent souvent de faire un contretype de produit. Outre cela, ils se focalisent sur la vente et non sur la satisfaction de la clientèle. Par ailleurs, la rude concurrence est incontournable, ainsi chaque artisan doit se spécifier pour affronter le challenge. De nos jours, le travail du designer externe peut porter sur chacune des différentes activités du design que ce soit le produit, le packaging, l’identité visuelle ou encore l’environnement.
PRÉSENTATION DU PROJET
Définition des problèmes
Justification interne
Le raphia qui est une matière végétale assez délicate constitue la principale matière première pour les produits de la vannerie, mais une multitude de matériaux peut être transformée comme la paille de riz, le bambou, le jonc, l’agave, etc. Cependant, leur collecte et leur conditionnement sont des paramètres déterminants sur qui repose la qualité des produits finis. Les problèmes se situent alors au niveau de la proximité et l’accessibilité du lieu de collecte, de la saison de la collecte, des conditions de stockage ainsi que de la qualité naturelle des matières.
La raréfaction des matières d’œuvres dues à leur exploitation de type sauvage ainsi que le non-suivi des règlementations en vigueur à l’exemple des plantations de nouveaux pieds saisonniers constituent un handicap pour le développement de la filière. D’autre part, le coût des ressources naturelles s’accroît pendant la période des pluies et la saison d’arrêt des coupes qui s’étale du mois de décembre au mois de juin.
Justification externe
En tant qu’entreprise, le présent projet subit les influences de l’environnement externe. Sur le plan politico-légal, on peut citer l’interdiction d’exploitation des forêts de bois précieux dont une autorisation spéciale du ministère concerné ou des autorités compétentes est impérative ; l’interdiction de sortie pour certains produits; la limitation des quantités exportables ainsi que la baisse de la production.
Sur le plan économique, l’évaluation des prix des matières connait une difficulté assez considérable ; l’augmentation des diverses charges, la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle ciblée, l’ignorance des produits et des magasins sont des facteurs à ne pas négliger. Du point de vue de l’approvisionnement, on constate la diminution des acteurs économique œuvrant dans le domaine entraînant à la fois l’accroissement des coûts de revient, un cycle d’approvisionnement non régulier.
Problèmes principaux
Il y a pas mal de problèmes principaux sur la fibre végétale appelée raphia : Le traitement de la fibre est assez compliqué, c’est parce que la fibre n’est pas souple; elle se déforme facilement, est salissante, elle garde l’humidité, et peut facilement prendre feu. Le problème principal se posera sur l’extraction de la fibre : une préparation assez rapide, sinon on ne peut plus l’extraire car s’il y a une journée de retard, elle se colle à l’écorce.
Reconnaissance du produit vannerie
La très grande variété des matières utilisées a engendré la répartition de ces artisanats en plusieurs filières telles « bois et dérivés », « pierres et bijouterie » ou « fibres végétales ». Cette dernière, la vannerie, qui constitue l’objet de notre étude, regroupe 9.7 % des artisans. Après le textile et l’habillement 12.1 %, elle est la deuxième filière à attirer le plus d’artisans. En vannerie, différents matériaux sont adaptés à la réalisation d’objets particuliers. Les différentes parties du palmier Raphia Ruffia, originaire de Madagascar, comme les folioles, les graines ou les rachis peuvent être exploitées. Toutefois, nous ne nous intéresserons qu’aux produits à partir de la transformation de la fibre, appelée raphia, extraite des feuilles de cette plante.
Description de la vannerie
a. Définition
Pour un usage interne, la vannerie se dévoile comme un objet de décoration, et un objet utilitaire ; mais elle possède aussi un usage externe où la vannerie est utilisée comme moyen utilitaire et comme moyen de décoration. Sous forme d’objet, nous avons comme exemple : les abat-jours, les nappes de tables, les rideaux, les sous-assiettes, les baobabs et girafes empaillés… Sous forme de moyen, nous avons comme exemple : les chapeaux de Raphia, les parapluies conçus pour les touristes, les sacs de couchage (de plage), les trousses et les porte-documents… Elle est un produit d’artisanat de services.
b. Potentialité
Comme nous l’avons vu précédemment et d’après notre thème « production artisanale d’articles en vannerie », l’introduction dans cette filière d’exploitation de fibre végétale admet un avenir prometteur. Mais dans le cadre de son expansion, la considération de l’évolution du goût, des attentes et des préférences de la clientèle s’avère être un des problèmes à résoudre ; d’où « comment façonner un produit artisanal de qualité pour atteindre les attentes de la clientèle ? ».
Précisément, le graphique suivant illustre l’évolution de la superficie des raphières à Madagascar.
Raisons de sa création
Le Raphia : c’est-à-dire la fibre, qui est une matière accessible et encore en quantité assez suffisante pour des exploitations rationnelles dans notre pays. De plus, on constate un faible pourcentage d’artisans utilisant la fibre végétale y compris la fibre de Raphia.
Caractéristiques de l’entreprise
« Un projet est un ensemble d’activités ou d’opérations indépendantes à réaliser dans un délai déterminé, à l’aide de moyens et de ressources limités, mis œuvre de façon coordonnée, dans le but d’atteindre un objectif » . Le présent projet intitulé « Production artisanale d’articles en vannerie » consiste en la mise en place d’une entreprise qui œuvre dans le but de façonner des produits artisanaux de qualité pour satisfaire les attentes de la clientèle.
Renseignements sur l’entreprise
Forme juridique : Entreprise individuel .
Dénomination sociale : « Mad design ». Cette dénomination devra être mentionnée sur tous les actes, factures et autres documents quelconques émanant de l’entreprise.
Objet : L’entreprise a pour objet la production et la commercialisation de produits artisanaux en vannerie.
Siège social : Le siège social est fixé à Antananarivo, Avenue Lénine Antanimena.
Durée :La durée de vie de l’entreprise est fixée à 99 ans.
Capital social : Le capital social de 25 000 000 Ar est constitué de 25 000 000 Ar d’apports en nature.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU PROJET
Section 1 : Définition des problèmes
1.1.1.1 Justification interne
1.1.1.2 Justification externe
1.1.1.3 Problèmes principaux
Section 2 : Reconnaissance du produitvannerie
2.1 Description de la vannerie
2.2 Raisons de sa création
Section 3 : Analyse de la Production de Raphia à Madagascar
1. Définition
2. Origine : le palmier Raffia ruffia
3. Cadre légal etréglementaire
4. Étapes de la création de l’entreprise
Section 4 : Caractéristiques de l’entreprise
Renseignements sur l’entreprise
1. Objectifs du projet
2. Les facteurs de production
3. Les produits etles services
4. Les activités de l’entreprise
CHAPITRE 2 : ÉTUDE DE MARCHÉ DES PRODUITS
Section 1 : Analyse de l’existant
1.1 Analyse de la demande et de l’offre
1.1.1.1 Analyse de la concurrence
1.1.1.2 La clientèle à cibler
Section 2 : Détermination de la partde marché
DEUXIÈME PARTIE CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE 1 : ÉTUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation de la surface de l’aménagement
1.1 Salle d’exposition – vente de produits finis (commercialisation)
1.1.1.1 Espace Thématique
1.1.1.2 Atelier de créativité
1.1.1.3 Lieu de stockage
Section 2 : Description de la fonction et organisation des tâches
2.1 Description de la fonction
2.2 Organisation des tâches
2.3 Processus de fabrication de la rabane en rouleau
Section 3 : Motivation du personnel
3.1 Motivation des artisans
2. Motivation de la force de vente
CHAPITRE 2 : ORGANISATION ET MANAGEMENT
Section 1 : Capacité de production envisagée
1.1 Capacité de production (Année N1)
1.1.1.1 Planning de production
Section 2 : Plan marketing
2.1 La politique de produit
2.2 Politique de prix
2.3 La politique de communication
2.4 La politique de distribution
CHAPITRE 3 : CALENDRIER DE LA VIE DU PROJET
Section 1 : Calendrier de réalisation
1.1 Préparation et mis en œuvre
1.1.1.1 La période d’exploitation effective
1.1.1.2 La vie du projet
TROISIÈME PARTIE ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
CHAPITRE 1 : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET LES COMPTES DE GESTION
Section 1 : Les investissements nécessaires
1.1 Les immobilisations incorporelles
1.1.1.1 Les immobilisations corporelles
Section 2 : Les charges de personnels
Section 3 : Fonds de roulement initial
Section 4 : Plan de financement
Section 5 : Amortissement prévisionnel
Section 6 : Remboursement des dettes
CHAPITRE 2 : ÉTUDE DE FAISABILITÉ ET DE RENTABILITÉ
Section 1 : Les comptes de gestion
1.1 Les produits
1.1.1.1 Les charges
1.1.1.2 Charges externes
Section 2 : Les états financiers prévisionnels
2.1 Compte de résultat prévisionnel
2.2 Flux de trésorerie
2.3 Bilan prévisionnel
CHAPITRE 3 : ÉVALUATION DU PROJET
Section 1 : Évaluation économique
1.1 Valeur ajoutée
1.1.1.1 L’excédent brut d’exploitation
1.1.1.2 Les ratios de performance économique
Section 2 : Évaluation financière
2.1 La valeur actuelle nette (VAN)
2.2 Indice de profitabilité
2.3 Taux de rentabilité interne (TRI)
2.4 Durée de récupération des capitaux investis (DRCI)
2.5 Le seuil de rentabilité
2.6 Les critères d’évaluation
Section 3 : Impacts du projet
3.1 Impacts sur l’environnement
2. Impact sur l’économie nationale
3. Impact financier
4. Impact social
Section 4 : Cadre logique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE