Les procedes mnemotechniques

LES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES – PARTIE THEORIQUE

DEFINITION

Etymologiquement, l’adjectif mnémotechnique est composé de deux mots de grec ancien : « mnêmê » qui signifie mémoire et « technique » que l’on pourrait traduire par art. Les mnémotechniques sont donc un art de la mémoire. La mémoire est un élément psychique et biologique qui permet « d’acquérir, de conserver et de restituer une information» Tous les moyens permettant de faciliter l’acquisition, la conservation et la restitution d’une information pourraient donc composer cet art. Dans ce cadre, nous pourrions considérer la répétition d’une information, sa compréhension, sa forte valeur émotionnelle, sa familiarité avec l’apprenant, son contenu limité à environ 7 items et son organisation adaptée aux capacités cognitives de l’apprenant comme des procédés mnémotechniques. Nous pourrions ajouter à cette liste tous les autres éléments qui favorisent l’attention et la concentration de l’apprenant, ceux qui lui apportent de la confiance ainsi et que tous ceux qui participent à la qualité de son hygiène de vie (alimentation, sommeil, et activité physique adaptés aux besoins de l’apprenant). D’ailleurs, de nombreux procédés mnémotechniques jouent sur la valeur émotionnelle, le format, la réduction et l’organisation de l’information à apprendre afin d’optimiser leurs efficacités.

Cependant, ce qui caractérise un procédé mnémotechnique est plus précis et le dictionnaire culturel Le Robert réduit les procédés mnémotechniques aux méthodes qui nécessitent des associations mentales pour favoriser l’acquisition et la restitution de souvenirs. Une méthode de mémorisation qui n’utilise pas d’associations mentales, n’est donc pas considérée comme un procédé mnémotechnique. On distingue parfois la mémoire artificielle de la mémoire naturelle. La mémoire artificielle s’oppose alors à la mémorisation rationnelle et est considérée comme « la mémoire fondée sur des méthodes mnémotechniques  ». Par analogie à ces deux concepts, nous pourrions distinguer les associations naturelles des associations « artificielles ».

Les associations artificielles sont des associations « créées de toutes pièces » pour mieux mémoriser. Les associations naturelles sont des associations logiques et rationnelles (synonymie, catégorisation, opposition, arborescence) qui contribuent au processus de mémorisation. Dans ce cadre nous pourrions préciser qu’un procédé mnémotechnique est un procédé qui utilise des associations mentales « artificielles » pour favoriser la mémorisation.

LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES

a) L’élaboration du codage
Les procédés mnémotechniques se construisent grâce à une élaboration du codage initial. Elaborer se définit biologiquement par « transformer pour rendre assimilable ». D’une manière générale, le codage élaboratif consiste à transformer des informations initiales que l’on souhaite retenir et « que notre cerveau ne sait pas bien mémoriser en informations que le cerveau mémorise plus facilement. ».

Ed Cooke explique que ce qui caractérise un grand mnémoniste est sa capacité à élaborer un codage et à le transformer très rapidement en des données qui soient tellement « hors du commun qu’elles ne risquent pas d’être oubliées. » La transformation de l’information initiale peut passer par des modifications de la quantité, de l’ordre d’apparition, du sens et du format de présentation du matériel à apprendre afin de le rendre plus facilement restituable. Cependant et quelle que soit la transformation apportée à l’information initiale, l’élaboration qui crée des procédés mnémotechniques comporte toujours des associations mentales artificielles.

b) Les associations mentales artificielles
Nous avons vu qu’un procédé mnémotechnique contenait nécessairement des associations mentales artificielles. On distingue principalement quatre sortes d’associations mentales artificielles : les associations artificielles lexicales, les associations artificielles auditives, les associations artificielles imagées et les associations artificielles corporelles.

➤ Les associations artificielles lexicales
Elles associent à une information initiale une nouvelle information composée d’un ou plusieurs mots et permettent de créer des relations lexicales (lien entre les mots) entre la nouvelle information et l’information à mémoriser. Exemple : On associe au mot « bâbord » le mot « batterie » dans lequel la syllabe « ba » est à gauche pour se rappeler que ce qui est à bâbord est à gauche.
➤ Les associations artificielles auditives
Elles associent à une information initiale une information phonétiquement proche. Ces associations artificielles verbales sont généralement appuyées par une prononciation atypique des données phonétiquement proches (prononciation accentuée, ralentie, chantée, etc.). Exemple : On insiste sur la prononciation de la troisième syllabe du mot horizontal puis on fait la même chose avec la deuxième syllabe du mot allongé pour expliciter la synonymie de ces deux mots.
➤ Les associations artificielles imagées
Elles associent à une information initiale une représentation visuelle généralement créée de toute pièce. Exemple : On présente la photographie d’un désert avec une ligne d’horizon et un nuage pour se rappeler la position du dénominateur et du numérateur par rapport à la barre de fraction. Sur la photographie, le désert représente le dénominateur et le nuage le numérateur.
➤ Les associations corporelles
Elles associent à une information à mémoriser une représentation corporelle. Exemple : On peut utiliser sa main et tendre l’index afin de réaliser un « c » pour se rappeler que les pronoms démonstratifs, ceux que l’on peut montrer avec son index, sont ceux qui commencent par la lettre « c » : celui, celle, ce, cela, etc.

Un même procédé mnémotechnique peut comporter plusieurs types d’associations. Cependant, John B. Arden considère qu’il est essentiel que ces associations artificielles soient simples afin que le procédé mnémotechnique soit efficace. Ces associations artificielles aboutissent à la création de procédés mnémotechniques.

LES DIFFERENTS PROCEDES MNEMOTECHNIQUES 

Anna Madoglou distingue les procédés mnémotechniques externes des procédés mnémotechniques internes. Les procédés externes permettent de faciliter la mémorisation grâce à l’utilisation de supports externes à l’individu. Dans ce cadre, les prises de notes, les dessins, les photographies, la programmation de sonneries, la demande de restitution d’informations auprès d’autres individus et tous les objets d’ailleurs parfois appelés « souvenirs » qui permettent d’augmenter les performances mnésiques peuvent être considérées comme des procédés mnémotechniques externes.

Les procédés internes se réalisent « à l’intérieur de l’individu ». Ces procédés correspondent à la définition que nous nous sommes faite des moyens mnémotechniques. C’est-à-dire : des procédés qui utilisent des associations mentales artificielles pour faciliter l’acquisition et la restitution de souvenirs. Pour présenter les différents types de procédés mnémotechniques externes nous utiliserons une première variable quantitative qui distinguera les procédés mnémotechniques selon leur taille. Puisque la principale contrainte de la mémoire est liée à sa capacité à court terme limitée à « 7 items, plus ou moins 2 », alors nous considérerons que plus un procédé mnémotechnique est court plus il sera efficace. Nous utiliserons une seconde variable qualitative qui distinguera les procédés mnémotechniques selon le type d’associations artificielles qu’ils contiennent.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- LES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES – PARTIE THEORIQUE
1. DEFINITION
2. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES
a) L’élaboration du codage
b) Les associations mentales artificielles
3. LES DIFFERENTS PROCEDES MNEMOTECHNIQUES
a) Le mot clé
b) La phrase clé
c) L’histoire clé
d) La versification des concepts
e) Le chant
f) L’image-clé
g) La méthode des loci
h) Le geste-clé
i) La chorégraphie
4. AUTRES CARACTERISTIQUES DES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES
a) Les indices de récupération
b) La signification artificielle
5. RESUME
II- LES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES A L’ECOLE
1. QUI PENSE UTILISER DES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES EN CLASSE?
2. A QUELS MOMENTS SONT-ILS UTILISES ?
a) En français
b) En mathématiques
c) En E.P.S
d) En Langue Vivante
e) En Sciences et Technologie
f) En Histoire-Géographie
g) Dans d’autres disciplines
3. QUELS ELEMENTS ENCOURAGENT LES PROFESSEURS DES ECOLES A UTILISER DES PROCEDES MNEMOTECHNIQUES EN CLASSE ?
a) Ils facilitent l’investissement des élèves
b) Ils facilitent la mémorisation
c) Ils apportent du sens là ou il n’y en pas
d) C’est un outil de remédiation
e) Ils permettent de gagner du temps
4. QUELS ELEMENTS CONTRAIGNENT L’ENSEIGNEMENT DE PROCEDES MNEMOTECHNIQUES EN CLASSE ?
a) Les procédés mnémotechniques ne correspondent pas à tous les élèves
b) Leur mise en place demande du temps
c) Ils permettent de mémoriser sans comprendre
d) Les procédés mnémotechniques sont parfois difficiles à mémoriser
e) Les procédés mnémotechniques apportent des imprécisions
f) Leur utilisation ne correspond pas à tous les apprentissages
III- CONCLUSION
IV- BIBLIOGRAPHIE

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