Les problemes et les perspectives de developpement de la filiere soie

Au début, la filière soie n’était pas encore importante pour la population de la Région de l’Itasy du fait que les paysans s’adonnaient surtout à des cultures vivrières d’autosubsistance. Actuellement, la filière soie constitue parmi les activités secondaires relativement sécurisantes et plus lucratives pour les paysans de la région, non seulement pour combler les manques pendant la période de soudure mais aussi et surtout pour améliorer leur niveau de vie.

La filière soie a alors fait l’objet de nombreuses études étant donné l’immense forêt de tapia (quelques 9000 Ha) situé dans la région. L’étude concernait en ce temps à trouver de nouvelles sources pour produire des cocon s de soie étant donné que les forêts de tapia disparaissaient peu à peu à cause des feux de brousse et des cultures sur brûlis pratiqués encore dans la région : d’où la naissance de la « soie d’élevage » et le développement des cultures de mûriers pour remplacer les forêts de tapia et pour empêcher l’extinction de cette filière. A partir des années 90, d’autres études ont été faites grâce aux PCD (Plan Communal de Développement) concernant la culture et l’élevage des vers à soie pour une promotion et une valorisation de la filière dans cette région. Aujourd’hui, des études sont encore faites pour une industrialisation future de cette filière afin de pouvoir s’ouvrir sur le marcher extra-régionaux et même sur le marcher extérieur (international). Cependant, actuellement on peut constater que la production de soie et la commercialisation est très faible par rapport aux prévisions des études antécédentes ; voire même impossible une future commercialisation des produits à l’extérieur du pays, de même que les revenus des paysans acteurs de cette filière diminuent progressivement et deviennent peu conséquent très faible pour assurer le développement de la soie : de la production jusqu’à la commercialisation.

CONTEXTE ET HISTORIQUE 

Présentation de la région

Déjà, de part sa localisation et sa situation administrative, trois éléments essentiels font la force de la région Itasy. D’abord, située sur les hautes terres centrales de l’île, la région Itasy se situe presque au centre de la province d’Antananarivo elle est entourée : au Nord Est par la Région ANALAMANGA AU Nord Ouest et a l’Ouest par la région Bongolava au Sud et Sud Est par la région VAKINANKARATRA.

Par ailleurs selon les coordonnées géographiques, Itasy est localisée à 46°10’ et 47° de longitude Est, et entre 19°39’ et 19°25’ de latitude Sud. De ce fait elle est équidistante entre la presqu’île de Bobaomby (Antsiranana) à l’extrême Nord de Madagascar et le Cap Sainte Marie à l’extrême Sud. Tout comme elle est à mi distance entre la ville de Vatomandry, à l’Est, et le petit delta de Masoarivo, à l’Ouest, dans le district d’Antsalova. Cette position géographique définit ainsi Itasy comme le « centre de gravité » de Madagascar. Un atout qui pourrait constituer « un point nodal » relatif au rayonnement des voies de communication et donc des canaux matériels et immatériels. Ensuite, la particularité qui fait la force de l’Itasy réside dans sa localisation proche de la capitale qui reste en tout cas, un important débouché pour ses produits (agricoles, d’élevage, de pêche etc) ; la ville d’Imerintsiatosika n’étant qu’à 28 Km d’Antananarivo tandis qu’Arivonimamo et Miarinarivo respectivement à 42 km et 88 km.

La potentialité d’exploiter et de mieux s’intégrer dans les circuits d’échange aussi bien régionaux (avec ses pairs d’Analamanga, du Vakinankaratra et du Bongolava), nationaux que mondiaux, existe puisque les deux routes nationales (RN 1 et RN 43) ainsi que quelque voies de desserte et sont bien entretenues. D’ailleurs cette prédisposition pour le développement d’une économie marchande pourrait encore être valorisée par la réouverture de l’aéroport d’Arivonimamo. Enfin avec une superficie de 6727km2 , une population totale de 721628 habitants Itasy est l’une des plus petites régions de Madagascar. Elle est formée de trois districts formés répartis en 51 communes et 513 fokontany.

Atouts et opportunités 

Malgré un déboisement historique intense, qui a porté un lourd tribu à la couverture végétative locale, Itasy est dotée d’un certain nombre de ressources naturelles sur les quelles pourraient être bâtie l’économie régionale. L’un des aspects physiques qui caractérisent l’Itasy est sa richesse en lac, en effet, d’un important réseau lacustre dont l’inventaire établit jusqu’à présent fait état de 51 unités qui se répartissent de la manière suivante : 40 de ces lacs s’égrènent dans le district de Miarinarivo dont les plus importants sont Mahiatrondro, Ambatomilona, Antamolava; 9 d’entre eux dans le district de Soavinandriana dont le plus important est celui de Piliana ; enfin les deux lacs restants se localisent dans le district d’Arivonimamo.

Ces plans d’eau naturels, dont la mise en place est à mettre en relation avec les cratères d’anciens volcans de la région, représentent un atout non négligeable pour les activités aquacoles, touristiques et eco-touristiques.

Contraintes

Certains obstacles empêchent pourtant l’Itasy de ses potentialités. L’une des principales contraintes économiques de la région repose sur l’impuissance de la population à exploiter d’une manière optimale les atouts mis à sa disposition :
– Insuffisance flagrante d’infrastructures d’encadrement sur des localités à fortes potentialités économiques
– Un niveau d’intensification agricole très faible
– Prépondérance de la monoculture traditionnelle qui est le riz
– Faible niveau d’utilisation d’engrais
– Faible niveau d’utilisation de semence
– Faible niveau d’utilisation de matériels agricoles
– Insuffisance d’actions d’encadrement et d’appui
– Insuffisance d’aménagement de périmètres agricoles
– Problèmes d’aménagement des ressources naturelles
– Absence d’unités de transformation de produits
– Enclavement très marqué d’une grande partie de l’espace régional réduisant sensiblement le potentiel productif de l’Itasy ; d’autant que l’insécurité y règne car de nombreuses communes sont classés zone rouge à l’exemple des communes d’Analavory et de Miarinarivo. Ceci se répercute sur le bon fonctionnement des infrastructures éducatives et sanitaires qui y existent
– A cet enclavement d’ensemble s’ajoutent les difficultés d’accès de certains secteurs lorsque survient la saison des pluies. Une situation qui introduit un très grand nombre de paysans à une économie d’autosubsistance .
– La complexité des situations foncières, ou plus de 70% des terres sont exploitées selon le système de métayage et de location annuelle, entravant ainsi tout effort d’investissement et de stabilité. A cela s’ajoutent les litiges fonciers qui s’exercent le plus souvent sur l’occupation des terrains domaniaux, créant des tensions permanentes entre les concernés.
– Enfin, la faible pénétration du système bancaire, même dans les principales localités de la région, réduit les possibilités financières pour toute volonté d’investissement.

En matière environnementale, la considération des ressources naturelles telles les forets, les plans d’eau, les marécages et les pâturages comme étant des ressources faciles et d’utilisation gratuite ; a conduit les familles de certains secteurs à s’adonner aux feux de brousses et à des exploitations de façon anarchique et illicite sans considération e la durabilité de leurs pratiques. Les résultats en sont que les ressources ne parviennent plus à satisfaire les besoins de la population et tendent même à disparaître à cause d’un processus de « lavakisation » accéléré provoquant inexorablement l’ensablement des rizières, des lacs et des marécages, l’envasement des plans d’eau . . .

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Contexte et historique
1- Présentation de la région
a) Atouts et opportunités
b) Contraintes
2- La filière soie
a) Historique de la filière
b) Difficultés et problèmes rencontrés par la filière
Partie II : Etude économique de la filière
1-Analyse des agrégats économiques
2-Impacts sur la vie des paysans
a) Au niveau de l’emploi
b) Au niveau de l’organisation
Partie III : Perspectives pour le développement de la filière soie
1- Les potentialités de la région
2- Les perspectives d’amélioration et de développement
a) dans le domaine technique
b) dans le domaine commercial
c) dans le domaine économique
d) sur le plan organisationnel
CONCLUSION

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