Le domaine de la recherche philosophique est vaste dans la mesure où l’on peut philosopher sur tout ce qui touche l’homme dans son rapport avec le monde : la connaissance et la temporalité vécue, Dieu et le problème de la destinée, la vie morale et le langage. Cela nous montre qu’aucun domaine n’échappe à l’interrogation philosophique. C’est la raison pour laquelle Hegel clarifie : «comprendre ce qui est, voilà la tache de la philosophie » . Ainsi, on peut philosopher sur l’éducation et la pédagogie contemporaine. Il est évident que l’activité éducative semble être la plus pratiquée, c’est -à-dire que l’idée de l’éducation est plus répandue dans le monde, car tout homme s’y intéresse, y compris le savant, le simple citoyen et le vulgaire. C’est pourquoi aujourd’hui, le problème de l’éducation ne cesse d’évoluer .Puis qu’elle incarne la vie des hommes dans leur existence individuelle et collective. Elle est appliquée aux enfants portant les germes du déséquilibre psychologique. De la s’explique la nécessité de l’éducation, constituant un acte de conduire ou de guider l’enfant ou l’individu. Par conséquent, l’éducation a pour fonction de faire sortir l’enfant de son état primaire qui est encore embryonnaire sur tous les plans (physique,Psychologique et socioéthique).
En toute vérité, l’éduction va de pair avec la pédagogie. Autrement dit, l’éducation est davantage orientée vers la pratique éducative. Cette action pratique vise à développer la totalité de l’être humain, au niveau du savoir -faire, du savoir-être et du savoir-devenir, si l’on parvient à ses fins en formant un homme que l’on qualifie éduqué. La pédagogie est plus orientée vers la réflexion sur les problèmes théoriques et pratiques de l’éducation. Dans ce cas, ces deux notions s’interpellent. De plus l’éducation est comprise idéalement comme moteur du développement de l’être humain et à la formation de son esprit. Elle consiste à façonner l’individu en vue de se réaliser dans les meilleures conditions possibles. Nous pouvons dire qu’elle est également un processus de socialisation méthodique des jeunes générations. Parce que, elle est l’acquisition des conduites qui permettent à l’individu d’acquérir toutes les possibilités de s’adapter à un environnement matériel, social ou politique déterminé. Et en tant qu’enseignement, l’éducation :
«Consiste dans la transmission des savoir-faire ; [mais] elle ne seconfond pas avec la pédagogie, qui en est la stratégie instrumentale, en fixant, parexemple les didactiques les démarches mieux adaptées à la transmission des connaissances ».
Le terme de pédagogie montre,désigne l’ensemble de méthodes et de pratiques éducatives. Elle recouvre la recherche des moyens les plus faciles de transmettre des connaissances à des élèves par l’intermédiaire de l’éducation. Dans ce cas, il s’agit d’appuyer sur une situation éducative ayant pour objectif de créer un lien entre éducateur et éduqué. Actuellement, nous avons tendance à l’enfermer dans un cadre unique qui est celui de l’école. Mais les conditions par lesquelles l’acquisition de connaissances au sein de nos sociétés, que ce soit dans les institutions ou dans la société, se divergent. Et ce qui fait la différence entre l’homme et l’animal est l’éducation. En ce sens, l’éducation devient un acte de conduire, de guider un enfant ou un adulte . Pour cela, Paul Foulquie avance l’idée selon laquelle « l’éducation est mise en œuvre des moyens propres servant à promouvoir le développement de l’homme et, notamment, de ses facultés psychoaffectives, de sa volonté d’action et du sens des valeurs » . Dans ce cas, l’éducation a pour but de transformer l’homme afin qu’il puisse devenir un être authentique, un être accompli.
ASPECTS MÉTHODOLOGIQUE
Méthodologie d’approche
Le projet éducatif primordial de Platon est de parvenir à mettre de l’ordre dans la cité. Sapréoccupation majeure dans la conduite des principes socio-éducatifs est d’«orienter les plaisirs et les peines des enfants dans la direction de ce à quoi il faut parvenir pour réaliser leurs fins » , à savoir : « devenir en quoi que ce soit, un homme de mérite». La réflexion envisage également à chercher les conditions de possibilités pour l’humanité d’accéder à son bonheur. C’est de cette manière aussi que nous souhaitons mener notre investigation tout en respectant l’application dans notre pays.
Deux types de méthodes seront mises en œuvre au niveau de notre recherche : la méthode comparative et la méthode dialectique. Parmi l’intérêt de la méthode comparative réside essentiellement dans la possibilité de procéder à un rapprochement de deux réalités contradictoires pour faire tirer des conclusions décisives. Elle est définie dans les dictionnaires de philosophie comme une : «Confrontation des objets afin de déceler les traits de similitude ou de distinction entre eux. (…). Les jugements qui expriment le résultat de la comparaison aident à mieux élucider les notions des objets comparés ; à cet égard la comparaison sert à compléter, voir à suppléer la définition » .
DIMENSION INSTITUTIONNELLE DE L’ENVIRONNEMENT ÉDUCATIF
La formation du mérite morale de l’enfant
De la première enfance
En effet, dans un passage du livre VII des Lois, l’auteur affirme qu’
« Une fois nés, les enfants tant du sexe masculin que du sexe féminin […], ce serait du soin d’élever les enfants et de les éduquer : question qu’il est complètement impossible de passer sous silence, mais dont l’exposé […] relèverait naturellement d’instruction et de recommandation, plutôt que de Lois ».
Dans ce passage, l’auteur reconnaît l’importance de l’éducation de l’enfant, lequel peut se révéler capable de réaliser dans les âmes « tout beauté et toute excellence possible » que l’éducation a pour « devoir absolu » de promouvoir ou de favoriser. Cependant, il y a lieu de souligner que cette éducation ne se limite pas à la seule formation des nouveau-nés et des adolescents : elle doit commencer dès la formation génitale du fœtus. La première enfance va de un à trois ans. Cette étape est marquée par une tendance à l’acquisition de la station droite : une tentative de parvenir à se tenir pour parvenir à marcher après de multiples essais. Dans cette étape infantile [0-1 an], il commence l’apprentissage du langage. Il balbutie certains mots qui recouvrent ses intentions. Durant cette période la pratique des jeux spontanés lui permet la découverte intuitive de l’organisation de sa vie et des lois du monde qu’il l’entoure. Sa vie est caractérisée par la prépondérance des fonctions végétatives : il se nourrit, s’amuse et dort, étant plus préoccupé de satisfaire ses besoins alimentaires :
« Le nourrisson est tout entier occupé, pendant ses trois mois à satisfaire ses besoins nutritifs et, entre temps, à dormir » .
C’est l’âge où l’enfant exerce ses organes sensoriels, desquels il accomplit des mouvements. De trois à huit mois, le bébé commence à s’intéresser à la lumière, demeurant très sensible aux couleurs et aux objets qu’on lui donne. De là s’expliquent les mouvements de ses mains qui cherchent à les atteindre. En plus, ces objets s’approchent ou s’éloignent de ses yeux, il parvient à connaître les objets et les personnes qui lui sont familiers. Sa vie mentale se caractérise par une succession d’états purement affectifs, lesquels sont en rapport avec ses besoins tant organiques que psychiques : la joie de s’affirmer en présence d’autrui, la douleur et la faim.
Deuxième enfance : jeux et formation de caractère
La seconde enfance (de trois à sept ans) est une période centrale du développement de l’enfant, plus préoccupé de comprendre pour s’intégrer dans son environnement physique et social. C’est l’âge évidemment de l’émerveillement, comme l’a toujours souligné Socrate, âge où l’enfant s’inquiète en posant de multiples questions à quoi il s’attend à des réponses justes, claires. Mais c’est aussi l’âge de la socialisation : l’enfant cherche des camarades de jeux qu’il choisit volontiers de l’autre sexe. De là, s’explique sa quête d’une vie communautaire, d’une vie de groupe qu’il juge appropriée à son tempérament personnel et, cela, se constitue en prototype de personnage. Il y a lieu de souligner ici que dans ses activités, le jeu prend une place importante dans l’évolution intellectuelle de l’enfant. C’est la raison pour laquelle Bernard Voizotavance , « Les jeux amènent à une grande maîtrise de la connaissance, car ils sont une répétition d’expérience […] les jeux qui ont une signification symbolique permettent à l’enfant, non seulement de vivre des scènes antérieures, mais aussi de créer des modèles de relation entre des personnages, de se raconter des histoires. » .
L’enfant exerce son imagination en proie aux merveilles des contes et légendes : tout enfant aime le contenu des récits mythiques qui inspirent son imagination. Celle-ci s’imprime dans son intelligence qui se développe en matière de connaissance de l’espace vécu. De là, s’expliquent ses actes imitatifs à l’égard des personnages des récits au moment où il s’amuse : il imite leur acte par leurs activités consacrées un jeu de construction des objets. C’est dans cette perspective que se forme et se développe la conscience psychologique de l’enfant, sensible à l’influence de son milieu ambiant. Il appartient donc, aux éducateurs, parents, éducateurs professionnels d’orienter leurs activités ludiques en dotant l’enfant des ressources nécessaires dont il a besoin dans la pratique des jeux. La relation avec le gouverneur change et prend un autre aspect, là où la communication se fait par la parole : à cet âge scolaire, on assiste au développement global de l’organe psychomoteur. Cela veut dire qu’on développe l’éducation de la sensibilité sensorielle du corps. En ce sens, le gouverneur doit orienter son éducation sur une nouvelle place parce que l’enfant est jugé capable de recevoir de nouvelles informations possédant la parole pour communiquer avec le monde extérieur.
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Table des matières
Introduction
PREMIERE PARTIE : Présentation méthodologique du projet
I. Aspect méthodologique
II. Méthode d’approche
III. La problématique d’approche et motivation concernant le choix du thème
DEUXIEME PARTIE : Dimension institutionnelle de l’environnement éducative
Chapitre I : la formation du mérite moral de l’enfant
I.1. De la première enfance
I.2. De la deuxième enfance
I.3. De la troisième enfance
Chapitre II : La compréhension du comportement de l’enfant dans la pédagogie
II.1. Adaptation de l’enfant
II.2. Communication en classe
II.3. Le rôle de l’Etat face à l’éducation de l’enfant
Chapitre III :Education comorienne, fondement de la personnalité
III.1. L’école coranique, fin religieuse et option morale
III.2. L’école Européenne, fin intellectuelle et option d’avenir
III.3. La politique éducative actuelle
Chapitre IV : Approche critique de l’éducation contemporaine
IV.1. Approche par compétence (A P C)
IV.2. Approche par situation (A P S)
IV.3.Statut du citoyen responsable
TROISIEME PARTIE : PLAN PROVISOIRE DE LA FUTURE THESE ET ANALYSEDES CONCEPTS CLES BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE
1. Plan provisoire de thèse
2. Analyse des concepts clés.
3. Bibliographie en partie commentaire
Conclusion