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TYPES DE PATURAGES ET INFRASTRUCTURES PASTORALES
Milieu à vocation agricole, la commune de Ouadiour abrite en son sein des zones où prédominent des activités agropastorales, ce qui fait que dans l’organisation de son espace les parcours du bétail y occupent une place non négligeable. Cette structuration de l’espace prend en compte la nature des pâturages, l’accès aux points d’abreuvement du bétail et les infrastructures de bases associées à l’élevage.
Types de pâturages
Les fortes densités humaines et la prédominance d’une agriculture extensive ont fini par entrainer un manque drastique de surfaces pastorales. L’espace a fait l’objet d’une appropriation paysanne presque achevée. Les terres qui restent le domaine de prédilection des animaux en pâture relèvent de mesures de protection anciennes qui obéissent aux traditions et du traçage fait par l’administration nationale malgré l’avancée d’une boulimie foncière opérée par les « Lamanes8 » et les chefs religieux.
Quatre types de pâturages sont dénombrés dans la zone : les pâturages naturels, les jachères, les pâturages post-culturaux et les pâturages aériens.
Les pâturages naturels
Ils sont constitués des bois villageois qui constituent des réserves naturelles protégées et mises en défens par les populations avec des interdits. Ces zones de mise en défens abritent d’importantes mares qui sont gorgées d’eaux pendant l’hivernage. Ces espaces peuvent être retrouvés dans la zone de Loumbel Kelly au niveau de Loumbel Mbaye, à Mboudaye, à Thiabé Diène, Thiabé Wolof, Barkael et dans les vallées mortes de Doyoli et de Niomré. Les différents bois villageois sont reliés les uns les autres par des pistes de parcours du bétail permettant aux animaux d’y avoir accès soit pour la pâture ou pour s’abreuver.
Les jachères
Les jachères sont les espaces laissés en friche, mis au repos pour une régénération du sol et lutter contre l’appauvrissement des sols.
Avec l’accroissement des zones de cultures lié à la forte densité de la population et la diversification des cultures, les jachères se font de plus en plus rares. Les jachères ne formant pas un tenant sont très discontinues et d’accès très difficile parce que se trouvant très souvent encerclées par les champs. Elles ne sont fréquentées pendant cette période que par les troupeaux à effectif faible pouvant passer au niveau des chemins qui mènent dans les champs et conduits le plus souvent à l’aide d’une corde attachée au cou. Ces animaux sont en général parqués dans les maisons. Cette situation s’observe à l’est de Loumbel Kelly où les faibles densités humaines ont permis l’installation de quelques jachères. Le même phénomène est aussi observable entre Thiabé Diène et Thiénaba Wolof, entre Thiénaba Wolof et Gossas où les distances qui séparent les villages ne permettent pas une occupation complète de l’espace par les cultures. Toutefois ces zones inaccessibles pendant l’hivernage constituent des réserves potentielles de fourrages de qualité pour les ovins dès la fin des travaux champêtres et pendant la saison sèche. Ces espaces herbeux ne sont pas seulement exploités par les animaux mais constituent des espaces de recherche d’herbe pour nourrir les animaux en stabulation ou pour vendre dans la ville riveraine de Gossas. Les jachères permettent aussi au Groupement d’Utilisation du Matériel Agricole en Commun (GUMAC) de Ouadiour de pouvoir faire la coupe avec leur motofaucheuse.
Les pâturages post-culturaux
Les pâturages post-culturaux sont constitués des résidus des cultures laissés par les paysans après les récoltes. C’est donc l’ensemble des champs ouverts autorisant le passage des animaux. Ces derniers sont attirés par les adventices qui se sont développées dans les champs après les derniers sarclages, les rejets des souches et une partie de la fane d’arachide, de niébé et quelques épis de mil non récoltés ou oubliés dans les champs. Ce pâturage post-cultural constitue, pour les animaux ayant passé l’hivernage dans la zone du Ferlo, une cure salée. Les éleveurs, qu’ils soient sédentaires ou transhumants accordent une importance particulière à ce type de pâturage car permettant de compléter l’embonpoint des animaux avant l’installation définitive de la saison sèche.
Ce matériel post-cultural constitue une concurrence car il est recherché par les paysans eux-mêmes. Ils reviennent dans les champs pour ramasser les tiges de mil pour la confection des palissades et les herbes hautes pour couvrir la charpente des cases.
Le pâturage aérien
La base alimentaire des pâturages en milieu sahélien est généralement constituée de graminées qui finissent par être appâtées en saison sèche. Il ne reste que les espèces ligneuses qui fournissent feuilles âgées broutées sur les arbres et les arbustes, feuilles séchées tombées au sol, fruits verts broutés sur les arbustes, fruits secs sur les arbustes ou au sol, les fleurs, l’émondage des arbres en période de soudure constituent le pâturage aérien9. Cette alimentation vient compléter les besoins en azote surtout en saison sèche quand la paille des graminées commence à perdre sa valeur fourragère. Le pâture aérien commence à subir de sérieuses menaces liées à la coupe précoce des arbustes pour en faire des clôtures ou pour avoir du bois de chauffe destiné au combustible local ou la vente dans les gros villages ou villes comme Fass, Thiénaba et Ouadiour.
Les points d’abreuvement des animaux
Les eaux de surface de la commune de Ouadiour sont constituées de mares et de bas-fonds qui sont alimentées par les eaux de pluies. Durant la saison sèche, elles s’assèchent à partir du mois de novembre. On dénombre plus de 22 mares dans la zone et la localité de Loumbel Kelly regroupe à elle seule 19 mares.
Les eaux souterraines sont exploitées par les puits dans la nappe phréatique qui a une profondeur qui varie entre 50 et 80m. La conservation de ces puits et leur entretien permettent aux éleveurs et aux populations d’avoir de l’eau en cas de panne de forage. Les forages de Ouadiour et de Loumbel Kelly exploitent la nappe du maëstrichtien, mais seul le forage de Ouadiour est actuellement fonctionnel. Il alimente en eaux 97 bornes privées, 50 bornes publiques et 22 abreuvoirs. Ce réseau d’adduction d’eaux a favorisé la réduction du déplacement des animaux et la diminution des maladies liées à l’eau.
Dans la commune de Ouadiour, l’abreuvement des animaux repose sur l’utilisation des mares, des puits et des forages.
Les mares
La commune de Ouadiour compte 22 mares temporaires, 2 bas-fonds et une vallée morte avec pour source principale d’alimentation les eaux pluviales. Jusqu’en 2006, on comptait 65 mares dans toute la commune d’après la convention locale de la gestion des ressources naturelles du territoire communal de Ouadiour. Cependant la quasi-moitié a disparu et il n’en reste que 22 mares de nos jours. Elles sont localisées principalement dans 2 zones. La zone de Loumbel Kelly à elle seule compte 19 mares, une vallée morte nommée Diabang et 3 autres mares dans la zone de Doyoli. Il est à noter l’existence de deux bas-fonds, l’un à Thiénaba appelé YABAKE et l’autre long de 800m se situe entre Ouadiour et Niangué. La durée de rétention de l’eau est variable et dépend de l’étendue de la zone de captage, du sous-sol, de l’évaporation et de la profondeur. Si certaines peuvent garder de l’eau jusqu’au mois de janvier comme celles de Mboudaye, Loumbel Kelly et Loumbel Mbaye, d’autres s’assèchent très vite. Cette zone de Loumbel Kelly abrite les plus importantes mares alors que les zones de Ouadiour, de Doyoli et Niomré se singularisent par leur manque de mares. Cette situation est due en grande partie à la nature du sol. L’importance des mares dans la zone sud est liée à la nature argileuse de ses sols permettant une rétention des eaux et leur conservation parce que limitant l’infiltration. En saison des pluies, elles contribuent à l’abreuvement du bétail et diminuent ainsi les factures d’eau à payer au niveau de l’ASUFOR. Ces mares assurent l’abreuvement du bétail pendant l’hivernage et jusqu’à une partie de la saison sèche et permettent aux éleveurs de se rapprocher des zones de pâture. Certaines des mares sont menacées par l’expansion des surfaces cultivées qui les isolent des zones de parcours du bétail. Le non accès des animaux à ces mares a du même coup diminué voire éliminé les ravins qui drainaient les eaux. Les mares, n’étant plus approvisionnées suffisamment en eaux et ensevelies par le sable venant des champs qui les entourent, finissent par disparaitre. Il faut noter aussi que ces mares favorisent la prolifération des maladies pendant l’hivernage.
Les puits
Les puits de la commune rurale ont 2 principales sources d’eau aquifère. On a d’abord la nappe phréatique. D’une profondeur de 30 à 50 m selon les zones elle alimente les puits traditionnels et modernes. Elle se localise essentiellement dans les villages de Ouadiour, Thiénaba Gossas et Keur Khaly MBOUMP
Ensuite, il y a la nappe des calcaires éocènes qui est d’une profondeur de 50 à 80 m. La qualité de son eau est fortement minéralisée voire saumâtre, ce qui fait qu’elle est impropre à la consommation.
Les forages
La nappe maestrichtienne qui est captée entre 300 et 400m de profondeur est la principale source des forages de la commune. La commune de Ouadiour dispose de deux forages : celui de Ouadiour et celui de Loumbel Kelly.
La construction du forage de Ouadiour date de 1985. Il a été inauguré le 8 mai 1985 par Monsieur le ministre Samba Yéla DIOP, ministre de l’hydraulique. Grâce à la coopération belge le forage a été réhabilité avec le concours du Projet d’Aménagement de Renforcement des Points d’Eaux dans le Bassin Arachidier (PARPEBA) et le Projet de Réhabilitation et Equipement des Sites de Forages en Milieu Rural (PRESFMR). Cette réhabilitation a permis la construction d’un château d’eau d’une capacité de 200m3 / 15-12m, la mise en terre d’un réseau de 29km, la desserte de 31villages. Le coût du projet est de 203 millions de FCFA. Pour une bonne organisation de la gestion de l’eau, des adductions et du contrôle des fonds, l’Association des Usagers du Forage (ASUFOR) a vu le jour le 27 mars 1999 et l’ouvrage a été mis en service le 6 juillet 1999, la réception des travaux de l’extension effectuée le 3 avril 2006. Cet ouvrage permit d’alléger les souffrances des villageois. Avec la politique d’adduction d’eau, 90% des villages sont reliés au réseau grâce aux actions d’ASUFOR. Pour l’équipement hydraulique de la commune, on relève 2 réseaux d’adduction, l’AEMV (Adduction d’Eau Multi-Villages) et l’AEV (Adduction d’Eau Village). L’hydrographie de la commune s’avère suffisante, l’AEMV alimente presque la totalité des différentes zones (Ouadiour, Thiénaba,Doyoli, Niomré) et la présence de l’AEV qui se trouve dans la zone de Loumbel Kelly. A côté des bornes fontaines publiques qui étaient au nombre de 50, la commune a installé 97 bornes fontaines privées. En saison sèche, les troupeaux d’ovins ne font plus de longues distances pour se rendre aux points d’eau. La plupart des moutons sont abreuvés dans les concessions.
Les zones de parcours du bétail
Zone à vocation agro-pastorale, la commune de Ouadiour, dans l’organisation de son espace, se matérialise avec des champs entrecoupés par des zones de parcours formant une ceinture autour des villages. Ces zones de parcours non seulement relient les lieux de parcage des animaux aux zones de pâturages, mais aussi les zones de parcours aux points d’abreuvements comme les mares, les puits et les forages. Elles deviennent en même temps des couloirs d’accès car permettant le passage des troupeaux transhumants qui prennent les axes de transhumance hivernaux. Parmi ces zones de parcours nous pouvons noter :
-Le tronçon nord-sud, de Boss à la sortie de Gossas jusqu’à Fass, qui longe la R.N 4 et de chaque côté de la route, un couloir de plus 20m est inoccupé par les cultures permettant la circulation des animaux. Le tronçon joue un rôle important dans l’élevage de la zone. Non seulement il facilite le déplacement des troupeaux transhumants qui viennent du Ferlo pour rejoindre la commune en passant par Gossas, mais aussi permet aux troupeaux de la zone de Ouadiour dépourvue de pâturages de pouvoir avoir un espace de pâture pendant l’hivernage. Cette zone de parcours se trouve fortement renforcée par l’importance de ses jachères permettant aux animaux de se déplacer, de paître sans bloquer la circulation des véhicules ou créer des accidents. La seule menace au niveau de cet axe se trouve entre Ouadiour et Loumbel kelly. Là, on note une véritable promiscuité entre éleveurs et agriculteurs d’une part, et entre éleveurs et conducteurs d’autre part. Sur cette partie, le non-respect de la distance réglementaire de 20m entre les champs et la route a fait que les animaux sont obligés de passer sur le goudron entrainant ainsi des accidents et une mortalité fréquente dans le cheptel.
-En dehors de cet axe principal, il existe des zones de parcours secondaires, des couloirs d’accès. A l’intérieur de la C.R de Ouadiour plusieurs pistes serpentent les villages pour desservir l’ensemble des points d’abreuvements, les zones de pâturages et faire la liaison d’une commune à une autre. Il s’agit de la piste qui quitte la R.N 4 à partir de Loumbel Kelly2 en direction de l’ouest. Elle traverse les villages de Bell Sakhaye de Loumbel Mbaye pour rejoindre les villages de Mboudaye, de Thiabé Diène en se divisant en deux embranchements.
Une branche sud – nord-ouest va desservir les villages de Kothiaw, de Sambockh pour s’engouffrer à l’intérieur du domaine agricole de Thiénaba où les mares anciennement pratiquées commencent à disparaître à cause de l’occupation des cultures. Il s’agit des mares de Mbello Mboudaye, de Padiasse et de Maniane. La deuxième branche de sens nord-sud va en direction des villages de Yargouye, deThiabé Diène, de Thiabé Sanou, fait une boucle en encerclant tout le village de Thiabé Diène avec des pistes secondaires qui font la jonction avec les autres pistes. Cette piste va rejoindre la R.N4 en passant par le sud de Yargouye et de Bell Sankhaye. Elle traverse le goudron pour se diriger vers l’est en desservant les zones de Doyoli et de Niomré avant d’entrer dans le domaine de la C.R de Ndiéné Lagane.
Les différents types de pâtures, malgré leur variété ne permettent pas aux troupeaux d’avoir une couverture alimentaire complète. Cette situation se trouve aggravée par la compétition pour une même ressource entre les animaux et les prélèvements par les populations pour des usages domestiques. L’ensemble des équipements pastoraux dans la zone permettent une bonne couverture des infrastructures de bases même si on note par ailleurs une carence en matière de structures sanitaires. L’ensemble de ces conditions nous permettront d’étudier la pratique de l’élevage pour voir son impact sur cette activité.
PRATIQUE DE L’ELEVAGE
L’élevage des ovins dans la commune de Ouadiour demeure une activité très ancienne. Associé ou dissocié à l’agriculture, sa pratique obéit à un système de production qui suit un itinéraire technique qui prend en compte la conduite, la transhumance, la complémentation, la lutte et la reproduction. Cette pratique conditionne en grande partie l’organisation de l’espace.
Place de l’élevage ovin dans la vie des populations
L’élevage ovin occupe une place importante dans la vie des populations de la commune rurale de Ouadiour. Plus de 70% des ménages s’adonnent à cette activité. Selon le PLD de Ouadiour 2010, l’élevage ovin occupe 48,41% du cheptel. Il assure 50% des revenus des familles qui le pratiquent. Cet élevage se pratique de manière extensive et est associé à l’agriculture. Cette pratique se retrouve surtout chez les sérères et les peuls qui l’associent à la transhumance saisonnière qui s’adapte mieux aux ressources pastorales du milieu. En milieu Wolof, c’est un élevage domestique avec des effectifs réduits.
Pratiques de conduite sur parcours
Tous les ovins, à l’exception des jeunes et des mères sur le point de mettre bas, vont chaque jour au pâturage. La durée du parcours varie selon les localités, les saisons et les ethnies.
En saison sèche, les animaux utilisent l’ensemble du finage. Ils sont dans les champs récoltés, les jachères et les parcours naturels. Dans les localités de Ouadiour et de Thiénaba qui ont des troupeaux collectifs, les moutons du village sont rassemblés chaque matin à la place du village. Ils quittent le matin pour la pâture à 9h pour revenir le soir vers 17h. Ils ont un berger collectif ou « Sardou11 » qui peut être du village, des villages voisins ou un étranger qui a une attache avec un autochtone pour éviter les vols. Le temps court de parcours de ces moutons et la mixité avec les chèvres expliquent en partie la faible performance de ce système d’élevage. Ce système domestique se caractérise alors par son non intégration à l’agriculture, les animaux sont parqués dans les maisons derrière les cases, par un manque de suivi sanitaire entrainant ainsi une prolifération et une recrudescence des maladies. C’est un élevage dont plus de 70% des effectifs sont détenus par les femmes.
Dans les zones de Loumbel Kelly, Doyoli et Niomré, les ovins quittent les bergeries à partir de 6h voire 7h du matin pour ne revenir que le soir vers 19h. Sous la conduite d’un berger qui est le plus souvent un membre de la famille, les animaux passent la journée en brousse. Pour l’allaitement, les agneaux sont conduits vers leurs mères à 17h. Ces agneaux séparés de leurs mères le matin ont leur propre berger. Ces animaux parqués dans les champs cultivés participent à la fertilisation des sols. Ce système de production ovin a l’avantage de mieux contrôler la santé et la reproduction des animaux, une bonne utilisation du pâturage disponible avec une possibilité de déplacer les ovins et leur habitat autour du finage.
Pendant l’hivernage, les animaux sont surveillés par un berger communautaire ou par un berger individuel ou mis à piquet sur des parcours naturels et quelques jachères. Vers la fin de l’hivernage, les ovins utilisent les champs libérés par les cultures, le pâturage post-cultural.
La conduite du troupeau
Dans l’élevage traditionnel, plusieurs acteurs interviennent : le propriétaire, le gestionnaire, le berger et les membres de la famille.
-Le propriétaire : Il détient le troupeau. Il peut le partager avec d’autres membres de la famille. Généralement c’est le plus âgé du ménage ou de la concession.
-Le « garthingué12 » pour les transhumants, est le responsable du troupeau. Il contrôle les entrées et sorties, assure la complémentation et décide du déplacement de l’enclos des moutons d’un point du champ à un autre ou d’un champ à un autre. Il fixe le départ pour la transhumance. En milieu peul et sérère, il est propriétaire, c’est le fils du chef de famille.
-Le berger est chargé de la conduite du troupeau dans les pâturages. Il peut être payé ou ne pas l’être.
Le berger salarié est employé par les éleveurs de chaque village. Ici, les moutons et les chèvres ne sont pas séparés. Sous la conduite du berger ils vont en pâture ensemble. Il débute le gardiennage en fin mai début juin jusqu’à la fin du mois de décembre qui coïncide avec la fin des récoltes. Son payement est très variable de 400 FCFA à 500 FCFA par tête. Ce qui s’élève à 15000 FCFA voir 20000 FCFA par mois, ou une somme globale de 100 000 FCFA à 150 000 FCFA les 7 mois. Il peut être employé par un seul propriétaire qui l’embauche pour une durée de 7 mois pour une somme de 150 000FCFA à 175 000FCFA. Ce berger salarié est intégré dans la maison. Sa nourriture et ses besoins primaires comme le thé et le tabac sont pris en charge par le propriétaire.
Le berger non salarié conduit le troupeau d’un ménage ou d’une concession. Ils sont généralement deux ou plusieurs membres de la famille. Les bergers, membres de la famille du propriétaire sont des actionnaires du troupeau et ne sont pas payés. Leurs besoins sont pris en charge par le propriétaire qui assure habillement, thé et tabac.
Conduite du troupeau dans les pâturages postculturaux et taille des « kaad » en période de soudure constituant un pâturage aérien.
La semi-transhumance
En raison de la réduction des surfaces pastorales pendant l’hivernage, les agro-pasteurs s’adonnent à la semi-transhumance. A l’approche de l’hivernage, des mouvements saisonniers conduisent les éleveurs de la zone à quitter leur terroir pour amener le bétail dans la zone sylvo-pastorale. Il est donc intéressant d’étudier l’itinéraire de ces déplacements et analyser l’organisation sociale de ces éleveurs.
Les mouvements de la semi-transhumance
Trois principaux mouvements pastoraux quittent chaque année la commune de Ouadiour pour se rendre dans la zone sylvo-pastorale. Leur différence réside dans la période de départ et l’itinéraire du parcours.
-Le premier mouvement de direction nord -sud quitte la commune à partir des mois de février et mars pour se rendre dans les localités au sud de Kaolack. Ils vont séjourner dans les zones de Passy, de Keur Madiabel, de Nioro et de Mbirkilane. Là, Ils vont y trouver encore du pâturage poste-cultural, un tapis herbacé bien fourni ainsi qu’un pâturage aérien composé des feuilles mortes et des fruits des épineux comme le Soump, le Nebneb et les jujubiers.Ils vont rester dans ces milieux jusqu’aux mois de mai, juin pour se déplacer vers l’est dans les zones de Kaffrine et de Koungueul où la végétation de savane arborée et la disponibilité de l’herbe permet de traverser la période de soudure. La troisième et dernière étape, sera leur déplacement dans la zone du Ferlo. Ils se retrouvent dans les localités comme Linguère, Letndé, Dahra, Barkédji. Avec l’installation définitive de l’hivernage à partir du mois d’août, ils vont y rester jusqu’en début octobre pour prendre le chemin du retour.
-Le deuxième mouvement de direction ouest – sud-est quitte la commune vers les mois de mai et juin pour rencontrer le premier groupe dans les localités de Kaffrine et de Koungueul. Ces deux groupes vont être ensemble et auront le même itinéraire jusqu’à leur retour dans la commune. A savoir, faire la zone du Ferlo et prendre le chemin du retour à partir d’octobre.
-Le troisième et dernier groupe va quitter la commune aux mois de juillet et août pour se rendre directement dans la zone du Ferlo. Ils vont séjourner dans les mêmes localités que les premiers. Ce qui est important de noter ici c’est le fait que l’ensemble de ces groupes se retrouve pendant l’hivernage dans une même zone. La zone sylvo-pastorale non seulement est étendue mais présente des avantages certains en matière d’élevage des ovins. Pendant l’hivernage les animaux ont un pâturage composé de graminées, un milieu très bien aéré favorable à la divagation des animaux, mais aussi l’espacement des pluies permet aux moutons de profiter de ce tapis herbacé court et éviter certaines maladies hivernales liées à l’eau et à la chaleur. Le retour des transhumants coïncide avec la récolte du mil. Cette transhumance règle à la fois le problème du déséquilibre entre les surfaces pastorales et les zones de cultures et les conflits entre éleveurs et agriculteurs. Elle permet aussi de varier les types de fourrages consommés.
L’organisation sociale des éleveurs
La semi-transhumance qui est de courtes durées s’étend des mois de mars, juin, juillet au mois d’octobre. Elle mobilise à la fois des moyens humains, matériels et financiers pour faire face aux difficultés qu’ils vont rencontrer durant leur pérégrination.
L’organisation sociale des éleveurs repose en général sur des liens de parenté, de voisinage, mais aussi de confiance mutuelle. Ils partent en groupe de 3 à 4 troupeaux. Chaque troupeau a un chef accompagné de 2 à 3 membres de sa famille. Ces derniers sont chargés de la conduite des animaux tandis que, le chef s’occupe du transport de la nourriture, du matériel de cuisine, des aliments de complémentation et des agneaux qui viennent de naître. Ce transport est assuré par une ou deux paires d’ânes. Les ânes vont se relayer la charrette qui transporte les bagages. Il est aussi la personne morale qui est en contact avec les populations des villages dans lesquels ils séjournent. N’étant pas accompagné de femmes, les travaux ménagers sont assurés à tour de rôle en tenant compte des jours de gardiennage des bergers une fois le campement installé. Ils sont autonomes du point de vue nourriture, abreuvement mais trouvent toujours un tuteur autochtone pour être acceptés dans la localité et parer à d’éventuels problèmes avec les populations. La stabilité qui émane des liens de parenté et de la solidarité au sein du groupe est un facteur de sécurité puisqu’elle leur permet de résister aux menaces et aux pressions étrangères pouvant nuire à leur activité.
Pratiques de complémentation
Pour la complémentation du bétail, les produits comme la fane d’arachide, la paille fauchée, les grains de coton et les concentrés sont utilisés. La fane d’arachide et la paille fauchée sont faiblement utilisées. Elles ne représentent respectivement que 11,76% et 03,92%. Ces produits sont destinés à la nourriture des chevaux et des ânes qui assurent l’agriculture attelée. Le niébé fourrager est généralement utilisé pour engraisser les béliers destinés à la vente surtout pendant les fêtes de Tabaski. Il est utilisé par 13,72% des éleveurs. Les grains de coton et les concentrés qui sont vendus dans le marché sont chers et sont plus utilisés pour la complémentation des ovins. Les grains de coton sont de l’ordre de 25,49% et les concentrés représentent 45,09%. La complémentation est surtout pratiquée en fin de saison sèche et est destinée aux femelles allaitantes et aux moutons faibles et malades.
Pratique de la lutte et de la reproduction
Le contrôle de la reproduction est selon PURY. P : (1969) l’amélioration le plus important. La lutte, la plupart des éleveurs enquêtés ne la préparent pas. Le géniteur n’est pas séparé des brebis pour lui donner force et vigueur. Il est toujours avec le troupeau en toute saison. Ce genre de pratique fait que les mises bas sont rapprochées et fréquentes. Les femelles à faire lutter ne sont pas elles aussi bien nourries et déparasitées. Les éleveurs enquêtés nous ont fait savoir que la lutte ne commence qu’en début d’hivernage. Durant cette période, les herbes poussent et les moutons sont bien nourris. Les reproductions vont avoir lieu aux mois de novembre, décembre et se prolonger jusqu’au mois de février. Les agneaux qui sont nés ont une croissance très rapide parce qu’à cette période, l’herbe est abondante et les femelles ont beaucoup de lait. Par contre, les luttes qui s’effectuent aux mois de janvier, février et mars entrainent des gestations à risques si les femelles pleines ne sont pas complémentées car leurs périodes de mises bas vont coïncider avec la période de soudure. Dans ce cas de figure, les agneaux meurent ou ont une croissance ralentie. C’est pourquoi les périodes de luttes et de reproduction doivent être maîtrisées par les éleveurs. « L’alimentation doit apporter à l’animal tout ce qui est nécessaire pour vivre, grandir et se reproduire13 ».La reproduction du troupeau repose sur son amélioration. L’amélioration du troupeau est une pratique très ancienne chez les éleveurs. Ils ont toujours sélectionné dans leur troupeau le meilleur géniteur. Pour le choix du mâle, plusieurs critères sont retenus par les éleveurs:
être de naissance double ;
être le descendant d’une bonne laitière ;
être de couleur blanche ou blanc-noir ;
avoir une longue queue ;
avoir de longs testicules ;
la tête grosse et bien relevée.
Il est choisi aussi de par sa taille, sa forme car le choix du bélier détermine la qualité de l’agneau. Ainsi l’éleveur veut « amener le troupeau à produire davantage de ce qui se vend le mieux sur le marché (la viande) 14». Les femelles sont toujours conservées. L’éleveur a souvent tendance à vendre une jeune femelle dont la gestation n’est pas rapide alors que la femelle âgée est plus sûre de donner le plus rapidement de descendants. Ces dernières ne sont vendues qu’après 8 à 9 gestations si le mouton est en bonne santé.
Association agriculture- élevage
Dans la commune rurale de Ouadiour, l’agriculture et l’élevage sont deux activités qui sont étroitement liées. Cette liaison peut être de complémentarité ou de concurrence dans leur utilisation de l’espace.
Relation de complémentarité
A la fin des récoltes, les champs libérés sont occupés par les ovins. Les animaux profitent des résidus des cultures. A l’intérieur des champs, ils y trouvent également de l’herbe qui s’est développé après les derniers sarclages. Les champs d’arachide, de niébé, d’oseilles et de pastèques qui sont les derniers à être libérés fournissent des fanes, des feuilles et des graines laissés sur place. Durant cette période, les moutons sont bien engraissés et grandissent vite car le pâturage est abondant et très diversifié : « le mouton mange l’herbe sur pied. Il choisit celle qu’il préfère(les plus tendres, plus jeunes, plus digestibles, plus nutritifs). Si le pâturage est limité, les préférences du mouton le conduisent à manger toujours les mêmes espèces.15 »
Les troupeaux d’ovins qui sont parqués dans les maisons ou dans les champs participent à la reconstitution des sols épuisés par la monoculture arachidière grâce à leur apport en fumures organiques. Les moutons parqués à domicile ont des enclos périodiquement balayés. Le fumier ainsi obtenu est transporté par charrettes dans les champs afin de les fertiliser. Le parcage dans les champs libérés (cf. Photo 2) par les récoltes en début de saison sèche ou dans les jachères réservées en saison des pluies est très développé dans la zone.
Le parcage des ovins dans les champs est une pratique très courante chez les agropasteurs de la commune. Il permet une fertilisation des sols et offre aux moutons un espace de vie aéré.
• Dans la commune rurale, l’élevage extensif est fortement associé à l’agriculture. En effet, 57,61% des éleveurs parquent leurs ovins dans les champs. En saison sèche, l’enclos des moutons est déplacé à chaque fois que la surface est complètement couverte (7jours) de crétins de moutons. Cette pratique de parcage a pour avantage de permettre aux moutons d’avoir une bonne aération en ces temps de chaleur, d’être en contact direct avec les pâturages et en même temps de fertiliser les champs avec les crétins et les urines. C’est pour cette raison que J.M, POWELL et al affirment que« l’application simultanée de fumier et d’urine aux sols augmente plus la productivité des cultures qu’un apport séparé de ces éléments. Des modes de gestion tels que le parcage des animaux sur les terres agricoles permettent de retourner le fumier et l’urine à la terre.16 » Ces champs très productifs reçoivent le mil, le sorgho, le maïs la première année et l’année suivante l’arachide, le niébé ou la pastèque. Certains agro-pasteurs préfèrent faire deux récoltes de mil avant d’y cultiver de l’arachide.
Relation de concurrence pour le contrôle de l’espace
Pour bien comprendre la concurrence entre ces deux activités, il est intéressant de revisiter les différents modes d’appropriation des terres dans la commune et les mobiles qui animaient ces acteurs.
Le système traditionnel d’appropriation des terres étaient basés sur plusieurs modes ou méthodes. Parmi ces méthodes on peut citer entre autres l’utilisation du feu, du sabot et de la hache. Ces moyens d’appropriations donnaient des droits qui avaient pour noms les moyens utilisés. C’est ainsi que selon nos enquêtes dans la C R de Ouadiour nous avons pu identifier quelques méthodes d’appropriations traditionnelles à Thiénaba Gossas et à Loumbel Kelly.
-L’installation des Tidjianes dans la zone de Thiénaba Gossas fut l’œuvre de Sérigne Amady Ngoné Ndague Seck qui, venant du Cayor, s’est installé au marigot de Ndiamboul près de Gossas. A partir de ce village, il a allumé un feu qui va couvrir la zone de Thiénaba, une partie de Oudiour et une partie de la zone de Loumbel Kelly. C’est ce droit de feu coutumier qui a conféré aux Tidjianes de Thiénaba Gossas le contrôle foncier d’une partie importante de cette zone.
-Parallèlement à l’installation des Tidjianes, il ya aussi la présence des Mourides au niveau de Loumbel Kelly. Massamba KEBE, propriétaire terrien, après sa mort a laissé à son fils Ibra KEBE ses tenures qui s’étendent de Loumbel Kelly aux voisinages des terres détenues par les sérères et les Peuls de Thiabé Diène et de Loumbel Mbaye. Codé DIENG, neveu de Ibra KEBE, restant sur les terres de son oncle, voulant quitter Loumbel Kelly pour aller habiter à Kaolack demande à Sérigne Modou Amin, père de Sérigne Djily MBACKE actuel détenteur des terres de venir s’installer à Loumbel Kelly occuper les terres de ses ancêtres.
Ces deux vagues d’occupations de l’espace en installant des Daaras sont devenus par la suite de grands villages. Ils ont joué un rôle catalyseur dans le processus d’appropriation des terres à des fins agricoles réduisant ainsi les domaines fonciers jusque-là imparfaitement mis en valeur. Ces mouvements religieux ont trouvé sur place des éleveurs peulhs et des agropasteurs sérères qui venaient du Sine, du Baol et dont la visée première était l’élevage et l’agriculture sur les terres fertilisées par les troupeaux.
Les premiers occupants qu’ils soient religieux ou des gens venus du Sine et du Baol, vont accueillir régulièrement des vagues de nouveaux arrivants auxquels ils sont liés par un pacte d’allégeance ou de parenté. Ces réseaux vont favoriser la mise en valeur des espaces au profit des premiers occupants et l’accès à la terre aux arrivants par le biais de dons de terres.
Cette effervescence va bouleverser les données environnementales et sociologiques du milieu : le déplacement des éleveurs pour la transhumance et la restriction des pâturages.
Aujourd’hui, la raréfaction des espaces pastoraux dans la commune rurale de Ouadiour tient à deux facteurs :
– la pression démographique sur un espace limité qui est à l’origine d’une redistribution périodique des terres au sein des unités de production familiale, la location ou le bail de terrain à usage agricole et une réduction drastique des jachères ;
– la mise en application de la loi sur le domaine national qui reconnaît comme propriétaire de la terre celui qui la met en valeur. Dans cette mise en valeur l’exploitation du pâturage par les éleveurs est exclue. Cette nouvelle donne fait que l’éleveur n’a pas de droit foncier. Ce qui aggrave le manque de surfaces pastorales.
Organisation de l’espace
La prédominance de deux activités, l’agriculture et l’élevage extensifs vont jouer grandement dans la structuration de l’espace. Pour la mise en valeur des potentialités locales, l’organisation de l’espace va prendre en compte les réalités socio-économiques du milieu.
La commune rurale de Ouadiour regroupe 35 villages divisés en 5 zones géographiques. Chaque zone représente des réalités socio-économiques et est polarisée par un village centre. Le terroir de chaque zone se singularise avec le partage du finage entre les maisons, les champs cultivés et le parcours du bétail. Les maisons dispersées dans les zones de Loumbel Kelly, de Niomré et de Doyoli sont liées à la pratique d’un élevage extensif associé à une agriculture extensive. Ces localités sont habitées en majorité par des Sérères et des Peulhs. Les densités humaines les plus importantes se rencontrent dans les zones de Loumbel Kelly Thiénaba avec respectivement 29,02 et 24,75 %.Elles se retrouvent dans la partie ouest et sud de la commune non encore touchées par le mouvement de déplacement massif des populations rurales vers la ville sainte de Touba. Par contre la faible occupation humaine des zones de Doyoli et Niomré qui sont de l’ordre de 11,88% et14, 48 % peut s’expliquer doublement. Le facteur premier est lié à la disparition des escales du train Dakar- Kidira qui faisait le dynamisme de ces contrées à partir de ses escales comme Bill Mbacké et Darou Fall. La concurrence de la route a fait que ces points ne jouent plus leurs rôles d’antan : points de commerce et de gare de voyage. Les populations qui vivaient de ce commerce, trouvant d’autres activités à Touba ont fini par déménager. L’autre facteur explicatif est lié à la péjoration climatique. La plupart des populations qui habitaient la zone étaient venus avec l’impérialisme mouride de la culture de l’arachide. La succession des mauvaises saisons au cours des années 1970 à 1980 a fini par les décourager. Mais aussi cette période a coïncidé avec le départ massif de migrants vers l’Europe. Ayant fait fortune, ils ne sont plus revenus dans leurs villages natals préférant construire à Touba et venir prendre la famille. Le fait marquant à Ouadiour et à Thiénaba c’est leur habitat groupé surtout dans les zones peuplées en majorité de Wolofs. Au centre du village, il y a la mosquée et tout autour les maisons en laissant des rues en direction de la mosquée ou du puits. Les champs sont disposés tout autour des maisons et généralement le premier cercle appartient au chef de village ou le marabout qui sont les détenteurs des terres. Les champs les plus éloignés du village sont cultivés par les talibés, les parents et autres arrivants. Par contre, les villages qui se situent dans les zones de Loumbel Kelly, une partie de Ouadiour, de Doyoli et de Niomré se singularisent par leur caractère dispersé. Cette situation est due en grande partie à la liaison agriculture / élevage.
Ces populations agro-pasteurs ont besoin d’espace et chaque exploitant agricole, pour mieux rentabiliser sa production et en tirer le maximum de profit, veut s’isoler permettant ainsi une meilleure fertilisation des sols et un bon contrôle de la divagation des animaux évitant ainsi les conflits. Mais l’ensemble de ces villages exploitent des ressources communes que sont les pâturages et les sources d’eaux. Pour éviter les conflits liés au voisinage, le terroir est maillé par un ensemble de piste de parcours traversant les champs cultivés et liant les zones de pâturage aux points d’eaux et les zones de pâturage au parcage. Mais l’augmentation de la population qui a de plus en plus besoin d’espaces de culture grignote de jour en jour le parcours du bétail, ce qui ne manque pas de poser des problèmes de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs et d’alimentation des animaux.
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Table des matières
INTRODUCTION
I.PROBLEMATIQUE
1. Contexte et justification du sujet
2. Discussion des concepts
3. OBJECTIFS
a) Objectif général
b) Objectifs spécifiques
4. Hypothèses de recherche
II.METHODOLOGIE
1. Revue documentaire
2. Collecte des données secondaires
3. Enquêtes
4. Traitement et analyse des données
PREMIERE PARTIE : CONDITIONS GENERALES DE LA PRATIQUE DE L’ELEVAGE OVIN19
CHAPITRE I : MILIEU PHYSIQUE
1. Le relief et les sols
2. Climat et pluviométrie
3. La végétation
1. Types de pâturages
1.1 Les pâturages naturels
1.2 Les jachères
1.3 Les pâturages post-culturaux
1.4 Le pâturage aérien
2. Les points d’abreuvement des animaux
2.1 Les mares
2.2 Les puits
2.3 Les forages
3. Les infrastructures sanitaires
4. Les zones de parcours du bétail
CHAPITRE III : PRATIQUE DE L’ELEVAGE
1. Place de l’élevage ovin dans la vie des populations
2. Pratiques de conduite sur parcours
3. La conduite du troupeau
4. La semi-transhumance
4.1 Les mouvements de la semi-transhumance
4.2 L’organisation sociale des éleveurs
5. Pratiques de complémentation
6. Pratique de la lutte et de la reproduction
7. Association agriculture- élevage
7.1 Relation de complémentarité
7.2 Relation de concurrence pour le contrôle de l’espace
8. Organisation de l’espace
DEUXIEME PARTIE : LES PROBLEMES DE LA FILIERE OVINE DANS LA COMMUNE DE
OUADIOUR
CHAPITRE I : LES CONTRAINTES LIEES AUX FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS
1. Les facteurs physiques
2. Les facteurs humains
CHAPITRE II : PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
1. La commercialisation des moutons
2. Le vol du bétail
3. La transhumance pastorale dans la commune de Ouadiour
3.1 Mouvements de la transhumance pastorale
3.2 L’organisation sociale des éleveurs transhumants
3.3 Les impacts de la transhumance pastorale dans la commune
CHAPITRE III : LES PROBLEMES TECHNIQUES
1.Le caractère extensif de l’élevage ovin
2.La faiblesse de l’investissement privé et public
3.Les maladies
3.1 Pathologie des petits ruminants
4.Le cadre politique et juridique
TROISIEME PARTIE : EFFORTS DE SOLUTIONS ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
DE LA FILIERE OVINE
CHAPITRE I : LES EFFORTS DE SOLUTIONS
1.Le plan local de développement
2.Le Projet d’Appui à l’Elevage (PAPEL)
CHAPITRE II : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE OVINE
1.Association des Groupements de Producteurs Ovins(AGROPROV)
1.1 Les objectifs
1.2 Localisation et cibles
1.3 Les ressources
1.4 La situation actuelle
2. La production d’agneau de qualité du Programme de Développement des Marchés Agricoles
du Sénégal (PDMAS).
2.1 Objectifs
2.2 Les ressources humaines, matérielles et infrastructures
2.3 Le modèle technique de la conduite des bergeries
2.4. Les mécanismes de gestion
2.5 Les résultats attendus
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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