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Infrastructures économiques et sociales
Voies de communications.
– Pour le trafic maritime, Manakara constitue le principal port de cabotage desservant la région .
– Pour le trafic fluvial, le Canal des Pangalanes est équipé de quelques ports pour accueillir les « Hors Botry » .
– Concernant le trafic aérien, Mananjary est doté d’une piste bitumée pouvant accueillir des avions à réaction comme le Boeing 737 .
– Concernant les infrastructures routières, seule la RN 11 reliant Mananjary et Nosy-Varika n’est pas entretenue et impraticable en saison de pluie, les RN 25 (Vohiparara – Mananjary) et 12 (Irondro – Manakara) sont actuellement en très bon état. (Cf. Carte n°4 ; page 16).
Postes et télécommunication.
Chaque district dispose des réseaux de télécommunication, poste, télévision et radio locales.
Infrastructures sociales
Infrastructures sanitaires.
Concernant les infrastructures sanitaires, chaque district dispose : de Centre de Santé de Base CSB1 et CSB2, de Centre Hospitalier de District (CHD), de dispensaires privés. On assiste à une manque du personnel médical : un médecin s’occupe plus de 15 000 personnes.
Infrastructures éducatives.
L’infrastructure culturelle et socio-éducative dans la région de Vatovavy-Fitovinany est insuffisante, très peu équipée et marquée par une grande disparité au niveau de la répartition spatiale. En effet, la région n’est équipée que Lesproblématiques de la filière or dans la région de Vatovavy Fitovinany des centres éducatifs ci-après : écoles privées, Ecole Primaire Publique (E.P.P), Collèges d’Enseignement Général (C.E.G), lycées, terrains de sports, bibliothèques.
Le taux de scolarisation est très faible. Cette situation est liée au problème de fermeture d’écoles (endommagées par les cataclysmes et sans réhabilitation), au sous-équipement des structures scolaires, à l’insuffisance du nombre d’enseignants.
Les élèves qui arrivent à poursuivre les études secondaires sont peu nombreux à cause des conditions souvent difficiles des parents vis-à-vis des divers prix de scolarisation.
Historique de la région étudiée
Dans la longue histoire de l’industrie de l’or à Madagascar, le district aurifère de Mananjary appelé aussi Vohilava-Ampasary est le dernier venu. La découverte des riches placers de l’Ampasary remonte à 1899, les années suivantes virent la prospection et la mise en valeur de la plupart des placers importants de la région. L’exploitation, menée hâtivement, sans souci de l’avenir, avec une main d’œuvre abondante mais nomade, conduisit en quelques années à l’épuisement des parties les plus riches des gisements.
Simultanément, l’appauvrissement croissant des terrains n’y fut sans doute pas étranger, la main d’œuvre se raréfiait. Plus tard, la plantation des caféiers, souvent financée directement par l’exploitation aurifère, allait faire passer cette dernière à l’état d’activité secondaire et à mobiliser périodiquement la main d’œuvre de l’or. Du même coup, les alluvions mises en culture étaient soustraites à l’orpaillage.
Tous ces faits, convergeaient vers un rapide affaissement de la production, particulièrement sensible dès 1910. Sans doute à la suite de l’épuisement des placers riches, certains prospecteurs se lancent à la recherche de nouveaux filons.
Le tableau ci-dessous donne la production de l’or dans la région de Vatovavy Fitovinany entre 1901 et 1920 qui est représentée par le district aurifère de Mananjary.
Les gisements aurifères de la région de Vatovavy-Fitovinany
Il faut remarquer que les informations concernant les gisements aurifères de la région de Vatovavy-Fitovinany ont été obtenues suite à une reconnaissance générale réalisée en 1952. Dans ce cas, dans ce paragraphe, nous ne ferions que citer seulement ces gisements qui faisaient la renommée de cette région car la plupart d’entre eux sont épuisés actuellement, certains ont été modifié du point de vue teneur par les phénomènes naturels comme les cyclones qui ont frappés la région ainsi que par les éventuelles activités d’orpaillage ; par la suite, nous exposerons les conclusions établies à propos des caractéristiques minéralogiques de ces gisements.
La zone Ampasary-Sakaleona
La zone Ampasary –Sakaleona forme une bande de deux à trois kilomètres de largeur allongée sur plus de cinquante kilomètres du Sud au Nord, sur la feuille Ifanadiana et la feuille Ampasinambo. Elle est à l’origine des riches placers de l’Ampasary et du Sakaleona. L’ Ampasary coule en effet parallèlement
à cette zone, quelques kilomètres plus à l’ouest ; tous ces petits tributaires de rive gauche sont aurifères. Les travaux de recherche ont été effectués dans la partie centrale de cette zone :
à Sahanainga : à Tobilava où il existait une zone aurifère mais qui était déjà entièrement exploité.
à Antanambao-Antanantary : des travaux de surface assez étendus ont été faits sur une ligne de crête à l’Est de Tanambao.
mais la localisation exacte de la minéralisation n’était pas connue. A l’ouest d’Antanantary, une grande carrière a été ouverte dans des gneiss avec des bancs d’amphibolite et d’ harzburgite.
à Ambalavia, des anciennes recherches ont été visitées dans une veine de pegmatite tout à fait comparable à celle de la Sahanainga.
La zone de la Petite Falaise
La zone dite de la « petite falaise » correspond à la bordure orientale du massif granitique de Befody. Elle se développe donc à cheval sur les feuilles Ifanadiana et Nosy Varika. Géologiquement, cette zone est caractérisée par le contact des granites et des gneiss ou micaschistes du groupe de Vohilava. Elle est jalonnée par les anciens travaux filoniens de Tsaramiadana-Andravoravo et de la Maharonaka et par les placers de la haute Maha.
à Tsaramiadana-Andravoravo, une galerie d’environ 200 mètres aurait traversé toute la ligne faîtière entre la tête de deux ruisseaux qui coulaient sur des schistes cristallins, de part et d’autre d’une crête granitique. L’entrée de cette galerie était obstruée par des éboulements.
à Maharonaka : une grande carrière a été ouverte sur la haute Maharonaka, petit tributaire de la Sahandrambo où la formation aurifère était une veine de quartz pyriteux d’environ 40cm d’épaisseur.
à Ambodimanga : rien ne pouvait être observé.
La zone de la Maha
La zone de la Maha développée au sud de la basse Maha avec une orientation Est-Ouest perpendiculaire à celle des précédentes correspond géologiquement à une zone de contact anormal par faille et cisaillements qui inverse la position normale des faciès métamorphiques. Les mylonites sont très abondantes. Des exploitations éluvionnaires (Sahabelambo, Manakana) et des recherches filoniennes (Anjaridaina, Ambia Sud, Ambia Ouest, Mahavelona Nord) jalonnaient cette zone.
à Sahabelambo, la Mananolona, petit affluent au Sud de la Maha, était richement aurifère.
à Anjaridaina, on a exploité autrefois sur des collines des petits amas de quartz minéralisé pyriteux.
La zone de la Sahandrambo
Tous les affluents de rive droits de la moyenne Sahandrambo étaient aurifères (Ratsivinana ; Managnorana, Besonjo, Sahamatrana, Fotobato). Tous transportaient des galets et des blocs de quartz minéralisés pyriteux, qui toutefois ne donnaient que de très faibles teneurs à l’analyse. Dans plusieurs concentrés alluvionnaires, on a recueilli un peu de Wulfénite (MoO4Pb). Un gisement en place a été exploité à Fotobato ; il semblait que la zone minéralisée se trouvait au contact entre un filon de quartz de plusieurs mètres de puissance et les chloritoschistes ou séricitoschistes qui forment les épontes.
Situation géographique de la zone d’étude
La zone d’étude appartient administrativement aux deux communes rurales de Vohilava et de Morafeno, dans le district de Mananjary. Elle est localisée dans les carreaux miniers situés géographiquement entre la latitude 21°03’ et 21°9’ Sud et la longitude 48°02’ et 48°09’ Est, faisant partie du gisement de la Maha [§1.5.4.3].
Ces deux communes sont accessibles,par la RN 25 jusqu’au croisement de Tsiatosika. De ce croisement, par la RN 11 en passant par Tsiatosika jusqu’au un croisement vers Nosy-Varika. Partant de là, vers l’Ouest, la commune de Vohilava est atteinte par la RN 24. Tandis que celle de Morafeno est reliée avec cette nationale par une route en terre carrossable vers le Nord.
Il est à signaler que les pistes sont relativement difficiles en certains endroits et certainement très difficiles voire impraticables en période de pluie.
Les cinq sites ont été choisis de manière à ce qu’ils soient les plus représentatifs possibles du secteur étudié. L’emplacement des différents sites de prélèvements et de mesures géophysiques est présenté sur la carte n°7(page 32). Fandrasana et Manakana, deux bourgs importants de cette région ont été choisis comme camps de base, par raison de commodité : facilité d’accès aux sites, respectivement de par le Sud-Ouest pour atteindre Ambatoasaina, Begavy et Mananolona et, de par le Nord-Est pour Makepela et Ambatoafo.
Géologie sommaire de la zone
L’extrait de la carte géologique fait apparaître les unités suivantes :
le socle cristallin d’âge Précambrien .
les coulées volcaniques du Crétacé moyen .
les formations récentes.
Le socle cristallin.
La zone d’études appartient, selon la distribution géochronologique d’Henri Besairie en 1964 au système de Vohibory. Dans cette région, ce système peut être divisé en 3 groupes :
à l’Est, le groupe de la Maha : composé par les séricitoschistes chloritoschistes, quartzites et talcschistes.
Les principaux faciès dans le groupe de la Maha sont les séricitoschistes et les talcschistes. Les uns et les autres sont fréquemment graphiteux (régions de Morafeno, d’Ambodivato).Les quartzites se présentent en bancs minces ou très minces intercalés dans les schistes.Les chloritoschistes sont rares, mais les chlorites sont assez répandus associés à la séricite. La trémolite apparaît près des contacts granitiques. Toutes les roches du Groupe de la Maha sont très altérables, on ne trouve que des débris sur le sol latéritique et elles apparaissent nettement sur les bed-rocks. Les faciès magnésiens et graphiteux occupent une place très importante.
au centre, le groupe de Vohilava : essentiellement constitué par des gneiss et des micaschistes. Les principaux faciès représentés sont les gneiss à biotite ou à deux micas, les micaschistes à muscovite ou biotite, les quartzites, les amphibolites feldspathiques ou non, les amphibolites à trémolite. Les minéraux caractéristiques du métamorphisme sont le disthène et la sillimanite, la stauritide, le grenat almandin pour les sédiments alumineux et la trémolite pour les sédiments magnésiens.
Les coulées volcaniques.
Elles sont constituées par les basaltes et les microgabbros. Elles ont une extension considérable dans la région de Mananjary, elles forment au-dessus du précambrien une couverture épaisse. De plus, le faciès presque constamment doléritique permet de penser qu’actuellement, nous ne voyons que la partie inférieure de coulée fortement érodée.
L’importance de l’érosion est démontrée par la présence de chapeaux basaltiques sur les collines schisteuses assez loin en avant de l’ensemble volcanique et par abondance des dykes basaltiques dans la région de bordure des coulées. Ces coulées proviennent de multiples épanchements fissuraux : témoins les plus nombreux dykes rencontrés dans le précambrien ; qui sont parallèles entre eux, sensiblement verticaux et d’épaisseur rarement d’une dizaine de mètres.
Les formations récentes.
Elles sont constituées par des alluvions fluviatiles liées au réseau hydrographique actuel. L’étude des placers aurifères montre que ce réseau s’enfonce sur place, et que le processus est le suivant :
– alluvionnement en amont d’un verrou rocheux .
– ouverture d’un chenal dans le flat ainsi constitué .
– et surcreusement du bed-rock initial, puis reprise d’un deuxième cycle alluvial.
Il arrive donc de rencontrer deux ou parfois trois systèmes de terrasses étagées sur les flancs des vallées actuelles, l’amplitude du surcreusement entre le sommet de la plus haute terrasse et le lit actuel est parfois supérieur à 30m.
Puisque le processus d’alluvionnement continue sur le même réseau hydrographique, on pourra distinguer les alluvions anciennes qui groupent l’ensemble des hautes terrasses et les alluvions récentes qui servent pour les cultures.
Tectonique, structure, métamorphisme
La zone est très tectonisée. La tectonique de l’ensemble est d’une part, souple et responsable des structures anticlinales et synclinales dont les axes plongent d’une manière assez forte ; ce redressement des structures résulte probablement des intrusions granitiques récentes.
D’autre part, cette tectonique est cassante. Cela se manifeste par la présence de multiples fractures normales à l’axe des structures plicatives méridiennes. Ces failles et cassures ont une direction générale NE-SW.
La région a subi également les effets d’un métamorphisme dont le degré augmente d’Est en Ouest.
La carte géologique de la zone d’étude est illustrée dans la page 33 (carte n°8).
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Table des matières
Chapitre 1 : Généralités sur la région de Vatovavy Fitovinany
1.1. Cadre géographique
1.1.1. Localisation administrative et géographique
1.1.2. Démographie générale
1.1.2.1. Population
1.1.2.2. Phénomène de migration
1.2. Aspects physiques
1.2.1. Climatologie
1.2.1.1. Température
1.2.1.2. Pluviométrie
1.2.1.3. Vent
1.2.1.4. Cyclones
1.2.2. Morphologie du relief 8
1.2.2.1. Caractéristiques du paysage
1.2.2.2. Réseau hydrographique
1.3.1. Flore
1.3.2. Faune
1.4. Contexte économique
1.4.1. Secteur primaire
1.4.1.1. agriculture
1.4.1.2. élevage
1.4.1.3. Pêche
1.4.1.4. Mines
1.4.2. Secteur secondaire
1.4.2.1. Industrie
1.4.2.2. Artisanat
1.4.3. Secteur tertiaire
1.4.3.1. Infrastructures économiques et sociales
1.4.3.2. Services
1.5. Le potentiel aurifère de la région
1.5.1. Historique de la région étudiée
1.5.2. Terminologie
1.5.3. Typologie des gisements
1.5.3.1. Gîtes primaires
1.5.3.2. Gîtes secondaires
1.5.4. Les gisements aurifères de la région de Vatovavy- Fitovinany
1.5.4.1. La zone Ampasary-Sakaleona
1.5.4.2. La zone de la Petite falaise
1.5.4.3. La zone de la Maha
1.5.4.4. La zone de la Sahandrambo
1.6. Les exploitations actuelles
1.6.1. Les permis miniers
1.6.2. Interprétation et comparaison
Chapitre 2 : Les études effectuées dans les communes de Morafeno et Vohilava
2.1. Cadre d’étude
2.1.1. Situation géographique de la zone d’étude
2.1.2. Géologie sommaire de la zone
2.1.2.1. Stratigraphie
2.1.1.1. Tectonique, structure, métamorphisme
2.2. La prospection géophysique
2.2.1. La méthode électrique
2.2.2. La technique électromagnétique
2.2.3. Résultats et interprétations
2.3. La prospection géochimique
2.3.1. Notion de prospection géochimique
2.3.2. La méthodologie appliquée
2.3.3. Présentation des résultats et interprétations
2.3.3.1. Présentation des résultats
2.3.3.2. Interprétation
Chapitre 3 : Les problématiques de la filière or dans communes de Morafeno et Vohilava
3.1. L’or dans son contexte naturel
3.1.1. Minéralisation
3.1.1.1. Les gisements primaires
3.1.1.2. Les gisements secondaires
3.1.2. Teneur et qualité de l’or
3.1.2.1. Teneur
3.1.2.2. Qualité
3.1.3. Production
3.1.4. Les méthodes d’exploitation
3.1.4.1. La méthode d’exploitation des gisements primaires
3.1.4.2. La méthode d’exploitation des lits vifs
3.1.4.3. La méthode d’exploitation des gisements alluvionnaires d’or anciens
3.2. L’or dans son contexte socioculturel et socioéconomique
3.2.1. La situation socioéconomique de la zone
3.2.2. L’importance de l’or
3.2.3. La commercialisation de l’or
3.3. Les problèmes rencontrés
3.3.1. Les problèmes techniques
3.3.2. Les problèmes socioéconomiques
3.3.3. Les problèmes juridiques
3.3.4. Les problèmes environnementaux
3.4. Arbre des problèmes
Chapitre 4 : Solutions et recommandations
Annexes
Annexe 1: Les instruments géophysiques utilisés
Annexe 2: Photographie des sites visités
Annexe 3: Tableau attribut de la carte retombe en 2006 de la région de Vatovavy Fitovinany
Annexe 4: Tableaux des principaux produits du règne végétal par district. dans la région de Vaovavy-Fitovinany
Annexe 5: Tableaux des infrastructures éducatives et sanitaires dans les communes rurales du district d’Ifanadiana
Annexe 6: Tableaux des infrastructures éducatives et sanitaires dans les communes rurales du district de Mananjary
Références Bibliographiques
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