Depuis longtemps jusqu’à nos jours, la vérité tient une valeur précieuse dans la vie quotidienne. Non seulement dans la morale mais aussi et surtout dans la science qui peut être contre la morale quotidienne. Toute personne cherche la vérité. Qui d’entre nous n’est pas choqué si on nous a menti .Les hommes sages, les intellectuels, les savants mettent la vérité comme leur but ultime. On dit souvent aussi que « toute vérité n’est pas bonne à dire », mais cela n’empêche pas la curiosité des hommes de chercher la vérité devant un phénomène.
La vérité est vraiment importante dans la vie. Et quoi que nous fassions, il faut le faire en vérité, car une chose qui s’est fondée sur la vérité restera inébranlable. Une connaissance basée sur la vérité est une connaissance indéniable. Dans la religion, la vérité est le but ultime des chrétiens, tout ce qu’ils font durant la prière c’est de faire en sorte qu’on est dans le droit chemin ; c’est-à-dire pratiquer la vérité dans la vie quotidienne. La vérité est en Dieu et pour atteindre cette perfection Dieu a donné son fils unique Jésus-Christ. Il est le chemin et personne ne pouvait contempler Dieu sans accepter son fils. Telle est la croyance des chrétiens.
LE DOUTE COMME METHODE
LA FORMATION DE LA METHODE CARTESIENNE
Cheminement de la pensée cartésienne
La philosophie, dans sa vocation essentielle, cherche à connaître la vérité. Pour Descartes, philosopher c’est s’interroger sur soi-même en vue d’acquérir une parfaite connaissance des choses. C’est ainsi que l’activité philosophique trouve ses racines dans l’idée de la sagesse, définie comme : « une parfaite connaissance de toute chose que l’homme peut savoir ».
Rappelons qu’avec Socrate, l’homme doit philosopher en vue d’acquérir une meilleure connaissance de soi, d’après la célèbre citation disant : « Connais toi, toimême ». Cette connaissance de soi permet à l’esprit humain de saisir la réalité. Cela signifie que l’esprit humain ne doit pas douter de sa vérité. Dans cette perspective, l’homme doit savoir distinguer le vrai du faux. Cette distinction traduit la valeur de l’être humain, définit par Aristote comme un « animal raisonnable ». Cette idée se trouve dans l’ouvrage intitulé : Discours de la méthode où Descartes écrit : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » .
Le bon sens n’est pas seulement ce qui caractérise l’homme, mais il témoigne aussi la puissance de bien juger en distinguant le vrai du faux. Autrement dit le bon sens traduit, chez Descartes, l’entendement dans son aptitude à connaître les choses. C’est dans cette vocation qu’il a constitué le fondement du savoir, son souci de mieux saisir l’essence du réel. Selon Descartes, les choses apprises à l’école, le voyage, l’expérience da la vie quotidienne sont, certes, indispensables pour rendre efficace une réflexion personnelle. Mais, à travers tout cela, Descartes a aussi constaté que ces derniers peuvent nous induire en erreur. C’est la raison pour laquelle il a fait « table-rase » de toutes ses connaissances antérieures. En cela, il a cherché une nouvelle voie le conduisant à la recherche d’une certitude, laquelle peut dissiper l’illusion du savoir due aux connaissances susceptibles de doute, étant donné qu’elle s’acquiert à partir de nos sens. Or, le plus souvent, nos sens nous trompent. Ils ne nous guident pas pour atteindre une vérité certaine : « Les sens nous trompent quelquefois, touchant les choses peu sensibles, et fort éloignées. » .
Aux yeux de Descartes, les réalités perçues par les sens diffèrent de leurs principes qui relèvent plutôt des choses que nous pouvons voir, toucher, sentir, goûter ou entendre. Dans ce cas, nous constatons que, pour Descartes, le sens ne doit entrer en jeu que pour percevoir les choses matérielles. C’est donc dans ce domaine qu’il nous trompe quelquefois à cause du changement que subit la matérialité des choses. Pour savoir plus la conception de Descartes, on peut prendre l’exemple du morceau de cire dont les propriétés sont décrites dans la deuxième méditation :
Ce morceau de cire qui vient d’être tiré de la ruche, il n’a pas encore perdu la douceur du miel qu’il contenait, il retient encore quelque chose de l’odeur des fleurs dont il a été recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes : il est dur, il est froid, on le touche ; et si vous frappez dessus, il rendra quelque son. […] on l’approche du feu, ce qui restait de saveur s’exhale, l’odeur s’évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s’échauffe.
Cet exemple traduit l’idée que nos sens, à cause du changement subi par la matière, ne suffisent pas pour l’acquisition d’une véritable connaissance. Ils ne permettent d’appréhender que l’aspect accidentel de l’être. D’où, si l’on veut vraiment accéder à la vérité, plus précisément atteindre la véritable connaissance, il faut avoir l’esprit d’observation, un esprit capable d’analyser la réalité des choses pour en distinguer les propriétés.
Caractéristiques de la science cartésienne
Quelle science Descartes est-il parvenu à constituer avec sa nouvelle méthode ? A vrai dire, les réponses à cette question paraissent spécifiques, car elles relèvent des domaines examinés. En sciences physiques, la démarche poursuivie pour parvenir à la vérité est différente de celle des mathématiques. A l’époque de Descartes, on accorde unegrande importance à la métaphysique, laquelle a été considérée comme « la philosophie première ».
Partant des sciences diverses de son temps, il semble que Descartes est moins soucieux d’une véritable découverte des procédés permettant à la pensée d’adopter des opérations plus aisées, à cause des incertitudes éprouvées dans les sciences physiques.
Pour Descartes, le mot « physique » présente un sens beaucoup plus large : il englobe tout, la physique au sens actuel, la biologie et la psychophysiologie, en considérant les choses que l’on estime être plus faciles à connaître, à savoir le corps que nous traçons. Pour mieux comprendre cela, nous reprenons le même exemple considéré du morceau de cire. En effet, pour connaître sa réalité intime, Descartes part de ses propriétés physiques : son odeur qui s’évapore, sa couleur qui change, sa figure qui se perd, sa grandeur qui augmente ou diminue.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE DOUTE COMME METHODE
CHAPITRE I : LA FORMATION DE LA METHODE CARTESIENNE
I. 1) Cheminement de la pensée cartésienne
I-2) Caractéristiques de la science cartésienne
I-3) L’esprit du doute
a)- Le doute sceptique
b) Le doute cartésien
CHAPITRE II : LA METHODE COMME PRINCIPE DE LA VERITE
II-1) Le doute méthodique
II-2) Le doute hyperbolique
II-3)- Le doute métaphysique
CHAPITRE III- DU DOUTE A LA VERACITE DIVINE
III- 1) L’analyse du cogito
a- La première certitude
b- L’existence de l’âme
c) Séparation de l’âme et du corps
III-2) L’existence de Dieu et la véracité divine
a- Les preuves par les effets
b- La preuve ontologique de l’existence de Dieu
c- La véracité divine
DEUXIEME PARTIE :LA PRATIQUE DE LA METHODE CARTESIENNE
CHAPITRE I : LE PROJET D’UNE SCIENCE UNIVERSELLE ET LES PROCEDES DE LA METHODE
I-1) Le projet d’une science universelle
I-2)L’intuition et la déduction cartésienne
I-3) Les procédés de la méthode
CHAPITRE II : LES REGLES DE LA METHODE CARTESIENNE AINSI QUE SES EXPLICATIONS
II-1) La règle de l’évidence
II-2) La règle d’analyse
II-3) La règle de la synthèse
II-4) l a règle du dénombrement
CHAPITRE III : LA FINALITE DE LA METHODE CARTESIENNE
III-1) La parfaite morale
III-2) Les maximes de la morale provisoire
a) Maxime de conformisme
b) Maxime de résolution
c) Maxime de résignation
d) Le libre-arbitre dans la théorie cartésienne
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE