Les principes de la Politique de Développement Rural

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LA PRODUCTION AGRICOLE

Le secteur agricole contribue au PIB malgache à hauteur de 27 % (43 % en intégrant les industries agroalimentaires) et emploie 70 % de la population active.
La quasi-totalité de la population rurale pratique une agriculture vivrière (riz, manioc, patate, haricot sec, maïs) dont seuls les surplus sont commercialisés sur un marché domestique cloisonné et aux nombreux dysfonctionnements.
Les terres cultivables représentent un potentiel de 36 Mha, dont moins de 10 % sont effectivement exploités. Le potentiel est donc largement sous-exploité. Cependant, la pression anthropique, l’exploitation forestière incontrôlée et les pratiques agricoles souvent destructrices peuvent mettre en péril la biodiversité exceptionnelle et le patrimoine naturel fragile de Madagascar.
Les rendements restent faibles (2,1 t/ha pour le riz, 1 t/ha pour le maïs, 0,9 t/ha pour le haricot). Les semences améliorées, les engrais et les pesticides sont peu utilisés. L’agriculture est peu mécanisée et l’équipement des exploitations familiales reste dominé par les outils traditionnels. Malgré un potentiel certain (bovins : 9,5 millions de têtes), le secteur des productions animales est au mieux stagnant.
Les secteurs agro-industriels sont en profonde restructuration (sucre : 10 500 t) ou restent encore marginaux (coton fibre : 7 000 t). La production rizicole (3,5 Mt) ne suffit pas à répondre à la consommation nationale.
À côté de l’agriculture de subsistance existent des filières d’exportation (crevettes et produits halieutiques : 20 000 t, litchis : 18 000 t, vanille : 1 900 t) qui permettent des rentrées de devises importantes.
Toutefois, Madagascar reste en deçà de ses potentialités pour la plupart des spéculations (épices, huiles essentielles, fruits et légumes).
La profession agricole malgache s’est organisée au sein d’associations paysannes regroupées en quatre fédérations nationales (le réseau SOA – Syndicat des organisations agricoles, la CPM, la Confédération des Koloharena, la plate-forme FIFATA).

LES EXPORTATIONS

En 1957, nos exportations eurent enregistré une amélioration de 9%, mais le déficit représente 29.9% de l’ensemble. Elles furent de 226 000 tonnes représentant une valeur de 16 234 millions de franc CFA, tandis qu’elle fût de 16 300 millions de franc CFA en 1956 et 14 268 millions de franc CFA en 1955.

LES QUANTITES PRODUITES PAR REGION A MADAGASCAR

 Le caféier : la production pourra dépasser 100 000 tonnes.
 Le poivrier : la quantité pourra atteindre plusieurs milliers de tonnes.
 Le giroflier : dans les vallées des cours d’eau, produisant des milliers de tonnes des clous. commercialisables, des tonnes d’essence possibles par la distillation des griffes et des feuillages
 Le vanillier : plusieurs centaines de tonnes.
 L’ylang-ylang.
 Le cocotier.
 Le cacaoyer.
 La canne à sucre.

Région occidentale : plutôt les cultures sèches

 Le manioc : exportable en morceaux séchés ou bouchons et en fécule.
 L’arachide : exportable en coque ou en huile comestible.
 Le coton.
 Le sisal.
 Le kapok (fibres).
 Le tabac.
 La vigne.
 Les agrumes.
 Le palmier-dattier.

Les intervenants du marché

 Les grossistes: Les grossistes des marchés urbains sont, pour la plupart, des grossistes collecteurs tarifant des quantités limitées de produits.
Pour les produits secs et les tubercules, à Madagascar, les grossistes du marché d’Isotry ne traitent que rarement plus de 0.4 tonne par jour, signe de perte de vitesse de ce marché, comparés à ceux d’Andravoahangy et surtout d’Anosibe qui commercialisent entre 0.8 tonne et 2 tonnes par jour en moyenne. Cette moyenne d’une tonne par jour sur l’année dans le commerce des produits secs, des tubercules et des fruits , tous les produits en majorité commercialisés par les hommes, donne une idée assez concrète du volume d’activité de la majorité des grossistes exerçant sur les marchés de distribution terminale des grands centres urbains.
Leur préoccupation principale est celle de la maîtrise des débouchés pour assurer leurs expéditions avec la plus grande vitesse de rotation possible. Ils se déplacent peu et ne possèdent pas de véhicule, utilisent les services de collecteurs ou sont acheteurs aux paysans qui se rendent sur le marché en convoyeurs de leurs récoltes.
 Les collecteurs: Ce sont les acheteurs aux paysans qui se rendent sur le marché en convoyeurs de leurs récoltes. Les grossistes collecteurs sont en général en contact étroit avec les zones de production.
En dehors des marchés hebdomadaires, les collecteurs s’adresse parfois directement aux cultivateurs, soit en circulant dans les villages où les produits sont rassemblés, soit au bord des routes après la récolte.
Il arrive souvent que les collecteurs-commerçants parviennent à vendre, à cette occasion, leurs propres marchandises (tissus, articles divers, épicerie,…) à ceux qui ont livré les produits, réalisant ainsi une double opération de collectage de produits et de ventes d’articles variés. Puis, en fonction des voies d’accès régionales, ces productions sont acheminées vers les magasins des maisons de commerce, soit par pirogue, soit par route, soit encore par porteurs dans les zones éloignées et isolées.

Les caractéristiques des marchés agricoles

 La nature concurrentielle du marché n’est pas expliqué car le marché est de type oligopole/ monopole, caractérisé par une multitude de petits producteurs n’ayant pas de contrôle direct sur le prix (producteurs atomisée, filière concentrée).
Les rentes des productions diminuent parce elles constituent une forme de baisse de prix réel auprès des entrepreneurs transformateurs (transfert en aval).
 Contrainte biologique: Les produits ou marchandises au marché dépendent des facteurs climatiques du pays (i.e., les conditions naturelles) et des politiques protectionnistes imposées.
Un pays peut ne pas produire tous les types de produits agricoles (à chaque saison), on peut voir des fruits et légumes différents d’une saison à une autre, ou on doit toujours importer d’autres que le pays ne peut pas produire.
 L’offre régule peu la demande: « Les échanges des produits agricoles ne portent que sur une très faible part de la production mondiale ».
Une faible récolte locale et un prix au producteur élevé assurait une sorte de stabilité des revenus aux producteurs, mais exposait aux consommateurs des fluctuations de pouvoirs d’achat.
Au marché, la demande est plus élastique, i.e., elle varie en fonction des prix : il faut que les consommateurs achètent une production plus abondante que la normale.
« A l’inverse, comme la loi des prix le dit, s’il manque des petites quantités sur le marché pour répondre à la demande, les prix peuvent fortement augmenter ».
 La libre concurrence n’est pas la règle:
Pour stabiliser les prix sur le marché intérieur, il faut :
o reporter les prix des fluctuations des autres pays et amplifier les variations des prix mondiaux .
o des subventions pour les pays s’intégrant aux marchés régionaux (COI, COMESA,…).
o une barrière tarifaire pour les importations.
 Le couplage économique agriculture-énergie: Les produits agricoles sont utilisés dans la production de bio-carburant. Or, le prix du biocarburant est fonction du prix du pétrole. C’est ainsi qu’on voit une corrélation marquée par exemple dans le passé entre le prix du maïs et le prix du baril de pétrole brut.
 L’instabilité chronique des prix: Les prix peuvent varier, d’une part, en fonction des anticipations effectuées par les producteurs, d’autre part, en fonction des prix des importations. Le comble, c’est que lorsqu’on importe, « certains producteurs locaux peuvent souffrir d’une récolte abondante », i.e., si cette année, la production n’est pas suffisante pour répondre aux besoins, l’Etat doit importer, et si cette importation devient une habitude pour l’année prochaine, alors que la production locale a été bonne, les produits seront alors en perte.

Dans le marché public

A Madagascar, la commercialisation des produits agricoles s’opère, le plus souvent, sur les marchés locaux prévus une fois par semaine dans des localités ou des centres correspondant généralement à un chef-lieu administratif (district, canton).
Sur les hauts plateaux, la majorité des achats des produits agricoles s’effectuent ainsi : les autochtones apportent le matin leurs produits à vendre sur la place du marché ou dans l’enceinte prévue à cet effet. Ils étalent leurs marchandises sous des abris prévus ou sur le sol durci. Des nattes posées sur le sol préservent souvent les produits des souillures possibles. Des commerçants de nationalité diverses profitent de ce jour de marché pour vendre leurs articles (tissus, ustensiles de cuisine, etc,…). Les représentants des maisons de commerce, i.e. les collecteurs, procèdent alors à l’achat des produits de saisons (les paddy, maïs ; haricot, arachides,…) à l’aide des bascules. Les transactions portent parfois, en pleine période de production, sur des tonnages importants qui sont évacués soit par des charrettes à boeufs, soit par camions.
Le jour du marché hebdomadaire porte le nom malgache du jour de la semaine : Lundi, « Alatsinainy » ; Mardi, « Talata » ; mercredi, « Alarobia » ; Jeudi, « Alakamisy » ; Vendredi, « Zoma » ; Samedi, « Sabotsy ».
Dans les centres urbains, le marché a lieu tous les jours mais cependant le grand marché existe toujours une fois par semaine. Jadis, à Antananarivo, c’est le « Zoma » : une vaste esplanade où s’agitent les producteurs, les revendeurs, les artisans, les commerçants. Assis ou accroupis parfois sous des parasols, ils offrent leurs marchandises aux passants, aux ménagères, aux touristes même venus assister à toute cette agitation qui ne manque pas d’originalité. En effet, là, ce côtoient les maraîchers, les marchands de riz, de manioc, de fruits, de meubles, d’objets d’art et de vannerie, de mercerie,… On a l’impression d’être en fête avec ce monde en fourmille, qui se bouscule, discute les prix, s’interpelle.
Des foires annuelles instituées en de nombreux points du territoire, fournissent des occasions supplémentaires de transaction commerciales tout en distribuant aux cultivateurs autochtones des primes et des diplômes pour récompenser leurs efforts et les bon résultats obtenus dans l’année agricole, parce qu’ils ont contribué au développement de la commune, du district, du canton. Cette tradition est une véritable fête annuelle du canton ou du district où se rencontrent les habitants, heureux de se retrouver pour évoquer leurs souvenirs et renouer leur sympathie.

La gestion des revenus des familles agriculteurs

Nous allons considérer quelques régions types pour comprendre la gestion des ménages agricoles
– pratiquer le système coopératif en petites exploitations individuelles (familiales) pour le travail des terres, l’industrialisation des productions, afin de répartir les frais d’acquisition et de fonctionnement suivant les surfaces et les tonnages .
– la rémunération du travail doit se faire par des primes en fonction du rendement et de la conscience professionnelle pour conditionner la rentabilité.

District de Vavatenina

D’après un extrait d’enquête fait à Vohibary5, dans la région de Vavatenina, en 1966, la vie rurale de la région est comme suit, suivit de quelques exemples de la gestion courante de quelques familles, pour mieux comprendre le mémoire.
Une constante de l’attitude du paysan Betsimisaraka est bien sa recherche d’autosubsistance dont le « tavy » représenterait le fondement ; son attachement à cette technique traditionnelle en est la conséquence. C’est dans la mesure où elle permettait plus de subvenir aux besoins d’une population croissante que les villageois ont dû abandonner leurs résistances aux développements des cultures commerciales. L’extension actuelle de la riziculture irriguée est due à l’inefficacité croissante des modes de mise en valeur traditionnels.
L’introduction de nouvelles cultures et d’innovations techniques n’est donc pas accepté par les paysans que sous la pression de la nécessité. L’attachement à la tradition semble être lié directement à son efficacité. Pour autant qu’elle assure aux paysans la sécurité dans l’alimentation et une certaine indépendance, la tradition est respectée. En fait, c’est la recherche de la sécurité par l’autosubsistance qui doit être considérée comme la motivation essentielle du paysan Betsimisaraka.

Le bilan de l’autoconsommation

Le riz est l’aliment par excellence : si cela était possible, il formerait la base de tous les repas ; les bouillons de brèdes, les « ravitoto », la viande ou le poison n’interviennent qu’en tant qu’éléments complémentaires.
Si on base les calculs sur les chiffres d’affaires fournis par diverses enquêtes sur l’alimentation, on doit estimer les besoins quotidiens optimums d’un adulte à 800 g de riz pilé et pour un jeune de moins de 15 ans à 500 g, soit une moyenne de 650 g par individu.
En quatre mois de séjour à Vavatenina, nous avons constaté qu’en période d’abondance de riz, les paysannes préparent les repas en comptant par adulte un « kapoaka » au cours des trois repas quotidiens, un adulte consommerait donc ainsi au maximum 860 g de riz environ. Mais si on tient compte que le repas du matin est souvent moins copieux que les autres, et ne comporte pas systématiquement du riz, on retient que le chiffre moyen de 650 g par jour et par personne est bien un optimum. Cette importante consommation ne se réalise que pendant la période d’abondance. En réalité, la consommation quotidienne par personne n’est que d’environ 460 g, car pendant trois mois, les paysans ne mangent presque pas de riz.
La consommation du riz dans la région se repartie comme suit :
 Riz usiné blanchi : 18.7 g/jour/tête.
 Riz pilonné blanchi : 439.7 g/jour/tête.
Ce qui fait : 458.4 g/jour/tête.
En ce sens le manioc joue un rôle de réserve de sécurité, de même que le taro, l’igname ou la banane plantain. Ces cultures n’apportent cependant qu’une nourriture relativement pauvre, qui aux yeux des paysans ne peuvent remplacer le riz. De plus, les multiples fruits locaux (ananas, letchis, oranges, pommes-cannelles, avocats, bananes…) procurent un appoint alimentaire non négligeable.
Une production locale trop peu diversifiée, (la population se concentre sur la production agricole et délaisse les autres produits agricoles) ainsi qu’un pouvoir d’achat très faible ont pour résultat un déséquilibre alimentaire.

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Table des matières

DEDICACE
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
PARTIE II : LES MARCHES
A- Les produits, les quantités
LA PRODUCTION AGRICOLE
LES EXPORTATIONS
LES QUANTITES PRODUITES PAR REGION A MADAGASCAR
B- Les intervenants du marché
 Les grossistes
 Les collecteurs
 Les détaillants du marché
 Les commissionnaires
C- Les caractéristiques de chaque type de marché
1. Les caractéristiques des marchés agricoles
2. Les typologies de marché
3. Dans le marché public
4. Dans les hypermarchés
PARTIE III : LES SECTEURS RURAUX
A- La gestion des revenus des familles agriculteurs
1. District de Vavatenina
2. District de Faratsiho
3. Région d’Ambohimanambola
B- La politique agricole
C- L’agriculture est un pilier au développement rural
Comprendre la politique de Développement Rural
Les principes de la Politique de Développement Rural
RESULTAT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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